DVD Demystified logo

 

Le DVD démystifié

 

Foire Aux Questions (et leurs réponses !) consacrée au DVD

 

Version française mise en ligne le 16 juillet 2004. Le texte original correspond à la plus récente révision de la FAQ officielle consacrée au DVD sur le newsgroup Usenet rec.video.dvd.

Jim Taylor, l'auteur de la version originale de cette FAQ, effectue des mises à jour au moins une fois par mois. Sa dernière remonte au 1er juillet 2004.

Si vous êtes un habitué de cette page consacrée au DVD, voir ci-après pour les ajouts les plus récents.

Pour vous aider sur tel ou tel terme, Jim Taylor a aussi écrit un glossaire, que je suis en train de traduire. D'ailleurs, c'est celui de son livre !

Veuillez envoyer toutes corrections, additions, et nouvelles questions à Jim Taylor <jtfrog@usa.net>, en anglais, ou à Franck Ernould (c'est moi), <fernould@club-internet.fr>, en français - je transmettrai !

J'accepte avec reconnaissance toutes les remarques qui me permettront d'améliorer la qualité de cette traduction...

Traduction, adaptation, compléments "localisés" : © Franck ERNOULD

Cette FAQ est mise à jour au moins tous les mois par son auteur original, Jim Taylor. Si la version que vous lisez date de plus d'un mois, il s'agit d'une copie périmée. La version (originale) la plus récente se trouve toujours sur le site DVD Demystified.


Table des matières


Modifications récentes (dernier envoi de cette FAQ aux newsgroups : le 9/2/2004) :


[0] Où peut-on trouver cette FAQ sur le DVD ?

[0.1] Cette FAQ sur le DVD a-t-elle été traduite en d'autres langues ?

Voici la liste des traductions de cette FAQ sur le DVD disponibles sur le Web. Quelques-unes sont en cours dans d'autres langues.

Si vous désirez traduire cette FAQ sur le DVD dans une autre langue (en Klingon, par exemple ?), veuillez contacter Jim.

Reportez-vous également au paragraphe 6.4.5 pour des informations concernant le DVD en d'autres langues

[0.2] Cette FAQ est trop longue et trop technique pour moi. En existe-t-il une version plus accessible, plus simple ?

Mais oui ! Essayez celle-ci : Earl's Famous DVD Technology Exposition Web Page Extravaganza Supreme Deluxe (en Anglais seulement, désolé - NDT).

[0.3] Peut-on se fier à cette FAQ ? Qui l'a écrite ? Comment savoir si ses informations sont exactes et précises ?

Voici quelques commentaires d'utilisateurs de cette FAQ sur le DVD (traduits en Français, eux aussi). C'est la source d'informations sur le DVD la plus précise de cette galaxie. Si vous pensez avoir déniché une erreur, faites-en part à Jim (en Anglais) ou à Franck, qui transmettra.

Vous trouverez également, disséminés un peu partout dans cette FAQ, des liens vers d'autres sites, ainsi que dans le paragraphe 6.4.

Cette FAQ sur le DVD est écrite par Jim Taylor, l'auteur de DVD Demystified et de Everything You Ever Wanted to Know About DVD. Jim travaille dans le secteur du DVD depuis... avant même qu'il existe un secteur du DVD ! Il en a entendu parler dès 1995 et a commencé à écrire des articles pour permettre aux autres d'en savoir davantage sur cette étonnante technologie. Jim a reçu en 2000 le DVD Pro Discus Award for Outstanding Contribution to the Industry, a été nominé dans DVD Report parmi les 21 cadres les plus influents dans le domaine du DVD, a été un des premiers admis, en 2002, dans le Digital Media Hall of Fame, et a été reconnu officiellement comme un Pionnier du DVD dans le numéro d'octobre 2003 du magazine professionnel One to One. Jim travaille dans le domaine des médias interactifs depuis plus de 20 ans : il a développé des logiciels éducatifs, des laserdisques, des CD-ROM, des sites Web, et des DVD ; il a aussi animé d'innombrables ateliers de formation, séminaires, donné des cours en milieu universitaire. Il tient des rublriques régulières et écrit des articles sur le DVD dans des publications telles que Widescreen Review , occupe le poste de Président de la DVD Association , et siège dans des conseils de consultance dans des sociétés à la pointe dans le domaine du DVD. Jim a aussi été DVD Evangelist chez Microsoft, et il est actuellement Chief of DVD Technology and General Manager of the Advanced Technology Group chez Sonic Solutions , un des leaders dans le domaine des logiciels auteurs pour production de DVD.

[0.4] Quelques statistiques sur cette FAQ ?

Puisque vous le demandez, voici les statistiques concernant cette page, au 20 décembre 2003 :

Taille du fichier : 832 Ko (soit 850 557 octets)
Nombre de mots : 90 950 (soit près de 572 000 signes, espaces compris - l'équivalent d'un livre de poche de 300 pages)
Nombre de liens externes : plus de 1600
Durée minimale de chargement (modem 56 k) : 1 minute 34 s
Nombre de pages en impression : 145 ! - et encore, avec une petite police de caractères...

Si vous vous demandez pourquoi nous avons fait tenir tout cela en une seule page plutôt que de la "découper" en plusieurs petites sections afin d'accélérer le chargement, la raison principale est que vous pouvez ainsi utiliser la fonction de recherche (Pomme F/G ou ctrl F/G) de votre navigateur Web pour retrouver facilement un mot précis dans toute la FAQ.
Cela peut poser des problèmes à ceux d'entre vous qui la visualisent avec des navigateurs WebTV sur leur téléviseur. Désolé, je la fractionnerai peut-être un de ces jours. En attendant, essayez ce conseil.


[1] Le DVD : Généralités

[1.1] Qu'est-ce que le DVD?

Le DVD constitue la nouvelle génération de technologie de stockage de données sur disque optique. À la base, le DVD est, en quelque sorte, un CD de plus grande capacité et plus rapide, pouvant contenir aussi bien de la vidéo de qualité cinéma, des données audio "haute résolution" ou des données informatiques. Le DVD a l'ambition de constituer un format numérique commun à l'électronique grand public et à l'informatique. Il a déjà remplacé le laserdisque, il est en bonne voie de remplacer la cassette VHS et les cartouches de jeux vidéo, et il remplacera peut-être à court terme le CD audio et le CD-ROM. Le DVD bénéficie du soutien des principaux constructeurs de matériel électronique, informatique et de l'industrie musicale et cinématographique. Une situation sans précédent dans l'histoire, qui a fait du DVD le produit électronique grand public ayant rencontré le plus grand succès commercial au bout de trois ans, bien au-delà du CD en son temps. En 2003, soit six ans après les débuts commerciaux du DVD, on compte plus de 250 millions d'appareils permettant la lecture de DVD dans le monde : lecteurs de DVD Vidéo de salon, lecteurs ou graveurs de DVD-ROM sur les PC et les Mac, consoles de jeux incluant un lecteur de DVD ordinaire (Sony PlayStation 2, Microsoft Xbox) ou miniature (GameCube). Soit, déjà, plus de la moitié du nombre total de magnétoscopes VHS en usage dans le monde : de quoi faire du DVD le nouveau standard pour les éditeurs vidéo. Il se vend désormais moins de VHS pré-enregistrées que de DVD Vidéo.
En France, on dénombre aujourd'hui 6,5 millions de lecteurs de DVD en usage, soit un taux d'équipement de plus de 53%.

Il est important de bien saisir la différence entre les formats physiques (DVD-ROM ou DVD-R, par exemple) et les formats d'application (DVD Vidéo ou DVD Audio). Le format de base est le DVD-ROM : il contient des données, au sens le plus général du terme. Le DVD-Vidéo (souvent plus simplement appelé DVD) définit la façon dont les programmes vidéo (souvent des films de cinéma, d'ailleurs) sont gravés sur le disque et lus sur un lecteur de DVD Vidéo de salon ou sur un lecteur de DVD-ROM intégré à un ordinateur (voir 4.1). La différence est similaire à celle qui existe entre le CD-Audio et le CD-ROM. Le DVD-ROM possède plusieurs déclinaisons enregistrables : le DVD-R (enregistrable une fois) et les DVD-R/RW, DVD-RAM et DVD+R/RW, réinscriptibles (Voir 4.3). Les différents formats d'application sont donc le DVD-Vidéo, le DVD-Vidéo Recording (DVD-VR), le DVD+RW Video Recording (DVD+VR), le DVD-Audio Recording (AVA-AR), le DVD Stream Recording, le DVD Audio (voir 1.12) et le Super Audio CD (SACD). Il existe également d'autres formats d'application destinés aux consoles de jeux vidéo : la Sony PlayStation 2, la Microsoft Xbox et la Nintendo Gamecube, qui utilisent toutes un DVD comme support de stockage de masse pour les données des jeux.

[1.1.1] Que signifient les lettres de l'abréviation DVD ?

Il existe un grand nombre de réponses, l'imagination de certains semblant sans limite...

Et quelle est la réponse "officielle" ? Il n'y en a pas ! L'acronyme original provient de "Digital Video Disc". Certains membres du Forum DVD (voir ) ont essayé d'exprimer que le format DVD pouvait aller bien au-delà de la vidéo, en modifiant après coup la terminologie, remplaçant le Video par Versatile, terme ratissant plus "large", mais cette modification n'a jamais été acceptée officiellement par le Forum DVD - qui a décrété, en 1999, que le DVD, en tant que standard international, se compose de ces trois simples lettres. Et puis, après tout, combien de personnes demandent à quoi correspondent les lettres du sigle VHS (réponse la plus communément admise : Video Home System, mais là aussi, de nombreuses variantes existent.. ) ?

[1.2] Quelles sont les caractéristiques du DVD Vidéo ?

Remarque : La plupart des supports DVD du commerce ne permettent pas de tirer parti de toutes ces possibilités (plusieurs pistes audio et de sous-titres, scénarios multiples, contrôle parental, etc.), qui nécessitent toutes une intervention spécifique lors de l'authoring. Certains DVD ne permettent pas la recherche rapide ni le saut de plages.

La plupart des lecteurs offrent un jeu de fonctions standard :

* Le contenu du DVD doit permettre cette fonction.

Certains lecteurs offrent des fonctions supplémentaires :

[1.3] Qu'en est-il de la qualité du DVD Vidéo ?

Le DVD peut offrir une image de qualité quasi-professionnelle et un son de qualité supérieure à celle du CD. L'image d'un DVD est largement supérieure à celle d'une cassette VHS, et souvent meilleure que celle d'un laserdisque (voir 2.8). Toutefois la qualité obtenue au final dépend aussi de facteurs liés à l'authoring et à la production. Au fil des progrès technologiques réalisés dans les technologies de réduction de débit numérique de données, et l'expérience aidant, on voit sans aucun doute la qualité progresser. À l'inverse, certaines structures désirant baisser les prix et les logiciels d'authoring de DVD devenant de plus en plus accessibles, on voit aussi de plus en plus de DVD mal produits "à la base". Quelques DVD à faible budget sont même encodés en MPEG-1 (avec ce procédé de réduction de débit numérique de données, la qualité d'image obtenue n'est pas meilleur qu'une VHS) au lieu du format MPG-2 qui lui est bien supérieur.

Un DVD Vidéo est généralement encodé en MPEG-2 en partant d'un master vidéo numérique. Cette méthode de compression "avec perte" (lossy, en anglais) élimine les informations redondantes (comme les parties de l'image qui ne bougent pas) ainsi que les informations imperceptibles à l'oeil humain. Après ce traitement, on peut voir apparaître des défauts (gel de l'image, flou ou bruit vidéo), tout particulièrement si la séquence est complexe ou "remuante". Ces problèmes dépendent du soin apporté à l'authoring et de l'importance de la compression (ou ratio de compression). Pour un débit moyen compris entre 3,5 et 6 Mbits/s (millions de bits par secondes), ces défauts (artefacts) peuvent parfois être observés. Un débit plus important, au-delà de 6 Mbits/s, débouche sur un résultat quasi identique au master original. La technologie de compression MPEG progresse sans cesse, et on obtient une qualité toujours meilleure pour un débit toujours moindre.

L'image du DVD peut présenter les défauts suivants : bandes de couleurs, flou, gel de l'image, neige, manque de détails. Une "partie de l'image" - un visage par exemple - peut même paraître "flotter" dans l'écran, comme détachée du reste de l'image. Il est important de comprendre que le terme "défauts" ou "artefacts" désigne des problèmes qui ne sont pas présents dans l'image-film originale ; ils sont parfois provoqués par une procédure de compression de médiocre qualité, mais le plus souvent, ils proviennent par exemple d'un mauvais réglage du téléviseur, de câbles de mauvaise qualité, d'interférences, de réductions numériques de bruit inefficaces, d'un télécinéma bâclé, du grain du film, d'un problème dû au lecteur, d'erreurs de lecture du DVD, etc. Lorsqu'ils sont lus sur un système correctement configuré et réglé, la plupart des DVD présentent peu (voire pas du tout) de défauts de compression MPEG visibles. S'il vous semble en être autrement, c'est sans doute que vous interprétez mal ce que vous voyez.

Quelques-unes des premières démos de DVD n'étaient pas très convaincantes, ce qui prouve simplement que le DVD peut être médiocre si le processus d'authoring est approximatif et la fabrication bâclée. De plus, les démos effectuées dans les magasins sont à envisager avec un certain recul, car la plupart des vendeurs sont incapables de régler correctement un téléviseur.

Le contraste est souvent réglé beaucoup trop fort sur la plupart des téléviseurs, eu égard à la clarté de l'image du DVD. Du coup, les composantes haute fréquence du signal vidéo sont renforcées, ce qui engendre de la distorsion, tout comme régler les aigus trop fort quand on lit un CD donne un son "dur" et agressif. Plusieurs lecteurs de DVD génèrent un signal vidéo avec un niveau de noir d'une valeur de 0 IRE (standard japonais) au lieu de 7.5 IRE (standard américain). Sur des téléviseurs mal réglés, cela peut provoquer un manque de netteté dans les scènes sombres. Le DVD Vidéo possède un rendu des couleurs d'une fidélité exceptionnelle ; si vos couleurs sont sales ou délavées, avant d'incriminer votre lecteur DVD ou le DVD lui-même, cherchez plutôt le responsable du côté de l'écran ou de l'image source originale.

La qualité audio délivrée par un DVD est excellente. Le DVD Vidéo permet de loger des flux numériques PCM (Pulse Code Modulation, modulation par impulsions codées) sans aucune réduction de débit de données, avec une résolution et une fréquence d'échantillonnage maximales supérieures à celles du format CD. Cela dit, le son des films est le plus souvent au format Dolby Digital ; un format audio avec réduction de débit de données conçu pour le son Surround en salle, offrant jusqu'à 6 canaux discrets après décodage. Le format concurrent, dts est également présent sur les DVD Vidéo, quoique plus rare. Tout comme l'image, la qualité du son dépend du soin apporté à l'encodage. En dépit des taux de réduction de débit numérique de données atteints, le Dolby Digital et le dts sont proches de la qualité d'un CD.

[1.4] Quels sont les inconvénients du DVD ?

[1.5] Quels sont les lecteurs de DVD et les drives DVD-ROM disponibles ?

Certains constructeurs avaient annoncé (prématurément) la disponibilité de lecteurs de DVD Vidéo dès la mi-1996. Mais ces prédictions étaient d'un optimisme délirant. Les premières livraisons furent d'abord différées pour des raisons "politiques", les grands studios de production cinématographique hollywoodiens ayant exigé un système de protection contre la copie. Puis ce fut la pénurie de titres disponibles qui retarda la sortie des premiers lecteurs, qui apparurent au Japon dès Novembre 1996. Les premiers lecteurs de DVD arrivèrent aux USA quelques mois plus tard, en Mars 1997. Les autres pays suivirent peu à peu. Aujourd'hui, on trouve des centaines de références de lecteurs, dans des dizaines de marques. Les premiers lecteurs coûtaient plus de 1000 euros ; fin 2000, ce prix était tombé à moins de 150 euros. En 2003, soit six ans après les débuts commerciaux des lecteurs de DVD Vidéo, les prix d'appel des lecteurs de DVD de salon sont tombés à 79 euros - moins de 50 $ aux USA ! L'offre est extrêmement abondante : les spécialistes ont dénombré plus de 1000 modèles de lecteurs de DVD Vidéo de salon, proposés par plus de 100 marques d'électronique grand public.

Vous trouverez une grande liste de marques proposant des lecteurs de DVD dans le paragraphe 6.2.

C'est soi-disant Fujitsu qui aurait sorti, le 6 novembre 1996 au Japon, le premier ordinateur équipé d'un lecteur de DVD-ROM. Toshiba a, pour sa part, proposé un ordinateur muni d'un lecteur de DVD-ROM au Japon dès le début 1997 (il avait été prévu tout d'abord pour novembre 1996, puis décalé en décembre !). Les lecteurs de DVD-ROM de Toshiba, Pioneer, Panasonic, Hitachi et Sony apparurent en petite quantité dès janvier 1997, mais aucun ne fut régulièrement disponible avant le mois de mai de la même année. Les premiers kits d'upgrade, comprenant un lecteur de DVD-ROM et un décodeur hardware, furent proposés par Creative Labs, Hi-Val et Diamond Multimedia en avril et mai 1997.

Aujourd'hui, tous les grands fabricants de PC proposent des modèles équipés de lecteurs de DVD-ROM. La différence de prix par rapport au même modèle équipé d'un lecteur de CD-ROM va de 30 à 200 euros (les lecteurs pour ordinateurs portables sont plus chers). On trouve des kits d'upgrade pour anciens ordinateurs, d'un prix variant entre 100 et 700 euros, chez Creative Labs, DynaTek, E4 (Elecede), Hi-Val, Leadtek, Margi Systems (pour ordinateurs portables), Media Forte, Pacific Digital, Sigma Designs, Sony, STB Systems, Toshiba, Utobia, et autres. Pour plus d'informations concernant les DVD sur les ordinateurs, y compris les drives permettant de graver des DVD sur les ordinateurs, reportez-vous à la section 4.

Remarque : Si vous achetez un lecteur de DVD ou de DVD-ROM à l'étranger (par exemple, si vous rapportez des USA un lecteur de DVD pour l'utiliser en France), il est probable que vous ne pourrez lire dessus aucun DVD protégé par un code régional. (Voir 1.10)

En ce qui concerne les lecteurs de DVD Audio, les premiers modèles signés Pioneer apparurent au Japon fin 1999, mais ils étaient incapables de lire les disques protégés en copie. C'est le groupe Matsushita (sous les marques commerciales Panasonic et Technics) qui commercialisa en juin 2000 les premiers lecteurs de DVD Audio entièrement fonctionnels, à un tarif compris entre 700 et 1200 euros. Aujourd'hui, on trouve des lecteurs de DVD Audio chez Aiwa, Denon, JVC, Kenwood, Madrigal, Marantz, Nakamichi, Onkyo, Pioneer, Toshiba, Yamaha...
Sony a pour sa part commercialisé les premiers lecteurs de SACD (Super Audio CD) dès mai 1999, au prix de 5000 euros. Les premiers lecteurs de DVD Audio signés Pioneer, sortis fin 1999, étaient aussi capables de lire des SACD. On trouve aujourd'hui des lecteurs de SACD chez Accuphase, Aiwa, Denon, Kenwood, Marantz, Philips, Sharp... Il existe également des lecteurs universels chez Pioneer, Lexicon, Apex Digital, etc. (Pour plus d'informations concernant le DVD Audio et le SACD, reportez-vous au paragraphe 1.12).

Pour plus d'informations concernant les lecteurs de DVD et de DVD-ROM :

[1.5.1] Quel lecteur acheter ?

Il existe beaucoup de lecteurs de bonne qualité : les modèles récents sont dotés d'excellentes performances, tant au niveau vidéo qu'audio. Ce sont vos préférences personnelles, votre budget et votre configuration de Home Theater existante qui déterminent quel est le lecteur de DVD le plus adapté. À moins de disposer d'une configuration Home Theater vraiment haut de gamme, un lecteur à moins de 250 euros suffit largement. Dressez une liste des aspects que vous jugez importants (par exemple, compatibilité en lecture avec les CD-R ou les CD Vidéo, convertisseurs N/A 24 bits/96 kHz, sortie numérique pour récupérer le flux audio au format dts, décodeur Dolby Digital incorporé, avec 6 sorties audio analogiques...) : vous pourrez ainsi effectuer un premier tri parmi les différents modèles disponibles. Puis examinez de plus près, allez voir en magasin et essayez quelques modèles se trouvant dans votre gamme de prix ; accordez une attention toute particulière à la facilité d'utilisation (conception de la télécommande, convivialité de l'interface utilisateur, commodité des contrôles disponibles sur la face avant de l'appareil...). Comme, à l'intérieur d'une même gamme de prix, les différences de qualité d'image et de son sont très réduites, c'est sur la commodité d'emploi que vous baserez votre choix. La télécommande, par exemple, vous rendra la vie impossible si elle ne convient pas à votre"philosophie".

Certains lecteurs, notamment les modèles bon marché, ne lisent pas correctement tous les disques. Avant d'acheter un lecteur, il vaut donc mieux le mettre à l'épreuve, avec des DVD un peu complexes comme Matrix, Abyss, Independence Day, et le DVD fourni avec l'ouvrage DVD Demystified. Pour plus d'informations, reportez-vous au paragraphe 1.41.

Dans certains cas, il est plus adapté de choisir un lecteur DVD pour PC au lieu d'un lecteur DVD "de salon" standard, particulièrement si vous désirez lire un signal vidéo progressif. Voir 1.40 et 4.1

Voici quelques questions à vous poser :

Pour plus d'informations, lisez les bancs d'essais de matériels, consultables sur des sites Web tels que DVDFile ou dans des magazines comme Widescreen Review. Si vous désirez conanaître l'opinion des utilisateurs, visitez le site Audio Review et les forums en ligne de Home Theater Forum et de DVDFile. Pour des conseils, allez sur le site DVDBuyingGuide ou eCoustics.com, qui offre également une liste de liens vers des bancs d'essai se trouvant sur d'autres sites.

En France, de nombreux magazines "papier" sont consacrés au Home Theater : citons notamment Haute Fidélité, Prestige Audio et Vidéo, La Revue du Son et du Home Theater, Les Années Laser, Home Ciné DVD, DVD Son Vidéo Magazine, Cinéma chez soi, Home Theater, DVD Home, HiFi Vidéo / Home Cinéma, DVD et cinéma de salon, DVD Vision, et sans doute bien d'autres...

Reportez-vous aux paragraphes 3.1 et 3.2 pour des informations spécifiques concernant les connexions audio/vidéo nécessaires pour votre configuration existante.

[1.6] Quels titres sont disponibles en DVD ?

[Petite précision : dans le milieu des distributeurs vidéo, le terme titre désigne aussi bien un long métrage cinéma, comme La Planète Sauvage ou Le Pacte des Loups, avec ou sans bonus, qu'un coffret regroupant les épisodes d'une saison d'une série télévisée (Chapeau Melon et Bottes de Cuir, Amicalement Vôtre...). Tous ces "produits" sont désignés, collectivement, sous le nom de programmes.]

Le DVD a connu un démarrage commercial plutôt laborieux. Les prédictions enthousiastes de début 1996, qui tablaient sur des centaines de films disponibles au moment des fêtes de Noël, ne se concrétisèrent pas. On comptait sur les doigts des deux mains les titres disponibles au Japon lors du lancement commercial du DVD Vidéo, en novembre 1996 - et la plupart étaient des titres musicaux. Les premiers "vrais" films apparurent le 20 décembre suivant (The Assassin, Blade Runner, Eraser et The Fugitive, tous chez Warner Home Video). En avril 1997, on comptait déjà plus de 150 titres disponibles au Japon.
Les DVD de longs métrages firent leur apparition sur le sol américain le 19 mars 1997. Produits par Lumivision, il s'agissait d'adaptations de films au format IMAX, dont l'authoring avait été réalisé par AIX Entertainment : Africa: The Serengeti, Antarctica: An Adventure of a Different Nature, Tropical Rainforest, et Animation Greats. On avait pu voir, lors de démonstrations commerciales antérieures, des titres comme Batman ou Space Jam, mais il ne s'agissait pas de DVD du film complet. Les studios Warner Bros U.S. suivirent dès le 24 mars, mais les DVD ne furent lancés que dans sept villes. Ce qui n'empêcha pas d'en vendre près de 19 000 au cours des deux semaines suivantes, ce qui dépassait largement les prévisions. Infotech prévoyait alors 600 titres pour la fin 1997 et plus de 8000  pour l'an 2000. Dès décembre 1997, plus d'un million de DVD furent livrés aux revendeurs, pour environ 530 titres. À la fin 1999, on était passé à plus de 100 millions de disques vendus, répartis sur 5000 titres. Fin 2000, plus de 10000 titres étaient disponibles aux USA, et environ 15000 dans le monde entier. Fin 2001, on en était à environ 14000 titres disponibles aux USA. Comparé aux autres lancements commerciaux de supports enregistrés, audio ou vidéo (CD, laserdisque, etc.), le DVD a vu un très grand nombre de titres publiés en un laps de temps très court. En mars 2003, soit six ans après le lancement du support, on estime que plus d'1,5 milliard de disques DVD ont été commercialisés dans le monde.
(Veuillez noter que ces titres n'incluent pas les programmes dits "pour adultes", qui représentent environ 15% supplémentaires).

Reportez-vous au paragraphe 6.3 pour une liste de sites où acheter ou louer des DVD.

Le lancement des premiers lecteurs et des supports DVD en Europe suivit, à un an près, ce qui se passait aux USA. On annonça successivement plusieurs lancements commerciaux, sans grand succès. Le DVD commença à décoller en Europe à partir de la fin 1998.

On trouve un grand nombre de bases de données de DVD sur Internet. Voici quelques-unes des meilleures :

Le démarrage commercial du DVD Audio fut encore plus laborieux que celui du DVD Vidéo. Le premier titre disponible commercialement sur DVD Audio, Big Phat Band, fut mis sur le marché en octobre 2000 par le label Silverline de 5.1 Entertainment. Les grands labels, comme BMG Entertainment, EMI Music, Universal Music et Warner Music ont publié quelques titres sur DVD Audio ; fin 2001, Universal a d'abord annoncé qu'il donnerait l'exlusivité aux titres sur SACD, puis a repris ce qui ne l'a pas empêché de reprendre sa parole en avril 2003 : plusieurs dizaines de DVD Audio seront publiés d'ici la fin de l'année. Mi- 2003, on compte un peu moins de 600 titres disponibles sur DVD Audio. Les premiers titres au format SACD ont été mis en vente au Japon dès mai 1999. Mi-2003, on comptait plus de 2 millions de lecteurs et pas loin de 2000 titres disponibles dans le monde (moins de la moitié en Europe). Ces derniers chiffres sont à prendre avec précaution, pas mal d'acheteurs ne sachant même pas que leur combiné Home Theater Sony/Philips accepte les SACD, ou que le "CD" qu'ils viennent d'acheter est en fait un SACD... Il semble, en fait, que la plupart des éditeurs discographiques n'entendent pas se limiter à tel ou tel support, mais proposeront leurs titres phares sur les deux supports haute définition, DVD Audio et SACD. En 2002, il s'est vendu 209 000 disques DVD Audio dans le monde, contre plus de 2 millions de disques SACD.

Pour plus de précisions, vous pouvez consulter les sites suivants :

Les logiciels sur DVD-ROM commencent à apparaître lentement : voir 6.2 pour une liste partielle. De nombreux titres sur DVD-ROM ne sont disponibles que sous forme de bundle, livrés avec tel ou tel périphérique ou au sein d'une offre logicielle - en attendant que le marché se développe. IDC avait prévu que plus de 13% des logiciels seraient achetés au format DVD-ROM à la fin 1998, mais encore une fois, force est de reconnaître que la réalité n'est pas venue confirmer ces chiffres. En un sens, les DVD-ROM sont tout simplement des CD-ROM plus gros et dotés d'un débit numérique plus élevé (celui d'un lecteur DVD-ROM 1x équivaut à celui d'un lecteur CD-ROM 8x). Les données qu'ils contiennent sont souvent les mêmes. Ainsi, la version 8 de l'Encyclopedia Universalis est livrée indifféremment sous forme de 6 CD-ROM ou d'un seul DVD-ROM - même principe pour certains magazines informatiques disponibles en kiosque. Mais les DVD-ROM peuvent également tirer parti de la vidéo de haute qualité et des fonctionnalités audio multicanal qui viennent peu à peu se greffer à de nombreux ordinateurs dotés de drives DVD-ROM, et possèdent des cartes vidéo améliorées et des cartes audio multicanal.

[1.6.1] Où trouver des chroniques de DVD ?

Vous trouverez sur les sites Web mentionnés ci-après les chroniques d'au moins 800 titres. N'oubliez pas la liste des sites de chroniques de DVD sur Yahoo.

Côté "audio seulement", citons notamment High Fidelity Review (DVD Audio et SACD) et Super Audio CD.

[1.6.2] Comment savoir quand un film sortira en DVD ?

Tout d'abord, vérifiez dans les listes et les bases de données mentionnées au paragraphe 1.6 qu'il n'est pas déjà sorti sans que vous le sachiez ! Puis vérifiez les listes des futures sorties sur les sites DVD Review et Laser Scans. N'oubliez pas non plus la liste de Image Entertainment. Autre source fiable d'informations concernant les titres à venir : The Digital Bits Rumor Mill.

En français :

[1.6.3] Pourquoi mon film préféré n'est-il pas disponible en DVD ?

La disponibilité en DVD de tel ou tel film dépend de nombreux facteurs. Parfois, c'est le réalisateur ou le producteur du film lui-même qui a toute autorité sur l'édition de ses films en DVD ; dans d'autres cas, c'est la division marketing du studio de production qui est aux commandes... Par ailleurs, les problèmes de droits sont souvent assez délicats à gérer. Il n'est pas rare qu'un DVD soit disponible dans tel ou tel pays, mais pas dans tel autre, parce que selon les pays, ce sont des structures différentes qui détiennent les droits du film. Cela dit, de façon générale, les studios sont assez à l'écoute des clients : n'hésitez donc pas à faire savoir quels titres vous désirez voir édités en DVD !

[1.6.4] Comment trouver des DVD pouvus de fonctions ou de caractéristiques spécifiques ?

Utilisez une des bases de données avec fonction de recherche apparaissant au point 1.6. Sélectionnez les particularités que vous recherchez (grand écran anamorphosé, piste son avec la version française, sous-titres allemands...). Si une base de données ne prend pas en compte la particularité que vous recherchez, passez à une autre base.

[1.6.5] Pourquoi certains magasins de locations ne proposent-ils aucun DVD "écran large" ?

Aux USA, des chaînes de magasins de location comme Blockbuster et Hollywood Video ont décidé, à l'origine, de ne louer que des versions recadrées (Pan & Scan) lorsqu'il existe des versions "écran large" et des versions Pan & Scan des mêmes films. Inutile de préciser que cette décision a exaspéré une certaine catégorie de fanatiques de DVD, qui défaillent à la simple idée de devoir regarder en DVD un film recadré. Ils ont engagé plusieurs actions, dont une pétition en ligne qui recueillit plus de 25 000 signatures. Du coup, la chaîne Blockbuster est revenue sur sa position et a publié le communiqué suivant : "Nous avons pris la décision de proposer la majorité des titres DVD que nous louons en version "écran large" - nous conformant ainsi aux préférences de nos clients. Le format DVD devenant de plus en plus répandu, le grand public se familiarise avec les fonctions des lecteurs, et découvre les avantages du letterboxing. Nos clients se sont rendu compte que le DVD est un excellent format pour les films en écran large". De son côté, la chaîne Wal-Mart est également passée aux versions écran large, apparemment après avoir constaté qu'elles se vendaient mieux...

Voir 3.5 pour plus de détails à propos du concept d'écran large (widescreen). Les pour et les contre du letterboxing se trouvent dans la section 1.38.

[1.7] Combien coûte un lecteur de DVD ? Et de DVD-ROM ?

Au niveau du grand public, le prix des lecteurs de DVD Vidéo varie entre 150 et 3000 euros, avec des promotions ponctuelles à moins de 100 euros. (Voir 1.5 pour plus d'informations). Carrefour propose même, en ce début d'été 2003, un lecteur de DVD Vidéo à 79 euros en février 2003 avec sortie numérique coaxiale, compatibilité dts et MP3, et tout et tout... On retrouve un tel modèle à la FNAC, le Techwood D240 S.
Les lecteurs de DVD-ROM et les kits d'upgrade pour ordinateurs coûtent entre 50 et 400 euros - les prix des drives génériques tournent autour de 40 euros.

[1.8] Combien coûte un DVD Vidéo ?

Le prix public d'un DVD Vidéo est variable. Certaines promotions de revendeurs les bradent à moins de 10 euros en France, mais la plupart du temps, les DVD de films connus récents sont proposés entre 25 et 30 euros, même ceux comportant un DVD supplémentaire avec des bonus. Les coffrets collectors dépassent souvent les 40, voire 50 euros (75 pour le Seigneur des Anneaux, Édition Spéciale en 4 DVD avec statuettes).
Le marché du DVD Vidéo n'a donc pas suivi le modèle de la VHS pré-enregistrée, dont les prix d'achat étaient très élevés au début, dans le but de stimuler le marché de la location. Aux USA, les prix "officiels" des DVD "normaux" sont compris entre 25 et 30 dollars, mais on les trouve en fait à 20 voire 15 dollars en cherchant un peu.

Les DVD-ROM sont généralement un peu plus chers que les CD-ROM. Logique : ils contiennent plus de données, ils coûtent un peu plus cher à fabriquer, et le marché est pour l'instant plus restreint. Mais le parc de lecteur se développant et les coûts de fabrication baissant, le prix des DVD-ROM devrait rapidement s'aligner sur celui des CD-ROM actuels.

En ce qui concerne les DVD Audio et les SACD, les prix sont longtemps restés nettement supérieurs aux CD équivalents : 30/35 euros pour un album classique au lieu de 20/25, par exemple. Les labels discographiques semblent enfin retrouver le sens du réalisme : ainsi, les SACD des rééditions des 22 premiers albums des Rolling Stones ou du Dark Side of the Moon de Pink Floyd sont proposés au même prix que les anciens CD. Les DVD Audio ont également enregistré une belle chute des prix, de l'ordre de 30% voire davantage..

Pour l'anecdote, voici quelques sites permettant de rechercher les prix les plus bas et de collectionner des bons de réduction, version "en ligne" :

En français : DVDpascher

[1.9] Quels sont les chiffres de vente du DVD ? Où trouver des statistiques ?

Le DVD n'a pas décollé aussi vite que l'annonçaient certaines prédictions, mais son développement commercial a été ensuite bien plus rapide que celui de la VHS, du Compact Disc et du laserdisque. En fait, juste avant son troisième anniversaire en mars 2000, le DVD Vidéo était déjà le produit électronique grand public ayant connu le plus grand succès de tous les temps. Le DVD Audio part de très loin, mais ses chiffres de vente sur 2002/2003 connaissent également une croissance remarquable.

Pour se rafraîchir la mémoire, voici quelques anciennes prédictions, avec l'année où elles ont été énoncées :

Et voici les chiffres réels, année par année :

À titre de comparaison, on comptait en 1997 près de 700 millions de lecteurs de CD Audio et 160 millions de lecteurs de CD-ROM dans le monde. On dénombrait par ailleurs 1,2 milliard de CD-ROM en circulation dans le monde en 1997, avec un catalogue de 46 000 titres. Il y avait environ 80 millions de magnétoscopes aux États-Unis (soit 89% des foyers) et près de 400 millions dans le monde. Rappelons que deux ans après le début de leur carrière commerciale, il s'était vendu 110 000 magnétoscopes ; en 1998, les chiffres de vente représentaient environ 16 millions. En 2000, on recensait environ 270 millions de téléviseurs aux USA et 1,3 milliard dans le monde. Lorsque le DVD Vidéo est sorti en 1997, on comptait environ 3 millions de lecteurs de laserdisque aux USA.

Il s'est vendu en France, en 2002, pas loin de 3 millions de lecteurs de DVD Vidéo. Mi-2002, on dénombrait 5 200 titres de DVD en vente sur le marché français. En 2003, ces chiffres vont passer respectivement à plus de 3 millions et 9000. La bascule avec le support VHS s'est produite en 2002 : 58% des 68,9 millions de supports vidéo préenregistrés vendus cette année-là étaient des DVD Vidéo.

Pour les statistiques les plus récentes dans le domaine des lecteurs de DVD, reportez-vous à la page du CEA à The Digital Bits. Vous trouverez d'autres statistiques et prévisions concernant le DVD sur les sites suivants : IRMA, MediaLine, Twice. Vous pouvez aussi acheter des analyses et des prévisions industrielles chez Adams Media Research, Alexander & Associates, British Video Association, Cahners In-stat, Centris, Datamonitor, Dataquest, DVD Intelligence, eBrain, International Data Corporation (IDC), InfoTech, Jon Peddie Associates (JPA), Paul Kagan Associates, Screen Digest, SIMBA Information, Strategy Analytics, Understanding & Solutions et autres. En France, c'est le SIMAVELEC (Syndicat des Industriels des Matériels Vidéo et Électroniques) et le SEV (Syndicat des Éditeurs vidéo) qui établissent ces statistiques.

[1.10] À quoi correspondent les "codes régionaux", les "codes pays" ou les "verrouillages par zones" ?

Les studios de production cinématographique hollywoodiens veulent contrôler la sortie de leurs productions dans les différentes parties du monde, car ces mises sur le marché ne sont pas simultanées (un film peut très bien sortir en vidéo aux États-Unis alors qu'il vient seulement de commencer sa carrière sur les écrans en Europe). De plus, les studios vendent les droits de distribution à des distributeurs étrangers différents selon les pays - et ils souhaitent leur garantir une exploitation exclusive dans leurs zones respectives. Pour cette raison, ils ont exigé que le standard DVD intègre une protection qui puisse empêcher l'utilisation d'un DVD hors de sa zone. Chaque lecteur DVD se voit attribuer, en interne, un code régional en fonction de la zone géographique dans laquelle il est vendu. Le support DVD, de son côté, possède également un code régional gravé dans les données. Le lecteur refuse de lire tout DVD dont le code régional ne correspond pas au sien. Cela signifie qu'un DVD acheté dans un pays donné peut ne pas fonctionner si le lecteur a été acheté dans un autre pays. Certains assurent que les codes régionaux constituent une restriction illégale au commerce, mais aucune décision judiciaire n'est venue valider cette assertion.

Les codes régionaux sont optionnels : rien n'oblige un producteur de DVD à les utiliser. Les DVD "toutes zones" sont lisibles dans tout lecteur, quelle que soit sa zone. Ce contrôle n'est pas obtenu par une méthode d'encryptage mais simplement par un octet de données, gravé sur le DVD, que le lecteur vérifie. Certains studios avaient annoncé à l'origine que seuls les films récents seraient dotés de ce code régional, mais jusqu'ici presque tous les titres hollywoodiens en sont pourvus et ne peuvent donc être lus que dans une seule région. Les codes régionaux font partie intégrante des données gravées sur le DVD : le disque ne peut donc pas se "déverrouiller" au bout d'un certain temps. Les DVD Audio, les DVD-ROM et DVD enregistrables ne sont pas concernés par les codes régionaux (voir ci-après).

Il existe 8 régions (aussi appelées "zones"). Les lecteurs et les DVD sont identifiés par leur code régional, de 1 à 8, inclus dans un globe terrestre imprimé sur la jaquette du DVD. Si un DVD est valable dans plus d'une zone, on trouvera plusieurs numéros de zone sur ce globe.

1: Canada, États-Unis et territoires rattachés
2: Japon, Europe, Afrique du Sud, Moyen Orient (incluant l' Égypte)
3: Asie du sud-est, Est de l'Asie (incluant Hong Kong)
4: Australie, Nouvelle Zélande, Ile du Pacifique, Amérique Centrale, Mexico, Amérique du Sud, Caraïbes
5: Ancienne Union Soviétique, Inde, Afrique (et Corée du Nord, Mongolie)
6: Chine
7: Réservé
8: Lieux "internationaux" spécifiques (avions, navires de croisière, etc.)

(Vous trouverez une carte à l'URL <www.unik.no/~robert/hifi/dvd/world.html>, ce site très fourni n'est hélas plus mis à jour depuis plusieurs années).

Techniquement, il n'existe pas de disque ou de lecteur de DVD "Zone 0" - on parle de disque "toutes zones". Certains lecteurs peuvent être "piratés" au moyen de séquences de touches spécifiques, à effectuer depuis la télécommande : on peut alors les faire passer d'une zone à une autre ou lire les disques de n'importe quelle zone. Certains lecteurs peuvent aussi être modifiés physiquement pour lire des disques sans tenir compte du code régional gravé dessus. Leur garantie est alors annulée, mais cette manipulation n'a rien d'illégal dans de nombreux pays (puisque la licence CSS ne concerne que les fabricants de lecteurs, à qui elle impose d'implémenter la fonction de lecture de code régional sur leurs appareils - voir 1.11). De nombreux revendeurs proposent des lecteurs déjà "dézonés", ou expliquent très clairement comment il faut procéder, allant jusqu'à fournir un CD-R contenant le logiciel à insérer dans le lecteur de DVD Vidéo ou indiquer la séquence de touches "secrète" qui déverrouille le lecteur ! Le 7 février 2001, la NASA a envoyé deux lecteurs DVD multizones dans la Station Spatiale Internationale.

On trouve facilement sur Internet des informations concernant la modification des lecteurs et des lecteurs dézonés (Voir 6.4.2).

Outre l'aspect des codes régionaux, il existe d'autres différences entre les disques prévus pour le standard vidéo PAL et ceux prévus pour le standard vidéo NTSC - voir le point 1.19

Certains DVD signés Fox, Buena Vista/Touchstone/Miramax, MGM/Universal, Polygram et Columbia TriStar contiennent des lignes de code vérifiant si le lecteur est bien de la zone autorisée - citons par exemple, There's Something About Mary [titre français : "Mary à tout prix"] et Psycho [titre français : "Psychose"]. Fin 2000, Warner Bros. a commencé à utiliser cette vérification "active" du code régional, déjà adoptée par les autres studios hollywoodiens depuis plus d'un an. Appelé "Region Code Enhancement" (RCE ou REA, littéralement "amélioration du code régional"), ce procédé a été très médiatisé. Les premiers DVD avec RCE furent The Patriot et Charlie's Angels [titre français : "Drôles de dames"]. Quel est l'avantage ? Ces "disques intelligents", pourvus d'une vérification active de la zone, ne sont pas lisibles sur les lecteurs de DVD Vidéo "code free", autrement dit réglés sur toutes les zones (FFh), mais ils peuvent être lus sur des lecteurs dont le code est commutable manuellement - qui permettent de modifier la zone via la télécommande. Ils peuvent ne pas fonctionnner sur des lecteurs à commutation automatique de code, qui reconnaissent le code du disque et s'y adaptent automatiquement. Tout dépend du réglage de zone par défaut du lecteur. Sur un disque RCE, tous les drapeaux de zone sont activés, ce qui fait que le lecteur ne sait pas sur laquelle se commuter. Le disque "interroge" ensuite le lecteur pour connaître son numéro de zone, et si ce n'est pas le bon, il n'est pas lu. Ainsi, un lecteur dont la zone par défaut est la 1 "trompera" les disques RCE de la zone 1. Lire quelques secondes un disque de zone 1 commutera la plupart des lecteurs à commutation automatique en zone 1 et leur permettra de lire un DVD RCE.
Lorsqu'un DVD RCE détecte une autre zone que celle attendue ou un lecteur "toutes zones", il affiche généralement un message indiquant que le lecteur a été endommagé, et que le DVD n'est pas compatible avec le lecteur. Un effet secondaire indésirable plutôt irritant est que certains lecteurs "autorisés" ne réussissent pas le test, comme par exemple le Fisher DVDS-1000.

Lorsque le RCE apparut, il y eut moult plaintes et grincements de dents, mais les connaisseurs ès DVD se sont vite aperçus qu'il n'affectait que quelques lecteurs. Les fabricants de kits de modification de lecteurs s'empressèrent de modifier leurs circuits pour pallier le problème. On a beau augmenter la hauteur du mur, on fabrique toujours des échelles plus grandes ! Pour plus de détails (et d'astuces !) sur le sujet, voir la FAQ sur le RCE sur le site de DVD Talk.

Répétons-le : les codes régionaux ne s'appliquent pas au DVD Audio, ni, en général, aux DVD enregistrables. Conclusion : si vous gravez un DVD sur votre Mac, votre PC ou votre enregistreur de DVD de salon, ce disque sera lisible partout dans le monde. N'oubliez toutefois pas les différences entre les disques NTSC et PAL, voir 1.19.

Le principe des zones s'applique également aux consoles de jeu comme la PlayStation 2 et la Xbox, mais uniquement pour les DVD Vidéo (films) (Voir DVDRegionX pour des modifications de zone sur la PS2). La PlayStation dispose d'un dispositif spécifique de verrouillage par zone pour les jeux. Les codes régionaux s'appliquent également aux lecteurs de DVD-ROM, mais, là encore, uniquement aux DVD Vidéo, et non aux DVD-ROM contenant des logiciels. Les lecteurs sur ordinateur vérifient le code régional d'un DVD Vidéo protégé par CSS avant de lire le film (Voir 1.11 pour plus d'informations sur le CSS). Les nouveaux lecteurs de DVD-ROM RPC2 permettent de modifier plusieurs fois le code régional (RPC est l'abréviation de Region Protection Control). Une fois qu'un drive RPC2 atteint la limite de 5 changements de zone, il ne peut plus être changé, à moins que le vendeur ou le fabricant n'effectue une procédure de Reset. L'utilitaire Drive Info permet de déterminer si votre drive est de type RPC2 (si c'est le cas, il indique "Ce lecteur possède une protection par région"). Vous trouverez des informations concernant Drive Info et le contournement des restrictions par zones sur les DVD-ROM sur des sites Internet comme Visual Domain et DVD Infomatrix, ainsi que sur les liens cités ci-avant. Après le 31 décembre 1999, seuls les drives RPC2 ont été fabriqués.

[1.11] Quels sont les différents procédés de protection anti-copie ?

CPSA (Content Protection System Architecture, soit "architecture de système de protection de contenu") est le nom donné à la structure générale assurant la sécurité et le contrôle d'accès aux données gravées sur toute la famille de DVD. Développée par l'entité "4C" (Intel, IBM, Matsushita et Toshiba) en collaboration avec le CPTWG (Copy Protection Technical Working Group, soit "groupe de travail technique de protection anti-copie"), la CPAS englobe tout ce qui est cryptage de données, filigrane, protection des sorties analogiques et numériques... Il existe plusieurs formes de protection de contenu s'appliquant au DVD.

1) Analog CPS (Macrovision)
La copie de DVD sur cassette vidéo (support analogique, VHS le plus souvent) est empêchée par un circuit de type Macrovision 7.0 implanté dans chaque lecteur. Le terme générique est APS (Analog Protection System, "système de protection analogique"), surnommé parfois copyguard ("anti-copie"). Les cartes vidéo pour ordinateurs munies d'une sortie composite ou S-Video (Y/C) doivent également utiliser un APS. Le procédé Macrovision ajoute un signal de burst couleur rapidement modulé ("Colorstripe") aux impulsions du signal de blanking vertical ("AGC") sur les sorties vidéo composite et S-Vidéo. Ce qui suffit à mettre en difficulté les circuits de synchronisation et de réglage automatique de niveau d'enregistrement tels qu'ils sont implémentés sur 95% des magnétoscopes grand public. Hélas, l'emploi de ce procédé peut aboutir à une dégradation de l'image "originale", surtout sur des appareils déjà âgés ou non standard. On obtient alors des effets de bandes de couleur, de distorsion, de défilement d'image, voire des images noir et blanc ou des cycles d'assombrissement de l'image. Macrovision crée des problèmes sur la plupart des combinés téléviseur/magnétoscope (voir 3.2.1) ainsi que sur certains appareils haut de gamme, comme les doubleurs de lignes et les projecteurs vidéo.
Le procédé Macrovision n'était pas implanté sur la sortie vidéo "composantes" analogique des premiers lecteurs de DVD, mais est désormais obligatoire sur les nouveaux lecteurs (AGC seulement, puisqu'il n'y a pas de burst dans un signal "composantes"). Le DVD contient des "bits de déclenchement" indiquant au lecteur d'activer ou non le Macrovision AGC, avec un ajout optionnel d'un Colorstripe sur 2 ou 4 lignes. Les signaux de déclenchement interviennent environ deux fois par seconde, ce qui permet de contrôler avec précision quelle partie de la vidéo protéger. C'est le producteur du disque qui décide quel degré de protection anti-copie il désire sur son DVD : il paie ensuite des royalties proportionnelles à Macrovision (de l'ordre de quelques cents par disque). Comme c'est le cas avec les vidéocassettes, certains DVD sont protégés par Macrovision et d'autres ne le sont pas. Pour quelques détails supplémentaires concernant le procédé Macrovision, reportez-vous aux fiches techniques de l'encodeur vidéo NTSC/PAL STMicroelectronics, à l'URL <www.st.com/stonline/books/>.
On trouve toutefois des appareils bon marché capables de mettre le procédé Macrovision en échec, quoique seuls quelques-uns arrivent à s'accommoder de la nouvelle fonction Colorstripe. Ces appareils sont vendus sous le nom de Video Clarifier, Image Stabilizer, Color Corrector et CopyMaster. Vous pouvez également construire le vôtre vous-même. Les correcteurs de base de temps professionnels (TBC, Time-Base Correctors) qui régénèrent la ligne 21 suppriment également tout ce qui est Macrovision. APS n'agit que sur le signal vidéo, et ne touche pas au signal audio. 
Tous ces problèmes de protection semblent avoir entamé la confiance d'Hollywood dans les procédés anti-copie. Ainsi, il semble qu'en Angleterre et aux USA, le DVD Harry Potter and the Sorcerer's Stone ne soit pas du tout protégé en copie. Cela risque d'être également le cas pour The Lord of the Ring : The Fellowship of the Ring. À 5 cents par DVD d'économie de redevance à verser à Macrovision, multiplié par des dizaines de millions d'exemplaires, Warner Home Video a réalisé de sacrées économies !

2) CGMS
Chaque disque contient également des informations spécifiant si son contenu peut être copié. Ce système de gestion de "niveau" de générations de copies en série (CGMS, un peu comme comme sur les cassettes audionumériques DAT) est conçu pour interdire les copies ou copies de copies. L'information CGMS est encapsulée dans le signal vidéo sortant du lecteur. Pour que ce système fonctionne, le matériel faisant la copie doit reconnaître et respecter le CGMS. Le standard analogique (CGMS/A) encode les données en NTSC sur la ligne 21 (dans le service XDS) ou sur la ligne 20. Le CGMS-A est reconnu par la plupart des camescopes numériques et par certaines cartes de capture vidéo pour ordinateurs - un message clignotant du style "recording inhibited", enregistrement interdit, apparaît alors. Les correcteurs de base de temps professionnels (TBC, Time-Base Correctors) qui régénèrent les lignes 20 et 21 suppriment toute information CGMS-A d'un signal analogique. Le standard numérique (CGMS/D) n'est pas encore finalisé, mais sera présent sur les connections numériques comme IEEE 1394/FireWire. Voir le paragraphe 6, ci-après.

3) Content Scrambling System (CSS)
Du fait du risque potentiel résultant de la création de copies numériques parfaites, la paranoïa des studios hollywoodiens est montée d'un cran, les incitant à exiger l'inclusion, dans les spécifications mêmes du DVD-Vidéo, d'une protection contre la copie encore plus poussée. Le Content Scrambling System (CSS) est un procédé d'encryptage de données développé au départ par Matsushita and Toshiba, destiné à interdire la lecture/copie directe des fichiers vidéo du DVD. Chaque licencié CSS se voit attribuer une clé, prélevée dans un jeu "maître" de 400 clés gravé sur chaque disque encrypté avec le CSS. Ce qui permet de révoquer une licence en supprimant sa clé sur les futurs disques. L'algorithme de décryptage CSS échange des clés avec le lecteur afin de générer une clé d'encryptage, qui est ensuite utilisée pour "obscurcir" l'échange des clés de disques et de titres nécessaires au décryptage des données enregistrées sur le disque. Les lecteurs de DVD possèdent un circuit CSS qui décrypte les données avant leur décodage/affichage. En ce qui concerne le côté informatique, le décodeur DVD matériel et logiciel doit inclure un module de décryptage CSS. Tous les lecteurs de DVD-ROM sont dotés d'un micro-logiciel (firmware) afin d'échanger les clés d'authentification et de décryptage avec le module CSS dans l'ordinateur. À partir de l'an 2000, de nouveaux lecteurs de DVD-ROM sont nécessaires pour compatibilité avec la gestion des régions, en conjonction avec le CSS (voir 1.10 et 4.1). Tous les fabricants d'appareils utilisables pour regarder des DVD Vidéo (lecteurs, mais aussi lecteurs de DVD-ROM, chips ou logiciel de décodage, adaptateurs divers, etc.) doivent acquérir une licence CSS. Il n'y a rien à payer pour acquérir une licence CSS, mais la procédure est parfois longue, il est donc recommandé de s'y prendre à l'avance. Le CSS est administré par la DVD Copy Control Association (DVD CCA, Association pour le Contrôle de la Copie des DVD). Vers la fin de mai 1997, des licences CSS ont enfin été accordées à des décodeurs logiciels. La licence est extrêmement restrictive, afin de garder secrets l'algorithme et les clés. Bien évidemment, on ne saurait garder longtemps secret ce qui est utilisé sur des millions de lecteurs de DVD Vidéo et de DVD-ROM dans le monde entier : en octobre 1999, l'algorithme CSS a été "craqué" et posté sur Internet, ce qui a suscité des controverses et des batailles légales interminables (voir 4.8).

4) Content Protection for Prerecorded Media (CPPM)
Le CPPM (littéralement, protection du contenu pour support pré-enregistré) n'est utilisé que sur le DVD Audio. Il a été développé afin d'apporter une amélioration par rapport au CSS. Les clés sont enregistrées dans la région de lead-in, au début du disque, mais à l'inverse du CSS, il n'y a aucune clé de titre dans les têtes de secteurs. Chaque volume possède un "identifieur d'album" sur 56 bits, similaire à une clé de disque CSS, enregistrée dans la région de contrôle. Chaque disque contient par ailleurs un bloc de clé media, enregistré dans un fichier dans le clear du disque. Les données de bloc clé média sont ordonnées logiquement en rangées et colonnes, utilisées lors du processus d'authentification pour générer une clé de décryptage d'après une série spécifiée de clés de lecteur (clé d'appareil). Si une clé d'appareil est révoquée, l'étape de traitement du bloc de clé média donnera une valeur de clé non valide. Comme avec le CSS, le bloc de clé média peut être mis à jour afin de révoquer l'utilisation des clés d'un lecteur de marque "révoquée". Le mécanisme d'authentification est le même que pour le CSS, ce qui fait qu'aucun changement n'est requis sur les lecteurs existants. Un disque peut contenir simultanément des contenus protégés par CSS et CPPM dans le cas d'un DVD hybride, contenant à la fois des contenus DVD Vidéo et DVD Audio.

5) Content Protection for Recordable Media (CPRM)
Le CPRM (protection du contenu pour support enregistrable) est un dispositif "liant" un enregistrement au support sur lequel il est enregistré. On le trouve sur tous les enregistreurs de DVD commercialisés après 1999. Chaque DVD enregistrable vierge possède un identifieur sur 64 bits, gravé dans le BCA (Voir 3.11). Lorsque vous enregistrez sur le disque des contenus protégés, ils peuvent être encryptés avec un chiffre à 56 bits C2 (Cryptomeria), dérivé de l'identifieur du DVD enregistrable. En cours de lecture, l'identifieur est lu depuis le BCA et sert à générer une clé servant à décrypter le contenu du disque. Si vous copiez le contenu du disque sur un autre support, l'identifieur sera absent ou différent, ce qui fait que les données seront indécryptables.

6) Systèmes de protection de copie numérique - Digital Copy Protection System (DCPS)
Pour pouvoir offrir des liaisons numériques entre appareils sans pour autant ouvrir la voie à des copies numériques parfaites, cinq dispositifs de protection anti-copie ont été proposés à la CEA. Le favori est le DTCP (abréviation de Digital Transmission Content Protection, protection de contenu lors d'une transmission numérique), qui se concentre sur le standard FireWire (ex-IEEE 1394) mais peut fort bien se décliner sur d'autres protocoles. La première ébauche de proposition (appelée 5C, puisque cinq sociétés l'avaient développée) a été concoctée dès février 1998 par Intel, Sony, Hitachi, Matsushita et Toshiba. Sony a mis sur le marché un chip DTCP mi-1999. Sous DTCP, les appareils reliés numériquement entre eux - par exemple, lecteur de DVD et téléviseur ou magnétoscope numérique - échangent des clés et des certificats d'authentification afin d'établir un canal sécurisé. Le lecteur de DVD crypte les données audio/vidéo encodées, puis envoie le signal correspondant à l'appareil récepteur, qui se charge de les désencrypter. De la sorte, tous les autres appareils connectés mais non authentifiés ne peuvent pas "voler" le signal. Aucune encryption n'est nécessaire pour des contenus qui ne sont pas protégés en copie. La sécurité peut être "renouvelée" par de nouveaux contenus (par exemple, de nouveaux disques ou de nouvelles émissions), et de nouveaux appareils comportant des clés mises à jour et des listes de révocation (chargées d'identifier les appareils non autorisés ou compromis). Une proposition concurrente, XCA (pour eXtended Conditional Access, accès conditionnel étendu), élaborée par Zenith et Thomson, est similaire au DTCP mais peut fonctionner avec des interfaces numériques unidirectionnelles (telle que le standard de RF EIA-762) et utilise des SmartCards pour une sécurité renouvelable. D'autres propositions encore ont été présentées par MRJ Technology, NDS et Philips. Dans ces cinq propositions, le contenu est "marqué" par des drapeaux rappelant le CGMS : "copie libre", "copie unique", "pas de copie", et parfois "plus de copies". Les appareils numériques limités à la lecture de données audio et vidéo pourront recevoit toutes les données (tant qu'ils peuvent s'authentifier en tant qu'appareils en lecture seule). Les enregistreurs numériques ne pourront recevoir les données que si elles sont marquées comme "copiables" - et doivent faire passer le drapeau au statut "pas de copie" ou "plus de copies" si la source est marquée "copie unique". Le DCPS en général a été conçu pour la prochaine génération de téléviseurs numériques, de récepteurs numériques et de magnétoscopes numériques. Il nécessite de nouveaux lecteurs de DVD, munis d'une connectique numérique (comme ceux déjà présents sur les appareils au standard DV). Ces nouveaux appareils n'apparaîtrons pas avant 2001 au plus tôt. Comme le cryptage des données est effectué par le lecteur, aucune modification n'est nécessaire sur les disques existants.

7) High-Bandwidth Digital Content Protection (HDCP)
Le procédé HDCP ressemble au DTCP, mais il a été conçu pour des interfaces numériques de moniteur informatique, comme le DVI (Digital Visual Interface, interface numérique visuelle). En 1998, le Digital Display Working Group (DDWG, Groupe de Travail sur les Écrans Numériques) a été formé en vue de créer un standard universel d'interface ordinateur/moniteur destiné à remplacer le bon vieux standard de branchement VGA. La spécification DVI qui a résulté de ces travaux a été publiée en avril 1999 : elle est basée sur la technologie PanelLink de Silicon Image, et, à un taux de transfert de 4.95 Gbits/s, assure une résolution de type UXGA, soit 1600 x 1200 pixels, ce qui est suffisant pour couvrir toutes les résolutions HDTV. Il est probable que la plupart des écrans HDTV posséderont simultanément des connecteurs FireWire (ex-IEEE 1394) et DVI. Intel propose déjà un composant de sécurité pour le DVI : le HDCP (High-Bandwidth Digital Content Protection, Protection de contenu numérique à large bande passante). Le HDCP permet à la fois l'authentification, le cryptage et la révocation. Un hardware spécifique sur la carte adaptatrice vidéo et sur l'écran de visualisation cryptent les données avant de les envoyer sur la liaison. Lorsqu'une carte DVI équipée HDCP établit que l'écran connecté n'est pas compatible HDCP, elle réduit la qualité d'image des contenus protégés. Le processus d'échange de clé HDCP vérifie que l'appareil récepteur a le droit d'afficher ou d'enregistrer les données vidéo. Il utilise un jeu de quarante clés secrètes de 56 bits, ainsi qu'un vecteur de sélection de clé sur 40 bits - tout cela étant fourni par l'entité de licence HDCP. Si la sécurité d'un appareil de visualisation est compromise, son vecteur de sélection de clé est placé sur la liste de révocation. L'appareil hôte a la responsabilité de tenir à jour sa liste de révocation, ce qui s'effectue par des messages de renouvellement système (SMR, pour System Renewability Messages) transportés par des appareils plus récents et par les contenus vidéo eux-mêmes. Une fois l'autorité de l'appareil récepteur établie, les données vidéo sont cryptées par une opération spécifique, avec un chiffre généré à partir des clés échangées lors du processus d'authentification. Si un appareil de visualisation sans capacité de décryptage essaie de visualiser un contenu encrypté, celui-ci apparaît sous forme de bruit aléatoire.

Les quatre premières formes de protection anti-copie sont optionnelles pour les producteurs de disques. Le décryptage de films est également optionnel pour les fabricants de lecteurs ou de logiciels de lecture : un lecteur ou ordinateur dépourvu de fonctions de décryptage n'est capable de lire que des films non cryptés. Le CPRM est géré automatiquement par les enregistreurs de DVD. Le DCPS et le HDCP sont effectués par le lecteur de DVD, pas par le développeur du disque.

Ces dispositifs de protection anti-copie sont conçus uniquement pour décourager les copies "occasionnelles" (celles-là même dont les studios hollywoodiens prétendent qu'elles leur coûtent des milliards de dollars de chiffre d'affaires). Le but est ici de faire en sorte que "les honnêtes gens restent honnêtes". Ceux qui développent les standards de protection anti-copie sont les premiers à reconnaître qu'ils n'arriveront pas à arrêter les pirates bien équipés.

Les studios de production cinématographique ont fait promulguer une législation rendant illégal de contourner les protections anti-copies du DVD. Le résultat est un Traité de Copyright et un Traité de Représentations et de Phonogrammes émanant de la World Intellectual Property Organization (WIPO, organisation de la propriété intellectuelle mondiale) (décembre 1996) ainsi que le Digital Millennium Copyright Act (DMCA, acte de copyright numérique du millénaire) américain, qui sont devenus des lois en octobre 1998. Résultat : les logiciels développés pour venir à bout des dispositifs de protection anti-copie sont désormais illégaux aux USA et dans de nombreux autres pays. Un représentant officiel du groupe légal du Comité de protection anti-copie de DVD a déclaré : «Dans le contexte vidéo, outre les pénalités pour ceux qui enfreignent les règlements, la législation envisagée devrait également fournir quelques assurances spécifiques que certaines pratiques d'enregistrement domestique raisonnables et coutumières seront autorisées». Il n'apparaît pas très clairement comment ce type de comportement "raisonnable" pourrait être autorisé par un lecteur de DVD ou par des studios de production qui insèrent de façon routinière des drapeaux "copie interdite" sur tous leurs disques...

Les lecteurs de DVD-ROM et les ordinateurs, kits d'upgrade DVD-ROM compris, doivent intégrer les procédés Macrovision, CGMS et CSS. Les cartes vidéo pour PC munies de sorties TV n'intégrant pas le procédé Macrovision ne fonctionneront pas avec des films cryptés. Les ordinateurs munis de ports FireWire (ex-IEEE 1394) doivent être compatibles avec le dernier standard DCPS afin de pouvoir fonctionner avec d'autres appareils DCPS. Tout lecteur de DVD-ROM doit inclure des circuits CSS pour établir un branchement sécurisé avec le hardware ou le logiciel de décodage dans l'ordinateur, bien que le CSS ne puisse être utilisé que sur les contenus de type DVD Vidéo content. Bien sûr, comme un DVD-ROM peut contenir n'importe quelle forme de données informatiques, d'autres systèmes de cryptage peuvent être implémentés. Voir 4.1 pour plus d'informations concernant les lecteurs de DVD-ROM.

Le Watermarking Review Panel (WaRP) - successeur du Data-Hiding Sub-Group (DHSG) - du CPTWG a choisi un système de filigrane numérique audio accepté par le Forum DVD pour le DVD Audio (voir 1.12). Les sept propositions originales de filigrane numérique vidéo ont été réunies en trois : IBM/NEC, Hitachi/Pioneer/Sony et Macrovision/Digimarc/Philips. Le 17 février 1999, les deux premiers groupes se sont réunis pour former le "Galaxy Group" et ont combiné leurs technologies en une seule et même proposition. Le second groupe a rebaptisé sa technologie "Millennium". Le filigrane numérique (watermarking) "marque" définitivement chaque image audio ou vidéo d'un bruit supposé indétectable par l'oreille ou l'oeil humain. Ces filigranes constituent de véritables signatures, reconnaissables par les appareils de lecture et d'enregistrement, et servent à empêcher toute copie, que le signal soit transmis en analogique ou en numérique ou même soumis à un traitement vidéo. Le filigrane numérique n'est pas à proprement parler un procédé de cryptage, mais plutôt une façon d'identifier si la lecture de la copie d'un contenu vidéo ou audio est autorisée. Ce procédé demande naturellement des lecteurs et des logiciels compatibles, mais le Forum DVD a l'intention de rendre les disques ainsi "filigranés" compatibles avec les lecteurs existants. Des articles ont signalé que les premiers filigranes numériques utilisés sur le Divx pouvaient provoquer des phénomènes de "goutte d'eau" ou de "coup de feu" parfaitement visibles, mais le problème a apparemment été résolu depuis.

[1.12] Où en est le DVD Audio ou le DVD Music?

Lorsque le DVD est arrivé sur le marché en 1996, il n'existait pas de format DVD Audio, bien que les possibilités audio "théoriques" du DVD Vidéo dépassassent déjà de loin celles du CD. Le Forum DVD décida de recueillir davantage d'informations provenant de l'industrie du disque avant de définir les spécifications du DVD Audio. Une version préliminaire des spécifications fut publiée par le Working Group 4 (WG4) du DVD Forum dès janvier 1998, et la version 0.9 fut livrée en juillet. La version finale des spécifications du DVD Audio 1.0 fut approuvée en février 1999 et publiée en mars, mais les produits furent retardés, en partie à cause de la lenteur du choix des moyens à utiliser pour la protection anti-copie (cryptage et watermarking), avec encore des complications supplémentaires introduites par l'organisation Secure Digital Music Initiative (SDMI). Le lancement commercial déjà retardé à octobre 1999 fut encore repoussé à mi-2000, suite à des polémiques nées du cracking du CSS (voir 4.8), mais aussi parce que les lecteurs eux-mêmes n'étaient pas encore tout à fait prêts, les outils de production non plus, et les labels discographiques ne se bousculaient pas au portillon. Pioneer lança ses premiers lecteurs de DVD Audio au Japon dès la fin 1999, mais ils ne lisaient pas les disques protégés en copie.

Le groupe Matsushita mit sur le marché en Juillet 2000, sous les marques Panasonic et Technics, des lecteurs universels, DVD Audio/DVD Vidéo, à des prix compris entre 700 et 1200 euros. Pioneer, JVC, Yamaha, Denon et de nombreux autres constructeurs leur emboîtèrent le pas fin 2000 et début 2001. Fin 2000, on comptait environ 50 titres disponibles en DVD Audio ; fin 2001, ce nombre était passé à 200 ; mi-2003, on en est à plus de 500.

Le DVD Audio est un format distinct du DVD-Vidéo. Les disques DVD Audio peuvent être conçus pour fonctionner avec des lecteurs DVD-Vidéo, mais, a contrario, il est possible de fabriquer des disques DVD Audio totalement incompatibles avec les lecteurs de DVD Vidéo. En effet, la norme régissant le DVD Audio inclut de nouveaux formats de données et de nouvelles fonctionnalités, et le contenu du disque se trouve dans une région "DVD Audio" distincte sur le disque (le répertoire AUDIO_TS), que le lecteur de DVD Vidéo ne "voit" pas en tant que telle : il est donc absolument incapable d'y accéder. Pour lire les données se trouvant dans ce répertoire, il faut obligatoirement un lecteur de DVD Audio, ou un lecteur "universel" jamais. De nouveaux lecteurs DVD Audio seront nécessaires, ou de nouveaux "lecteurs universels" - que certains désignent d'ailleurs sous le terme VCAP (Video-Capable Audio Player, lecteur audio compatible vidéo). Mais il existe une solution très facile pour ne pas priver les propriétaires de DVD Vidéo du son multicanal enregistré sur les DVD Audio...

Appel aux producteurs : Les lecteurs universels sont peu répandus pour l'instant, mais vous pouvez produire des "disques universels" dès maintenant. Il suffit d'un petit effort : si vous incluez dans votre DVD Audio une région DVD Vidéo (dans le répertoire VIDEO_TS) contenant une version Dolby Digital du programme musical, cette région pourra être lue sur tous les lecteurs de DVD Vidéo dans le monde (soit plus de 100 millions !), en multicanal, mais avec un son qui ne sera pas en haute résolution, donc de qualité moindre que celle autorisée par le DVD Audio.

Appel aux développeurs de systèmes d'authoring pour le DVD Audio : Faites en sorte que vos logiciels génèrent un tel flux Dolby Digital par défaut, ou qu'il recommande fermement cette option au cours de l'authoring.

Les lecteurs de DVD Audio (et les lecteurs "universels") fonctionnent avec les amplis et ampli-tuners Audio/Vidéo actuels. Ils génèrent un signal PCM et Dolby Digital et certains sont compatibles avec les formats dts et DSD. Toutefois, la plupart des amplis actuels ne peuvent décoder les données audio PCM multicanal haute définition (pour plus de détails, voir 3.6.1), et même s'ils le pouvaient, le signal ne pourrait être transmis par les connecteurs numériques actuels. Les lecteurs de DVD Audio dotés de convertisseurs numérique-analogique (N/A) haut de gamme peuvent être branchés à des amplis avec des entrées analogiques deux ou six canaux, mais il se produira une perte de qualité si l'ampli reconvertit ces signaux analogiques en numérique pour le traitement interne. Pioneer a présenté, à la rentrée 2002, un lecteur de DVD Audio muni d'un connecteur numérique iLink (alias FireWire), le 757 Ai, venant compléter un ampli A/V haut de gamme de la marque, lui aussi muni de ce connecteur : le VSA-AX10i-S. C'est sans doute une tendance forte : pour profiter pleinement de la haute résolution sonore du DVD Audio, des connecteurs numériques améliorés comme l'IEEE 1394 (FireWire) seront requis.

Le DVD Audio est protégé en copie grâce à un signal encapsulé ou filigrane numérique (digital watermarking). On utilise pour ce faire une technologie de traitement de signal pour appliquer une signature numérique et des clés d'encryption optionnelles sous forme d'un bruit prétendument inaudible, de façon à ce que les appareils récents reconnaissent les copies audio et refusent de les lire. Diverses propositions émanant de chez Aris, Blue Spike, Cognicity, IBM et Solana ont été évaluées par les grands labels discographiques, en collaboration avec l'entité 4C, formée par IBM, Intel, Matsushita et Toshiba. Aris et Solana ont fusionné, créant ainsi une nouvelle société du nom de Verance, dont la technologie Galaxy a été choisir pour le DVD Audio en août 1999 (en novembre 1999, le procédé de filigrane de Verance avait également été choisi pour le SDMI.) Verance et 4C ont déclaré que des tests menés sur la méthode de filigrane numérique Verance montraient qu'elle était inaudible, mais des "oreilles d'or" (auditeurs aux facultés auditives surdéveloppées et entraînées) ont réussi, lors de tests ultérieurs, à reconnaître la présence du bruit du filigrane.

Sony et Philips ont développé un format concurrent au DVD Audio, le SACD ou Super Audio CD, qui utilise des disques DVD (voir 3.6.1 pour plus de détails.) Sony publia la version 0.9 des spécifications du SACD dès avril 1998, la version finale arrivant un an plus tard. La technologie SACD est disponible gracieusement pour tout licencié CD chez Sony/Philip. Les premiers disques SACD commercialisés étaient en stéréo, et pas en multicanal. Par ailleurs, un des arguments-clé du SACD était sa compatibilité descendante avec les CD, puisque le disque "compatible" comporte deux couches, l'une haute résolution, l'autre au format Red Book pour les lecteurs de CD "normaux". Hélas, des difficultés techniques de fabrication empêchèrent de produire de tels disques "compatibles" jusque fin 2000 - et après, seules de petites quantités furent disponibles. Pioneer, qui avait commercialisé les premiers lecteurs de DVD Audio au Japon fin 1999, a prévu la compatibilité SACD dans son lecteur haut de gamme, puis une version "milieu de gamme". Le modèle universel DV-565A est proposé à moins de 400 euros. Si les autres constructeurs suivaient dans cette voie, toute la polémique "DVD Audio ou SACD ?" deviendrait caduque, puisqu'un lecteur de DVD Audio pourrait lire tous les types de disques : DVD Vidéo, DVD Audio et SACD. Fin décembre 2003, Philips annonçait proposer, à destinations des applications OEM, une mécanique de lecture universelle SACD/DVD Audio. Un pas de plus vers les lecteurs universels partout...

Sony commercialisa son premier lecteur de SACD au Japon dès mai 1999, au tarif attristant de 5000 euros. Ce lecteur fut livré, en petites quantités, aux USA fin 1999. Philips présenta pour sa part un lecteur en mai 2000, à 7500 euros. Fin 1999, on dénombrait environ 40 titres disponibles sur SACD, grâce à des labels comme DMP, Mobile Fidelity Labs, Pioneer, Sony ou Telarc. Fin 2001, ce nombre était passé à 500, et à la mi-2003, on en comptait plus de 1000 dans le monde entier, proposés par 60 labels différents (quelques centaines de SACD sont disponibles en France, en cherchant bien, directement auprès des sites Web des labels puis en les commandant directement - les points de vente ignorant plus ou moins ce nouveau support). Les premiers prix de lecteurs de SACD de salon sont aujourd'hui inférieurs à 250 euros. Signalons que Sony a présenté, en juin 2003, le premier lecteur de SACD (très haut de gamme) pourvu d'un connecteur audionumérique FireWire en sortie : le SCD-XA9000S. En 2003, on comptait plus de 10 millions de lecteurs de DVD Audio en service dans le monde ; 160 modèles étaient disponibles, sous 35 marques différentes.

Petit détail important relatif aux lecteurs de DVD Audio et de SACD : la plupart des ampli-tuners A/V pourvus de 6 entrées analogiques n'assurent pas le bass management (redirection automatique vers le subwoofer des graves issus de tous les canaux ) sur ces entrées. Les décodeurs Dolby Digital et dts le font, mais le plus souvent, les signaux arrivant sur les 5 entrées analogiques L/C/R/LS/RS sont directement renvoyés aux cinq amplificateurs internes, et le signal pour subwoofer est directement renvoyé à la sortie subwoofer, sans modification. Conséquence : si votre configuration ne possède pas de "vraies" enceintes large bande sur les 5 voies principales, elle ne pourra pas reproduire correctement les fréquences graves, et le subwoofer ne pourra rien pour les aider.

Si vous désirez tirer la quintessence sonore d'un lecteur de DVD Audio et/ou de SACD, il faut que votre ampli-tuner Audio/Vidéo possède un jeu de 6 entrées audio analogiques. Il vous faut également 5 enceintes "large bande" (autrement dit, descendant suffisamment bas dans le grave pour se passer d'un subwoofer) - ce qui exclut les petits satellites livrés avec la plupart des chaînes dites "Home Theater". À moins, comme nous l'avons expliqué, que votre ampli-tuner A/V ne possède une fonction de bass management sur les entrées analogiques. Vous pouvez aussi essayer d'utiliser un boîtier externe de gestion des graves, comme en fabrique par exemple Outlaw Audio.

Pour plus de détails concernant le DVD Audio, y compris des listes de titres et de modèles de lecteurs, allez voir le site Digital Audio Guide. La partie 6 du site DVD Benchmark est très intéressante, tout comme le site High Fidelity Review. Concernant le SACD, jetez un coup d'oeil au site SuperAudioCD. Bientôt, un gros dossier en ligne ici.

[1.13] Quels sont les studios et les producteurs qui soutiennent le DVD ?

Tous les grands studios hollywoodiens, tous les grands labels discographiques, et les petits éditeurs s'y mettent les uns après les autres.

Lorsque les premiers lecteurs de DVD Vidéo sont apparus sur le marché début 1997, Warner et Polygram furent les seuls à éditer quelques titres - avec quelques producteurs indépendants. Les autres grands noms du marché ont rejoint le camp du DVD l'un après l'autre (voir 6.2 pour une liste complète, voir 1.6 pour des informations sur les films), et c'est DreamWorks qui s'y est mis le dernier. Paramount, Fox et Dreamworks soutenaient au départ le défunt format Divx, mais en été 1998, suite à l'échec flagrant du Divx, ils ont annoncé leur ralliement au DVD "normal".

[1.14] Le DVD permet-il l'enregistrement depuis un téléviseur, un magnétoscope, un décodeur satellite, etc?

Oui, si vous disposez d'un enregistreur DVD de salon.

Lorsque le DVD a été commercialisé en 1997, il s'agissait d'un support n'autorisant que la lecture. Les premiers enregistreurs vidéo sur support DVD (le mot DVDscope s'imposera-t-il ?) sont apparus au Japon fin 1999, et fin 2000 dans le reste du monde. Ils étaient chers : de 2500 à 4000 euros. Fin 2003, les prix ont bien baissé : Philips propose des modèles à 500 euros (DVDR70) puis à 700/800 euros (DVD-R 890/880) à côté de son HDR 1000 (avec disque dur, 800 euros), Panasonic est entré dans la danse avec son DMR-HS2 (1700 euros), tout comme Sony (RDR-GX7, 1300 euros). Pioneer propose son DVR-7000 à environ 1300 euros et son DVR-3100 à 800 euros.

Enregistrer un signal vidéo analogique sur DVD est un processus qui n'a rien d'anodin. Le minimum requis pour la reproduction de contenus audio et vidéo sur un DVD est un flux vidéo MPEG et une piste audio PCM (les autres flux tels que le Dolby Digital ou le MPEG pour l'audio et les "subpictures" ne sont pas nécessaires pour les cas les plus simples). Les codes de contrôle DVD de base sont également indispensables. Il faut donc, en temps réel, encoder les données vidéo et les données audio, les combiner avec les infos de service du DVD Vidéo, et graver le tout sur un DVD enregistrable, en conservant si possible la compatibilité avec les lecteurs de DVD Vidéo de salon standard. Il est toutefois probable que dans quelques années, leur prix sera comparable à celui d'un magnétoscope VHS. Les fabricants commencent à intégrer des enregistreurs vidéo sur DVD dans les récepteurs de télé par satellite ou par câble, les enregistreurs vidéo sur disque dur, et autres.

Autre obstacle : il existe plusieurs formats de DVD enregistrables, et leur compatibilité mutuelle n'a rien d'évident. On est loin du remake de la guerre "VHS contre Betamax contre Video 2000" du début des années 80, mais la situation est confuse (reportez-vous au point 4.3 pour essayer de mieux vous y retrouver).De plus, les disques vierges coûtent encore cher (environ 5 à 10 euros, mais la tendance est à la baisse). Effectuer en temps réel la réduction de débit des données vidéo numériques ne permet pas d'obtenir une efficacité maximale dans ce domaine : pour obtenir une qualité décente, on est donc obligé d'utiliser des débits numériques plutôt élevés, ce qui réduit la durée enregistrable sur un DVD. Par ailleurs, la compression MPEG-2 fonctionne bien mieux avec des sources de haute qualité : enregistrer un DVD Vidéo à partir d'une source VHS ou d'émissions hertziennes ou câblées peut ne pas donner de bons résultats (à moins d'équiper l'enregistreur de DVD de pré-filtres spécifiques, ce qui grève encore son prix).

Certains pensent que les enregistreurs de DVD Vidéo grand public ne seront jamais pratiques pour enregistrer les émissions télé, les films ou encore les vidéos tournées sur camescope par exemple, puisque la cassette (analogique ou numérique) est beaucoup meilleur marché. Pour l'instant... en revanche, la cassette ne permet pas de bénéficier de fonctions clé du DVD, comme l'accès instantané, le rembobinage/bobinage très rapide et la longévité - sans même mentionner l'aspect "frime" de la galette argentée.

À la base, un enregistreur vidéo sur DVD fonctionne comme un magnétoscope : il intègre un tuner pour recevoir les chaînes de télévision, dispose d'entrées audio/vidéo, et offre des fonctions de programmation pour enregistrer telle ou telle émission. Une différence importante, toutefois : plus besoin de retour arrière ou d'avance rapide : grâce au support optique, l'accès à n'importe quelle partie de l'enregistrement est instantané, contrairement à ce qui se passait avec la bande magnétique. Un menu apparaissant à l'écran indique ce qui se trouve sur le disque. Attention, les enregistreurs vidéo sur DVD ne peuvent copier les DVD de films, qui sont protégés.

Ne confondez pas "enregistreur vidéo sur DVD" et graveurs de DVD-R, DVD-RAM ou tout autre graveur de DVD informatique (Voir 4.3). Leur rôle est d'enregistrer des données informatiques ; pour créer des DVD Vidéo "normaux", lisibles sur un lecteur de salon, il faut du matériel et des logiciels supplémentaires afin d'effectuer l'encodage vidéo (MPEG), l'encodage audio (Dolby Digital, MPEG ou PCM), l'encodage des subpictures (run-length-compressed bitmaps), l'encodage des images fixes (MPEG), générer les données de navigation et de contrôle, puis multiplexer tout cela. Reportez-vous aux points 5.4 et 5.8.

[1.15] Que se passe-t-il si un DVD est rayé ? Ce support n'est-il pas trop fragile pour la location ?

La plupart des rayures provoquent des erreurs de lecture de données relativement mineures, doncfacilement corrigeables. Certains pensent, à tort, qu'une rayure aura plus de conséquences sur un DVD que sur un CD, puisque d'une part la densité des informations y est plus importante, et que d'autre part la vidéo est fortement compressée. En comparant la taille des cuvettes et des bosses sur chacun des formats, on constate que la densité des données sur un DVD est effectivement quatre fois plus importante que sur un CD : il est donc vrai qu'une rayure provoquera plus de dégâts. Mais le système de correction d'erreur du DVD est au moins dix fois plus efficace que celui du CD, ce qui compense largement cette différence de densité. Il faut, de plus, se souvenir que les compressions MPEG-2 et Dolby Digital sont en partie basées sur l'élimination ou la réduction d'information imperceptibles ; par conséquent, la décompression n'augmente pas autant qu'on pourrait s'y attendre la quantité de données. Les rayures sévères peuvent engendrer des erreurs non corrigeables, qui provoqueront une erreur d'entrée/sortie sur un ordinateur ou un défaut momentané de l'image du DVD Vidéo. Paradoxalement, ce sont parfois des rayures minuscules qui provoquent les pires erreurs (à cause de leur orientation particulière, de la réraction de la lumière dans la rayure... manque de chance !). Il existe de nombreuses méthodes permettant de masquer des erreurs dans une vidéo MPEG, certaines seront peut-être utilisées dans de futurs lecteurs.

Voir 1.39 pour plus d'informations sur la manipulation et le nettoyage des DVD.

Le  groupe de travail DVD-Informatique a spécifié qu'il ne souhaitait pas l'usage de caddies ou d'autres dispositifs de protections du support DVD. Les laserdisques, les CD et les CD-ROM comptent eux aussi parmi les victimes potentielles de rayures ; cela n'empêche pas de nombreux magasins et bibliothèques de les proposer à la location. Les grands magasins, comme Blockbuster et West Coast Entertainment, les proposent à la location dans nombre de leurs succursales. Jusqu'ici les réactions concernant la location de DVD sont positives. Cela dit, si vous rencontrez des problèmes avec un DVD que vous venez dde louer, pensez immédiatement "saleté" ou "rayure" !

[1.16] La VHS me suffit bien, pourquoi passer au DVD ?

Les principaux atouts du DVD sont sa qualité et ses fonctions supplémentairers innovantes (voir 1.2). Contrairement à la VHS, le DVD ne se dégrade pas avec le temps, ni au fil des lectures, ce qui est très intéressant pour les parents dont les enfants regardent Harry Potter trois fois par jour ! C'est de ce fait un format plus propice que la VHS  à la  constitution de collections, tout comme le CD l'est par rapport à la cassette audio. Et n'oublions pas la qualité d'image du DVD, incomparable. Meilleur est votre téléviseur, plus apparente sera la différence de qualité perceptible entre image VHS et image DVD.

Si aucun de ces points n'est important pour vous, vous pouvez vous contenter de la VHS.

[1.17] Le boîtier du DVD est-il différent de celui du CD ?

Les éditeurs de DVD craignaient de voir les consommateurs supposer que les DVD pourraient être lus sur leur lecteur de CD. Du coup, ils ont imaginé de les distinguer par un boîtier différent. Il existe donc un certain nombre de boîtiers pour DVD ; la plupart sont aussi larges que le boîtier d'un CD (soit environ 145 mm) et aussi hauts qu'un boîtier de VHS (soit environ 190 mm) - comme recommandé par la Video Software Dealers Association (VSDA, "association des revendeurs de supports vidéo"). Toutefois, ces dimensions n'ont rien d'obligatoire ; certains DVD sont vendus dans des boîtiers cristal de la taille d'un CD, d'autres dans une simple pochette plastique avec une couverture en papier... Les disques Divx étaient livrés dans des boîtiers Q-Pack en carton et en plastique, de la même taille d'un boîtier cristal de CD.

Presque tous les films sont vendus dans un emballage de type Amaray : tout plastique avec des soufflets vinyle dans lesqualles insérer les pochettes. Cet emballage est très apprécié du grand public, qui l'identifie désormais au format DVD. En Europe, on trouve parfois un "super-boîtier cristal", version sous stéroïdes du classique boîtier cristal pour CD.

[1.18] Qu'est-ce qu'un DVD "double couche" ? Fonctionne-t-il dans tous les lecteurs ?

Comme son nom l'indique, un DVD double couche possède deux couches de données ; l'une d'elles est semi-transparente afin de permettre la focalisation du laser sur la couche du dessous. Comme ces deux couches peuvent être lues par le même faisceau (elles sont sur la même face), un DVD double couche offre une capacité deux fois plus importante qu'un DVD simple couche, ce qui représente plus de quatre heures de vidéo (Voir 3.3 pour plus d'informations). De nombreux DVD de films sont de type double couche - c'est parfois spécifié en bas de notes de pochette. Aux premiers temps du DVD, peu d'usines de pressage arrivaient à fabriquer des disques double couche ; aujourd'hui, c'est devenu la norme. La seconde couche peut adopter soit une disposition "PTP" (Parallel Track Path, "chemins de pistes parallèles"), dans laquelle les deux pistes tournent en parallèle (pour des données indépendantes ou des effets spécifiques de passage d'une couche à l'autre), soit une disposition OTP (Opposite Track Path, "chemins de pistes opposés") dans laquelle la spirale de la piste de la seconde couche tourne dans le sens inverse de la spirale de la première couche. Autrement dit, la tête laser lit la piste de la première couche du centre vers l'extérieur, puis la piste de la seconde couche de l'extérieur vers le centre. La disposition OTP a été conçue pour permettre la lecture en continu, avec commutation "invisible" d'une couche à l'autre lors de la lecture. Ce changement de couche peut intervenir n'importe où dans la vidéo, et ne doit pas forcément correspondre à un changement de chapitre. Cela dit, le passage d'une couche à l'autre n'est pas toujours imperceptible. Sur la plupart des lecteurs, tout se passe bien, mais sur d'autres, l'image se gèle pendant 1/2 à 4 secondes - en fait, cette "imperceptibilité" du passage d'une couche à l'autre dépend autant de la façon dont le disque a été préparé, que de la conception du lecteur lui-même. L'OTP est parfois appelé RSDL (Reverse-Spiral Dual Layer, "double couche à spirale inversée"). Avantage des disques "double couche" : comme ils offrent une capacité supérieure, même les films longs peuvent utiliser des débits numériques élevés, ce qui procure une meilleure qualité d'image que si le film avait dû tenir sur une seule face. Voir 1.27 pour plus de détails sur les passages d'une couche à une autre.

Il existe plusieurs méthodes pour reconnaître un disque double couche : 1) sa couleur dorée, 2) un menu sur le disque permettant de choisir entre la version "4/3" et la version "16/9", 3) la présence de deux numéros de série sur un seul côté.

Tous les lecteurs de DVD-Vidéo et de DVD-ROM doivent pouvoir lire des DVD double couche : les spécifications du standard l'imposent. Il arrive, rarement, que certains appareils éprouvent des difficultés à lire des DVD double couche - mais il s'agit d'un défaut de conception, auquel le constructeur devrait remédier gratuitement. Certains disques sont conçus avec un "changement de couche imperceptible" demandant davantage au lecteur que les spécifications du DVD. Ce qui peut provoquer des problèmes sur certains lecteurs un peu anciens.

Tous les lecteurs de DVD-Vidéo et de DVD-ROM peuvent lire des DVD double face, à condition, évidemment, de retourner le DVD. Aucun constructeur n'a annoncé de modèle pouvant lire les deux faces sans retourner le disque. Le coût additionnel ne se justifie pas puisqu' un DVD peut contenir plus de 4 heures de vidéo sur une seule face, en exploitant les deux couches. Les premiers DVD dépassant les 130 minutes (environ) avaient deux faces car la fabrication de DVD double couche n'était pas encore bien maîtrisée dans les usines. Cette époque est désormais révolue. Les lecteurs de laserdisque/DVD de Pioneer peuvent lire les deux faces d'un laserdisque sans le retourner, mais pas un DVD (voir, en 2.12, une note concernant la lecture simultanée de deux faces).

[1.19] Le DVD Vidéo constitue-t-il un standard mondial ? Autrement dit, fonctionne-t-il en NTSC, PAL et SECAM ?

Les données vidéo MPEG du DVD sont gravées sous forme numérique, mais elles sont formatées en fonction d'un des deux standards vidéo incompatibles : 525 lignes/60 trames par seconde (NTSC) ou 625 lignes/50 trames par seconde (PAL et SECAM). Par conséquent, il existe deux sortes de DVD : les "DVD NTSC" et les "DVD PAL". Certains lecteurs ne lisent que les DVD NTSC, d'autres lisent indifféremment les disques PAL et NTSC. N'oublions pas que les disques sont par ailleurs codés par régions, en fonction des pays auxquels ils sont destinés (voir 1.10).

Tous les lecteurs de DVD Vidéo vendus dans les pays PAL peuvent lire les deux types de disques. Ces lecteurs multi-standards effectuent une conversion partielle du signal NTSC en signal 60 Hz PAL (NTSC 4.43). Le lecteur utilise alors le format d'encodage de la sous-porteuse couleur PAL à 4.43 MHz, mais conserve la fréquence de balayage d'image du 525/60 NTSC. La plupart des téléviseurs PAL modernes acceptent sans problème ce signal "pseudo-PAL". Il existe quelques lecteurs PAL effectuant un transcodage, générant un vrai signal de sortie NTSC 3.58 à partir des disques NTSC, mais pour visualiser ce signal il faut un téléviseur NTSC ou multistandard. On trouve également quelques lecteurs PAL à transcodeur incorporé, convertissant le signal NTSC lu sur le disque en un signal PAL standard. Un bon transcodeur demande toutefois des circuits électroniques onéreux pour gérer les diverses conversions temporelles, les changements d'échelle et l'analyse des objets en mouvement. De ce fait, la qualité du transcodage effectué dans un lecteur de DVD Vidéo est souvent médiocre : on obtient le plus souvent une bien meilleure image en utilisant la sortie PAL 60 Hz avec un téléviseur compatible. Quant au son, il n'est pas affecté par la conversion vidéo. Les derniers outils logiciels, tels que Adobe After effects ou Canopus ProCoder assurent un transcodage de NTSC vers PAL de qualité très correcte, à un prix raisonnable, mais ils ne conviennent qu'à un environnement de production (autrement dit, le transcodage du signal vidéo avant encodage et gravure sur le DVD).

La plupart des lecteurs NTSC ne peuvent pas lire les DVD au standard PAL. Très peu de lecteurs de DVD NTSC (citons notamment Apex et SMC) peuvent convertir un signal PAL en NTSC. On trouve également des boîtiers de conversion externes, comme par exemple l'Emerson EVC1595 (350 euros). Les marques TenLab et Snell and Wilcox sont connues pour leurs transcodeurs de haute qualité

La plupart des lecteurs assurant un transcodage de standard vidéo sont incapables de convertir un signal vidéo écran large anamorphosé en signal pour écran 4/3, voir 1.22.

On dénombre trois différences entre les DVD destinés à une lecture en NTSC et ceux prévus pour le PAL : la taille de l'image (720x480 pixels contre 720x576), la cadence d'image (29.97 images par seconde contre 25), et le type de son multi-canal (Dolby Digital contre MPEG) (voir 3.4 et 3.6 pour plus de détails.) Les films cinéma étant tournés à 24 images par seconde, ils sont généralement projetés à cette cadence, mais doivent être formatés lors de l'encodage en fonction de la fréquence de balayage dl'écran désirée. Les films formatés pour le PAL sont habituellement projetés avec une accélération de 4% (pour passer de 24 à 25 images par seconde, ce qui permet de retrouver les 50 trames par seconde caractéristiques de ce standard) ; du coup, le son se retrouve également accéléré de 4%, ce qui représente pas loin d'un demi-ton. Il est donc parfois transposé en conséquence lors de l'authoring, avant l'encodage. Tous les lecteurs de DVD PAL peuvent lire les pistes audio Dolby Digital, mais dans le sens inverse, tous les lecteurs de DVD NTSC ne peuvent pas forcément lire les pistes audio MPEG.

Les standards PAL et SECAM partagent le même format de "scanning" du film (la projection s'effectue dans les deux cas à la cadence de 25 images/seconde), les disques sont donc identiques pour les deux systèmes. La seule différence est que les lecteurs de DVD SECAM "sortent" leur signal vidéo au format requis par les téléviseurs SECAM. Cela dit, aujourd'hui, l'immense majorité des téléviseurs des pays SECAM sont compatibles PAL - on peut donc y utiliser sans problème un lecteur muni de sorties vidéo PAL. Le seul cas dans lequel un lecteur de DVD pourvu d'une sortie vidéo SECAM est indispensable est celui où vous ne disposez que d'un "vieux" téléviseur SECAM, incompatible PAL. Dans ce cas, il vous faudra le plus souvent utiliser un adaptateur RF pour lui fournir le signal sous forme de signal d'antenne, voir 3.1).

Rien n'empêche un producteur de graver son programme en vidéo 525/60 sur une face du DVD et  en vidéo 625/50 sur l'autre. La plupart des studios incluent un (ou plusieurs) flux audio Dolby Digital sur leurs DVD PAL, mais n'utilisent guère le format audio MPEG.

Comme un signal PAL possède une résolution supérieure, un film occupe généralement plus d'espace disque qu'en version NTSC. Voir 3.4 pour plus de détails.

En incluant les lecteurs de DVD-ROM, il existe en fait trois types de lecteurs de DVD. La plupart des logiciels et matériels pour PC lisent indifféremment des signaux vidéo PAL ou NTSC, ainsi, côté audio, que le Dolby Digital ou le MPEG. Certains PC n'affichent la vidéo convertie que sur le moniteur de l'ordinateur, mais d'autres peuvent fournir un signal vidéo pour téléviseur.

À ne pas oublier : Les disques NTSC (avec flux audio Dolby Digital ) peuvent être lus sur plus de 95% des installations DVD dans le monde. Les disques PAL, eux, ne peuvent être lus que sur très peu de lecteurs, en dehors des pays PAL (tout cela sans tenir compte, bien entendu, des zones régionales- voir 1.10.)

[1.20] Est-il exact que la compression vidéo fonctionne moins bien sur les films d'animation ?

Certains prétendent que l'animation, en particulier l'animation traditionnelle dessinée "à la main" (cartoons ou longs métrages), supporte mal la compression MPEG-2, ou même qu'elle occupe davantage d'espace après la compression. D'autres avancent qu'un film d'animation possède des images plus simples, et donc, se comprime mieux. Aucune de ces deux affirmations n'est exacte.

Ce serait le "tremblement" (légères dispersions) entre les images causées par les différences entre les dessins ou dans leur alignement/superposition qui poserait problème. Un expert en animation de Disney a signalé que cette situation ne se produit pas avec les techniques d'animations modernes. Et même si c'était le cas, la fonction d'estimation du mouvement ("motion estimation") inhérente au MPEG-2 compenserait ce "tremblement".

Pa principe même, la compression MPEG-2 divise une image en blocs, puis les transforme en "informations fréquentielles". Il est donc possible de voir apparaître des problèmes avec les contours nets et fins fréquents en animation. La perte de ces informations de fréquence élevée peut produire des flous à ces endroits (effet Gibbs). Toutefois, au débit couramment utilisé pour le DVD, ce problème ne se produit pas.

[1.21] Pourquoi certains films sont-ils répartis sur deux faces d'un disque ? Les DVD ne peuvent-ils pas contenir quatre heures par face ?

Bien qu'il soit possible de créer des DVD double couche (Voir 3.3) contenant jusqu'à quatre heures de vidéo en continu, certains films sont répartis sur deux faces d'un même DVD, ce qui oblige à les retourner pour lire la deuxième face (aucun lecteur ne peut lire les deux faces en "autoreverse"). S'il existe de tels DVD, que les Anglo-Saxons appellent "flipper" (du verbe "to flip", retourner), c'est en général parce que l'éditeur ne s'est pas donné la peine d'optimiser la compression ou de fabriquer un DVD double couche. L'argument de la qualité d'image n'est pas recevable car, dans de nombreux cas, la vidéo serait encore meilleure si elle était encodée avec soin à un débit plus faible. Le manque d'usines pouvant fabriquer des DVD double couche est aussi à rejeter : c'était effectivement le cas en 1997, lors des débuts du DVD, mais la technologie "double face" est aujourd'hui parfaitement maîtrisée et répandue. A moins que le film ne dure plus de quatre heures, il peut largement tenir sur un DVD double couche (RDSL).

Vous trouverez une liste des films "à retourner" sur le site Film Vault à DVD Review. (Remarque : Attention à ne pas confondre "disque à retourner" et DVD comportant une version "widescreen" (écran large) sur une face et une version "pan & scan" ou les suppléments sur l'autre).

[1.22] Pourquoi mon image apparaît-elle étirée verticalement ? Tous les acteurs ressemblent à Giscard !

Réponse : RTFM (Read the Fucking Manual, en français : "lisez ce p... de manuel !"). Si tous les acteurs ressemblent à Valéry Giscard d'Estaing, c'est que vous regardez la version anamorphosée du film, qui n'est prévue que pour être regardée sur un téléviseur à écran large, 16/9. (Voir 3.5 pour plus de détails techniques à ce propos). Il faut donc aller dans le menu de configuration de votre lecteur de DVD, et lui indiquer que le téléviseur sur lequel vous regardez le film est un modèle standard 4/3, et non un modèle "écran large" 16/9. Le lecteur va alors automatiquement, en interne, "letterboxer" l'image, ce qui vous permettra de la voir en pleine largeur, avec les proportions correctes - les visages ne ressembleront plus à des pains de sucre, mais vous aurez des barres noires horizontales en haut et en bas de l'image...

Dans certains cas, il est possible de changer le ratio lors de la lecture en appuyant sur la touche "Aspect" (ou assimilée) de la télécommande. Sur certains lecteurs, il vous faut arrêter la lecture du disque avant de pouvoir changer l'aspect. Notez que les changements d'aspects ne peuvent s'opérer que sur des disques avec les formats sur la même face. Certains disques sont fabriqués avec la version "écran large" sur une face et la version "standard" sur l'autre. Dans ce cas, il faut évidemment choisir la bonne face pour regarder le film en version "écran large".

Voir 1.38 pour plus de précisions concernant le "letterboxing".

Il semble que la plupart des lecteurs de DVD convertissant le format NTSC en PAL ou vice versa (voir 1.19) soient incapables de "letterboxer" (ou pan&scanner) une image anamorphosée. La solution consiste soit à utiliser un téléviseur 16/9, soit un téléviseur multistandard, soit un transcodeur externe... ou encore à acheter un meilleur lecteur de DVD !

[1.23] Tous les DVD Vidéo comportent-ils un flux Dolby Digital (AC-3) ? Possèdent-ils tous  5.1 canaux ?

La plupart des DVD-Vidéo possèdent une ou plusieurs flux audionumériques au format Dolby Digital. Toutefois, ce n'est pas une obligation. Certains DVD, en particulier ceux qui ne contiennent que du son, possèdent des pistes PCM. Par ailleurs, les DVD PAL 625/50 peuvent fort bien ne contenir qu'un flux au format MPEG audio, même si le cas reste fort peu répandu. Les DVD possédant une piste audio au format dts doivent également inclure un flux audio au format Dolby Digital ; en de rares occasions, ils possèdent une piste PCM ). Voir 1.32 pour plus de précisions sur le format dts.

Ne pensez pas que la présence de Dolby Digital est une garantie de disposer de 5.1 canaux. Une piste Dolby Digital peut être mono, double mono, stéréo, Dolby Surround stéréo (décodable LCRS), etc. Par exemple, la trilogie des Fantômas ou les premiers films de Jacques Tati possèdent une bande son monophonique : le flux Dolby Digital gravé sur le DVD ne possède par conséquent qu'un seul canal. Certains boîtiers de DVD indiquent, sous le logo Dolby Digital, le nombre de canaux présents. Sur certains DVD, il existe plusieurs flux Dolby Digital : une piste 5.1 canaux et une piste spécialement mixée pour du Dolby Surround par exemple (qu'on retrouve souvent au format PCM obligatoire). Il est tout à fait normal que votre lecteur de DVD indique qu'il lit une piste audio Dolby Digital alors que le décodeur intégré à votre ampli/tuner A/V indique une piste Dolby Surround : cela signifie que le DVD contient une piste deux canaux Dolby Surround encodée au format Dolby Digital.

Voir 3.6 pour plus d'informations sur le côté audio du DVD Vidéo.

[1.24] Les DVD peuvent-ils être victimes du "laser rot" ?

Les laserdisques, prédécesseurs des DVD (cf. 2.6) sont parfois atteints de "laser rot" (littéralement, "pourriture laser") : autrement dit, une détérioration par oxydation ou autre réaction chimique de la couche d'aluminium. Le plus souvent, ce défaut est dû à une pureté insuffisante de l'aluminium utilisé lors du pressage. Par ailleurs, le diamètre élevé (30 cm) des laserdisques les rend plus flexibles, donc plus prompts à se voiler, ce qui fragilise la séparation entre les deux faces. Les problèmes de dilatation dus aux chocs thermiques, par exemple, sont également à prendre en compte. La détérioration de la couche de données peut être provoquée par des agressions chimiques, ou par des bulles de gaz emprisonnées dans la colle, ou encore par l'humidité qui aurait réussi à pénétrer dans les substrats acryliques.

À l'instar des laserdisques, les DVD sont fabriqués par collage de deux faces : mais le DVD est plus solide, car plus rigide, et utilise des colles de nouvelle génération. De plus, les DVD sont moulés à partir de polycarbonate, un matériau qui absorbe dix fois moins d'humidité que l'acrylique légèrement hygroscopique PMMA utilisé pour les laserdisques.

Jusqu'ici, peu de DVD ont souffert de problèmes de "laser rot". On a déjà connaissance de problèmes de détérioration précoce de certains DVD, probablement liés à l'emploi de olles de mauvaise qualité, de réactions chimiques ou d'oxydation de la couche d'aluminium. Pour plus de précisions, visitez les sites www.mindspring.com/~yerington/ et www.andraste.org/discfault/discfault.htm. On a également rapporté des problèmes de "buée" ou d'aspect "laiteux" sur certains DVD, défauts peut-être provoqués par une mauvaise duplication (par exemple, si le plastique moulé est refroidi trop vite ou si la pression d'injection n'est pas suffisante, ce qui fait que toutes les cavités du moule ne sont pas remplies - voir cet article archivé sur le site TapeDisc Business pour plus de détails). En fait, lors des premières années du DVD (1997-2000), les processus de fabrication n'étaient tous simplement pas aussi au point qu'aujourd'hui...

La conséquence de ces détériorations est qu'un disque qui fonctionnait parfaitement lors de son achat se met à poser des problèmes par la suite : sauts d'image, ou arrêt sur image, ou déchirure d'image.Si un disque vous semble défectueux, vérifiez d'abord qu'il n'est pas sale, rayé ou voilé (voir 1.39). Après l'avoir soigneusement nettoyé, réessayez de le lire, si possible dans d'autres lecteurs de DVD. Si les problèmes se reproduisent à l'identique, c'est que le DVD est détérioré. Si c'est le cas, il n'y a aucun remède... à part réclamer un DVD de remplacement chez le fournisseur !

[1.25] Quels sont les titres uniquement disponibles en "pan & scan" ? Pourquoi ?

Certains titres n'ont été édités qu'en version pan & scan (c'est-à-dire recadré), pour la bonne et simple raison qu'aucun transfert widescreen ou "optimisé 16/9" du film n'avait été effectué (voir 3.5 pour davantage d'informations sur le "pan & scan"). Un télécinéma coûtant entre 50 000 et 100 000 euros, les studios peuvent considérer qu'un nouveau télécinéma ne se justifie pas. Dans certains cas, les droits du film ne sont plus disponibles pour effectuer un nouveau télécinéma. Dans le cas de vieux films, la plupart ne furent pas tournés en format large mais en 1,37 (format Academy), il n'existe donc pas de version format écran large. Les vidéos tournées avec des caméras de télévision, comme les concerts, sont déjà le plus souvent au format 4/3.

Les titres édités uniquement en pan & scan sont devenus trop nombreux pour les mentionner tous dans cette FAQ. Vous en trouverez une liste sur le site Film Vault à DVD Review, ou sur le site Internet Movie Database (la liste inclut également les DVD proposant simultanément les versions "grand écran" et pan & scan d'un même film).

[1.26] Comment supprimer les sous-titres sur mon lecteur de DVD Pioneer ?

Pas la peine de passer par les menus. Appuyez sur la touche Subtitle sur la télécommande, puis soit Clear, soit 0.

[1.27] Pourquoi la lecture s'arrête-t-elle parfois pendant une seconde ?

Certains films, plus particulièrement ceux dont la durée dépasse 2 heures, ou ceux encodés à un débit numérique élevé, voient leurs données réparties sur deux couches, situées sur la même face du DVD, l'une en dessous de l'autre. Lorsque le lecteur passe de la première à la seconde couche, la vidéo et le son peuvent s'arrêter pendant quelques instants. La durée de cette interruption dépend du lecteur et de la façon dont le DVD a été conçu. Le producteur du disque essaie habituellement de choisir un endroit du film où cette pause n'est pas gênante, voire décelable. Cette "pause obligatoire" ne résulte ni d'un défaut du lecteur, ni d'un problème relatif au DVD.Voir 1.18 pour plus de détails.

Vous trouverez une liste des adresses temporelles correspondant aux points de changement de couche sur le site Film Vault à DVD Review. Veuillez envoyer les adresses temporelles que vous avez repérées à info@dvdreview.com. Cette liste est devenue trop importante pour la garder dans cette FAQ.

[1.28] Le DVD m'indique contenir un flux Dolby Digital. Dans ces conditions, pourquoi n'entends-je que du Surround 2 canaux ?

Certains DVD (plusieurs édités par Columbia TriStar) possèdent un flux Dolby Surround 2 canaux (ou stéréo "pur") sur la piste 1 et un flux au format 5.1 canaux sur la piste 2. Pourquoi ? Tout simplement parce que les mixeurs cinéma créent un mixage spécifique pour la version Dolby Surround ou stéréo pure, et que les studios de production mettent ces mixages sur la piste 1 parce qu'ils pensent que sur cette piste par défaut, il faut faire figurer le mixage convenant le mieux à la majorité des configurations domestiques. Le lecteur de DVD Vidéo lira par défaut cette piste 2 canaux, à moins que vous ne sélectionniez expressément la piste 5.1. Pour ce faire, utilisez la touche Audio de la télécommande de votre lecteur de DVD, ou choisissez la piste 5.1 dans le menu apparaissant lors de l'insertion du DVD. (Remarque : certains lecteurs de DVD, comme le Sony 3000, offrent une fonction permettant de sélectionner automatiquement la première piste au format 5.1 qu'il trouve).

Disposer d'un flux numérique au format Dolby Digital ne signifie pas forcément qu'on pourra écouter un mixage au format 5.1. Voir les points 1.23 et 3.6.

[1.29] Pourquoi la fonction de répétition de séquence (A-B) ne fonctionne-t-elle pas sur certains disques DVD ?

Presque toutes les fonctions autorisées par un lecteur de DVD, comme par exemple la recherche rapide, l'arrêt sur image ou le scan, peuvent être désactivées par le DVD lui-même, qui peut empêcher le lecteur de répéter en boucle une séquence. Si le lecteur utilise une recherche d'après une adresse temporelle pour répéter la lecture d'une scène, alors un DVD présentant une organisation non-séquentielle de ses données peut aussi bloquer la fonction de répétition A-B. Dans la plupart des cas, les responsables de l'authoring eux-mêmes ignorent avoir bloqué l'utilisation de cette fonction.

[1.30] Quelles différences existe-t-il entre la première, la deuxième et la troisième génération de lecteurs de DVD ?

Il n'existe pas vraiment de réponse incontestable à cette question, puisqu'en fonction de celui à qui vous la poserez, vous obtiendrez à chaque fois un son de cloche différent ! Les termes "deuxième génération" et "troisième génération" s'appliquent à la fois aux lecteur de DVD-Vidéo et aux lecteurs de DVD-ROM. De manière générale, ils évoquent le passage à de nouvelles versions de lecteurs. Ces termes n'ont pas (encore) été utilisé pour des appareils DVD permettant d'enregistrer, d'utiliser des jeux vidéos, etc.

D'après certains, les lecteurs de DVD de deuxième génération sont sortis à l'automne 1997 et les lecteurs de troisième génération sont ceux apparus début 1998. D'autres affirment que la deuxième génération sera celle des lecteurs "haute-définition" (voir 2.12) qui ne sortiront pas avant 2003 (et encore...). Entre ces deux extrêmes existent d'innombrables versions intermédiaires et contradictoires - y compris des points de vue selon lesquels les lecteurs DVD de deuxième, troisième, quatrième... génération sont ceux qui (au choix !) sont compatibles dts, Divx, possèdent une fonction Progressive Scan, travaillent sur 10 bits en vidéo, ou arrivent à lire le DVD de Matrix !

La situation est nettement moins embrouillée du côté de l'informatique, où le terme "deuxième génération" (DVD II) signifie habituellement "lecteur DVD-ROM 2x pouvant lire les CD-R", et les mots "troisième génération" (DVD III) désignent un lecteur de DVD-ROM 5x (parfois 2x ou 4.8x ou encore 6x), dont quelques modèls peuvent même lire des DVD-RAM, ou d'autres sont au format RPC2. Quant à la "quatrième génération", elle désigne pour certains des lecteurs RPC2 ou 10x. Pour plus d'informations concernant les vitesses des DVD-ROM, reportez-vous au paragraphe 4.2. Pour plus de précisions concernant le terme RPC2, voir le paragraphe 1.10.

[1.31] Qu'est-ce qu'un DVD hybride ?

Ouh là... Vous exigez vraiment la réponse ? Très bien... vous l'aurez voulu !...

  1. Un disque qui fonctionne à la fois sur les lecteurs de DVD Vidéo et sur les lecteurs de DVD-ROM - on parle aussi souvent de DVD hybride (le terme exact serait plutôt DVD Enhanced).
  2. Un disque DVD-ROM qui fonctionne sous Windows ou MacOS (le terme exact serait plutôt DVD multi-plateforme).
  3. Un DVD-ROM ou DVD-Vidéo qui contient aussi des contenus Web en vue d'une connexion à l'Internet (le terme exact serait plutôt WebDVD ou Web-connected DVD. )
  4. Un DVD contenant à la fois des données DVD-Vidéo et DVD Audio (le terme exact serait plutôt DVD universel ou DVD AV).
  5. Un DVD comportant deux couches, l'une pour lecture sur un lecteur de DVD Vidéo, l'autre pour lecture sur un lecteur de CD (le terme exact serait plutôt DVD compatible CD ou Legacy DVD). Il existe au moins trois variantes de ce DVD hybride (aucune n'était disponible commercialement fin 99) :
    1. Un substrat CD d'épaisseur 0.9 à 1.2 mm, collé au dos d'un substrat DVD de 0.6 mm d'épaisseur. Une face peut être lue par les lecteurs de CD, l'autre face par les lecteurs de DVD. Le disque est plus épais (de 0.6 mm) qu'un CD ou DVD standard, ce qui peut poser des problèmes en lecture sur des transports aux tolérances faibles - lecteurs portables par exemple. Sonopress, la première société à annoncer ce type de disque, l'appelle DVDPlus. Familièrement, on le désigne sous le nom de "fat" disque (gros disque). Variante : une zone de données de 8 cm de diamètre est incluse dans un substrat de 12 cm, ce qui permet d'imprimer une étiquette dans l'anneau extérieur. 
    2. Un substrat CD de 0.6 mm d'épaisseur, collé à un substrat DVD de 0.6 mm d'épaisseur. Les deux couches sont lues du même côté, le lecteur CD devant viser "à travers" la couche DVD semi-transparente pour lire les données le concernant - ce qui peut poser des problèmes sur certains lecteurs de CD.
    3. Un substrat CD de 0.6 mm d'épaisseur, avec une couche spécifique donnant l'illusion, par réfraction, d'une profondeur de focalisation de 1.2 mm, collé au dos d'un substrat DVD de 0.6 mm d'épaisseur. Une face peut être lue par les lecteurs de CD, l'autre par les lecteurs de DVD.
  6. Un DVD comportant deux couches, une qui peut être lue sur un lecteur de DVD et une dans un lecteur de CD. Plus précisèment appellé un "legacy" ou disque sandwich (?? NdT)
  7. Un DVD comportant deux couches, une contenant des données préssées (DVD-ROM) et l'autre étant réinscriptible(DVD-RAM). (Le terme exact serait plutôt DVD-PROMmixed-media, or rewritable sandwich).
  8. Un DVD comportant deux couches sur une face et une couche sur l'autre face. (Le terme exact serait plutôt DVD-14).
  9. Un DVD comportant un chip mémoire, afin d'enregistrer des codes d'accès ou des données diverses (le terme exact serait plutôt chipped DVD).

En aurais-je oublié ?

[1.32] Quels sont les liens entre le dts et les DVD ?

Le format Digital Theater Systems (dts en abrégé) Digital Surround est un format numérique d'encodage audio similaire au Dolby Digital. Il demande un décodeur spécifique, qui peut être incorporé au lecteur ou se trouver dans l'ampli A/V externe - voir 3.6.2 pour plus de détails techniques. Certains prétendent que comme il utilise un taux de réduction de débit numérique de données moins élevé que le Dolby Digital, le dts procure une qualité audio supérieure. D'autres assurent qu'il n'existe aucune différence perceptible significative, surtout au débit (typique) de 768 kilobits/s, supérieur de 60% au débit habituel en Dolby Digital. Les nombreuses différences de procédure introduites lors de la production, du mixage, de l'encodage/décodage et des niveaux de référence font qu'il est pratiquement impossible de comparer avec précision les deux formats (le dts produit généralement un niveau sonore plus élevé, ce qui est perçu comme une qualité supérieure dans nombre de comparatifs).

La société dts assurait à l'origine tous les encodages "en interne", mais dès octobre 1999 on trouvait des encodeurs dts disponibles à la vente. Les titres dts sont généralement considérés comme des articles "pour spécialistes", réservés aux fanatiques d'audio. La plupart des films avec piste dts sont également disponibles en version "Dolby Digital seulement".

Le dts est un format optionnel sur DVD. Contrairement à ce que prétendent certains, mal informés, les spécifications originales du DVD contiennent depuis 1996 (avant leur finalisation, donc) un code d'identification pour le dts. Hélas, comme la marque a tardé à sortir des décodeurs et des disques test, les lecteurs fabriqués avant mi-1998 (et de nombreux autres depuis) ne "voient" pas les pistes dts. Quelques DVD de démonstration ont été pressés en 1997 : les données au format dts étaient encapsulées dans une piste PCM (c'est la même méthode que celle utilisée sur les CD et les laserdisques dts). Ce sont les seuls DVD dts qui fonctionnent sur tous les lecteurs. De nouveaux lecteurs compatibles dts sont apparus au milieu de l'année 1998 , mais les DVD de films avec piste dts utilisant le code d'identification dts prévu par les spécifications du DVD Vidéo ne sont apparus que le 7 janvier 1999 (ils étaient  à l'origine prévus pour Noël 1997). Mulan, un film d'animation produit directement pour le marché de la vidéo (rien à voir avec le film Disney), est sorti en novembre 1998 avec une piste audio dts. Les lecteurs compatible dts arborent un logo "dts Digital Out" (sortie numérique dts).

Une piste Dolby Digital ou PCM est obligatoire sur les disques 525/60 (NTSC). Faire figurer sur un même disque des données audio au format PCM et au format dts ne laisse généralement pas assez de place pour la vidéo - à moins de réduire drastiquement le débit numérique. Résultat :tous les DVD comportant une piste au format dts possèdent aussi une piste Dolby Digital. Cela veut dire que tous les DVD dts fonctionnent sur tous les lecteurs de DVD, mais pour exploiter la piste sonore dts, un lecteur compatible dts et un décodeur dts sont nécessaires. Les CD audio dts fonctionne sur tous les lecteurs de DVD, puisque les données dts sont encapsulées sur une piste PCM standard - les données sont alors transmises telles quelles aux sorties audio numériques. Les DVD dts possèdent souvent une piste Dolby Digital 2.0 encodée Dolby Surround au lieu d'une piste Dolby Digital 5.1.

[1.33] Pourquoi l'image de mon DVD couleur est-elle en noir et blanc ?

Vous essayez probablement de lire un disque NTSC su un lecteur PAL, et votre téléviseur, PAL uniquement, n'est pas capable de gérer ce signal NTSC. Si votre lecteur dispose d'un sélecteur ou d'une option de menu permettant de choisir son format vidéo de sortie lorsqu'il lit un DVD NTSC, choisir PAL (60 Hz) peut résoudre le problème. Pour plus d'informations, veuillez vous reporter à la section 1.19.

Autre possibilité : vous avez relié une des sorties composantes (Y, R-Y ou B-Y) de votre lecteur de DVD à l'entrée composite de votre téléviseur. Pour plus de précisions concernant les branchements vidéo, reportez-vous à la section 3.2

[1.34] Pourquoi les deux faces d'un disque sont-elles plein écran alors qu'il est indiqué qu'une face devrait être en écran large ("widescreen") ?

De nombreux DVD indiquent comporter un signal vidéo widescreen (16/9) sur une face et un signal vidéo standard (4/3) sur l'autre. Si vous pensez que les deux faces sont identiques, vous êtes probablement en train de regarder du 16/9 décomprimé sur la face "widescreen". Cela ressemble à du 4/3 pan & scan, mais si vous regardez attentivement, vous verrez que l'image est comprimée horizontalement. Le problème est que votre lecteur est réglé pour un écran 16/9. Voir 1.22 pour plus d'infos.

[1.35] Pourquoi le son et l’image ne sont-ils pas synchrones ?

De nombreux cas de problèmes de synchronisation labiale (lip sync) ont déjà été rapportés, le son étant légèrement en retard par rapport à la vidéo. La perception de ce problème de synchronisation est très subjective - le phénomène de retard gêne énormément certains spectateurs, alors que d'autres ne s'en rendent compte que lorsqu'on le leur fait remarquer. Ces problèmes ont été signalés sur divers lecteurs (particulièrement les Pioneer 414 et 717, peut-être tous les modèles Pioneer, certains modèles Sony y compris la série 500, les nouveaux modèles Toshiba dont le 3109, et certains cartes de décodage pour PC). Certains disques présentent plus de problèmes encore (en particulier Lock, Stock, and Two Smoking Barrels; Lost In Space; TRON; The Parent Trap et Austin Powers).

Ce problème de synchronisme résulte de l'interaction complexe de quatre facteurs :

  1. Synchronisation incorrecte du son et de la vidéo lors de l'encodage ou du formatage du DVD Vidéo
  2. Synchronisation aléatoire lors de la production ou au montage du film (particulièrement lors de la post-synchronisation ou du doublage)
  3. Tolérances de synchronisation du lecteur trop élevées
  4. Délai provoqué par l'ampli ou le décodeur externe

Le facteur 1 ou 2 doit habituellement être présent pour que le facteur 3 ou 4 devienne apparent. Certains disques présentant de graves problèmes de synchronisation ont été réédités après un nouvel encodage. Dans certains cas, ce problème liée au lecteur peut être réparé par une pause ou un arrêt de la lecture puis un redémarrage. Autre solution, plus radicale : éteindre le lecteur, attendre quelques secondes, puis le rallumer.

Un test instructif consiste à écouter simultanément les sorties analogiques et numériques. Pour ce faire, vous pouvez par exemple écouter la sortie numérique via votre installation Home Theater et la sortie analogique via votre téléviseur. Si vous entendez un écho, alors le lecteur retarde le signal, et c'est la cause de votre problème de synchronisme.

Malheureusement, il n'existe pas de réponse simple ni de solution miracle. Plus les consommateurs-acheteurs se plaindront, plus les fabricants envisageront le problème sérieusement - ce qui se traduira, si tout va bien, par l'élimination de ce problème sur les nouveaux lecteurs ou une mise à jour du "micrologiciel" (ou firmware, voir 1.47) sur les anciens. Ainsi, lors des premières réclamations, Pioneer prétendait que modifier la synchronisation image/son des lecteurs de DVD "pour compenser les problèmes venant des disques se traduirait par une perte spectaculaire de qualité d'image". Depuis, Pioneer a su résoudre le problème sur tous ses nouveaux lecteurs. Si vous avez un ancien modèle, vérifiez auprès de Pioneer s'il existe un upgrade.

Si le sujet vous intéresse, vous trouverez de nombreuses explications sur la page Web de Michael D, Pioneer Audio Sync.

[1.36] Pourquoi l'image passe-t-elle, en alternance, du sombre au clair ?

Vous êtes témoin des effets du procédé anti-copie Macrovision (voir 1.11), probablement parce que vous faites passer le signal issu de votre lecteur de DVD par votre magnétoscope ou votre combiné magnétoscope/téléviseur (Voir 3.2.1).

[1.37] Comment trouver les "Easter eggs" et autres suppléments cachés ?

Certains DVD de films contiennent des fonctions cachées, souvent appelées "Easter eggs" ("oeufs de Pâques"). Par exemple, des scènes supplémentaires ou des clips vidéo dissimulés dans le DVD par les développeurs. Ainsi, le DVD de Dark City inclut des scènes issues de Lost in Space (Star Trek) et du film Twin Peaks cachées dans les pages des biographies de William Hurt et Keifer Sutherland. Vous trouverez également un amusant jeu de "Shell Beach" dans les menus. Dans Mallrats, on trouve même un clip caché du réalisateur, où il vous demande si vous n'avez vraiment rien de mieux à faire que de regarder des Esater Eggs - ce qui est peut-être un peu trop post-moderne !

Évidemment, il est toujours plus amusant de chercher soi-même ces fonctions cachées, mais pour vous décoincer, la meilleure liste se trouve sur le site DVD Review. En français : <http://perso.infonie.fr/feedback/easter.html> ou (site québécois) http://www.dvdenfrancais.com/

[1.38] Comment me débarrasser des barres noires apparaissant en haut et en bas de l'écran ?

Ces barres noires sont la conséquence du procédé letterbox (littéralement : boîte aux lettres) (Voir 3.5), et dans de nombreux cas, il est impossible de les supprimer. Même si vous sélectionnez sur votre lecteur l'option de visualisation "pan & scan" (parfois appelée fullscreen ou 4/3) au lieu de "letterbox", la situation n'en sera pas améliorée pour autant, puisque aucun film DVD n'a été commercialisé avec cette fonction ! Si vous réglez votre lecteur en sortie sur le mode "16/9", les barres noires seront certes plus petites, mais vous aurez une image déformée - à moins de posséder un téléviseur 16/9.

Dans certains cas, le même disque propose une version plein écran et une version letterbox du film. Pour accéder à la version plein écran, plusieurs procédures sont utilisées. Généralement, une seule fonctionne, vous devrez donc peut-être essayer les trois :

  1. Vérifiez l'autre face du DVD (s'il en possède deux)
  2. Regardez dans le menu principal si une option "plein écran" est disponible
  3. Utilisez le bouton "Aspect" de la télécommande

Le DVD a été conçu pour que les films "passent" le mieux possible sur un téléviseur. Comme la plupart des films ont été tournés à un format d'image plus large que les téléviseurs normaux, le letterboxing est indispensable pour respecter le format original du film. Le même phénomène se produit lors de la projection des films en salle, et personne ne se plaint alors des bandes sombres en haut et en bas de l'écran... Le DVD est déjà prêt pour les téléviseurs 16/9, pas encore très répandus en Europe. Pour de nombreuses raisons, la majorité des films disponibles en DVD ne sont disponibles qu'au format "écran large".

Environ 2/3 des films "écran large" utilisent un rapport longueur/hauteur d'image de 1.85:1 ou moins. Dans ce cas, la taille de l'image reproduite sur un écran 16/9 (soit 1.78:1) est identique sur une version letterbox et sur une version "pleine image" - à moins qu'on n'ait appliqué un pan & scan pour agrandir l'image (ce qui en coupe une partie). Autrement dit, l'image reste de la même taille, des régions supplémentaires devenant visibles en haut et en bas de la version "plein écran". Le procédé de letterboxing recouvre les parties de l'image qui étaient également couvertes dans la salle de cinéma, ou, dans le cas de films plus larges que 1.85:1, reproduit une image plus petite et moins détaillée qu'une version pan & scan.

Pour comprendre pourquoi la plupart des "ciné-DVDphiles" préfèrent le letterboxing, vous trouverez des explications détaillées sur la page Letterbox/Widescreen Advocacy Page. Pour une explication de l'écran large anamorphosé et des liens vers plus d'informations et d'exemples sur d'autres sites Web, voir 3.5.

Dans une situation aussi complexe, la meilleure solution est peut-être le procédé FlikFX Digital Recomposition System, "l'avancée la plus remarquable depuis 57 ans dans le domaine de l'entertainment". Solution plus praticable pour tous : utiliser la fonction Zoom proposée par certains lecteurs de DVD Vidéo afin d'agrandir l'image de façon à remplir l'écran.

[1.39] Comment manipuler et nettoyer les DVD ?

Comme les DVD sont lus par un faisceau laser, ils sont a priori résistants aux empreintes de doigts, à la poussière, aux taches et aux rayures (voir 1.15 pour plus d'informations). Toutefois, selon les marques et les modèles, les résultats diffèrent. Tout ce qui porte atteinte à l'état de surface, ainsi que les rayures, provoque en effet des erreurs de lecture. En fonction de l'efficacité des circuits de correction d'erreurs, on aura soit de légères déformations du signal vidéo, soit un saut d'image ; dans de rares cas, le disque devient complètement illisible. C'est pourquoi il vaut mieux prendre soin de vos disques. De façon générale, traitez-les de la même façon que des CD.

Votre lecteur ne peut pas être endommagé par un disque rayé ou sale, à moins qu'il ne soit si sale que des produits "contaminants" ne viennent se loger sur la lentille ou la frapper. C'est pourquoi il vaut mieux garder vos disques propres : vous êtes ainsi assuré de n'introduire aucune saleté dans le lecteur. N'essayez jamais de lire un disque fendu : il pourrait se casser en tournant, ce qui endommagerait le bloc de lecture. Contrairement aux magnétoscopes, vous pouvez laisser un disque dans le lecteur, même en Pause (il tourne alors indéfiniment) : cela dit, le laisser tourner "dans le vide" pendant des heures et des heures n'est pas une bonne idée.

En général, il n'est pas nécessaire de nettoyer la lentille du lecteur : l'air mis en mouvement par le disque en rotation la maintient propre. Toutefois, si vous possédez un "CD de nettoyage de lentille" pour votre lecteur laser, attention si vous désirez l'utiliser avec votre lecteur de DVD. Mieux vaut utiliser un disque de nettoyage spécifiquement conçu pour les lecteurs de DVD : il existe en effet quelques légères différences de positionnement de la lentille.

Aucun alignement périodique de la lentille n'est nécessaire. Parfois le laser peut voir son alignement dériver, surtout si le lecteur est manipulé sans précaution, mais ce n'est pas un élément de maintenance régulière.

Manipulation des DVD

Toujours tenir le disque par le centre ou les bords. Ne touchez pas la surface brillante avec vos doigts gras de pop-corn.

Rangez le DVD dans sa boîte dès que vous ne vous en servez plus. Ne tordez pas le disque en le sortant de sa boîte, et faites attention à ne pas le rayer lorsque vous le remettez dans sa boîte ou que vous l'introduisez dans le tiroir du lecteur.

Vérifiez que le disque est bien en place dans son logement dans le tiroir avant de le refermer.

Éloignez les disques de tout radiateur, de tout appareil dégageant de la chaleur (amplificateur par exemple), du rayonnement solaire direct (à travers une fenêtre ou dans une voiture garée en plein soleil), des animaux domestiques, des enfants en bas âge, et autres forces destructrices... Les champs magnétiques n'ont aucun effet sur les DVD. Les spécifications sur les DVD recommandent de ranger les disques à une température comprise entre -20 et 50 °C, avec des variations thermiques inférieures à 15 °C par heure, à un taux d'hygrométrie compris entre 5% et 90%. La lumière artificielle et le soleil indirect n'ont aucun effet sur les disques pressés, puisqu'ils sont composés de polycarbonate, d'adhésifs polymères et de métal (le plus souvent, de l'aluminium ou de l'or) : aucun de ces ingrédients n'est affecté, de façon significative, par l'exposition à la lumière. En revanche, l'exposition directe aux rayons solaires ou à des sources lumineuses intenses et puissantes peut affecter les DVD enregistrables, surtout les DVD enregistrables une fois (DVD-R et DVD+R), qui utilisent des couches photosensibles. Les champs magnétiques n'ont aucun effet sur les DVD : vous pouvez donc les laisser sans inconvénient sur des enceintes acoustiques, même mal blindées, alors qu'il faut absolument éviter cette situation dans le cas de supports utilisant de la bande magnétique.

Contrairement aux rumeurs en vogue chez les audiophiles, colorier les bords extérieurs d'un DVD avec un feutre vert (ou de toute autre couleur) ne fait aucune différence en termes de qualité vidéo ou audio. La lecture des données se base sur des interférences lumineuses se produisant sur des bosses à 1/4 de la longueur d'onde du laser, soit une distance inférieure à 165 nanomètres (milliardièmes de mètres !). Un peu de couleur placée à une distance moyenne 3 millions de fois plus grande ne va pas modifier grand-chose dans ces conditions.

Nettoyage et réparation des DVD

Si vous rencontrez des problèmes lors de la lecture d'un DVD, il suffit souvent de le nettoyer pour rétablir une situation normale.

Si les problèmes de lecture persistent après nettoyage du disque, vous pouvez essayer de réparer une ou plusieurs rayures. Il suffit parfois de rayures de l'épaisseur d'un cheveu, si par malchance elles couvrent tout un bloc de correction d'erreurs. Examinez le disque, en vous souvenant que le laser les lit d'en bas. Il existe à la base deux méthodes pour réparer des rayures : 1) remplir ou masquer la rayure avec un matériau optique ; 2) polir la rayure. On trouve dans le commerce de nombreux produits assurant l'une ou l'autre tâche, à moins que vous ne préfériez acheter de la pâte à polir ou du dentifrice et vous charger vous-même du polissage. Le truc consiste à polir la rayure sans en créer de nouvelles - le remède peut être pire que le mal, et plusieurs rayures infligées lors du polissage peuvent être pires qu'une seule grosse rayure non polie. Comme pour le nettoyage, ne polissez qu'en direction radiale.

Les bibliothèques/médiathèques, les boutiques de location et autres structures devant nettoyer beaucoup de disques peuvent investir dans une machine à polir, capable de rétablir l'état original d'un disque qui a pourtant beaucoup vécu ! Souvenez-vous que sur un DVD, la couche de données est deux fois moins profonde que celle d'un CD : par conséquent, un DVD ne peut subir que la moitié de repolissages.

La NIST a élaboré un guide en une page et un guide de 50 pages traitant du soin à apporter aux disques.

[1.40] Qu'est-ce qu'un lecteur de DVD Vidéo "progressif" ?

Un lecteur de DVD Vidéo progressif convertit le signal vidéo entrelacé (dit 480i, comme "interlaced") lu sur le DVD en un format progressif (dit 480p, comme "progressif"), destiné à un dispositif de visualisation à balayage progressif (de fréquence 31,5 kHz ou supérieure). Les lecteurs progressifs acceptent tous les titres DVD standard, mais donnent les meilleurs résultats sur des films : ils apportent une amélioration signficative de la perception de la résolution verticale, ce qui donne une image plus détaillée, d'une qualité plus "cinéma".

Il existe une énorme confusion sur la question : le format DVD Vidéo est-il progressif ou entrelacé ? Voici la seule vraie réponse : "le signal vidéo provenant d'une source à balayage progressif (film par exemple) est le plus souvent encodé sur DVD sous forme de paires de trames entrelacées, qu'un lecteur à balayage progressif permet de recombiner pour recréer le signal vidéo à balayage progressif original." Voir 3.8 pour des explications approfondies sur le balayage entrelacé et progressif.

Pour tirer le meilleur parti d'un lecteur de DVD progressif, il faut utiliser un écran progressif lui aussi. Heureusement, tous les lecteurs progressifs possèdent aussi des sorties entrelacées : vous pouvez donc utiliser un tel lecteur sur votre téléviseur standard, et, le moment venu, en apprécier toutes les qualités en passant à un écran progressif. Il faut généralement agir sur un commutateur pour le régler en sortie entrelacée. Comme les ordinateurs utilisent tous des moniteurs informatiques à balayage progressif (pas de trames alternées), les lecteurs de DVD intégrés dans les ordinateurs personnels sont, par définition, des lecteurs progressifs (voir les points 4.1 et 2.12) - même si la qualité de l'image obtenue est très variable...

C'est Toshiba qui a développé dès mi-1998 le premier lecteur de DVD Vidéo à balayage progressif, le SD5109, proposé à 800 euros, qui ne fut mis sur le marché que courant 1999, à cause de problèmes de protection en copie. Panasonic lui emboîta aussitôt le pas, avec le DVD-H1000, à 3000 euros. De nombreux constructeurs proposent aujourd'hui de tels modèles progressifs. Vous pouvez aussi acheter un multiplicateur de lignes externe pour convertir le signal de sortie d'un lecteur de DVD standard en balayage progressif.

Convertir un signal vidéo entrelacé en signal à balayage progressif est un processus complexe, allant bien plus loin que de reconstruire une image de film. Il existe plusieurs méthodes pour accomplir cette tâche :
1- Ré-entrelacement (aussi connu sous le terme weave). Si le signal vidéo original provient d'une source progressive, un film opar exemple, il suffit de recombiner les deux trames pour en faire une image complète.
2- Doublage de ligne (aussi connu sous le terme bob). Si le signal vidéo original provient d'une source entrelacée, se contenter de recombiner deux trames provoquera des artefacts dans le mouvement (effet proche du zipper),. On préfère par conséquent doubler chaque ligne d'une même trame pour former une image. Les meilleurs doubleurs de lignes procèdent par interpolation, créant de nouvelles lignes qui sont une combinaison des lignes précédentes et suivantes. Le terme "doubleur de ligne" est très vague : les modèles bon marché ne procèdent que par bob, alors que les meilleurs (contenant des circuits de traitement numérique d'image) peuvent aussi procéder par weave.
3- Troisième possibilité : le désentrelacement de type field-adaptive (sensible au contenu des trames), qui examine les pixels un par un sur trois trames ou plus, et, selon la situation, procède par bob ou par weave sur telle ou telle partie de l'image. La plupart des systèmes capables de ce traitement coûtent 10 000 euros et plus : il s'écoulera donc un certain temps avant de les voir arriver dans des lecteurs DVD grand public.
4- Quatrième possibilité : le désentrelacement de type motion-adaptive (avec détection de mouvement), qui examine les vecteurs de mouvement MPEG-2, ou se livre à un traitement d'image sophistiqué pour identifier les objets en mouvement, afin d'effectuer sélectivement un weave ou un bob sur les différentes régions de l'image, selon la solution jugée la plus appropriée. La plupart des systèmes capables de réaliser correctement ce traitement coûtent au moins 50 000 $ (à part feu le chip Chromatic Mpact2, qui était vraiment cool).

Les trois types les plus répandus de systèmes de désentrelacement sont les suivants :
1- Integré au décodeur. C'est habituellement la meilleure solution : lorsque le désentrelaceur est intégré au décodeur MPEG-2, il peut lire les drapeaux MPEG-2 et procéder à une analyse du signal vidéo encodé afin de savoir quand effectuer un bob ou un weave. La plupart des DVD d'ordinateurs utilisent cette méthode.
2- Circuit interne. Le signal vidéo numérique issu du décodeur MPEG-2 est ensuite envoyé à un chip de désentrelacement séparé. L'inconvénient est qu'à ce stade, le chip ne dispose plus des drapeaux et des vecteurs de mouvement MPEG-2 pour retrouver le format et la cadence originaux, ce qui aiderait beaucoup lors de la phase de désentrelaceement. Certains chips internes reçoivent les drapeaux de type repeat_first_field et top_field_first depuis le décodeur, mais pas le drapeau progressive_scan.
3- Externe. Le signal vidéo analogique issu du lecteur de DVD passe sur un désentrelaceur séparé (multiplicateur de lignes), à moins que ce circuit multiplicateur ne soit intégré au dispositif d'affichage (écran, téléviseur...). Dans ce cas, la qualité vidéo souffre d'une légère dégradation, due aux multiples conversions qu'il subit : numérique/analogique en sortie du DVD, analogique/numérique dans le circuit, puis encore numérique/analogique. Par conséquent, pour les systèmes de projection de haute qualité, c'est souvent en employant un multiplicateur de lignes séparé (permettant de "scaler" (mettre à l'échelle) la vidéo et d'interpoler le signal afin de se conformer à différentes valeurs de fréquences de balayage) qu'on obtient les meilleurs résultats

La plupart des lecteurs de DVD progressifs comportent un chip de désentrelacement interne Genesis gmVLX1A. Certains utilisent un décodeur MPEG à désentrelacement intégré. Les lecteurs Toshiba "Super Digital Progressive" et le Panasonic HD-1000 utilisent un suréchantillonnage de chrominance de type 4:4:4, ce qui procure un léger gain de qualité par rapport au format 4:2:0 natif du DVD. On trouve des désentrelaceurs internes optionnels comme les Cinematrix ou les MSB Progressive Plus, qui permettent de convertir les lecteurs existants en lecteurs progressifs. Les multiplicateurs de lignes Faroudja, Silicon Image (DVDO) et Videon (Omega) sont des examples de tels désentrelaceurs externes.

Un lecteur de DVD progressif doit déterminer si le signal vidéo doit voir ses lignes doublées (bobbed )ou ré-entrelacées (weaved ). Lors du réentrelaçage d'un signal vidéo issu d'un télécinéma de film, le lecteur doit également gérer la différence entre la cadence de projection du film (soit 24 images/seconde) et celle du téléviseur (soit, aux USA, 30 Hz). Comme l'astuce du pulldown 2-3 n'est pas applicable ici pour répartir l'image film sur 3 trames vidéo au lieu de 2, il apparaît, lors des mouvements des artefacts plus prononcés que dans la vidéo entrelacée. Toutefois, l'augmentation de la résolution est un plus indéniable. Les lecteurs progressifs haut de gamme, comme le Princeton PVD-5000, et les lecteurs DVD sur ordinateur peuvent pallier ce problème en utilisant une fréquence de balayage écran multiple de 24 Hz : par exemple, 72 Hz, 96 Hz, etc.

Un lecteur progressif doit également gérer d'autres problèmes, comme celui d'un signal vidéo dont la cadence d'image n'est pas tout à fait constante (ce qui se produit si, par exemple, le montage a été effectué après conversion en vidéo entrelacée, ou si, au cours de l'encodage, des mauvaises trames ont été supprimées, ou encore si la vidéo a été ralentie ou accélérée afin de récupérer la synchronisation avec les pistes audio, etc.), ou encore les DVD encodés avec des drapeaux MPEG 2 erronés - ce qui force le ré-entrelaceur à identifier et traiter des cas pathologiques... Dans certains cas extrêmes, il est pratiquement impossible de déterminer si une séquence est de type "vidéo 30 images/seconde entrelacée" ou "vidéo 30 images/seconde progressive". Ainsi, le documentaire sur Apollo 13 est encodé en vidéo entrelacée, mais semble en vidéo à balayage progressif. Autres exemples d'encodage défectueux : Titanic, Austin Powers, Fargo, More Tales of the City, la bande-annonce de Galaxy Quest, et le making-of de The Big Lebowski.

Autre problème, de plus en plus répandu : nombreux sont les téléviseurs munis d'une entrée vidéo progressive ne permetant pas de modifier les proportions de l'image (aspect ratio) : ils supposent que tout ce qui leur parvient sur cette entrée est anamorphosé, puisqu'en progressif. Résultat : si vous leur envoyez un signal non anamorphosé, ils l'étirent quand même ! Avant d'acheter un téléviseur numérique (DTV), vérifiez qu'il permet de modifier l'aspect ratio sur l'entrée progressive. Ou choisissez un lecteur possédant une option nommée aspect ratio control, qui permet "d'étirer" une image vidéo au format 4/3 dans un rectangle de format 16/9, en l'allongeant dans le sens horizontal et en ajoutant des barres noires au-dessus et en dessous de l'image. Évidemment, ces manipulations dégradent légèrement la qualité de l'image, mais au moins le problème de format est résolu.

Tout comme les premiers lecteurs de DVD sur ordinateurs ne brillaient pas par la qualité de la restitution de DVD progressifs, la première génération de lecteurs progressifs grand public se montre un peu décevante. Mais d'une part, la technologie s'améliore, et d'autre part les producteurs de DVD prennent conscience des procédures à respecter pour obtenir un affichage progressif de bonne qualité. Au fur et à mesure que les dispositifs de visualisation à balayage progressif se répandront dans les foyers, la situation s'améliorera, et les cinémas à domicile verront leur qualité de projection se rapprocher de celle de vraies salles de cinéma.

Pour plus de détails sur la vidéo et les DVD progressifs, voir la partie 5 et les classements de lecteurs dans l'excellente série d'articles DVD Benchmark sur le site "Secrets of Home Theater and High Fidelity". Vous y trouverez également un comparatif entre lecteurs de DVD progressifs, ainsi qu'un guide didactique.

[1.41] Pourquoi le disque X n'est-il pas lisible dans le lecteur Y ?

La norme du DVD est complexe, et ouverte à toutes sortes d'interprétations. L'authoring d'un DVD Vidéo est aussi très complexe. Comme pour toutes les nouvelles technologies, on rencontre ici et là des problèmes de compatibilité. Le standard DVD Vidéo n'a pas évolué de façon substantielle depuis sa finalisation en 1996, mais nombreux sont les lecteurs qui ne s'y conforment pas tout à fait. Les outils d'authoring s'améliorant sans cesse, les DVD deviennent de plus en plus compliqués. Résultat : certains DVD Vidéo récents révèlent des problèmes de conception, de programmation ou de performances au niveau des lecteurs eux-mêmes. Dans certains cas, les constructeurs peuvent pallier le problème par une mise à jour du micrologiciel du lecteur de DVD (voir 1.47). Dans d'autres cas, ce sont les producteurs du DVD qui se lancent dans un nouvel authoring, afin de corriger un problème de programmation ou de contourner un défaut de lecteur. Les problèmes peuvent aussi avoir pour cause un DVD endommagé, défectueux, ou un lecteur lui-même défectueux.

Si vous n'arrivez pas à lire un disque, essayez les points suivants :

  1. Vérifiez dans la liste ci-après si le problème y figure. Vous pouvez également vérifier la liste des disques à problèmes sur la page Film Vault de DVD Review ou sur la page de support technique du site d'InterActual. Vous pouvez aussi lancer une recherche dans les newsgroups, sur Google.
  2. Essayez plusieurs fois de lire le disque. Si vous ne rencontrez pas exactement le même problème au même moment, sa cause est probablement un disque défectueux ou endommagé - vérifiez qu'il n'est pas sale ou rayé (voir 1.39).
  3. Essayez votre disque dans un autre lecteur (chez un ami, ou un revendeur voisin). Le problème provient souvent du lecteur, et non du disque. Si votre DVD est lu correctement sur un autre lecteur, contactez le fabricant de votre lecteur pour une mise à jour de son micrologiciel. Ou, si vous venez d'acheter votre lecteur, demandez à l'échanger contre un autre modèle.
  4. Essayez un autre exemplaire du même DVD. Si le problème ne se manifeste pas, c'est que votre disque est endommagé ou défectueux. Si plus d'un DVD a des problèmes dans plus d'un lecteur, le problème provient probablement de l'authoring. Contactez alors le distributeur ou la maison de production pour qu'on vous renvoie un disque correct.
  5. S'il s'agit d'un disque enregistrable (R ou RW), peut-être que votre lecteur est incapable de le lire (voir point 4.3.1)

Pour découvrir d'autres problèmes liés au DVD et au home cinéma, essayez Doc DVD, ou le site Tech Support Zone de DVD Digest. Si vous possédez un lecteur Samsung 709, reportez-vous à la Samsung 709 FAQ. En ce qui concerne les problèmes survenant lors de la lecture de DVD sur des ordinateurs, reportez-vous à 4.6. Le site Dell Inspiron 7000 DVD Movie List rassemble des problèmes spécifiques aux modèles Inspiron.

Vous trouverez dans le tableau suivant des problèmes reportés par des lecteurs de cette FAQ. L'auteur n'a pas vérifié ces témoignages, et ne serait être tenu pour responsable de leur pertinence. Si vous en connaissez, faites-nous part d'autres problèmes confirmés... 
Note du traducteur : ces DVD étant ceux commercialisés aux USA, j'ai renoncé à traduire ce long tableau... que je laisse à titre documentaire !

Titre
Lecteur
Problème
Solution

various Polygram titles

early Toshiba and Magnavox models

won't load or freezes

upgrade available from Toshiba service centers

various Central Park Media (anime) titles

similar problems as The Matrix

any all-region title

many JVC models

rejects disc


RCE titles (Voir 1.10)

Fisher DVDS-1000,  Sanyo Model DVD5100

world map and "only plays on non-modified players" message

contact tech Sanyo/Fisher support for workaround

The Abyss, SE

early Toshiba models

disc 2 won't load or freezes

upgrade available from Toshiba service centers

many cheap players 

repeats scenes

player doesn't properly handle seamless branching, get upgrade from manufacturer

Apex AD-600A

scenes play twice

check with Apex for upgrade

American Beauty (Awards Edition)

Toshiba SD-3108, Philips DVD805

won't load

get upgrade from manufacturer service center (Toshiba firmware 3.30 or newer)

American Pie

Philips 940

freezes at layer change (1:17:09)

 

Any Given Sunday

Pioneer Elite DVL90

won't load

 

Arlington Road

voir Cruel Intentions

Armageddon

Panasonic A115-U and A120-U

won't load

unplug player with disc inserted, plug in, turn on

Avenger's TV series (A&E)

Toshiba SD-3108

locks up player

upgrade available from Toshiba service centers

Philips 930, 935

won't load

check with Philips for firmware upgrade

Bats

Apex AD 600A

wont' load

check with Apex for upgrade

Big Trouble in Little China Special Edition

Panasonic SC-DK3

won't load

unplug player with disc inserted, plug in, turn on

The Blair Witch Project

some Toshiba players

doesn't play properly

upgrade available from Toshiba service centers

Cruel Intentions

some JVC and Yamaha

error in first release messes up parental controls, causing other discs to not play

reset the player or get the corrected version of the disc or set parental country code to AD with password of 8888

Deep Blue Sea

similar problems as The Matrix

Dinosaur

many players (JVC-XV501BK, Philips DVD781 CH, Pioneer DV-737/ DV-37/ DV-09/ DVL-919/ DV-525/ DVL-90/ KV-301C, Sony 7700, Panasonic A300, Toshiba SD-3109, RCA 5220, Denon DVD 2500, Magnavox DVD502AT Toshiba 2109/3109, JVC XV-D2000/XV-D701 Oritron DVD600/DVD100, Sylvania DVL100A, and others)

won't load, ejects disc, freezes, skips, slow menus, won't pause/forward/rewind, sound cuts out

authoring problem -- contact Disney for a replacement (also voir Disney's The Kid below)

Disney's The Kid

many players (Apex 600AD, Philips 711, Pioneer DV-737, RCA, and others)

skips, ejects disc, freezes, blue lines on screen

authoring problem -- contact Disney for a replacement; (solution on Philips player: put disc in drawer, do not close drawer, press "1" on remote to jump to chapter 1)

Dragon's Lair

Toshiba SD-2109/3109 (before mid 1999)

various

upgrade available from Toshiba service centers

most Samsung, Aiwa

various

check with Samsung (800-726-7864) or Aiwa for firmware upgrade

Entrapment

JVC, Sony 850

freezes

check with JVC for firmware upgrade

Sigma Hollywood Plus

voir The World Is Not Enough

Everything, Everything (Underworld)

Toshiba SD3108 and SD3109

won't load

upgrade available from Toshiba service centers

Evolution

Many computer DVD software players

won't play

contact studio for new version of disc

Galaxy Quest

most Samsung players

freezes at chapter 7

check with Samsung (800-726-7864) for firmware upgrade

Girl, Interrupted

Apex AD-600A, Shinco 2120, Smart DVDMP3000, others

jumps to Features menu, won't play movie

press Resume on remote control; upgrade available for Smart

Gladiator

Toshiba SD3108/SD3109, Wharfedale DVD 750, others

won't load

contact studio for new version of disc

Good Will Hunting

Apex AD-3201

won't play audio commentary


Idle Hands

voir Cruel Intentions

In the Heat of the Night

Pioneer Elite DVL-90

won't play


Independence Day

Toshiba SD3108 and SD3109

won't load

upgrade available from Toshiba service centers

Philips DVD805 and DVD855

won't load

check for upgrade from Philips

many cheap players 

repeats scenes

player doesn't properly handle seamless branching, get upgrade from manufacturer

The Last Broadcast

GE 1105P

won't load

 

The Last Of the Mohicans

voir The World Is Not Enough

Lost In Space

Sharp

freezes

 

Creative DXR3

freezes, audio out of sync

check for updated drivers

The Man With The Golden Gun

a few first-generation players, many software player

garbled video after layer change

might be a disc authoring error

The Matrix

various players

various problems

details at InterActual tech support
(for GE 1105-P, serial number beginning with 940 or lower, get upgrade from GE; voir Samsung 709 FAQ)

Mission Impossible II

Toshiba SD-3108

won't load

get upgrade from manufacturer service center

Mission to Mars

Toshiba SD-3108

won't load

get upgrade from manufacturer service center

The Mummy

Philips 930, 935

won't load

 

The Mummy Returns

Zenith DVD 2200

Video skewed left or right on bonus material


The Patriot

Apex AD 600A

wont' play movie

check with Apex for upgrade (pressing Resume may work)

JVC XV-511BK

won't load

check with JVC for upgrade 

The Perfect Storm

Toshiba SD-3108

won't load

get upgrade from manufacturer service center

Planet of the Apes

Toshiba SD-2109

PIP feature activates and locks up when the two ape generals fight.

 

The Princess Bride Special Edition

Toshiba SD-3109

freezes during first sword fight scene


Saving Private Ryan

all players

distortion (smearing, flares)  in beach scene at end of ch. 4

This is a deliberate camera effect in the film. Stop returning discs.

Scary Movie

Creative Encore 12x, GE 1105P

crashes in FBI warning

try to skip past FBI warning; check for bug fix from Creative

The Sixth Sense

Sigma Hollywood Plus

MMSYSTEM275 error

wait for a software update from Sigma

Sleepy Hollow

some Toshiba players

doesn't play properly

upgrade available from Toshiba service centers

Snow White

Windows 2000 and Windows XP

doesn't play movie

fix available from Microsoft

Space Ace

voir Dragon's Lair

Stargate SE

Magnavox 400AT

freezes in director's commentary

 

Stuart Little

voir Girl Interrupted

The Three Kings

LG DVD-2310P

won't play extras

 

Thomas the Tank Engine

voir Girl Interrupted

Tomorrow Never Dies

Sharp 600U
Bush DVD2000

locks up player
won't load

 

Universal Soldier

Wharfedale 750

picture breakup after ch. 30

might be a problem with the disc

Wild Wild West

Samsung DVD 709; Philips 930, 935; GE 1105P 

won't load

check with Samsung (800-726-7864), Philips, or GE for firmware upgrade

The World Is Not Enough

Sigma Hollywood Plus

MMSYSTEM275 error

Wait for a software update from Sigma. Might be related to trying to play in wrong region.

The World Is Not Enough (region 2)

Philips 750

stutters and freezes

presumably a flaw in the player; plays region 1 version ok

You've Got Mail

various players

various problems

details at InterActual tech support

[1.42] Comment fonctionne le contrôle parental ? Et les classifications multiples ?

Les spécifications du DVD prévoient des fonctions de "contrôle parental", permettant d'interdire la lecture d'un DVD, ou d'autoriser telle ou telle version d'un film, versions toutes présentes sur un même disque. Tout lecteur (y compris les logiciels de lecture de DVD pour PC) peuvent être réglés à un niveau parental précis, par le biais de menus apparaissant à l'écran. Si le disque que vous introduisez dans le lecteur a été codé à un niveau parental plus élevé que celui sur lequel le lecteur est réglé, sa lecture est impossible. Dans le cas où le DVD contient plusieurs programmes différents, chacun de ces programmes peut posséder son propre niveau de contrôle parental. Le réglage du niveau de contrôle parental est protégé par mot de passe.

Un disque peut également être conçu de façon à lire une version différente du film selon le niveau de contrôle parental sur lequel est réglé le lecteur. La fonction de "seamless branching" du DVD permet, en cours de lecture, de sauter automatiquement ou de remplacer certaines scènes jugées choquantes. Pour ce faire, il faut, au cours de l'authoring du DVD, prendre soin d'inclure des scènes de remplacement et de prévoir des points de raccord placés de façon à ne créer aucune interruption ou discontinuité dans la bande son. Il n'existe aucune méthode standard pour identifier les disques à classifications multiples (en anglais : "multi-rating").

En fait, très peu nombreux sont les DVD à classification multiple. Les studios hollywoodiens ne sont pas convaincus que la demande soit suffisante pour justifier les coûts supplémentaires induits par la production de tels disques. Il faut en effet tourner des scènes supplémentaires, monter de nouvelles séquences, enregistrer/mixer la bande son correspondante, créer des points de raccord, synchroniser la bande son lors des passages d'une séquence à une autre, soumettre les nouvelles versions ainsi créées à l'organisme certificateur (la MPAA)... tout cela pour, au final, prendre le risque que certains lecteurs n'implémentent pas ces fonctions de "raccord invisible" ou que les chaînes de location vidéo refusent de référencer des disques dont le contenu n'est pas certifié, etc. Si cette fonction vous semble importante, faites-le savoir aux studios de production ! Vous trouverez une liste des adresses de ces studios sur le site DVD File, et le site Home Theater Forum propose une section "Studio and Manufacturer Feedback". Vous pouvez également visiter le site Viewer Freedom.

Parmi les DVD à classifications multiples, citons Kalifornia, Crash, Damage, Embrace of the Vampire, Poison Ivy, Species II. Dans la plupart des cas, ces DVD proposent une version "non coupée" ou non classifiée, plus intenses que la version du film distribuée en salle. Parmi les DVD utilisant un "multi-story branching" (pas toujours invisible !) pour une édition spéciale ou "director's cut", citons Dark Star, Stargate SE, The Abyss, Independence Day et Terminator 2 SE (version 2000 ). Allez également voir sur le site www.multipathmovies.com.

Une autre option consiste à utiliser un lecteur logiciel sur un ordinateur, capable de gérer des listes de lecture ("playlists") indiquant où sauter les scènes ou couper l'audio. Vous pouvez créer de telles playlists pour les milliers de films DVD produits sans fonctions de contrôle parental. Un shareware du nom de Cine-bit DVD Player assurait cette tâche, mais il a été retiré du marché, apparemment sous des menaces de poursuites légales émanant de Nissim, qui semble déterminé à étouffer le marché qu'ils prétendent pourtant soutenir. Une société canadienne, Select Viewing, propose des logiciels permettant de personnaliser la lecture de DVD sur les PC tournant sous Windows. Quelques projets similaires sont en cours de développement.

Une autre option est TVGuardian ou Curse Free TV, un appareil qui s'intercale entre le lecteur de DVD vidéo et le téléviseur. Sa tâche consiste à filtrer les écarts de langage et les obscénités. Ce boîtier "lit" les textes de closed caption, et en cas de problème, coupe le son et remplace les termes offensants par des mots moins sujets à controverse. Notez que les versions actuelles de ces appareils ne fonctionnent pas avec des connexions audio numériques.

[1.43] Quels disques incluent la fonction multi-angle ?

Le terme "titre multi-angle" est, dans le secteur du DVD, un délicat euphémisme : en le prononçant avec l'inflexion comme il faut, il est synonyme de "titre pour adulte". Il faut bien le reconnaître : hormis quelques centaines de DVD classés X, très peu de disques proposent plusieurs angles de caméras. La raison principale est que cette fonctionnalité demande pas mal de travail supplémentaire et limite la durée de lecture (un segment avec trois angles, par exemple, utilise trois fois plus de place sur le disque).

Short Cinema Journal vol. 1 fut l'un des premiers titres à jouer sur les angles de caméras, dans le film d'animation "Big Story", qui figure aussi sur le disque de démonstration livré avec l'ouvrage "DVD Demystified". Ultimate DVD (Gold ou Platinum) est un autre disque de démonstration comportant des exemples de scènes filmées sous des angles différents. King Crimson: Deja Vroom a été filmé sous d'excellents angles, ce qui permet de se concentrer sur n'importe lequel des musiciens. Parmi les autres DVD musicaux multi-angles, citons Dave Matthews Band: Listener Supported, Metallica Cunning Stunts, Sarah McLachlan Mirrorball. Certains films, comme Detroit Rock City (vidéo de KISS), Ghostbusters SE, Mallrats, Suicide Kings, Terminator 2 SE, et Tomorrow Never Dies SE proposent du multi-angle dans les suppléments. Certains disques, notamment ceux de Buena Vista, utilisent la fonction d'angle pour indiquer les crédits dans la langue sélectionnée (habituellement avec le bouton d'angle déverrouillé).

Vous pouvez obtenir une liste incomplète des DVD multi-angles en lançant une recherche étendue sur le site DVD File ou une power search chez DVD Express. Pour éliminer les titres pour adultes chez DVD Express, sélectionnez toutes les entrées dans la liste des catégories (cliquez sur l'élément du haut, puis en maintenant enfoncée la touche [Majuscule], cliquez sur l'élément du bas), puis déselectionnez Adult (en Ctrl-cliquant).

[1.44] Peut-on coller sans problème des étiquettes ou des bandeaux magnétiques sur les disques DVD ?

Non, c'est une mauvaise idée. Les étiquettes et les bandes adhésives peuvent déséquilibrer le DVD, qui tourne très vite, et provoquer ainsi des erreurs de lecture, voire endommager mécaniquement le lecteur, notamment si une étiquette se décolle en cours de lecture. Le cas est relativement fréquent avec les étiquettes adhésives sur lesquelles on appuie pour les coller - les composants chimiques de la couche de colle se dégradent au fil du temps, et après quelques années l'étiquette ne "tient" plus. Les bibliothèques/médiathèques et les boutiques de location de DVD désirent souvent étiqueter leurs disques ou y attacher des bandeaux magnétiques antivol, mais mieux vaut ne pas en utiliser du tout. Si vous devez vraiment étiqueter un disque, utilisez une étiquette circulaire, évidée en son centre. Tant que cette étiquette n'interfère pas avec le dispositif de pressage du DV D sur le moyeu du moteur, tout devrait bien se passer. Si vous devez utiliser une étiquette non circulaire, placez-la le plus près possible du centre afin de réduire au maximum le déséquilibre en rotation. Rien ne vous empêche, sous cet aspect, de compenser cette dissymétrie en collant une autre étiquette, symétrique à la première par rapport au trou central du disque. Plutôt que d'utiliser une étiquette, mieux vaut repérer le disque en écrivant dans la région transparente (non réfléchissante) autour du trou central - même si l'espace y est compté ! N'écrivez que dans la région délimitée par un diamètre de 44 mm. Écrire ailleurs sur le DVD est risqué, car l'encre peut toujours ronger la couche protectrice et attaquer les données qui se trouvent juste en dessous.

Dans la plupart des cas où la sécurité est primordiale, la meilleure solution consiste à emballer les DVD dans un boîtier spécifique, qui ne peut être ouvert qu'au guichet ou à la caisse avec un équipement spécial. Ce boîtier permet de placer sans problème les codes-barres, les étiquettes et les bandes magnétiques de sécurité, sans faire courir aucun risque aux disques (ou aux lecteurs). Cette solution convient tout particulièrement aux DVD double face, qui ne laissent pas de place pour coller une éventuelle étiquette.

Des étiquettes circulaires recouvrant tout le disque peuvent convenir, mais elles ont déjà suscité des problèmes. Une meilleure solution (mais plus onéreuse) consiste à utiliser une imprimante à jet d'encre pour disque (quelques marques : IMT, Odixion, Primera, Rimage, Trace Affex) et des disques à surface imprimable.

[1.45] Quelle est la différence entre "Closed Captions" et sous-titres ?

Les Closed Captions (CC) sont une méthode standardisée d'encodage de texte dans un signal vidéo NTSC. Le texte est affiché sur tout téléviseur muni d'un décodeur incorporé, ou via un boîtier-décodeur externe. Tous les téléviseurs d'une diagonale d'écran supérieure à 32 cm vendus aux USA depuis 1993 sont munis de décodeurs de Closed Caption. Les Closed Captions peuvent ainsi être transportés sur DVD, VHS, télévision hertzienne ou par câble... Ils sont bien connus des anciens amateurs de laserdisques NTSC, qu'ils aidaient à mieux comprendre les dialogues des films en VO.

Même si les termes closed captions et sous-titres possèdent des définitions similaires, le terme captions désigne généralement l'équivalent d'une "légende" d'image, autrement dit un texte apparaissant à l'écran spécifiquement conçu pour les spectateurs souffrant de déficiences auditives - plus proche du concept d'indications : ils sont basés sur les dialogues du film, mais indiquent également, grâce à leur emplacement à l'écran, ou par un code couleurs, qui parle - des commentaires supplémentaires indiquant l'existence de bruits, d'effets sonores ou musicaux, et des autres éléments audio nécessaires à la bonne compréhension de l'action. De leur côté, les sous-titres sont des transcriptions ou des traductions plus littérales des dialogue. Les  closed captions ne sont visibles que si le spectateur les active. Les open captions sont toujours visibles, comme des sous-titres sur les films en langue étrangère.

Sur les DVD, les Closed Captions sont transportées dans le flux vidéo MPEG-2, et sont automatiquement envoyés au téléviseur. Il est impossible de les désactiver depuis le lecteur DVD. En revanche, les sous-titres sont des sous-images (subpictures) du DVD, autrement dit des couches de superpositions graphiques sur tout l'écran (pour plus de détails, reportez-vous à 3.4). En activant un des 32 flux de sous-images, on peut donc faire apparaître du texte ou des graphismes par dessus l'image. Rien n'empêche d'utiliser des sous-images pour créer des "captions". Pour les distinguer des "closed captions" au sens NTSC du terme ou des véritables sous-titres, ces "captions" créées à l'aide des sous-images sont habituellement désignés sous le terme de "captions pour les malentendants" .

Si vous ne vous y retrouvez toujours pas, voici un conseil facile à retenir. Pour faire apparaître les closed captions, il suffit d'appuyer sur la touche CC de la télécommande de votre téléviseur. Pour faire apparaître les sous-titres ou les captions pour les malentendants, il suffit d'appuyer sur le bouton Sous-titres (ou Subtitle) de la télécommande de votre lecteur de DVD, ou de passer par le menu à l'écran proposé par le disque. N'activez pas les deux simultanément, vous risqueriez de vous retrouver avec les deux superpositions à l'écran ! Souvenez-vous par ailleurs que tous les disques DVD ne contiennent pas de captions ou de sous-titres. Par ailleurs, quelques lecteurs de DVD sont incapables de reproduire les closed captions.

Pour plus de détails concernant les closed captions, reportez-vous au site de DVD File, A Guide to DVD Subtitles and Captioning, à la Caption FAQ de Gary Robson, et à la page DVD Accessibility signée Joe Clark. Notez que le DVD ne reconnaît pas le télétexte PAL Teletext, qui constitue notre équivalent (très amélioré !) des Closed Captions.

[1.46] Que signifient les codes "D" sur les DVD de Zone 2 ?

Certains disques DVD non américains, provenant des studios Warner, MGM et Disney sont repérés avec un numéro de zone de distribution. "D1" identifie une sortie limitée au Royaume-Uni, ne possédant le plus souvent qu'une bande-son de langue anglaise, avec vérification/censure BBFC. Les codes "D2" et"D3" identifient des DVD européens non commercialisés au Royaume-Uni et en Irlande. Ils contiennent souvent des films en version intégrale ou ayant subi moins de coupes que les "D1". Quant au code "D4", il se retrouve sur les DVD commercialisés partout en Europe (code régional 2) et en Australie/Nouvelle-Zélande (code régional 4).

[1.47] Qu'est-ce que le micrologiciel (firmware) et quand faut-il le mettre à jour ?

Les lecteurs de DVD Vidéo sont en fait de petits ordinateurs déguisés. Chacun possède son propre logiciel permettant de traiter les données lues sur le DVD. Ce logiciel n'est pas stocké sur un disque dur comme un ordinateur, mais sur un chip. Il prend du coup le nom de firmware, micrologiciel en français. Certains lecteurs possèdent des bugs dans leur micrologiciel, ce qui provoque des problèmes de lecture sur certains DVD. Pour corriger ces bugs, il faut mettre à niveau le micrologiciel, ce qui s'effectue généralement par changement du chip - motivant un retour en SAV. Certains lecteurs permettent de reprogrammer le micrologiciel par insertion d'un CD-R spécifique. Voir 1.41 pour plus de détails concernant les problèmes de compatibilité.

[1.48] Existe-t-il des DVD permettant de tester, optimiser, ou d'en prendre plein les yeux et les oreilles avec ma configuration audio/vidéo ?

Il existe quelques DVD spécifiquement conçus pour tester et optimiser la lecture vidéo et audio. Il en existe également qui mettent en valeur des fonctionnalités spécifiques du DVD.

Voici quelques films mettant particulièrement en valeur la qualité d'image et de son du support DVD :

Films on Disc possède une liste regroupant les meilleurs passages : ISF DVD citations.

Le numéro Hors Série Été 2002 de la revue Prestige Audio Vidéo comporte un dossier reprenant les 50 meilleurs DVD jugés par la rédaction du magazine.

[1.49] Que signifient les termes Sensormatic et Checkpoint ?

Sensormatic et Checkpoint sont deux dispositifs de sécurité destinés aux points de vente de DVD. Ils utilisent des petites pièces métalliques insérées dans l'emballage du DVD. Si vous passez sous les détecteurs disposés à l'entrée du magasin alors que ces pièces n'ont pas été désactivées lorsquevous avez payé à la caisse, un signal d'alarme se déclenche immédiatement. Ces pièces métalliques sont placées dans l'emballage à l'usine de pressage du DVD, ce qui dispense le propriétaire du magasin de cette manipulation fastidieuse. Ce dispositif s'appelle source tagging (marquage à la source).

[1.50] À quoi correspondent les variantes de DVD baptisées Superbit, Infinifilm, et autres ?

Il n'existe qu'un seul standard DVD Vidéo. Toutefois, à l'intérieur de ce standard, la souplesse est de règle. Plusieurs studios de production ont attribué une marque à leur implémentation particulière et personnelle de fonctionnalités avancées.De telles variantes n'ont par elles-mêmes rien d'extraordinaire, si ce n'est que le studio de production a consacré beaucoup d'efforts et de temps à les créer et à les faire connaître. Ces DVD « avancés » devraient être lus sans problème sur la plupart des lecteurs de DVD, mais peuvent mettre en lumière davantage de bugs de lecteurs que les disques DVD standards  (Voir 1.41).

Les DVD Superbit publiés par Columbia TriStar utilisent un débit de données numériques élevé pour la vidéo, afin d'améliorer la qualité d'image. Les pistes en langues étrangères et autres extras sont écartés du disque, qui ne contient donc que les données vidéo et un flux audio au format dts. Dans la plupart des cas, la différence est plutôt subtile, mais si vous disposez d'un lecteur de DVD haut de gamme et d'un téléviseur ou autre dispositif de visualisation de type progressive-scan, elle est plus marquée. Si vous désirez lire le baratin marketing habituel, allez vur le site Superbitdvd.

Infinifilm Les DVD publiés par New Line permettent de regarder un film avec des menus locaux vous dirigeant vers des contenus supplémentaires : interviews, documentaires sur le tournage ou informations historiques. Voir le site d'Infinifilm pour plus d'informations.

[1.51] Je ne connais pas (ou j'ai oublié) le mot de passe du contrôle parental de mon lecteur. Que puis-je faire ?

La plupart des lecteurs de DVD permettent d'interdire la lecture de DVD dont la classification est supérieure à une certaine vaoleur (voir 1.42). L'entrée de la valeur de cette classification est protégée par mot de passe, de façon à interdire aux enfants (ou aux épouses) de la modifier. Si vous ne connaissez pas ce mot de passe, il vous sera impossible de regarder certains disques. Pour annuler cette protection, vous pouvez soit réinitialiser le lecteur (la procédure à suivre se trouve dans son mode d'emploi), soit le laisser débranché (non relié au secteur) pendant quelques jours. Dans certains cas, vous pouvez utiliser des mots de passe "par défaut" : 0000, 9999 ou 3308. Si ces astuces ne fonctionnent pas, il ne vous reste plus qu'à appeler le S.A.V. et de demander conseil à un technicien compétent. Attention, prenez votre voix la plus grave : il ne faudrait pas que le technicien croie que vous êtes un enfant se faisant passer pour un adulte afin de "pirater" la protection du lecteur de DVD de ses parents !!!

[1.52] Mon lecteur de DVD peut-il être affecté par un virus ?

Il n'existe pratiquement aucune chance pour que votre lecteur de DVD de salon se retrouve infecté par un virus du type de ceux qui se propagent sur les ordinateurs, via des logiciels. Les ordinateurs intégrés dans les lecteurs DVD de salon sont très simples, puisqu'ils se contentent de gérer la lecture du support. Ils exécutent des commandes issues du disque, mais dès que vous appuyez sur Stop ou éjectez le disque, la mémoire est réinitialisée. Dans certains lecteurs de DVD, le micrologiciel se met à jour par insertion d'un disque spécifique (voir 1.47), et il est théoriquement possible, à ce stade, d'introduire un virus dans votre lecteur : encore faut-il qu'une personne malintentionnée l'ait introduite volontairement sur le disque de mise à jour afin d'aller corrompre le micrologiciel du lecteur de salon. Une telle malignité est toutefois peu probable, et ne concernerait de toute façon que très peu de modèles.


[2] Le DVD et ses relations avec les autres produits et technologies

[2.1] Le DVD va-t-il remplacer le magnétoscope ?

Pas dans un avenir proche. Même si Philips a sorti deux enregistreurs de DVD Vidéo grand public [les DVDR 980 et 985] d'un maniement comparable à celui d'un magnétoscope, l'enregistrement sur DVD ne concernera encore pendant un certain temps que les données informatiques, et pas les programmes vidéo (voir 1.14). Il s'écoulera un certain temps avant que les prix des enregistreurs ne s'alignent sur ceux des magnétoscopes. Toutefois le DVD présente de nombreux avantage sur la VHS, notamment un coût de production des lecteurs et des disques plus avantageux (un aspect qui intéresse toujours les constructeurs). Il est donc bien possible, si le DVD enregistrable s'avère un succès commercia, qu'il remplace définitivement la VHS dans dix ou quinze ans.

[2.2] Le DVD va-t-il remplacer le CD ?

Les CD-ROM et les CD enregistrables ne disparaîtront probablement jamais : ils sont meilleur marché, et leur capacité est suffisante dans bien des cas où celle d'un DVD est trop importante. De même, les CD Audio ne seront probablement jamais remplacés par les DVD Vidéo ou DVD Audio, car ils sont plus simples à fabriquer, et donc meilleur marché. Toutefois, les lecteurs de CD-ROM et graveurs de CD-RW seront, eux, remplacés dans les ordinateurs par des lecteurs de DVD-ROM et graveurs de DVD enregistrables. La plupart des constructeurs envisagent l'arrêt de la fabrication des drives CD une fois que les drives DVD seront à prix équivalent. Comme ceux-ci peuvent lire les CD-ROM (compatibilité descendante), et que les graveurs de DVD peutvent écrire des disques CD-R et CD-RW, la migration est indolore pour le consommateur.

[2.3] Les graveurs de CD-R peuvent-ils créer des DVD ?

Non. Le DVD utilise un laser de longueur d'onde plus courte pour permettre de plus petites cuvettes et bosses, placées sur des pistes plus resserrées. Le laser du DVD doit, de plus, se focaliser plus précisément et être efficace sur les deux couches. En fait, certains lecteurs de DVD-ROM n'arrivent pas à lire les CD-R (Voir 2.4.3). Il  est improbable de voir apparaître un jour des kits d'évolution permettant de transformer un graveur de CD-R en graveur de DVD-R, car leur coût dépasserait largement le prix d'achat d'un graveur de DVD-R neuf.

[2.4] Le CD est-il compatible avec le DVD ?

La réponse tient en plusieurs sous-questions / réponses, réparties dans les paragraphes suivants.
[Remarquez la  distinction qui est établie entre le DVD (au sens large) et le DVD-ROM (données informatiques).]

[2.4.1] Le CD Audio (CD-DA) est-il compatible avec le DVD ?

Oui. Tous les lecteurs de DVD lisent les CD Audio (Red Book). Ce n'est pas imposé par les spécifications DVD, mais jusqu'ici tous les constructeurs ont fait en sorte que leurs lecteurs de DVD soient compatibles avec les CD.

En revanche, les lecteurs de CD ne peuvent pas lire les DVD. (Les cuvettes et les bosses sont plus petites, les pistes plus proches les unes des autres, la couche de données est à une distance de la surface différente, la modulation n'est pas la même, la méthode de correction d'erreurs est nouvelle etc.). Autre restriction : il est impossible de graver des données audio au format CD sur un DVD et le le lire sur un lecteur de DVD (les "frames" audio sont différentes des secteurs de données du DVD).

[2.4.2] Le CD-ROM est-il compatible avec le DVD-ROM ?

Oui. Toutes les lecteurs de DVD-ROM acceptent les CD-ROM (Yellow Book). Autrement dit, les logiciels ou jeux gravés sur CD-ROM tournent parfaitement sur un ordinateur équipé d'un lecteur de DVD-ROM.

En revanche, les DVD-ROM ne peuvent être lus par les lecteurs de CD-ROM.

[2.4.3] Le CD-R est-il compatible avec le DVD ?

Cela dépend. Le problème vient du fait que les CD-R (régis par la partie II du Livre Orange) sont "invisibles" pour la longueur d'onde du laser de lecture d'un DVD : en effet, la couche utilisée pour fabriquer les  CD-R vierges ne réfléchit pas le faisceau. Certains lecteurs de DVD-ROM et de nombreux lecteurs de DVD-Vidéo de première génération sont donc incapables de lire les CD-R. La formule de la couche, qui diffère d'un fabricant de CD-R à un autre, influence directement les possibilités de lecture. En effet, certaines marques de CD-R présentent un meilleur coefficient de réflexion pour la longueur d'onde du laser de lecture du DVD - mais cela ne suffit pas à assurer un fonctionnement fiable sur tous les lecteurs de DVD.

La solution la plus fréquemment mise en oeuvre sur les lecteurs de DVD consiste à utiliser deux lasers, de longueurs d'ondes différentes. L'un sert à lire les DVD, l'autre les CD et CD-R. Variantes : le "dual discrete optical pickup" de Sony, utilisant deux dispositifs de lecture distincts avec systèmes optiques distincts activés par commutation, le laser à double longueur d'onde lui aussi signé Sony (mis en oeuvre sur la PlayStation 2), le système "annular masked objective lens" signé Samsung, avec chemin optique partagé - une solution reprise par Toshiba, qui utilise une lentille-objectif revêtue d'une couche transparente uniquement aux longueurs d'ondes lumineuses de 650 nm. Hitachi utilise pour sa part un assemblage de lentilles-objectifs commutables, tandis que Matsushita préfère une lentille holographique à double focale. Le logo MultiRead garantit une compatibilité avec les supports CD-R et CD-RW, mais malheureusement, rares sont les constructeurs qui l'utilisent.

En résumé, si vous désirez que votre lecteur de DVD puisse lire les CD-R, cherchez la mention "dual laser" ou "dual optics" - double laser ou double optique.

Le développement de CD-R « Type II » compatible à la fois avec la longueur d'onde des CD et des DVD a été abandonné.

Les drives de type DVD-ROM ne peuvent enregistrer sur CD-R ou tout autre support. Il existe quelques "combinés" DVD-ROM/CD-RW capables d'enregistrer des CD-R et des CD-RW. Les drives pour DVD enregistrable (voir 4.3) ne peuvent enregistrer sur CD-R ou CD-RW, mais ce sera le cas pour les futures versions.

[2.4.4] Le CD-RW est-il compatible avec le DVD ?

Généralement. Le CD-RW (Orange Book Part III) possède une moindre différence de réflectivité que le CD normal ou le CD-R, ce qui nécessite un nouveau contrôle automatique de gain (AGC). Les CD-RW ne peuvent pas être lus par la plupart des lecteurs de CD-ROM et de CD. Le label "MultiRead" répond à ce problème, et certains constructeurs de DVD ont laissé entendre qu'ils utiliseraient ce label. De plus, l'optique des lecteurs de DVD-ROM et de DVD-Vidéo (même ceux de première génération) permet habituellement de lire des CD-RW. Les CD-RW ne présentent pas le problème de l'invisibilité des CD-R (Voir 2.4.3).

Les drives de type DVD enregistrable (voir 4.3) ne peuvent pas enregistrer sur CD-RW pour l'instant, mais les futures versions en seront capables.

[2.4.5] Le Vidéo CD est-il compatible avec le DVD ?

Parfois. Cette compatibilité n'est pas imposée par les spécifications du DVD, mais il est trivial de respecter le White Book, car les décodeurs MPEG-2 du DVD peuvent décoder le MPEG-1 présent sur les CD Vidéo. Les lecteurs de DVD des marques Panasonic, RCA, Samsung et Sony lisent les CD Vidéo. Les modèles japonais de Pioneer le peuvent également mais pas les modèles américains antérieurs au DVL-909. Les lecteurs Toshiba antérieurs aux modèles 2100, 3107 et 3108 ne lisent pas les CD Vidéo.

La résolution des Vidéo-CD est de 352x288 pour le PAL et 352x240 pour le NTSC. La plupart des lecteurs de DVD gèrent cette différence en éliminant les lignes supplémentaires ou en ajoutant des lignes. A la lecture de Vidéo-CD, les lecteurs NTSC Panasonic et RCA éliminent apparemment les 48 lignes (17%) du bas. Ceux de Sony, NTSC aussi, réajustent les 288 lignes (sans suppression).

Comme les CD Vidéo PAL sont encodés pour une lecture à une cadence de 25 images par seconde alors que le film est normalement projeté à 24 images/seconde, on constate généralement une accélération de 4%. La durée du film s'en trouve donc raccourcie, et la bande son est transposée de presque un demi-ton vers le haut - à moins qu'un traitement numérique spécifique ait été appliqué avant encodage. C'est également le cas sur les DVD PAL (voir 1.19).

Tous les lecteurs de DVD-ROM installés sur un ordinateur peuvent lire les CD Vidéo (avec un logiciel approprié).

En revanche, les lecteurs de CD Vidéo standard ne peuvent pas lire les DVD.

Remarque : De nombreux CD Vidéo asiatiques possèdent deux pistes sonores différentes, l'une sur le canal gauche et l'autre sur le canal droit. Ces deux pistes seront mélangées sur un système stéréo (ambiance Tour de Babel garantie !), à moins de ne sélectionner qu'un seul canal avec la balance, ou de déconnecter l'une des sorties afin de ne conserver que le canal désiré.

Pour plus de détails concernant le CD Vidéo, reportez-vous à la Video CD FAQ signée Glenn Sanderse, qui se trouve sur le site CDPage, ou à la Video CD FAQ de Russil Wvong.

[2.4.6] Le Super Video CD est-il compatible avec le DVD ?

Généralement non. Le Super Video CD (SVCD) est une amélioration du Video CD, développé par un comité d'industriels et de chercheurs (soutenu par le gouvernement chinois), en partie pour éviter de payer les royalties du format DVD, et aussi pour susciter, sous la pression, une forte baisse de prix des lecteurs et des disques DVD en Chine. Les spécifications définitives du SVCD ont été annoncées en septembre 1998 : elles ont enterré les standards China Video CD (CVD) de C-Cube et le HQ-VCD (créé par les développeurs du VCD original). En termes de qualité audio et vidéo, le SVCD est intermédiaire entre le Video CD et le DVD. Il utilise une mécanique de lecteur de CD à 2x la vitesse, pour pouvoir restituer la vidéo MPEG-2 VBR à 2.2Mbits/s (soit une résolution de 480x567) et un son deux canaux MPEG-2 Layer II. Tout comme pour le DVD, il est possible de superposer des sous-titres. Il est techniquement aisé de rendre les lecteurs de DVD compatibles avec les SVCD, mais cette compatibilité ne concerne que les lecteurs distribués en Asie. Il est peu probable que le SVCD soit distribué dans d'autres pays que la Chine ou les pays avoisinants. Le lecteur Philips DVD170 peut être mis à jour (via un disque spécifique) pour lire les disques de type Super Video CD.

Pour plus d'informations, reportez-vous au site de Jukka Aho, Super Video CD Overview ainsi qu'à la Super Video CD FAQ.

[2.4.7] Le Photo CD est-il compatible avec le DVD ?

Généralement non. Les Photo CD étant habituellement gravés sur des CD-R, ils risquent de souffrir du problème « d'invisibilité ». (Voir 2.4.3). Ce point mis à part, tout lecteur de DVD, équipé d'une puce supplémentaire et ayant négocié une licence avec Kodak,  peut lire des Photo CD - mais très peu de lecteurs (citons notamment les modèles Mintek) sont dans ce cas. La plupart des lecteurs de DVD-ROM lisent les Photo CD (s'ils peuvent lire les CD-R) car il est trivial de respecter les standards XA et multi-session de l'Orange Book. La question essentielle est en réalité : « Le système d'exploitation (ou l'application) permet-il la lecture des Photo CD ? », mais on s'éloigne des thèmes de cette FAQ.

[2.4.8] Le CD-i est-il compatible avec le DVD ?

Généralement non. La plupart des lecteurs de DVD actuels ne lisent pas les CD-i (Green Book). Philips a annoncé voici quelque temps un lecteur de DVD compatible avec les CD-i, mais il n'a jamais été commercialisé. Certains s'attendent à voir Philips créer un format « DVD-i » dans l'espoir de ranimer le concept défunt du CD-i (et amortir quelque peu le milliard de dollars (environ) investi par la marque néerlandaise dans le CD-i, pour un succès public initial plus que limité). Un lecteur de DVD-ROM pour PC muni d'une carte CD-i devrait pouvoir lire les disques de type CD-i.

Il existe également des "films CD-i" utilisant le format Digital Video du CD-i, qui fut en quelque sorte le précurseur du CD Vidéo. Les premiers disques CD-i DV ne peuvent être lus sur des lecteurs de DVD ou de Video CD, mais les films CD-i récents, utilisant le format VCD standard, peuvent être lus sur tout lecteur pouvant lire des VCD (Voir 2.4.5).

Pour plus d'informations concernant le CD-i, voir la CD-i FAQ de Jorg Kennis.

[2.4.9] Le Enhanced CD est-il compatible avec le DVD ?

Oui. Les lecteurs de DVD Vidéo lisent les programmes musicaux des CD Enhanced Music (Blue Book, CD Plus, CD Extra), et les lecteurs de DVD-ROM lisent à la fois les programmes musicaux et les données. Les anciens formats d'Enhanced CD (mixed mode, track zero) devraient aussi être compatibles, mais il existe un problème avec les pilotes Microsoft et d'autres pilotes de CD/DVD-ROM qui sautent la plage zéro.

[2.4.10] Le CD+G est-il compatible avec le DVD ?

Seuls les lecteurs Pioneer DVL-9 et DV-K800 et DVK-1000, modèles karaoké du même constructeur, sont compatibles avec les CD+G. La plupart des autres lecteurs de DVD-Vidéo ne seront probablement jamais compatibles avec ce format devenu quasi obsolète aujourd'hui. Tous les lecteurs de DVD-ROM sont compatibles avec le CD+G, mais nécessitent  un logiciel spécifique pour pouvoir les lire.

[2.4.11] Le CDV est-il compatible avec le DVD ?

En partie. Le CDV, parfois baptisé "single vidéo", est un curieux mélange de CD et de laserdisque. Une partie est composée de 20 minutes de son numérique que les lecteurs de CD et de DVD pourront lire. Une autre partie contient 5 minutes de vidéo analogique (et de son numérique) au format laserdisque, que seul peut lire un système compatible CDV. Les lecteurs combinés DVD/laserdisque Pioneer sont les seuls à pouvoir lire la partie vidéo d'un CDV.

Les lecteurs de laserdisque/CDV sont incapables de lire des DVD (voir 2.5 pour plus d'informations concernant les laserdisques).

[2.4.12] Le MP3 est-il compatible avec le DVD ?

Pas officiellement. Le terme MP3 est l'abréviation de" MPEG-1 Layer 3", et désigne un procédé de réduction de débit de données numériques audio. Le MP3 n'est pas le MPEG-3, qui n'existe tout simplement pas ! Les spécifications du DVD Vidéo n'autorisent que le MPEG 2 (Layer 2) pour l'audio MPEG. Toutefois, n'importe quel ordinateur équipé d'un drive DVD-ROM et d'un logiciel correspondant peut lire des données au format MP3. De nombreux lecteurs de DVD Vidéo (surtout ceux fabriqués en Asie) permettent de lire des CD-R où sont gravés des fichiers MP3. Toutefois, bizarrement, la plupart de ces lecteurs sont incapables de lire du MP3 depuis un support DVD - leur micrologiciel se recherche les fichiers MP3 que sur support CD. Reportez-vous à la liste de lecteurs du site DVDRHelp.com pour déterminer quels sont les lecteurs capables de lire des fichiers MP3 depuis un CD ou un DVD.

[2.4.13] Le HDCD est-il compatible avec le DVD ?

Oui. Le format HDCD (High-Definition Compatible Digital, numérique compatible haute définition) signé Pacific Microsonics (firme rachetée par Microsoft en septembre 2000) est un procédé d'encodage qui améliore la qualité sonore des CD audios. Il préserve leur compatibilité en lecture avec les platines CD (et lecteurs de DVD) traditionnels, mais offre une précision de restitution équivalant à un codage sur 4 bits supplémentaires (20 bits au lieu de 16). Pour en tirer parti, il faut lire les CD HDCD sur un lecteur de CD ou de DVD déquipé d'un décodeur HDCD.

[2.5] Le laserdisque est-il compatible avec le DVD ?

Non, il n'existe aucune compatibilité directe entre ces deux supports. Les lecteurs de DVD standard ne peuvent lire les laserdisques, tout comme on ne peut lire de DVD sur un lecteur de laserdisque standard. Le laserdisque utilise de la vidéo analogique, le DVD de la vidéo numérique et ce sont des formats très différents.

Toutefois, Pioneer fabrique des lecteurs « combo » qui peuvent lire à la fois des laserdisques et des DVD (ainsi que des CDV et des CD). Denon st Samsung auraient également des lecteurs LD/DVD dans leurs cartons.

[2.6] Le DVD va-t-il remplacer le laserdisque ?

Lorsque cette question fut intégrée dans cette FAQ en 1996, avant même que le DVD ne fût disponible, beaucoup se demandaient si le DVD parviendrait à se faire une place face au laserdisque (ce format 30 cm était déjà dans l'air en 1978 !). Certains prétendaient que ce format DVD échouerait et que les ex-partisans du DVD reviendraient au laserdisque en rampant. Toutefois, dès le lancement commercial du DVD, il apparut évident que le laserdisque serait vite relégué aux oubliettes. Même Pioneer Entertainment, champion toutes catégories du laserdisque, abandonna le format aux USA en juin 1999, bien plus tôt que même Pioneer ne l'aurait cru possible. Le 7 septembre 1998, en effet, le président de Pioneer, Kaneo Ito, avait déclaré que sa société s'attendait à voir les produits laserdisque rester sur le marché pendant encore un an et demi à deux ans. Cela dit, Pioneer continua à mettre sur le marché japonais de nouveaux laserdisques, en petites séries, jusqu'en 2001.

Le format laserdisque conserve des niches importantes dans le domaine de l'éducation et de la formation, mais en tant que format de distribution de films, il s'éteint très rapidement. Les disques et lecteurs existants resteront utilisables très longtemps, et on continue même à produire de nouveaux disques : après bientôt 20 ans d'existence, le laserdisque est bien établi comme format pour vidéophiles. On compte plus de 18000 titres disponibles sur laserdisque aux USA et plus de 35000 dans le monde, pouvant être lus sur plus de 7 millions de lecteurs de laserdisque. [reportez-vous à la laserdisque Database de Julien Wilk pour une liste très complète des titres publiés sur format laserdisque].

Le DVD Vidéo a mis quelques années à rattraper ces chiffres impressionnants. Il existe toutefois encore certains titres disponibles sur laserdisque mais non en DVD Vidéo. Point positif : les laserdisques peuvent être achetés aujourd'hui à prix réduit, surtout d'occasion.

[2.7] Quelles sont les particularités comparées du DVD et du laserdisque ?

Pour plus d'informations sur le laserdisque, reportez-vous à la FAS de Leopold, sur le site <www.cs.tut.fi/~leopold/Ld/FAQ/index.html>, ainsi qu'à l'introduction et à la FAQ se Bob Niland, sur le site <www.frii.com/~rjn/laser/> (introduction reprise de Widescreen Review magazine).

[2.8] Puis-je modifier ou mettre à jour mon lecteur de laserdisque pour pouvoir lire des DVD ?

C'est peu probable. Les circuits et composants utilisés dans un lecteur de DVD sont complètement différents, le laser de lecture travaille à une autre longueur d'onde, les circuits de suivi de piste sont plus précis, etc. Aucun kit d'upgrade n'a été annoncé, et même si c'était le cas, il reviendrait sans doute plus cher de mettre votre ancien lecteur de laserdisque à niveau que d'acheter un lecteur de DVD Vidéo tout neuf...

[2.9] Le DVD est-il compatible avec la HDTV (DTV/ATV) ? La HDTV rendra-t-elle le DVD obsolète ?

(Réponses courtes, respectivement) : partiellement et non.

Tout d'abord, revenons à quelques définitions rapides : le terme HDTV (pour High-Definition TV, télévision haute définition) englobe à la fois les procédés de télévisions analogiques et numériques possédant un format d'image de 16/9 et une résolution environ 5 fois supérieure à celle de la télévision ordinaire (doublée en vertical, doublée en horizontal, et image plus large). Le terme DTV (pour Digital TV, télévision numérique) s'applique aux procédés de diffusions numériques en général et au standard américain ASTC en particulier. Ce standard ASTC comprend à la fois les formats numériques SD et (standard definition) et HD (high definition). Le sigle H/DTV est souvent utilisé pour désigner spécifiquement la télévision haute définition numérique.

En décembre 1996, la FCC a approuvé le standard américain DTV. Les téléviseurs HDTV sont commercialisés depuis fin 1998, mais ils restent très chers, et ne se répandront pas dans le grand public avant plusieurs années. Les DVD seront encore plus agréables à regarder sur un téléviseur haute définition, mais ne tireront pas le meilleur du système - dont les caractéristiques leur sont supérieures.

En effet, le DVD Vidéo n'est pas directement compatible avec la HDTV, pour la bonne et simple raison que le standard HDTV n'était pas finalisé lors du développement du DVD. Pour être compatible avec les téléviseurs disponibles, le nombre d'image par seconde et la résolution de la vidéo MPEG-2 utilisées par le DVD restent très proches des formats vidéo NTSC et PAL/SECAM (Voir 1.19). Cela dit, le DVD utilise le même format d'image 16/9 que la HDTV et le format sonore Dolby Digital de la DTV américaine.

Aux États-Unis, la HDTV fait partie du format DTV ASTC. La résolution et le nombre d'image par seconde de la DTV aux États-Unis correspondront aux recommandations de l'ATSC pour le SD (640x480 et 704x480 à 24p, 30p, 60p, 60i) et HD (1280x720 à 24p, 20p, et 60p ; 1920x1080 à 24p, 30p et 60i). [24p signifie 24 images « progressives » par seconde, 60i signifie 60 trames entrelacées par seconde]. La norme actuelle du DVD Vidéo couvre tous les types de SD sauf 60p. Les prochains lecteurs de DVD convertiront probablement le signal vidéo des disques disponibles actuellement au format SDTV. Les deux derniers formats HD sont d'une « haute définition » représentant 2,7 à 6 fois celle du DVD, et la version 60p possède un nombre d'image par seconde double. L'ITU-R travaille sur les standards HDTV BT.709, c'est-à-dire 1125/60 (1920x1035/30) (identique au SMPTE 240M, similaire à la HDTV analogique MUSE japonaise) et 1250/50 (1920x1152/25). Ce dernier format est d'une résolution correspondant à 5,3 fois celle du DVD au format 720x576/25. Le débit numérique de données maximal en HD est habituellement de 19,4 Mbits/s, soit pratiquement deux fois le débit numérique maximal autorisé par un DVD Vidéo. En d'autres termes, le DVD-Vidéo n'est « pas à la hauteur » des contenus HDTV actuels.

La HDTV ne rendra pas pour autant le DVD obsolète. Ceux qui reporteront l'achat d'un lecteur de DVD en attendant la HDTV risquent de devoir patienter longtemps. Les premiers téléviseurs HDTV, disponibles fin 1998, atteignaient des prix très élevés (à partir de 5 000$). Il faudra plusieurs années avant que le parc de téléviseurs HDTV  atteigne quelques % seulement du parc de téléviseurs dans les foyers. La CEA prévoit que 10 % des foyers aux États-Unis posséderont un téléviseur HDTV en 2003, 20 % en 2005 et 30% en 2006.

Les téléviseurs HDTV sont équipés de connecteurs vidéo analogiques (composite, S-Vidéo et composantes) fonctionnant avec tous les lecteurs de DVD ainsi qu'avec d'autres appareils vidéo, comme les magnétoscopes. Les lecteurs et les disques actuellement sur le marché fonctionnent parfaitement sur les téléviseurs HDTV, et fournissent une image de qualité supérieure à tous les autres formats préenregistrés destinés au grand public, surtout les lecteurs à balayage progressif. La manière la plus économique de passer au HDTV étant d'acheter un convertisseur pour les téléviseurs existants, la HDTV ne semblera, pour nombre de téléspectateurs, guère meilleure que le DVD.

À terme, les téléviseurs HDTV incluront des connecteurs vidéo numériques « composantes » (YCrCb) ou des connecteurs de données numériques issus de l'informatique (FireWire/IEEE 1394). Ce sont ces connecteurs numériques qui permettront la meilleure restitution d'image possible à partir d'un DVD, surtout en mode 16/9. Une fois les lecteurs de DVD équipés de sorties numériques, ils pourront servir de « lecteur universel », capable de restituer n'importe quel type de données Audio/Vidéo (même des formats développés après la fabrication du lecteur), en les interfaçant aux dispositifs d'affichage ou aux convertisseurs idoines.

Le point intéressant, dont peu de personnes se rendent compte, est que la DTV arrivera plus rapidement, de façon plus performante et plus abordable, sur les PC. Un an avant la commercialisation effective des premiers téléviseurs DTV, on pouvait acheter un PC avec un lecteur de DVD-ROM, un écran VGA de 34 pouces de diagonale, et visionner dans de très bonnes conditions des films DVD en progressif pour moins de 3000$. La qualité de projection obtenue avec un bon lecteur de DVD sur PC allié à un projecteur vidéo informatique surpasse celle obtenue avec un doubleur de ligne à 30000$. (Voir NetTV, BroadbandMagic et Digital Connection pour des exemples de produits). Voici quelques marques de vidéoprojecteurs : Barco, Dwin, Electrohome, Faroudja, InFocus, Projectavision, Runco, Sharp, Sony, Vidikron, etc.

À terme, le format DVD Vidéo évoluera sans doute en un format « HD-DVD », voir 2.12.

[2.10] Qu'est-ce que le Divx?

Remarque préalable : Il existe une technologie d'encodage vidéo, très utilisée en informatique, également baptisée DivX, sans doute en hommage à l'original - une petite plaisanterie bien ennuyeuse, qui a provoqué bien des confusions. Voir 4.8 pour plus d informations.

Selon la personne à qui vous posez la question, on vous répondra que le Divx (ex-ZoomTV) était (version pessimiste) un système malsain et insidieux qui auraitdonné aux studios hollywoodiens tout contrôle sur ce que nous aurions visionné dans nos salons, ou (version optimiste) une approche novatrice de la location de DVD, permettant de les trouver quasiment n'importe où, à un prix très réduit, et de les conserver sans frais après les avoir regardés une première fois, pour pouvoir les revoir par la suite, moyennant paiement. Quoi qu'il en soit, le succès n'a pas été au rendez-vous : le 16 juin 1999, soit moins d'un an après les premiers essais de produits Divx, Digital Video Express annonçait sa cessation d'activités. Le Divx n'a pas autant perturbé le consommateur, ni provoqué autant de confusion ou de retard sur le développement du marché du DVD qu'on aurait pu le prédire à l'époque (votre serviteur inclus). En fait, il a même sans doute contribué à ce développement, en incitant les sociétés de location sur Internet à offrir de meilleurs services et des prix plus étudiés, en encourageant les fabricants à offrir davantage de DVD gratuits avec les lecteurs, et à motiver les maisons de production à développer des programmes de location.

Lorsqu'elle a fermé, la société Digital Video Express a offert à tous les propriétaires de lecteurs Divx des bons de réduction de $100. Une bonne affaire, puisque ces lecteurs lisent sans problème les DVD "normaux",avec une qualité équivalente ou supérieure à celle obtenue avec d'autres lecteurs d'entréede gamme coûtant plus cher. Le 7 juillet 2001, les lecteurs Divx se sont connectés une dernière fois à l'ordinateur central de facturation, qui les a ensuite définitivement désactivés. Les lecteurs non reliés à une ligne téléphonique ont vu leur autorisation de lecture Divx expirer d'elle-même. Bref, il est depuis cette date impossible de lire des disques Divx, sur quelque lecteur que ce soit.

Conçu et développé par Circuit City et un cabinet d'avocat basé à Hollywood, le Divx était soutenu par les studios de production Disney (Buena Vista), Twentieth Century Fox, Paramount, Universal, MGM et DreamWorks SKG - tous publiaient d'ailleurs simultanément des DVD "normaux", puisque la licence Divx n'était pas exclusive. Côté fabricants, les marques Harman/Kardon, JVC, Kenwood, Matsushita (Panasonic), Pioneer, Thomson (RCA/Proscan/GE) et Zenith avaient annoncé des lecteurs Divx, même si certains modèles n'ont jamais vu le jour. Les modèles Divx effectivement commercialisés furent les Panasonic X410, Proscan PS8680Z, RCA RC5230Z/RC5231Z et Zenith DVX2100. Les studios de production et fabricants de matériels soutenant le Divx se voyaient accorder, à titre de motivation, des primes sous forme de garantiede paiements de licences d'un montant dépassant les 110 millions de $ .Les disques Divx étaient fabriqués par Nimbus, Panasonic et Pioneer. Circuit City a perdu plus de 114 millions de $ (après déduction des impôts et des taxes) sur le Divx.

Pour résumer, le Divx était une variante "pay-per-view" (paiement à la séance) du DVD. Les disques Divx étaient vendus 4,5 $. Après sa première insertion dans le lecteur, le disque pouvait être lu normalement durant 48 heures. À expiration de cette durée, son "propriétaire" devait payer 3,25 $ pour déverrouiller le disque et ouvrir une nouvelle période de visionnage de 48 heures. Le lecteur de DVD Divx, qui coûtait 100 $ de plus qu'un lecteur de DVD normal, devait être branché sur une ligne téléphonique afin d'appeler l'ordinateur central Divx, une fois par mois (ou après lecture d'une dizaine de disques), de nuit, via  un numéro gratuit. Un appel de 20 secondes suffisait pour envoyer ainsi les informations de facturation concernant la période écoulée depuis le précédent appel. La plupart des disques Divx pouvaient êtres convertis en disques Divx "Silver", définitivement déverrouillés (mais uniquement sur le compte "lecteur" de son propriétaire), pour un montant forfaitaire (généralement, 20 $). En décembre 1998, plusde 85% des disques Divx étaient ainsi déverrouillables. Des disques déverrouillables "universels", les DivxGold, furent annoncés mais jamais commercialisés. Si les lecteursde Divx pouvaient lire les DVD normaux, l'inverse était impossible. Les disques Divx étaient repérés par un code barre placé dans la Burst Cutting Area et en plus de la protection anti-copie déjà présente sur les DVD (voir 1.11), ils mettaient en oeuvre un filigrane numérique (watermark), une modulation de canal modifiée, et un triple cryptage DES (3 clés d'une longueur de 56 bits) lors des communications série. La technologie Divx n'a jamais fonctionné sur les PC, ce qui a sans aucun doute contribué à son échec. Enfin, l'utilisation du crytage DES aurait sans doute entraîné l'interdiction de l'exportation de la technologie Divx hors des États-Unis.

Le lancement du Divx avait été initialement annoncé pour l'été 1998. De fait, quelques tests en grandeur réelle commencèrent le 8 juin1998 à San Francisco (Californie) et à Richmond (Virginie). Le seul lecteur disponible était alors fabriqué par Zenith (qui se trouvait sous la protection du dispositif anti-faillite du Chapitre 11 de la législation américaine). La promesse de 150 titres disponibles au lancement déboucha... sur 14 disques seulement. Le lancement national (avec un modèle de lecteur Zenith et 150 films dans 19 magasins) eut lieu le 25 Septembre 1998. Fin 1998, on comptait environ 87 000 lecteur Divx (parmi quatre types de lecteur disponibles) et 535 000 disques Divx vendus (parmi 300 titres disponibles). Apparemment, Divx avait inclus dans ce chiffre les cinq disques offerts lors de l'achat du lecteur ; en fait, seulement 100 000 disques auraient été "réellement" vendus. En mars 1999, on ne comptait que 420 titres disponibles sur support Divx (contre 3500 titres pour le DVD "normal").
Pour plus d'informations, reportez-vous au site Divx Owner's Association.

Avantages du Divx :

Inconvénients du  Divx :

Le nouveau DIVX

En mars 2000, une technologie de redistribution de DVD est apparue, sous le nom de DivX;-). Le smiley fait partie du nom : mais quelle idée ont eu les créateurs de cette technologie de reprendre, même à titre d'hommage, le sigle DIVX, qui désignait tout à fait autre chose à la base ?!? Le DivX;-) est à l'origine un simple piratage du codec vidéo MPEG-4 de Microsoft et du MP3 audio : il permet de réencoder les données vidéo récupérées par DeCSS, en réduisant considérablement leur encombrement, afin de permettre leur téléchargement et leur lecture dans le lecteur Windows Media Player. Les créateurs de DivX;-) se lancèrent ensuite dans un projet appelé Project Mayo et une nouvelle version, baptisée DivX Deux, qui évolua en une initiative open source appelée OpenDivX, bsée sur le format MPEG-4. De tout cela est née DivXNetworks, une société qui a transformé le DivX en un système universel d'encodage/transport de signal, basé sur une implémentation propriétaire du standard MPEG-4. Une variante appelée 3ivx est même repassée du statut d'open-source à celui de logiciel commercial. L'XviD semble désigner l'alternative restée open source.

Certains lecteurs DVD peuvent lire des fichiers encodés au format DivX. Reportez-vous à <www.divx.com/hardware>.

[2.11] Comment enregistrer un DVD sur une cassette vidéo ?

Pourquoi diable dégrader la superbe image numérique d'un DVD en le copiant sur une cassette, en analogique ? D'autant que vous perdez au passage les menus interactifs et bien d'autres fonctions très agréables...

Si vous tenez réellement à copier un DVD Vidéo sur une cassette VHS, il suffit de relier les sorties audio/vidéo de votre lecteur DVD aux entrées audio/vidéo de votre magnétoscope, puis de lancer l'enregistrement. À la relecture, le plus souvent vous découvrirez que la cassette ainsi obtenue possède une image confuse, inregardable. Rien d'étonnant à cela : le procédé Macrovision est justement conçu pour empêcher une telle copie. Voir 1.11.

[2.12] Les DVD haute définition ou 720p rendront-ils obsolètes les lecteurs et disques actuels ?

Pas avant longtemps. Certes, plusieurs marques se livrent d'ores et déjà à des « démonstrations de technologie » HD-DVD, mais cela ne signifie pas pour autant que le format HD-DVD est sur le point d'être finalisé. Ces démonstrations prouvent uniquement que les marques en question se battent au niveau de la technologie et des brevets, afin d'être en bonne position pour développer le futur format DVD. Rappelez-vous : aux USA, tout le monde pensait que la HDTV serait disponible dès 1989. Pourtant, le format n'a pas été finalisé avant 1996, et sa commercialisation n'est intervenue que fin 1998. Et a-t-il rendu votre téléviseur actuel obsolète ?

Le format HD-DVD (les lettres HD signfiant à la fois Haute Densité et Haute Définition) ne sera disponible, au plus tôt, qu'en 2003 - et 2006 semble une date bien plus probable. Il utilisera un laser bleu ou violet, pour lire des trous plus petits, ce qui accroîtra la capacité par couche jusqu'à 20 Go. Le format d'encodage vidéo sera sans doute le MPEG-2 Progressive Profile - ou peut-être un autre format, comme le H.263. Tous les formats ATSC et DVB seront supportés, peut-être même le 1080p24. Les lecteurs HD-DVD liront sans problème les disques DVD actuels, auxquels ils conféreront sans doute un net gain de qualité d'image (grâce à la vidéo à balayage progressif et à des circuits de traitement d'image supérieurs). À l'inverse, les nouveaux disques HD-DVD ne seront pas lisibles dans les "vieux" lecteurs de DVD - à moins qu'ils ne comportent une face HD et une face au format DVD).

Voir 6.5 pour plus d'informations sur le futur du DVD.

Il est plutôt ironique de constater que les ordinateurs seront compatibles HDTV bien avant les lecteursde salon. De fait, en couplant un lecteur de DVD-ROM 2x avec un hardware de lecture/décodage et de visualisation approprié, on atteint sans problème le débit numérique de 19 Mbits/s requis pour la télévision haute définition. Ce qui a conduit à développer divers projets "720p DVD", utilisant le format DVD existant pour stocker des données vidéo d'une résolution de 1280x720 à 24 images par seconde, en balayage progressif. Il est possible de rendre ces DVD 720p compatibles avec les lecteurs existants (qui ne liraient que les données en 480 lignes).

Remarque : Le terme HDVD est déjà réservé pour High-Density Volumetric Display, soit "affichage volumétrique à haute densité"

Certains spéculent sur un lecteur doté d'un double dispositif de lecture, qui lirait simultanément les deux faces du disque afin de doubler le débit numérique de données ou fournir un flux numérique de qualité améliorée pour des applications telles que la HDTV. C'est impossible pour l'instant, puisque les spirales des plages s'enroulent en sens contraire (à moins d'utiliser les quatre couches). Il faudrait modifier la norme DVD pour autoriser des spirales à l'envers sur la couche 0. Et même dans cette hypothèse, maintenir le synchronisme de lecture des données sur les deux faces, surtout dans le cadre d'un débit numérique variable comme c'est le cas du MPEG-2, demanderait des têtes pouvant suivre les pistes de façon indépendante, des espacements de cuvettes et de pistes très précis et une mémoire tampon plus grande et plus sophistiquée. Une autre possibilité consisterait à utiliser deux têtes pour lire simultanément les deux couches d'une même face de DVD. Cette idée est techniquement faisable, mais n'apporte rien par rapport à la lecture à double débit d'une face, ce qui est plus simple et plus abordable.

Voir 2.9 pour plus d'informations sur la HDTV et le DVD.

[2.13] Quelles conséquences le procédé FMD aura-t-il sur le DVD ?

Très faibles, comme nous l'avions mentionné dans cette FAQ dès le début. Le principal promoteur du procédé FMD (Fluorescent Multilayer Disc, disque multicouche par fluorescence), Constellation 3D, s'est retrouvé à court de financements mi-2002. Une seule chose est sûre : les prévisions selon lesquelles le FMD provoquera la disparition précoce du support DVD étaient très exagérées, et ne reposaient sur rien de réel.

La technologie multicouche par fluorescence, qui peut être utilisée sur des cartes ou desdisques, emploie un laser dirigé sur un support fluorescent d'enregistrement des données. Cette technologie s'affranchit donc de la réflexion de la lumière émise par le laser : on peut par conséquent créer de nombreuses couches de données (C3D a ainsi réalisé, en laboratoire, des prototypes comptant pas moins de 50 couches !). Elle peut utiliser le même laser de 650 nm de longueur d'onde que le DVD, ce qui assure de fait la compatibilité des drives FMD avec la lecture des DVD. En Juin 2000, C3D a annoncé un programme de fabrication de FMD proposant 25 Go de données par face, lisibles par des drives DVD, moyennant une "modification mineure et de coût réduit".

Le FMD était une technologie très prometteuse, mais "trop" nouvelle, sans palmarès, et développée par une petite société. À l'inverse, le DVD se base sur des décennies d'expérience dans le domaine du développement de technologies de stockage sur support à lecture optique, et il est le fruit des travaux de douzaines de sociétés. La tâche monumentale qui aurait consisté à changer la totalité des infrastructures de production déjà en place pour supporter ce nouveau format a eu raison de C3D, malgré ses dizaines de millions de dollars de mise de fond et des partenaires prestigieux.

[2.14] Quelles seront les conséquences du standard MPEG-4 sur le DVD ?

Le MPEG-4 est un standard d'encodage vidéo conçu à la base pour le streaming vidéo à bas débit numérique. Il se montre en fait plus efficace que le MPEG-2 pour les débits numériques mis en oeuvre sur les DVD et en HDTV. Le MPEG-4 fait aussi intervenir, en multimédia avancé, ce qu'on appelle des  media objects, mais la plupart des implémentations ne supportent que de la vidéo"simple"  (Simple Visual Profile). N'oublions pas le MPEG 4 part 10, également connu sous le nom de H264 (et aussi JVT ou AVC), don tles performances sont encore supérieures. QuickTime 6 est compatible MPEG-4.

Le DVD utilise un encodage vidéo de type MPEG-2  (voir 3.4 pour plus de détails). Les lecteurs de DVD Vidéo standard ne reconnaissent pas les fichiers MPEG-4. Rien n'empêche toutefois de graver des fichiers MPEG-4 sur support DVD-ROM pour utilisation sur des ordinateurs. Par exemple, le DivX;-) utilise le MPEG-4 (voir 4.8).

Il est possible que le MPEG-4 soit utilisé dans une future version haute définition du DVD. Il est également possible qu'un format similaire, tel que le H.263, soit utilisé pour la prochaine génération de DVD. Dans tous les cas, il n'apparaîtra pas, au plus tôt, avant 2005.

Pour en savoir plus à propos du MPEG, reportez-vous au site  MPEG.org de Tristan et au site MPEG home page.

[2.15] Qu'est-ce que le Web DVD ?

Le WebDVD repose sur un concept simple, mais puissant : allier le contenu d'un DVD avec la technologie Internet. Il combine donc les meilleurs aspects du DVD (accès rapide à de la vidéo et de l'audio de haute qualité, ou à de grands volumes de données) et le meilleur de l'Internet (interactivité, mises à jour dynamiques et communication). En général, le terme WebDVD se réfère à l'incorporation dans un DVD de pages HTML et de liens, ou à l'amélioration d'un site Web par des contenus se trouvant sur le drive DVD local. Le mot WebDVD n'est pas une marque commerciale déposée par AOL-Warner, Microsoft, ou toute autre société. On connaît plusieurs variantes de WebDVD sous les noms de iDVD, eDVD, Connected DVD, etc. L'idée en elle-même n'a rien de novateur - on fait la même chose avec des CD-ROM depuis des années - mais l'intérêt de recourir à un support DVD est que la qualité de l'audio et de la vidéo sont au final meilleures que celles de la télévision, et que les disques peuvent être lus dans des lecteurs de salon de prix modéré.

Pratiquement toutes les implémentations de WebDVD sont prévues pour des PC, mais de nouveaux lecteurs, comme les modèles basés sur Nuon, ajoutent des fonctionnalités WebDVD. Un groupe de travail du Forum DVD élabore un format WebDVD standardisé, destiné aux lecteurs de DVD de salon - son nom provisoire est eNav ou iDVD.

La plupart des systèmes d'authoring connus (voir 5.4) incluent des outils rudimentaires permettant d'ajouter des améliorations HTML au DVD. Pour aller plus loin dans le développement de WebDVD , il existe toute une variété d'outils, voir 4.9.

Pour en savoir plus sur leWebDVD, reportez-vous à l'article sur EMedia, signé Phil deLancie. Quelques bons exemples de sites WebDVD : Mars: The Red Planet, Stargaze, et DVD Demystified (on n'est jamais si bien servi que par soi-même, NdT ;-) ). Les auteurs de ces sites (RalphLaBarge et Jim Taylor) vous encouragent à copier leur code, et à vous en servir comme point de départ pour vos propres créations WebDVD.

[2.16] Qu'est-ce qu'un lecteur Nuon ?

Nuon est un chip (circuit intégré) spécialisé dans le traitement d'instructions multimédia, conçu par  VM Labs, et suffisamment puissant pour lire des DVD et des jeux vidéo. Certains lecteurs de DVD de marque Samsung et Toshiba sont basés sur la technologie Nuon. La puissance d'un lecteur Nuon autorise des fonctionnalités supplémentaires, telles que des superpositions graphiques, des zooms numériques, ou la gestion d'imagettes (thumbnails) en direct. Un film DVD peut être produit avec des contenus supplémentaires spécifiquement conçus pour la plate-forme Nuon. Début 2002, on comptait ainsi quatre DVD améliorés Nuon : Adventures of Buckaroo Banzai (Special Edition), Bedazzled, Dr. Doolittle 2 et La Planète des Singes. Pour plus d'informations, reportez-vous au site Web de  Nuon.

En décembre 2001, VM Labs s'est placé sous la protection du chapitre 11 de lalégislation américaine (loi anti-faillite). En mars 2002, lesactifs de la société ont été rachetés par  Genesis Microchip. Il est probable que Genesis continuera d'exploiter la technologie Nuon.

[2.17] Quelle incidence la D-VHS aura-telle sur le DVD ?

Le format D-VHS (le D signifie Data ou Digital), successeur numérique de la bonne vieille cassette VHS, a d'abord été annoncé en 1995, mais n'est apparu hors du Japon qu'en 1998. À cette époque, les magnétoscopes D-VHS ne pouvaient enregistrer que des flux binaires pré-encodés, comme ceux issus d'un récepteur satellite numérique par exemple. En 2001, le format D-Theater est sorti : il standardisait les aspects de compression MPEG et de protection anti-copie, ce qui préparait à la commercialisation de films pré-enregistrés sur cassette D-VHS, en 2002. Le format D-Theater est devenu le premier assurant une commercialisation viable de films en haute définition, mais il ne représentera jamais plus qu'un marché de niche. La qualité obtenue est excellente, avec une présolution de 1280 x 720 en progressif (soit 2,2 fois celle d'un DVD PAL, et 2,7 fois celle d'un DVD NTSC) ou 1920 x 1080 en entrelacé (en gros, 3,5 fois celle d'un DVD PAL, 4 fois celle d'un DVD NTSC). Toutefois, les consommateurs ont montré qu'ils préféraient nettement le support disque au support bande magnétique. Depuis l'arrivée du DVD-HD en 2003 (voir point 3.13), tous ceux qui ne sont pas des "early adopters" ou des fous de Haute Définition attendent le support HD-DVD pour acheter des films pré-enregistrés de cette qualité et pour enregistrer chez eux des programmes HD.


[3] Les caractéristiques techniques du DVD

[3.1] Quelles sont les différentes sorties d'un lecteur de DVD ?

En bref, les lecteurs de DVD Vidéo possèdent le plus souvent deux ou trois types de sorties vidéo (composite, S-Vidéo et composantes) et trois ou quatre variantes de sorties audio (stéréo analogiques, numérique PCM stéréo, Dolby Digital et dts). Vous trouverez plus de détails ci-après et dans le point 3.2.

Sorties vidéo

La plupart des lecteurs de DVD possèdent les connecteurs vidéo de sortie suivants, qui peuvent transporter un signal NTSC, PAL ou SECAM.

Certains lecteurs plus sophistiqués disposent de connecteurs vidéo supplémentaires :

Sur la plupart des lecteurs de DVD Vidéo, les sorties vidéo composantes sont au format YUV (Y'PbPr), dont les signaux sont incompatibles avec les entrées RVB de certains appareils. Les lecteurs européens, munis de prises Péritel, possèdent des sorties de type RVBS (Rouge/Vert/Bleu/Synchro). Des transcodeurs YUV  vers RVB seraient disponible pour 200-300 euros, mais ils sont pour le moins difficiles à trouver. Un convertisseur (700$) est disponible chez avscience et un convertisseur à 900$, le CVC 100, est disponible chez Extron. On en trouve également chez Altinex, Kramer, Monster Cable, et autres marques. Pour le balayage progressif, il faut un convertisseur pouvant gérer des signaux 31.5 kHz signals. On trouve aussi des transcodeurs depuis un format S-Vidéo (Markertek Video Supply, 800-522-2025).

Remarque : Le terme correct pour la sortie analogique « différence de couleurs » est Y'Pb'Pr', et non Y', Cb', Cr' (qui est numérique et non analogique). Dans un souci de simplification, cette FAQ utilise le terme YUV, dans son sens général, pour se référer aux signaux de différence de couleurs.

Aucun lecteur de DVD-Vidéo grand public n'a été annoncé pour l'instant avec des sorties vidéo numériques, mais on s'attend à voir apparaître des sorties numériques utilisant des connecteurs HDMIou FireWire (IEEE 1394). Il existe des modèles de lecteurs spécialisés chez Function Communications, Theta Digital et Vigatec , munis de sorties au format SDI (Serial Digital Interface, "interface numérique série"), mais ils ne se branchent que sur des équipements haut de gamme ou de production professionnelle.

Sorties audio

Côté audio, la plupart des lecteurs de DVD Vidéo disposent des connecteurs de sortie suivants :

Certains lecteurs disposent des sorties audio supplémentaires suivantes :

Côté numérique, certains lecteurs (ou amplificateur) ne possèdent qu'un connecteur coaxial, d'autres qu'un connecteur optique. Si le connecteur numérique d'entrée de votre ampli/ampli-tuner ne correspond pas au connecteur numérique de sortie de votre lecteur de DVD Vidéo, il faut utiliser un convertisseur tel que les Audio Authority 977, M-Audio C02, Fostex COP-1, ou POF.

Certains lecteurs permettent de "sortir" un flux audio PCM en 24 bits/96 kHz, en utilisant une variante non standard de l'IEC-958, à 6.2 MHz (soit 6,144 Mbits/s) au lieu de la limite normale de 3,1 MHz. Remarque : La licence CSS n'autorise pas la sortie numérique PCM en 96 kHz de contenus protégés via CSS. Le lecteur doit réduire la fréquence d'échantillonnage à 48 kHz.

[3.2] Comment connecter un lecteur DVD ?

Tout dépend de votre installation audio/vidéo et du lecteur de DVD. La plupart des lecteurs de DVD offrent 2 ou 3 possibilités de connections vidéo et 3 pour le son. Choisissez le format de sortie donnant le meilleure qualité possible, compte tenu des particularités de votre système audio/vidéo (voir plus bas). Reportez-vous au point 3.1 pour plus de détails concernant les connecteurs de sortie.

Sur de nombreux téléviseurs, vous devrez appeler une entrée audio auxiliaire (Line), ce qui s'obtient parfois parfois en réglant l'appareil sur la chaîne numéro 0.

Si vous désirez relier plusieurs sources vidéo (lecteur de DVD Vidéo, magnétoscope, décodeur câble ou satellite, WebTV, etc.) à un même téléviseur, il vous faut :

Les différents types de connexions vidéo (de l'ordinaire à la meilleure) - un seul à la fois !

Attention : Si vous connectez votre lecteur de DVD sur votre téléviseur en passant par votre magnétoscope, vous risquez de rencontrer des problèmes avec les disques qui activent les circuits Macrovision. Cela se traduit par un assombrissement et un éclaircissement répétés de l'image. Voir 3.2.1.

Attention : Certains projecteurs vidéo ne reconnaissent pas le signal NTSC 4.43 provenant de disques au standard NTSC lus dans des lecteurs PAL (Voir 1.19). Ils "voient" la cadence de balayage d'image de 60 Hz, et passent donc directement en mode NTSC, même si la sous-porteuse couleur est au format PAL.

Remarque : La plupart des lecteurs de DVD implémentent le « widescreen signalling », qui indique au téléviseur 16/9 les proportions d'image, afin qu'il puisse s'ajuster automatiquement. Le standard ITU-R BT.1119, utilisé essentiellement en Europe, inclut cette information dans une ligne vidéo. Un autre standard, pour les connecteurs Y/C, ajoute une tension continue de 5 Volts à la chrominance pour commander le passage en écran large. Malheureusement, certains sélecteurs de sources et amplis éliminent cette tension continue au lieu de la transmettre au téléviseur.

Pour plus d'informations concernant les conversions entre formats, nous vous conseillons de vous reporter à l'étonnante FAQ Notes on Video Conversion sur le site Sci.Electronics.Repair.

Branchements audio

Remarque : Tous les lecteurs de DVD Vidéo incorporent un décodeur Dolby Digital (AC-3) gérant deux canaux de sortie. Certains peuvent aussi décoder des données audionumériques au format MPEG ou dts. Les flux audionumériques correspondants sont repérés, lus et extraits du DVD Vidéo, les signaux des canaux correspondants décodés, et un prémixage intervient "en interne", avant envoi sur les sorties analogiques stéréo du lecteur de DVD Vidéo. Voir 3.6.3 pour plus d'informations.

[3.2.1] Y a-t-il un problème si j'intercale mon magnétoscope entre mon téléviseur et mon lecteur de DVD Vidéo ?

C'est généralement une mauvaise idée de faire transiter le signal vidéo issu d'un lecteur de DVD par un magnétoscope. La plupart des films utilisent le procédé de protection anti-copie Macrovision (voir 1.11), qui engendre un éclaircissement et un assombrissement successifs et rapprochés de l'image. Si votre téléviseur ne dispose pas d'une entrée vidéo directe, il vous faut un adaptateur RF séparé (voir 3.2). Ou, encore mieux, offrez-vous un nouveau téléviseur, muni d'une entrée S-Vidéo.

Si vous utilisez un combiné téléviseur/magnétoscope, vous aurez parfois ce même type de problème, car certains font passer le signal d'entrée vidéo par les circuits du magnétoscope. La seule solution consiste dans ce cas à trouver un boîtier permettant de s'affranchir du procédé Macrovision (voir 1.11). 

[3.2.2] Pourquoi le son (ou l'image) est-il (elle) mauvais(e) ?

La première cause d'une mauvaise image est un téléviseur mal réglé. La haute fidélité des signaux gravés sur un DVD Vidéo se montre impitoyable en ce qui concerne la qualité de l'écran. Souvent, il faut diminuer le contraste et la luminosité (voir 1.3 pour davantage d'informations). Pour des détails techniques concernant la calibration de téléviseurs, reportez-vous sur le site Web d'Anthony Haukap, à la rubrique FAQ : How To Adjust a TV.

Si vous percevez une ronflette audio ou du bruit dans le signal vidéo, ces parasites sont probablement provoqués par des interférences ou une boucle de masse. Essayez d'utiliser des câbles plus courts, et vérifiez que leur blindage est correct. Essayez d'éteindre tous les appareils, sauf ceux que vous testez. Essayez d'éloigner les appareils entre eux, de les brancher sur un autre circuit électrique. Si rien ne donne de résultat, mettez-vous des bracelets antistatiques et emballez toute votre maison dans du papier aluminium. Pour plus de précisions concernant les boucles de masse, reportez-vous à la page Web <www.hut.fi/Misc/Electronics/docs/groundloop/>. Pour les techniciens de réparation, plus de détails sur le site Shophelper.

Si la vidéo se fige ou est interrompue, il peut s'agir d'un disque défectueux, d'un problème de lecteur (voir point 1.41), de rayures sur le disque (voir point 1.39). Si ce phénomène de "gel d'image" se produit au milieu du film, pendant une fraction de seconde, c'est parfaitement normal : c'est que la tête de lecture passe d'une couche à l'autre (voir 1.27).

[3.3] Quelles sont les tailles physiques et les capacités des différents DVD ?

Il existe de nombreuses variations sur le thème du DVD. Tout d'abord, deux diamètres physiques : 12 cm (soit 4,7 pouces) et 8 cm (3.1 pouces), pour une épaisseur de 1,2 mm dans les deux cas (deux demi-disques de 0,6 mm d'épaisseur, collés ensemble. Ces dimensions sont celles du Compact Disc. Un DVD peut être de type simple face ou double face, chacune de ces faces pouvant comporter une couche ou deux couches de données. La durée de vidéo que peut contenir un DVD dépend d'une part du nombre de flux audio l'accompagnant et du taux de réduction de débit numérique de données subie par la vidéo et l'audio. On cite souvent le cas d'un film de 133 minutes pour un DVD simple face, mais s'il ne comporte qu'un seul flux audio, cette durée maximale peut dépasser 160 minutes. Et si on se contente d'une qualité VHS pour l'image et le son, la même face peut durer jusqu'à 9 heures.

Pour un débit numérique moyen de 4,7 Mbits/s (qui se répartit en 3,5 Mbits/s pour la vidéo et 1,2 Mbits/s pour les divers flux audio au format 5.1), un DVD simple couche contient un peu plus de deux heures et quart de vidéo. Un film de deux heures, avec deux flux audio, permet donc d'utiliser un débit numérique moyen de 5,2 Mbits/s (dont 4 Mbits/s pour la vidéo). Si on consacre tout un DVD double couche à un film de deux heures, le débit numérique total peut atteindre en moyenne 9,5 Mbits/s (proche de la limite supérieure de 10,08 Mbits/s).

Un DVD Vidéo ne contenant que des données audio aurait une autonomie de 13 heures (24 en double couche) en PCM 48 kHz/16 bits stéréo (soit une qualité légèrement meilleure que le Compact Disc). En travaillant en Dolby Digital mono à 64 kbits/s, on atteindrait 160 heures de contenu (295 heures en double couche). De quoi faire tenir toute une bibliothèque en livres audio...

Les capacités du DVD :

À titre de comparaison, rappelons qu'un CD-ROM peut accueillir 650 Méga-octets, soit 0,64 Go ou 0,68 milliard d'octets. Dans le tableau ci-dessous, SF/DF signifie simple face/double face, SC/DC/CM signifie simple couche/double couche/couches mixtes (simple couche sur une face, double couche sur l'autre), Go représente un Giga-octet (230). Voir note concernant la différence Giga/giga/milliard en section 7.2.

 

DVD-5 (12 cm, SF/SC)

4,37 Go (4.7 milliards d'octets), soit plus de 2 heures de vidéo

DVD-9 (12 cm, SF/DC)

7,95 Go (8,5 milliards d'octets ), environ 4 heures de vidéo

DVD-10 (12 cm, DF/SC)

8,74 Go (9,4 milliards d'octets ), environ 4 heures 30 mn de vidéo

DVD-14 (12 cm, DF/CM)

12,32 Go (13,24 milliards d'octets), environ 6 heures 30 mn de vidéo

DVD-18 (12 cm, DS/DL)

15,90 Go (17,08 milliards d'octets), plus de 8 heures

DVD-1 (8 cm, SF/SC )

1,36 Go (1,46 milliards d'octets), about half an hour

DVD-2 (8 cm, SF/DC )

2,47 Go (2,66 milliards d'octets), about 1.3 hours

DVD-3 (8 cm, DF/SC )

2,72 Go (2,92 milliards d'octets), about 1.4 hours

DVD-4 (8 cm, DF/DC)

4,95 Go (5,32 milliards d'octets), about 2.5 hours

DVD-R 1.0 (12 cm, SF/SC )

3,68 Go (3,95 milliards d'octets)

DVD-R 2.0 (12 cm, SF/SC )

4,37 Go (4,70 milliards d'octets); 8.75 Go for rare DS discs

DVD-RW 2.0 (12 cm,SF/SC)

4,37 Go (4,70 milliards d'octets); 8.75 Go for rare DS discs

DVD-RAM 1.0 (12 cm, SF/SC )

2,40 Go (2,58 milliards d'octets)

DVD-RAM 1.0 (12 cm, DF/SC ) 

4,80 Go (5,16 milliards d'octets)

DVD-RAM 2.0 (12 cm, SF/SC )

4,37 Go (4,70 milliards d'octets)

DVD-RAM 2.0 (12 cm, DF/SC )

8,75 Go (9,40 milliards d'octets)

DVD-RAM 2.0 (8 cm, SF/SC )

1,36 Go (1,46 milliards d'octets)

DVD-RAM 2.0 (8 cm, DF/SC )

2,47 Go (2,65 milliards d'octets)

CD-ROM (12 cm, SF/SC )

74 minutes : 0,635 Go (0,682 milliard d'octets)
80 minutes : 0,687 Go (0,737 milliard d'octets)

CD-ROM (8 cm, SF/SC )

0,180 Go (0,194 milliard d'octets)

DDCD-ROM (12 cm, SF/SC )

1,270 Go (1,364 milliards d'octets)

DDCD-ROM (8 cm, SF/SC )

0,360 Go (0,387 milliard d'octets)

Repère : Il faut environ 2 Go pour stocker une heure de vidéo en qualité standard.

L'augmentation de la capacité par rapport à un CD-ROM est apportée par : 1) une longueur des trous réduite (d'un facteur de ~2.08x), 2) un espace inter-sillon réduit (d'un facteur de ~2.16x), 3) une surface réservée aux données plus grande (d'un facteur de ~1.02x), 4) une modulation des bits par canal plus efficace (d'un facteur de ~1.06x), 5) une correction d'erreurs plus efficace (d'un facteur de ~1.32x), 6) moins de marge par secteur (~1.06x). Au total, on obtient un gain de capacité, pour une seule couche, d'un facteur 7 par rapport à un CD-ROM standard. Vous trouverez une explication légèrement différente sur la page <www.mpeg.org/MPEG/DVD/General/Gain.html>.

La capacité d'un DVD double couche est légèrement inférieure à celle d'un disque simple couche. En effet, le laser doit lire « à travers » la couche la plus proche de la tête pour accéder à la couche inférieure (ce qui représente une distance de 20 à 70 microns). Pour éviter des erreurs de lecture, la longueur minimum d'un creux est augmentée de 0,4 micron à 0,44 micron. En plus de cela, la vitesse linéaire de référence est légèrement augmentée -- passant de 3,84 m/s à 3,49 m/s pour les disques simple couche. Des creux plus grands et plus espacés sont plus facilement lus et moins susceptibles de générer un effet de « jitter » (imprécisions temporelles lors de la lecture) ; le fait qu'il y ait moins de creux, et plus espacés, explique la réduction de capacité de la couche.

Note : Les vieilles versions de Windows utilisant le format de disque dur FAT16 au lieu de l'UDF, du FAT32 ou du NTFS pour lire un DVD risquent de rencontrer des problèmes à cause de la limite supérieure de 4 Go par volume. Le FAT16 impose également une limite au niveau de la taille maximum des fichiers : 2 Go, alors que le FAT32 impose une limite de 4 Go. Avec le NTFS, cette limite est de 2 To (soit 2048 Go) : nous devrions donc être tranquilles pendant un certain temps...

Voir 4.3 pour plus de détails sur les DVD enregistrables. Vous trouverez plus d'informations sur les caractéristiques des disques et leur fabrication sur les sites de Disctronics, Cinram, Panasonic, Technicolor et autres sites de duplicateurs. 

[3.3.1] Quand les disques double face, double couche (DVD-18) seront-ils disponibles ?

Ces disques de capacité surdimensionnée sont utilisés pour les données, mais pas de façon régulière pour les films. Le premier titre commercial sur DVD-18, The Stand (Le Fléau, d'après le roman-fleuve de Stephen King), est sorti en octobre 1999. Le DVD-18 impose une façon complètement différente de créer deux couches.. En effet, sur un disque DVD-9, simple face double couche (SF/DC), il suffit de placer une couche de données sur chaque substrat puis de coller ensemble les deux moitiés avec un adhésif transparent, de façon à ce que la tête laser puisse lire d'un même côté les deux couches de données . Sur un DVD-18, pour pouvoir loger quatre couches de données au total, chaque substrat de 0,6 mm d'épaisseur doit contenir non plus une, mais deux couches de données - ce qui revient à placer une seconde couche de données au-dessus de la première sur chaque demi-épaisseur de disque. Une réalisation bien plus complexe ! Même après avoir développé puis installé de nouvelles machines sur les chaînes de duplication de DVD, le taux de réjection (rapport du nombre de disques inutilisables au nombre de disques corrects) reste élevé, ce qui augmente le prix de revient des DVD-18.

(dès décembre 1998, j'avais prédit dans cette FAQ qu'on ne verrait pas de disques DVD-18 apparaître dans le commerce avant fin 1999, contrairement à de nombreuses rumeurs tendant à le faire apparaître plus tôt).

[3.4] Quelles sont, dans le détail, les caractéristiques vidéo du DVD ?

Le DVD-Vidéo est une application du DVD-ROM, conforme aux spécifications édictées par le Forum DVD (voir 6.1). C'est aussi une application des formats numériques d'image et de son MPEG-1, MPEG-2, Dolby Digital, dts, etc. Autrement dit, le DVD-Vidéo définit des sous-ensembles de ces standards et de ces formats et les applique, dans la pratique, pour constituer des disques destinés aux lecteurs de DVD Vidéo. Le DVD-ROM peut quant à lui contenir n'importe quel type d'informations numériques, alors que le DVD Vidéo est limité, dès l'origine, à certains types de données, permettant la reproduction d'images sur un téléviseur ou un dispositif de projection.

Tout disque DVD Vidéo contient un flux numérique vidéo, au format MPEG-2, à débit constant (CBR, Constant Bit Rate) ou débit variable (VBR, Variable Bit Rate), faisant subir au signal vidéo une réduction de débit de données. C'est une version réduite du MPEG-2 Main Profile at Main Level (MP@ML) est utilisée. Le SP@ML est aussi supporté. On peut aussi trouver un signal MPEG-1 à débit constant (CBR) ou débit variable (VBR). Les signaux MPEG-1 CBR et VBR sont également admis. Les standards vidéo 525/60 (NTSC, 29.97 images par seconde entrelacées) et 625/50 (PAL, 25  images par seconde entrelacées) sont les formats de prédilection. Des cadences d'images de 24 i/s progressif (provenance film), 25 i/s entrelacées (vidéo PAL) et 29.97 i/s entrelacées (vidéo NTSC) sont typiques. Le MPEG-2 progressive_sequence n'est pas autorisé, mais des séquences entrelacées peuvent contenir des images progressives et des macroblocs progressifs. Dans le cas d'une source à 24 images/seconde, l'encodeur incorpore des drapeaux MPEG-2 repeat_first_field dans le flux vidéo, afin de forcer le décodeur à effectuer un pulldown 2-3 pour les écrans 60 Hz (59.94) ou un pulldown 2-2 (provoquant une accélération de 4%) pour les écrans 50 Hz. En d'autres termes, le lecteur ne "sait" pas vraiment quelle est la cadende d'images encodée : il se contente de se conformer aux instructions laissées par l'encodeur MPEG-2 pour générer la cadence d'image désirée, de 25 ou 29.97 i/s. Très peu de lecteurs transcodent de PAL vers NTSC ou de NTSC vers PAL. Voir 1.19.

Comme les télécinémas pour le PAL et le NTSC utilisent la même cadence d'image de départ (soit 24 i/s), mais que la résolution du standard PAL est supérieure, la version PAL prend plus de place sur le disque. La différence brute avant encodage s'établit à 20% (576/480), mais au final, on arrive plus près de 15%, selon l'efficacité de l'encodeur ; ce qui correspond à un accroissement du volume de données de 600 à 700 Mo sur un DVD PAL par rapport à un DVD NTSC. 

Il est intéressant de noter que même un signal vidéo source entrelacé se trouve souvent encodé sous forme d'images MPEG de structure progressive, des macroblocs encodés par trame entrelacés uniquement lorsque le mouvement l'exige. Un ordinateur peut, la plupart du temps, ignorer les drapeaux repeat_first_field et ré-entrelacer (weave) les trames vidéo sous forme d'images progressives de pleine résolution, ce qui fonctionne particulièrement bien à une fréquence de rafraîchissement de 72 Hz (3 x 24). Les ordinateurs peuvent améliorer la qualité d'une source entrelacée en doublant les lignes dans les trames (bobbing) et en les visualisant sous forme d'images progressives, à une fréquence double de la valeur normale. La plupart des films sont encodés en progressif (dans l'encodeur, un processus inverse du télécinéma supprime les trames 2-3 pulldown de la bande vidéo source) ; la majorité des sources vidéo sont encodées en entrelacé. Rien n'empêche de mélanger ces encodages : par exemple, un logo entrelacé précédera un film encodé en progressif. 

Voir 3.8 pour plus d'explications concernant le balayage progressif ou entrelacé, 1.40 pour plus de détails sur les lecteurs de DVD progressifs, et le site Web <www.mpeg.org> pour plus d'informations sur la vidéo au format MPEG-2.

Les dimensions d'image maximales sont de 720x480 (29.97 images par seconde) ou 720x576 (25 images par seconde) pixels. L'image est échantillonnée à partir de source 4:2:2 ITU-R 601 en 4:2:0, allouant une moyenne de 12 bits par pixel (la couleur étant toujours codée sur 24 bits). La source non compressée a un débit de 124.416 Mbits/s pour une source vidéo (720x480x12x30 ou 720x576x12x25), ou soit 99.533 ou 119.439 Mbits/s pour une source film (720x480x12x24 ou 720x576x12x24). En se basant sur le traditionnel (et plutôt subjectif) indice du nombre de lignes horizontales, le DVD peut avoir une résolution de 540 lignes sur un téléviseur standard  (720/(4/3)) et 405 lignes sur un téléviseur à écran large (720/(16/9)). Dans la pratique, la plupart des lecteurs fournissent 500 lignes à cause des processus de filtrage. Le VHS a une résolution de 230 (172 en écran large) et le laserdisque 425 (318 en écran large). Les dimensions de l'image sont au maximum de 720x480 (NTSC 525/60) ou 720x576 (PAL/SECAM 625/50). L'image est sous-échantillonnée depuis le format 4:2:2 ITU-R BT.601 au format 4:2:0, en allouant en moyenne 12 bits/pixel au format Y'CbCr. (La profondeur de couleur est de 24 bits, puisque les échantillons de couleurs sont partagés sur 4 pixels.) Les pixels de DVD ne sont pas carrés. Le débit de la source vidéo, non compressé, est de 124,416 Mbits/s pour une source vidéo (720x480x12x30 ou 720x576x12x25), ou 99.533 ou 119.439 Mbits/s pour une source film (720x480x12x24 ou 720x576x12x24). En termes de sortie analogique, la résolution horizontale est habituellement voisine de 500 Lignes, mais peut monter à 540 (Voir 3.4.1). La réponse de fréquence typique de la luminance maintient une pleine amplitude jusqu'à une valeur comprise entre 5.0 et 5.5 MHz. On est en dessous de la fréquence native de 6.75 MHz, caractéristique du signal numérique MPEG-2 (autrement dit, la plupart des lecteurs ne peuvent pas reproduire toute la qualité du DVD). La réponse en fréquence de la chrominance est moitié moindre que celle de la luminance.

Les résolutions d'image disponibles sont les suivantes :
MPEG-2, 525/60 (NTSC): 720x480, 704x480, 352x480
MPEG-2, 625/50 (PAL): 720x576, 704x576, 352x576
MPEG-1, 525/60 (NTSC): 352x240
MPEG-1, 625/50 (PAL): 352x288

Le nombre de bits du convertisseur numérique-analogique vidéo varie suivant les lecteurs : Sony et Toshiba utilisent 10 bits, Pioneer et Panasonic, 9 bits. Cela n'a rien à voir avec le processus de décodage MPEG, car chaque élément du signal est limité à 8 bits par échantillon. Davantage de bits procurent toutefois plus de « confort » lors de la conversion, ce qui peut aider à produire une image de meilleure qualité.

Le débit binaire vidéo maximal est de 9,8 Mbits/s. Sa valeur "moyenne" est d'environ 4 Mbits/s, mais tout dépend de la durée du DVD, de la qualité d'image désirée, du nombre de flux audio, etc. Ce débit moyen représente une réduction d'un rapport de 31:1 par rapport à une source vidéo non compressée à 124 Mbits/s (ou de 25:1 par rapport à une source film à 100 Mbits/s). Les données brutes sont extraites du disque à un débit constant, de 26,16 Mbits/s. Après démodulation 8/16, on se retrouve avec un débit numérique de 13,08 Mbits/s. Après correction d'erreur, le flux de données est transféré à un débit constant de 11,08 Mbits/s dans un buffer, d'où elles sont extraites à un débit variable allant jusqu'à 10,08 Mbits/s. Ce débit maximal correspond à la combinaison de plusieurs flux de données "élémentaires" (audio + vidéo + subpicture). En ce qui concerne la vidéo au format MPEG-1, le débit numérique maximal est limité à 1,856 Mbits/s, pour une valeur moyenne typique de 1,15 Mbits/s.

Il est également possible d'inclure des images fixes (encodées au format MPEG-2 I) : elles peuvent être affichées pendant une certaine durée spécifique ou indéfiniment. Elles servent généralement dans les menus. Rien n'empêche d'accompagner des images fixes par de l'audio.

Un DVD peut aussi comporter jusqu'à 32 flux annexes, dits "subpictures". Ils se superposent à la vidéo, pour fournir par exemple des sous-titres, des légendes pour les déficients auditifs ou à l'intention des enfants, des paroles de karaoké, des menus, des animations assez simples, etc. Il s'agit de fichiers bitmap dont chaque pixel est codé sur deux bits, couvrant tout l'écran, encodés dans la longueur, et offrant quatre valeurs de couleur et quatre valeurs de transparence. Pour chaque groupe de subpictures, quatre couleurs sont sélectionnées dans une palette de 16 (dans la gamme YCbCr), et quatre valeurs de contraste sont sélectionnées parmi 16 niveaux, du transparent à l'opaque. Des séquences de commande d'affichage des subpictures peuvent servir à créer des effets de défilement, de déplacement, de passage en couleur/en surbrillance ou des effets de fondu. Le débit numérique maximal consacré aux subpictures est de 3,36 Mbits/s, pour un poids maximal de fichier de 53220 octets par image.

Outre les sous-titres dans les flux de subpictures, le DVD est également compatible avec les Closed Captions. NTSC. Le texte de Closed Caption (des sortes de "légendes" d'image) est enregistré dans le flux vidéo, sous forme de données utilisateur MPEG-2 (elles se trouvent donc dans les en-têtes des paquets de données) et sont régénérées par le lecteur sous forme d'une forme d'onde analogique logée dans la ligne 21 du signal vidéo. Le signal est extrait de cette ligne puis décodé par le circuit décodeur intégré au téléviseur. Bien que les spécifications du DVD Vidéo ne mentionnent que le NTSC, il n'existe aucune raison technique empêchant les lecteurs de DVD au standard PAL/SECAM DVD de ressortir le texte des Closed Captions au format World System Teletext (WST) ; le seul point délicat est de gérer les différences de cadence d'image entre ces formats et le NTSC. Remarque fâcheuse : le format de stockage MPEG-2 des Closed Captions d'un DVD diffère légèrement du format ATSC. Reportez-vous au paragraphe 1.45 pour plus de détails concernant les Closed Captions.

[3.4.1] Que signifie le terme "résolution horizontale" ?

Le terme "résolution horizontale", également connu sous le nom de LoHR ou TVL, est une source constante de confusion. Il s'agit d'un héritage du "nombre de lignes" de la vidéo analogique, mal compris, mal mesuré et repris en choeur par les différents constructeurs, mais il nous faut nous en contenter jusqu'à ce que le monde de la vidéo ait entièrement basculé en numérique, et que nous puissions exprimer la résolution en pixels, tout simplement.

Techniquement, la résolution horizontale se réfèrent au concept de lignes verticales dénombrables dans la hauteur de l'image. Autrement dit, on mesure cette résolution horizontale en comptant le nombre de lignes verticales noires et blanches qu'on peut distinguer dans une région aussi large que l'image est haute. L'idée est ici de rendre cette mesure indépendante du format d'image (aspect ratio). La résolution horizontale s'applique aussi bien aux écrans de télévision qu'aux signaux eus-mêmes, tels que ceux générés par un lecteur de DVD. La plupart des téléviseurs indiquent des nombres de lignes ridiculement élevés en résolution horizontale.

Comme le DVD compte 720 pixels horizontaux (sur les disques PAL comme sur les disques NTSC), la résolution horizontale se calcule en divisant 720 par 1.33 (dans le cas d'un format d'écran 4/3) : on obtient donc le chiffre de 540 lignes. Sur un écran 16/9, soit 1.78, on obtient 405 lines de résolution horizontale. En pratique, la plupart des lecteurs de DVD offrent environ 500 lignes au lieu des 540 théoriques, à cause des filtrages et des convertisseurs vidéo N/A de médiocre qualité. À titre de comparaison, la cassette VHS propose environ 230 lignes en résolution horizontale (soit 172 en écran large), une émission TV offre 330 lignes (soit 248 en écran large), et le laserdisque 425 (318 en écran large).

Il ne faut pas confondre le nombre de lignes de résolution horizontale (résolution le long de l'axe des X) et le nombre de lignes de balayage (résolution le long de l'axe des Y). Le DVD génère 480 lignes de balayage d'image active en NTSC et 576 en PAL. Le standard NTSC compte en effet 525 lignes de balayage au total, mais seules 480 à 483 d'entre elles sont vraiment visibles : les lignes supplémentaires sont du noir. Elles contiennent des impulsions de synchronisation et d'autres informations, comme par exemple le texte des Closed Captions qui est encodé dans la ligne n°21). En PAL, on compte de la même façon 625 lignes de balayage, sont seulement 576 à 580 apparaissent à l'écran. Comme tous les formats vidéo (VHS, laserdisque, émissions, etc.) possèdent le même nombre de lignes de balayage, c'est la résolution horizontale qui fait la différence en termes de qualité d'image

Pour plus d'informations, veuillez vous référer à la page d'Allan Jayne, TV and Video Resolution Explained.

[3.5] Qu'entend-on par "écran large" ? À quoi correspondent les diffférents formats d'image ("aspect ratio" en anglais) ?

Le signal vidéo enregistré sur un DVD peut être au format 4/3 (proportions longueur/hauteur d'un écran télé standard) ou 16/9 ("widescreen", ou écran large). Dans le premier cas, la longueur d'écran est égale à 1,33 fois sa hauteur ; dans le second elle est égale à 1,78 fois sa hauteur.

Le DVD a été spécialement conçu pour permettre la visualisation de films en "écran large". Comme sur une caméra 16/9, le signal vidéo écran large 16/9 est enregistré sur le disque sous forme anamorphique, ce qui signifie que l'image est rétrécie afin de "rentrer" dans le rectangle standard 4/3. Elle est "étirée" lors de la lecture, pour retrouver son aspect original.

Dans le cas d'un film cinéma, les choses se compliquent. En effet, dans ce domaine, le rapport longueur/hauteur d'image peut être de 1.66, 1.85 ("flat") ou 2.40 ("scope"). Or notre image vidéo, elle n'autorise que le 1.33 ou le 1.78 ! Pour "faire tenir" le film dans l'écran du téléviseur, il existe plusieurs procédés :

Le procédé Letterbox (littéralement "boîte aux lettres", parfois abrégé en LBX) consiste à respecter la largeur originale de l'image cinéma. Bien évidemment, on perd de la place en hauteur : l'image est donc encadrée de barres noires en haut et en bas (les mattes). Ainsi, pour un film cinéma au format 1.85 visualisé sur un écran 1.33, les barres noires sont plus fines que pour un film au format 2,4 (elles occupent 28% de la hauteur de l'écran télé dans le premier cas, 44% dans le second). Autre exemple : un film au format 2.4 visualisé sur un écran 16/9 est lui aussi encadré de barres noires, mais qui ne représentent plus cette fois que 26% de la hauteur de l'écran). En revanche, si on visualise sur un écran 1.78 un film au format 1.85, les bandes noires sont très fines (2% de la hauteur de l'écran) : le plus souvent, elles sont donc masquées par une astuce technique (overscan) sur la plupart des téléviseurs à écran large. Certains films (dessins animés, films européens) possèdent une proportion d'image de 1,66 - valeur intermédiaire entre 1.33 et 1.78. Ils sont donc "letterboxés" quand on les visualise sur un écran 4/3 (bandes noires en bas et en haut de l'image), et "sideboxés" (ou windowboxés" - barres noires à gauche et à droite de l'image) quand on les regarde sur un écran 1.78.

Le procédé Pan & scan consiste à agrandir la partie la plus "utile" de l'image grand écran, puis à éliminer le reste. On "remplit" ainsi l'écran 4/3, sans barres horizontales en haut et en bas de l'image - mais on perd les côtés de l'image originale. De toute façon, de nos jour la plupart des films sont tournés en soft matte (littéralement : cache factice), ce qui signifie qu'on regarde toujours ce que donne l'image une fois réduite au format 1.33 (le caméraman dispose de deux repères de cadre dans son objectif, l'un au format 1.33 eet l'autre au format 1.85, de façon à trouver dès la prise de vue un bon compromis). Évidemment, au cinéma, les barres noires en haut et en bas de l'image n'apparaissent pas : ce n'est que lorsque le film subit un télécinéma qu'on le recadre par pan & scan pour remplir l'écran 1.33. Le Pan & scan ne sert que pour obtenir une image finale au format 1.33, et jamais au format 1.78 (en partant d'une image 2.40, par exemple) : les amateurs d'écrans larges préfèrent le letterboxing pour respecter l'image cinéma.

Pour plus de détails et des aides visuelles très pratiques, reportez-vous à la page de Leopold How Film Is Transferred to Video.

Une fois le master vidéo obtenu par télécinéma, qu'il soit "plein écran" ou "écran large"', le signal est encodé et enregistré sur le DVD. Les lecteurs de DVD Vidéo possèdent quatre modes de lecture, l'un réservé à un signal vidéo 4/3, les trois autres à un signal vidéo 16/9 :

Un signal vidéo enregistré au format 4/3 sur le disque ne subit aucune modification dans le lecteur. Il apparaît tout à fait normalement sur un écran 4/3 standard. Les dispositifs de visualisation à écran 16/9 l'élargiront ("zoom") ou lui ajouteront des barres noires à gauche et à droite de l'image. Un signal vidéo 4/3 peut toutefois fort bien correspondre à une image déjà "letterboxée" ou "pan & scannée" avant son transfert sur le DVD. Toute modification de format d'image effectuée sur le signal avant son enregistrement sur le disque est transparent pour le lecteur, qui reproduit le signal en tant qu'image 4/3 standard. Un signal vidéo "letterboxé" peut inclure un drapeau indiquant au lecteur de DVD de commander automatiquement le mode d'expansion d'image sur l'écran 16/9 qui lui est relié. Hélas, certains disques (comme Fargo) n'incluent pas ce drapeau, et, pire encore, certains lecteurs de DVD Vidéo ne reconnaissent même pas ce drapeau.

L'intérêt de l'anamorphose est qu'on ne gaspille que le minimum d'image pour les caches de letterboxing. Le format d'image du DVD a été conçu, à l'origine, à 1.33. Par conséquent, le signal vidéo qui y est enregistré doit être mis à ce format. En comprimant horizontalement l'image "grand large", on dispose de 33% de pixels en plus (25% du nombre total de pixels dans une trame vidéo) pour coder l'image "utile", et non des bandes noires. La vidéo ainsi anamorphosée donne les meilleurs résultats sur des écrans larges, qui expandent l'image anamorphosée pour lui faire retrouver ses proportions originales. Autre possibilité sur la plupart des téléviseurs 4/3 récents : une fonction de réduction de zone balayée verticalement, afin de récupérer le ratio d'image correct sans perdre de résolution (un signal d'activation automatique de ce mode est envoyé sur le contact 8 du connecteur Péritel des téléviseurs européens). Même si presque tous les ordinateurs possèdent des moniteurs au format 4/3, ils disposent d'une résolution supérieure à celle des téléviseurs : ils permettent donc d'afficher l'image "plein écran" dans une fenêtre aux bonnes dimensions, sans perte de résolution (1024x576 ou davantage pour un signal PAL ; 854x480 pixels ou davantage pour un signal NTSC).

Si on désire le regarder sur un téléviseur 4/3 standard, un signal vidéo anamorphosé peut être converti par le lecteur en mode letterbox ou en mode pan & scan. Si la vidéo anamorphosée était projetée telle quelle sur un écran 4/3, tous les acteurs ressembleraient à Valéry Giscard d'Estaing, avec une tête en pain de sucre. Les options de configuration des lecteurs de DVD permettent au spectateur d'indiquer si l'écran qu'il possède est au format 16/9 ou 4/3. Dans le cas du format 4/3, une seconde option permet au spectateur de choisir la façon dont il désire que le lecteur reformate la vidéo anamorphosée. Voici les détails concernant ces deux options :

Mode letterbox automatique : le lecteur génère des barres noires en haut et en bas de l'image (72 lignes chacune en PAL, 60 lignes chacune en NTSC). L'image utile subsistante représente alors les 3/4 de l'image originale : on a créé un rectangle moins haut mais plus large (1.78:1). Pour tenir dans ce rectangle, l'image anamorphosée est étirée verticalement en utilisant un filtre letterbox réduisant 4 lignes en 3, ce qui réduit la résolution verticale de 480 lignes de balayage à 360. Si la vidéo était déjà "letterboxée" pour obtenir un ratio de 1.78, alors les caches ainsi générés par le lecteur viennent prolonger les barres noires se trouvant déjà dans la vidéo. Cette compression verticale compense exactement la compression horizontale originale, le film est donc projeté avec toute sa largeur visible. Certains lecteurs possèdent de meilleurs filtres letterbox que d'autres, "moyennant" les caractéristiques des lignes lors de la réduction 4 vers 3, ou gèrent spécifiquement les lignes de séparation au lieu de laisser tout simplement tomber 1 ligne de balayage sur 4. Un signal vidéo écran large peut donc être letterboxé au format 4/3 sur des équipements de régie vidéo très onéreux avant encodage sur le DVD, ou être enregistré sous forme anamorphosée sur le disque puis désamorphosé (letterboxé) sur le lecteur lui-même. Quand on compare les deux méthodes, les caches de letterbox (les bandes noires en haut et en bas de l'écran) sont identiques, mais la qualité d'image peut être légèrement meilleure dans la version letterboxée en régie vidéo. (Voir 1.38 pour plus d'informations sur le letterboxing.)

Mode pan & scan automatique : l'image anamorphosée est étirée au format 16/9, puis ses côtés sont supprimés, de façon à ce que la portion d'image restante remplisse toute la hauteur d'un écran 4/3, conformément à un offset dit center of interest, encodé dans le flux vidéo en fonction des préférences des techniciens responsables du télécinéma du film. La fenêtre restant visible après pan & scan représente 75% de la largeur originale de l'image : la résolution horizontale passe donc de 720 à 540 pixels. La fenêtre de pan & scan ne peut se déplacer que latéralement : elle n'émule donc que partiellement un véritable processus de pan & scan, au cours duquel la fenêtre peut aussi se déplacer vers le haut et vers le bas, et zoomer vers l'avant ou vers l'arrière. Le pan & scan automatique souffre de trois défauts : 1) il ne procure pas le même contrôle artistique de l'image qu'un pan & scan effectué en régie avec un appareil spécifique ; 2) il occasionne une perte de détails lorsque l'image est étirée vers le haut ; 3) les appareils permettant d'enregistrer dans le flux vidéo les informations de choix de région d'image ne sont pas facilement disponibles. Par conséquent, aucun film anamorphosé n'a été commercialisé qui s'appuie sur cette fonction de pan & scan automatique, bien que quelques disques proposent cette fonction dans leurs menus, ce qui permet d'utiliser le même menu vidéo en mode "écran large" et 4/3. Pour offrir un film remplissant l'écran, quel que soit son ratio, avec la meilleure qualité d'image possible, certains producteurs de DVD ont choisi de faire figurer deux versions du film sur un même disque : une au ratio 4/3, avec un pan & scan effectué en régie vidéo, et une autre au format 16/9, enregistrée anamorphosée.

Le producteur du disque peut aussi restreindre la lecture de contenus "écran large", en "marquant" son programme pour les modes de visualisation suivants :
- 4/3 "pleine image"
- 4/3 LB (envoie le signal d'expansion letterbox au téléviseur 16/9)
- 16/9 LB seulement (le lecteur n'a pas le droit de pan & scanner sur un téléviseur 4/3)
- 16/9 PS seulement (lel lecteur n'a pas le droit de letterboxer sur un téléviseur 4/3)
- 16/9 LB ou PS (le spectateur peut sélectionner à sa guise le mode pan & scan ou le mode letterbox sur un téléviseur 4/3)

Comment savoir si un disque contient une image vidéo anamorphosée ? Le plus souvent, son boîtier mentionne "enhanced for 16/9 widescreen" (optimisé pour écran large 16/9), ou quelque chose de similaire. Si la seule mention est "widescreen," il peut être letterboxé en 4/3, non en 16/9. Widescreen Review tient à jour une liste de titres DVD anamorphosés.

Pour plus d'explications sur le fonctionnement de la vidéo anamorphosée, reportez-vous à la page What's an Anamorphic DVD? de Bill Hunt, l'Ultimate Guide to Anamorphic Widescreen DVD de David Lockwood, la page What Shape Image? signée Greg Lovern, ainsi qu'à la page de Dan Ramer What the Heck Is Anamorphic?. Vous trouverez encore d'autres détails sur les sites Anamorphic Widescreen Support Page et Letterbox/Widescreen Advocacy Page, ainsi que sur le site The American Widescreen Museum. N'oubliez pas de jeter un coup d'oeil à la page The Widescreen Scam, proposée par Guy Wright. Voir 1.38 pour plus de discussions concernant le letterboxing.

L'anamorphose ne pose aucun problème avec ls doubleurs de ligne et autres scalers vidéo, qui se contente de dupliquer les lignes de balayahe avant qu'elles ne soient étirées sur l'écran large.

Dans le cas d'une vidéo anamorphosée, les pixels projetés sont plus larges. Plusieurs proportions de pixels (aucune n'est carrée) sont utilisées en fonction de chaque ratio et de chaque résolution. Les tailles 720 pixels et 704 pixels possèdent le même ration puisque la première inclut un overscan. Notez que les valeurs "conventionnelles" de 1.0950 et 0.9157 correspondent au rapport hauteur/largeur (et sont modifiées afin de correspondre aux fréquences de balayage). Le tableau ci-dessous utilise des valeurs largeur/hauteur (y/x * h/w), moins sujettes à confusion.

      720x480   720x576
      704x480   704x576   352x480   352x576
4/3     0.909     1.091     1.818     2.182
16/9    1.212     1.455     2.424     2.909

[3.6] Quelles sont, dans le détail, les caractéristiques audio du support DVD ?

Le DVD grand public existe en deux variantes : le DVD Vidéo et le DVD Audio. Tous deux permettent d'écouter des mixages multicanal, avec une définition plus ou moins grande. L'avantage déterminant du DVD Audio est qu'il permet de loger des données audio multicanal au format PCM, procurant une qualité d'écoute nettement meilleure (le terme de "haute résolution" n'est pas usurpé).

[3.6.1] Les caractéristiques détaillées du DVD Audio et du SACD

Le format LPCM (Linear Pulse Code Modulation) est obligatoire sur les DVD Audio. Il offre jusqu'à 6 canaux, avec une fréquence d'échantillonnage de 48, 96 ou 192 kHz (ainsi que 44,1/88,2/176,4 kHz) et une résolution numérique de 16/20/24 bits. Ces paramètres autorisent théoriquement une réponse en fréquence s'étendant au-delà de 90 kHz et une dynamique allant jusqu'à 144 dB. Le LPCM Multicanal peut être "downmixé" en stéréo par le lecteur, mais de toute façon, à 192 et 176.4 kHz, deux canaux seulement sont disponibles. Le débit numérique maximal est de 9.6 Mbits/s.

Le WG4 a décidé de mettre en oeuvre un procédé de compactage des données (compression sans perte) - voilà une bonne idée ! - et le 5 août 1998, a choisi le procédé MLP (Meridian Lossless Packing, soit empaquetage des données sans perte) créé par la marque de hi-fi Meridian, dont Dolby gère la icence. Le procédé MLP élimine les redondances du signal audio, ce qui permet d'obtenir une réduction de moitié du volume de données audionumériques. Le décodeur MLP, qui fait partie intégrante de tous les lecteurs de DVD Audio, recrée le signal PCM original, bit pour bit. Le MLP autorise donc des durées d'écoute d'environ 75 à 135 minutes de son 6 canaux à 96kHz/24 bits sur une seule couche (à comparer aux 45 minutes qu'on obtiendrait sans "packing"). Les durées d'écoutes en mode stéréo192 kHz/24 bits sont d'environ 120 à 140 minutes (67 minutes sans "packing").

Les autres formats du DVD-Vidéo (Dolby Digital, MPEG et DTS, décrits plus bas) sont optionnels sur les DVD Audio, bien que le Dolby Digital soit requis pour le contenu audio des segments vidéo associés. Quelques unes des fonctionnalités du DVD-Vidéo (excluant les angles, le montage etc.) sont incluses dans le DVD Audio. La plupart des lecteurs de DVD Audio lisent aussi les DVD Vidéo.

Le DVD Audio inclut des fonctionnalités spécifiques de downmixing. Contrairement au DVD-Vidéo, dont le décodeur supervise le mixage de 6 canaux à 2, le DVD Audio tient compte de tableaux de coefficients pour contrôler la "réduction", et éviter toute augmentation indésirable du niveau sonore, provoquée par la sommation des différents canaux. On peut ainsi définir jusqu'à 16 tableaux par Audio Title Set (album), et chaque plage se voit affecter un tableau. Les coefficients sont compris entre 0 dB et 60 dB. Cette fonctionnalité s'appelle SMART (System-Managed Audio Resource Technique, soit technique de ressource audio gérée par le système, et jeu de mot sur l'adjectif "smart", intelligent). (Le format Dolby Digital, utilisable sur le DVD Audio et sur le DVD Vidéo, inclut également des informations de réduction de mixage, pouvant être insérées lors de la phase d'encodage).

Le DVD Audio permet d'associer jusqu'à 99 images fixes par plage (compte tenu des niveaux de réduction de poids de fichiers standard, la mémoire tampon de 2 Mo du lecteur permet de stocker environ 20 images), avec un jeu limité d'effets de transitions (cut in/out, fade in/out, dissolve et wipe). À l'inverse de ce qui se passe avec le DVD Vidéo, l'utilisateur peut se déplacer à volonté dans les images pendant la lecture, sans interrompre le flux audio. On peut aussi utiliser des affichages à l'écran pour synchroniser les paroles à la musique, par exemple, ou pour les menus de navigation. Il existe un mode de navigation spécifique, simplifié, pour les lecteurs dépourvus d'affichage écran.

Sony et Philips proposent de leur côté le SACD, un format concurrent basé sur le support DVD, mais utilisant un autre procédé d'inscription des données audio, le Direct Stream Digital (DSD), qui utilise un encodage en 1 bit à 2,8224 MHz (soit 44,1 kHz x 64). Le DSD est basé sur le principe de "pulse-density modulation" (PDM) qui, à chaque cycle d'horloge, indique sur un bit si le niveau du signal augmente ou diminue. On supprime ainsi différents étages électroniques et phases de traitement numériques inhérents au format PCM, ce qui améliorerait la qualité audio finale. Autre avantage : la réduction de fréquence d'échantillonnage (pour passer à un CD en 44,1 kHz par exemple) s'effectue avec plus de précision et d'efficacité. Le DSD autorise une réponse en fréquence s'étendant de 0 à au-delà de 100 kHz, avec une gamme dynamique dépassant les 120 dB. Le DSD utilise aussi une technique d'encodage sans perte, procurant une réduction du débit numérique de données de l'ordre de 2:1, en prédisant chaque sample puis en encodant dans la foulée le signal d'erreur. Le débit de données maximal est de 2,8 Mbits/s.

Le SACD inclut un procédé de watermarking ("filigrane numérique") physique. Le PSP (Pit Signal Processing) module la largeur des pits sur le disque afin de stocker un watermark numérique (les données sont stockées sur la longueur du pit).Le pickup optique doit comporter un circuit supplémentaire pour lire le watermark PSP, qui est alors comparé à l'information sur le disque afin de s'assurer que le disque est légal, et ne résulte pas d'une copie prohibée. Comme les lecteurs de DVD-ROM ne sont pas munis de ce circuit électronique spécifique, ils sont incapables de lire les disques SACD ainsi protégés.

Le SACD inclut des textes et des images fixes, mais pas de vidéo. Sony affirme que le format s'adresse aux audiophiles, et qu'il n'est pas destiné à remplacer le format CD Audio. 

Voir 1.12 pour des informations plus générales concernant le DVD Audio et le SACD.

[3.6.2] Détails audio du DVD Vidéo

Les détails qui suivent concernent les pistes audio d'un DVD Vidéo. Certains fabricants de DVD, comme Pioneer, développent des lecteurs audio seulement, mais utilisant le format DVD Vidéo. Certains disques DVD Vidéo contiennent essentiellement des données audio, avec uniquement quelques images vidéo fixes.

Un disque DVD Vidéo peut contenir jusqu'à 8 flux audio par flux vidéo (ou angle de caméra). Chacun de ces flux audio peut être à l'un des formats suivants :

Deux autres formats sont disponibles en option : le dts et le SDDS. Le premier est assez fréquent, et la plupart des lecteurs sont compatibles (d'ailleurs, la plupart des amplis A/V proposent le décodeur correspondant). Le SDDS est rarissime, et nécessite un décodeur externe et un lecteur compatible.

Le ".1" désigne un canal spécifique, réservé aux graves (LFE, pour Low Frequency Effects), directement relié à un subwoofer. Ce canal est prévu pour les mixages cinéma, et contient un signal audio particulièrement dynamique et riche en graves, mais intermittent. Le subwoofer diffuse par ailleurs le signal grave généré par le circuit de bass management de l'ampli A/V (sommation des fréquences graves présentes dans chaque canal audio, non reproductibles par des satellites miniaturisés).

Le Linear PCM est un signal n'ayant subi aucune réduction de débit numérique de données : c'est ce format qui est utilisé sur les CD et sur les masters de studio. Sur un DVD Vidéo, la fréquence d'échantillonnage peut être de 48 ou 96 kHz, et la résolution numérique de 16, 20 ou 24 bits. (rappelons que le CD Audio est pour sa part limité à 44.1 kHz et 16 bits.) On peut compter de 1 à 8 canaux. Le débit numérique maximal alloué aux données audio sur un DVD Vidéo est de 6,144 Mbits/s, ce qui limite forcément la fréquence d'échantillonnage et la résolution dès que le nombre de canaux est supérieur à 5. De façon générale, on s'accorde à considérer que les 120 bits de gamme dynamique théorique autorisés par une résolution de 20 bits, alliée à la réponse en fréquence allant jusqu'à 22 kHz autorisée par une fréquence d'échantillonnage de 48 kHz conviennent parfaitement à une reproduction sonore de haute qualité. Toutefois, utiliser une résolution numérique supérieure et des fréquences d'échantillonnage plus élevées se jusfitie pleinement dans le cadre d'applications audiophiles, de travail en studio, de noise shaping, de traitement numérique de signal sophistiqué, et de reproduction d'un champ sonore en trois dimensions. Les lecteurs de DVD doivent être compatibles avec toutes les variantes de LPCM évoquées ci-dessus, mais certains ramènent un flux à 96 kHz en 48 kHz, et d'autres n'utilisent pas vraiment les 24 voire 20 bits éventuels. Par conséquent, le signal envoyé sur la sortie numérique du lecteur, destiné à un convertisseur N/A externe, pourra très bien ne pas atteindre les 96 kHz ni les 24 bits théoriquement autorisés.

Le Dolby Digital est un procédé permettant de faire passer un signal audionumérique multicanal en utilisant des débits numériques bien plus réduits que le Linear PCM. Il utilise une technologie de codage avec perte de données, dite AC-3, travaillant à partir du signal PCM original, d'une fréquence d'échantillonnage de 48 kHz et d'une résolution numérique pouvant aller jusqu'à 24 bits. Le débit numérique correspondant est compris entre 64 kbits/s et 448 kbits/s, la norme étant de 384 ou 448 kbits/s pour un signal multicanal au format 5.1 et 192 kbits/s pour un signal stéréo (avec ou sans encodage Surround analogique). La plupart des décodeurs Dolby Digital "montent" jusqu'à 640 kbits/s, ce qui autorise la lecture de tels flux sur la plupart des lecteurs de DVD Vidéo. Les combinaisons de canaux utilisables sont (avant/arrière) : 1/0, (1+1)/0 (double mono), 2/0, 3/0, 2/1, 3/1, 2/2, et 3/2. Le canal de LFE est optionnel pour ces 8 combinaisons. Pour plus de détails, référez-vous au documant de l'ATSC n°A/52 <www.atsc.org/document.html>. Le Dolby Digital est le format utilisé pour les pistes audio sur presque tous les DVD Vidéo, on le trouve aussi sur pas mal de DVD Audio.

Le MPEG audio est un format numérique audio multicanal utilisant lui aussi une technologie de codage avec perte de données, travaillant à partir du signal PCM original, d'une fréquence d'échantillonnage de 48 kHz et d'une résolution numérique de 16 ou 20 bits. Les formats MPEG-1 et MPEG-2 sont supportés. Le débit numérique peut aller de 32 kbits/s à 912 kbits/s, 384 kbits/s représentant la valeur moyenne normale (la plus utilisée). Les combinaisons de canaux (avant/arrière) possibles sont les suivantes : 1/0, 2/0, 2/1, 2/2, 3/0, 3/1, 3/2, et 5/2. Le canal LFE est optionnel pour toutes les combinaisons. Le format 7.1 canaux ajoute des canaux intermédiaires centre-gauche et centre-droit, mais sera probablement rare en exploitation domestique. Les canaux Surround en MPEG-2 se trouvent dans un flux d'extension, matricé dans les canaux stéréo MPEG-1, afin d'assurer au format audio MPEG-2 une compatibilité descendante avec le matériel MPEG-1 (un système MPEG-1 ne "verra" dans ce cas que les deux canaux, en stéréo). Les formats MPEG Layer 3 (MP3) et MPEG-2 AAC (alias NBC ou non matricé) ne sont pas reconnus par le standard DVD Vidéo. Le format audio MPEG 2 n'est guère utilisé sur les DVD, même si certains logiciels bon marché d'enregistrement de DVD utilisen tle MPEG audio, même sur des disques NTSC, ce qui est contraire au standard DVD et incompatible avec nombre de lecteurs de DVD Vidéo NTSC...

Le dts (Digital Theater Systems) Digital Surround est un format numérique audio multicanal (5.1 ou davantage), travaillant à partir du signal PCM original, d'une fréquence d'échantillonnage de 48 kHz et d'une résolution numérique allant jusqu'à 24 bits. Son débit numérique peut aller de 64 kbits/s à 1536 kbits/s, les valeurs les plus typiques étant de 754.5 et 1509.25 pour 5.1 canaux et 377 ou 754 pour 2 canaux. (le format dts Coherent Acoustics autorise un débit numérique variable allant jusqu'à 4096 kbits/s pour une compression sans perte, mais il n'est pas admis sur un DVD. Par ailleurs, le DVD n'autorise pas d'autre fréquence d'échantillonnage que 48 kHz.). Les combinaisons de canaux (avant/arrière) possibles sont les suivantes : 1/0, 2/0, 3/0, 2/1, 2/2, 3/2. Le canal LFE est optionnel pour toutes les combinaisons. Le format dts ES autorise 6.1 canaux, de deux façons différentes : 1) le canal arrière central est matricé, comme en Dolby Surround EX, ou 2) le 7è canal est discret (entièrement distinct). Le format dts possède aussi un mode 7.1 canaux (8 séparés), mais aucun DVD ne l'a utilisé pour l'instant. Pour récupérer ce 7è ou ces 7è et 8è canaux, un nouveau décodeur spécifique est nécessaire. Le standard DVD inclut un format de flux audio réservé pour le dts, mais nombreux sont les anciens lecteurs qui l'ignorent. Le format dts utilisé sur les DVD est différent de celui utilisé pour les projections en salle de cinéma (il utilisent l'apt-X, d'Audio Processing Technology, qui est un codeur ADPCM, et non un codeur psycho-acoustique. Tous les lecteurs de DVD sont capables de lire des CD audio au format dts, puisque dans ce cas c'est le flux PCM standard qui héberge les données au format dts. Pour plus d'informations générales concernant le dts, voir 1.32. Pour plus de détails, jetez un coup d'oeil au site <www.dtstech.com> et lisez cet article signé Adam Barratt.

Le SDDS (Sony Dynamic Digital Sound) est un format numérique audio multicanal optionnel (5.1 ou 7.1), travaillant à partir du signal PCM original, d'une fréquence d'échantillonnage de 48 kHz. Son débit numérique de données peut aller jusqu'à 1280 kbits/s. Le SDDS est un format essentiellement prévu pour l'exploitation en salle : il est basé sur le format de réduction de débit numérique de données ATRAC, également utilisé sur le MiniDisc. Sony n'a annoncé aucune intention d'en décliner une variante pour DVD.

Le THX (Tomlinson Holman Experiment) n'est pas un format audio. Il s'agit d'un programme de contrôle de qualité et de certification, concernant les appareils installés dans les salles de cinéma, ainsi que l'acoustique de ces dernières ; il s'etend également à des installations domestiques et à des processus de mastering numérique, image et son. Le programme LucasFilm THX Digital Mastering fait appel à un procédé breveté pour surveiller la qualité vidéo tout au long des multiples étapes du processus aboutissant à un disque ou une bande vidéo finale ; il inclut , par exemple, une procédure de configuration/étalonnage des moniteurs vidéo assurant que le réalisateur se base sur un rendu prévis de ce qui se trouve sur la bande avant d'approuver le master, et bien d'autres étapes intermédiaires. Les amplificateurs certifiés THX "4.0" apportent nombre d'améliorations au format Dolby Pro Logic : les filtres extraient les fréquences graves des canaux avant pour les renvoyer sur le caisson de graves ; les canaux avant subissent une réégalisation (compensant l'accentuation des fréquences aiguës des mixages effectués pour le cinéma, conçus pour une diffusion via haut-parleurs cachés derrière l'écran) ; on recherche une correspondance de timbres pour les canaux arrière ; la courbe de réponse dans les basses fréquences met en valeur les graves. Les amplificateurs certifiés THX "5.1" apportent nombre d'améliorations au format Dolby Digital et au THX 4.0 : en effet, les enceintes arrière sont pleine bande, le filtre extrait les fréquences graves des enceintes avant et arrière pour les renvoyer dans le caisson de graves ; la décorrélation est automatiquement activée dès que les signaux audio sont identiques sur les canaux arrière, mais pas lors des effets de split-surround, qui ne nécessitent, par principe, aucune décorrélation. Pour plus d'informations, reportez-vous à la page Home THX Program Overview (présentation générale du programme THX domestique).

Les disques contenant un signal vidéo 525 lignes/60 Hz (standard NTSC) doivent utiliser le format PCM ou Dolby Digital sur au moins une piste. Les disques contenant un signal vidéo 625 lignes/50 Hz (standard PAL/SECAM) doivent utiliser le format PCM ou MPEG audio ou Dolby Digital sur au moins une piste. Les pistes audio supplémentaires peuvent être dans n'importe quel format. Certains lecteurs de DVD de première génération, tels que ceux fabriqués par Matsushita par exemple, sont incapables de renvoyer les données audio MPEG-2 vers un décodeur externe.

Les spécifications originales du DVD exigeaient soit du MPEG audio, soit du PCM sur les disques 625 lignes/50 Hz (standard PAL/SECAM). Il y eut une brève bagarre, menée par Philips, lorsque certains des premiers disques sortis ne comportaient que du son MPEG deux canaux et un son multicanal en Dolby Digital, mais le Forum DVD mit les choses au point dès mai 1997 : seules les données audio stéréo MPEG étaient obligatoires sur les disques 625/50. En décembre 1997, le manque d'encodeurs (et décodeurs) MPEG-2 constituait un problème si criant que les spécifications du format DVD subirent une révision : désormais, on pouvait utiliser uniquement des pistes audio Dolby Digital sur les disques 625/50 ; les pistes audio MPEG n'étaient plus obligatoires.

À cause de l'accélération de 4% subie par le film, projeté à 25 images/seconde lors du télécinéma au lieu de 24, cadence utilisée pour la projection en salle, le son subit une transposition vers le haut, de l'ordre du 1/3 de ton. Les vois "rajeunissent", la musique est plus aiguë. Il existe des appareils permettant de maintenir la hauteur originale du son, même après accélération de la pellicule : en cinéma, les plus utilisés sont le t.c. electronic System 6000 et le Dolby 565.

Pour alimenter leurs sorties stéréo (analogiques ou numériques), un décodeur Dolby Digital présent dans tous les lecteurs extrait les 5.1 canaux (s'ils sont effectivement présents sur le DVD) et les downmixe (mélange) en stéréo de type Dolby Surround. Autrement dit, les canaux arrière sont matricés dans le signal stéréo, pour compatibilité avec un processeur/décodeur Dolby Pro Logic externe, qui décodera le signal stéréo récupéré derrière le lecteur de DVD Vidéo en 4 canaux : gauche, centre, droite, Les lecteurs de DVD PAL disposent également d'un décodeur MPEG ou MPEG-2. Les formats Dolby Digital et MPEG-2 acceptent sans problème un signal audio source 2 canaux Dolby Surround, au cas où le producteur du disque ne peut pas (ou ne veut pas) remixer en canaux séparés ("discrets"). Autrement dit, même si le boîtier du DVD porte la mention Dolby Digital, il peut fort bien ne pas offrir 5.1 canaux, mais 2 ; et parfois, même pas encodés Dolby Surround ! Même les vieux films possédant une bande son mono peuvent utiliser le Dolby Digital, qui ne "transporte" alors qu'un ou deux canaux. Remarquons que pour la réédition du Dictateur, le son mono a été "5.1isé" de façon assez convaincante. Les lecteurs Sony offrent une fonction de downmixing en stéréo "non-Surround". De toute façon, si vous aimez vous sentir entouré par le son, vous apprécierez bien davantage le son des DVD offrant des mixages multicanaux si vous possédez un système Dolby Digital.

Le nouveau format Dolby Digital Surround EX (DD-EX), qui ajoute un canal central supplémentaire à l'arrière, est compatible avec les DVD, lecteurs de DVD et décodeurs Dolby Digital existants. Le nouveau format dts Digital Surround ES (dts-ES), qui ajoute lui aussi un canal central à l'arrière, fonctionne sans problème avec les décodeurs dts existants et avec les lecteurs de DVD compatibles dts. Toutefois, pour tirer pleinement parti de ces deux nouveaux formats, il faut un décodeur spécifique dans chaque cas, capable d'aller extraire le canal central arrière. Dans le cas du Dolby Digital Surround EX et du dts-ES "matrix", ce canal arrière est matricé dans les canaux arrière, exactement comme le canal central avant dans un signal stéréo au format Dolby Surround. Du coup, on n'est pas dans une situation de "vrai" format 6.1, puisque le signal de canal arrière supplémentaire n'est pas indépendant, et son spectre n'est pas complet : on devrai tplutôt parler de format 5.2. Seul, en toute rigueur, le dts ES "discrete" mérite ce qualificatif, puisqu'il code effectivement 7 signaux audio séparés, à spectre intégral, dans son flux de données. Le signal central arrière est codé dans un flux d'extension, utilisé par les décodeurs dts récents mais ignoré par les autres décodeurs dts, plus anciens.
Signalons par ailleurs que le dts Neo 6 est un procédé permettant de générer un signal 6.1 "factice" à partir d'un signal source stéréo, et que le dts 96/24 est une version du procédé offrant un son d'une qualité comparable, selon le fabricant, à un flux PCM 24 bits 96 kHz.

Le processus de downmixing stéréo effectué par le décodeur Dolby Digital du lecteur ne tient habituellement pas compte du canal LFE, et peut effectuer une réduction de la gamem dynamique du signal, afin d'améliorer l'intelligibilité des dialogues et d'éviter toute confusion sonore sur les systèmes audio domestiques moyens. Du coup, quand on écoute sur un système audio haut de gamme, la qualité sonore peut en pâtir. La fonction DRC (Dynamic Range Compression, compression de la gamme dynamique), souvent appelé mode nocturne (midnight mode) réduit les différences entre les passages de niveau élevé et ceux de niveau faible ; ce qui permet de baisser le potentiomètre de volume, afin de ne pas déranger les autres, tout en entendant encore les détails dans les passages calmes. Certains lecteurs offrent la possibilité de désactiver la fonction DRC. Le downmix est vérifié lors de la préparation du disque, et si le résultat n'est pas acceptable, l'audio peut être modifié, ou les producteurs peuvent décider d'inclure un flux audio supplémentaire, au format L/R Dolby Surround. L'expérience montre qu'il faut parfois intervenir légèrement sur le son pour rendre les dialogues plus audibles tout en restant dans la gamme dynamique assez limitée d'une chaîne stéréo domestique, mais que le plus souvent, un flux audio supplémentaire n'est pas nécessaire.

La fonction de réduction de gamme dynamique (DRC, pour Dynamic Range Compression), souvent appelé "mode de minuit", réduit la différence entre les sons de niveau élevé et les sons de faible niveau - ce qui permet de réduire le niveau d'écoute afin d'éviter de déranger les autres : vous pouvez quand même percevoir les détails des passages calmes. Certains lecteurs offren tla possibilité de désactiver la fonction DRC.

Le format Dolby Digital possède également une fonction appelée normalisation de dialogue, ou DN (Dialog Normalization), qu'on devrait plutôt, en toute rigueur, désigner sous le terme de standardisation de volume. La fonction DN sert à maintenir un volume sonore subjectif identique lorsqu'on passe d'une source à une autre ; un aspect qui deviendra très important lorsqu'on disposera, à domicile, de plusieurs sources de programmes utilisant un son au format Dolby Digital (TNT (télévision numérique hertzienne), télévision numérique par satellite, etc.). Chaque flux Dolby Digital contient des informations concernant le niveau sonore : le récepteur les lit, puis modifie son niveau en conséquence ; par exemple, il le réduit pendant une pub, mixée très fort. Évidemment, rien n'empêche les producteurs de ladite pub de tricher et d'inclure dans leur programme un marqueur de DN très bas, ce qui forcera votre récepteur à augmenterle niveau d'écoute pendant la pub ! Activer ou désactiver la fonction DN sur votre récepteur ne modifie pas la gamme dynamique ni la qualité sonore : elle ne fait que tourner à votre place le potentiomètre de volume de votre amplificateur, en fonction des données de service contenues dans le flux Dolby Digital.

Les cinq formats audio du DVD Vidéo permettent un mode karaoké, offrant deux canaux pour un playback instrumental stéréo (L et R) plus une piste-guide mélodique optionnelle (M) et deux canaux de voix optionnels (V1 et V2).

Un DVD-5 ne comportant qu'un flux audio stéréo (à un débit "hqute qualité" de 192 kbits/s) peut contenir plus de 55 heures d'audio. Dans les mêmes conditions, un DVD-18 contiendrait plus de 200 heures. Cette autonomie serait encore multipliée par 4 si on descendait à 48 kbits/s, par exemple.

Nombreux sont les utilisateurs de lecteurs de DVD Vidéo qui se plaignent d'un niveau de lecture trop bas. En vérité, c'est plutôt que le niveau audio est trop élevé sur tous les autres supports ! Les bandes-son des films de cinéma possèdent une dynamique extrêmement étendue, allant du quasi-silence aux explosions les plus intenses. Pour permettre cette dynamique accrue et "passer" les crêtes sans distorsion (ce qui correspond à une tension électrique voisine de 2 Volts efficaces sur les connecteurs analogiques de sortie, proche de la limite autorisée, le volume sonore moyen doit être plus faible. C'est pour cette raison que la tension disponible sur les connecteurs analogiques au niveau ligne des lecteurs de DVD Vidéo est plus faible que celle de toutes les autres sources de signal audio habituelles. Cela dit, contrairement à ce qui se passe sur les Compact Discs ou les laserdisques, le niveau varie peu d'un disque DVD à un autre. Si la saute de niveau se produisant lorsque vous passez d'une source audio au lecteur de DVD (ou inversement) vous ennuie, vous pouvez intervenir sur le niveau de sortie du signal sur certains lecteurs de DVD, ou ajuster la sensibilité d'entrée sur certains amplis-tuners. Sinon, il n'y a pas grand-chose à faire...

Pour plus d'informations concernant le son Surround multicanal, reportez-vous à la FAQ de Bobby Owsinski : <www.surroundassociates.com/fqmain.html>.

[3.6.3] Pouvez-vous me résumer toutes ces histoires de Dolby Digital, Dolby Surround, Dolby Pro Logic, dts, etc. en français compréhensible ?

Pratiquement n'importe quel DVD contient des données audio au format Dolby Digital. Le dts est un format audio optionnel, qui peut figurer sur un disque en complément du flux audio Dolby Digital. Ces deux formats multicanaux, Dolby Digital et dts, peuvent transporter des sons mono, stéréo ou multicanal (dans ce dernier cas, le plus souvent au format 5.1, parfois 6.1).

Tout lecteur de DVD Vidéo possède forcément, en interne, un décodeur Dolby Digital ; même s'il n'est pas équipé de sorties analogiques au format 5.1. Ce décodeur interne est relié aux sorties analogiques stéréo du lecteur : il permet de transformer n'importe quel flux Dolby Digital en signal analogique stéréo, compatible Dolby Surround le cas échéant. Vous pouvez donc écouter la bande son de vos DVD sur n'importe quel appareil audio équipé d'entrées analogiques stéréo : ampli-tuner, téléviseur, radio-cassette, etc.), en utilisant un simple câble de liaison cinch/cinch. Pour plus d'informations, reportez-vous au point 3.2.

Il existe une technique de "matriçage" audio standard, appelée Dolby Surround, permettant de "faire tenir" un canal arrière mono et un canal central mono dans les deux canaux d'un signal stéréophonique. Un signal compatible Dolby Surround se lit sans problème sur n'importe quel système d'écoute stéréo (ou même mono !) : dans ce cas, les signaux correspondant aux canaux central et arrière sont mélangés aux canaux gauche et droit traditionnels. Mais si vous lisez ce signal Dolby Surround sur un système audio compatible sachant le gérer, les canaux supplémentaires sont extraits, et vont alimenter séparément les enceintes centrale et arrière. La technique originale de décodage d'un signal Dolby Surround, s'appelant simplement Dolby Surround, se contente d'extraire le canal arrière, destiné aux enceintes de Surround. Une technique améliorée, appelée, Dolby Pro Logic, permet d'extraire le canal central. N'oublions pas une technologie encore plus récente, le Dolby Pro Logic II, qui extrait aussi les canaux central et arrière, puis traite les signaux afin de créer un environnement audio plus tridimensionnel : le Surround devient stéréophonique, et les signaux alimentant les enceintes arrière ne sont plus limités dans leur spectre. Le Dolby Surround s'affranchit du format d'enregistrement ou d'émission : autrement dit, un signal 2 canaux Dolby Surround peut aussi bien être enregistré sur une bande analogique stéréo, être diffusé en Nicam sur une chaîne de télé hertzienne, figurer sur un CD Audio au format numérique PCM, transporté dans un flux numérique Dolby Digital, dts, MP3, se trouver sur les pistes hi-fi d'une cassette VHS, etc.

À l'inverse du procédé Dolby Surround, le format Dolby Digital encode chaque canal audio indépendamment des autres (on parle de canaux "discrets"). Le Dolby Digital peut transporter jusqu'à 5 canaux (gauche, centre, droit, Surround gauche, Surround droit), plus un canal réservé aux effets graves, dit LFE ; reproduit par un subwoofer, omnidirectionnel par définition. Le décodeur Dolby Digital incorporé à tout lecteur de DVD Vidéo effectue une réduction stéréo du mixage multicanaux encodé en Dolby Digital, ce signal stéréo étant compatible Dolby Surround (voir 3.6.2). Vous pouvez donc, si vous ne possédez pas d'ampli-tuner Home Cinema muni d'un décodeur Dolby Digital 5.1, connecter votre lecteur à tout téléviseur ou amplificateur compatible Dolby Pro Logic. Certains lecteurs de DVD Vidéo permettent également de récupérer ce signal-réduction stéréo sous forme numérique (au format PCM), afin de le relier à l'entrée S/PDIF optique ou coaxiale d'un ampli-tuner capable de le décoder en Dolby Pro Logic.

La plupart des lecteurs de DVD Vidéo permettent également de récupérer le flux Dolby Digital "brut", pour l'envoyer en numérique (sous forme optique ou coaxiale) à un ampli-tuner audio/vidéo muni d'un décodeur Dolby Digital. Certains lecteurs de DVD Vidéo incorporent des décodeurs Dolby Digital ou dts prévus pour alimenter des sorties multicanaux : ils possèdent par conséquent 6 (ou 7) sorties audio analogiques, permettant d'alimenter un ampli-tuner ou un amplificateur audio/vidéo lui-même pourvu d'entrées analogiques externes au format 5.1 ou 6.1. Pour plus d'infos, reportez-vous au point 3.1.

Les flux au format dts sont gérés différemment. Nombreux sont les lecteurs de DVD Vidéo possédant une fonction dts Digital Out (aussi appelée dts pass-through), qui permet d'envoyer le flux dts brut vers un ampli-tuner externe lui-même muni d'un décodeur dts. Quelques rares lecteurs de DVD Vidéo possèden tun décodeur dts incorporé, travaillant en deux canaux de sortie, et réduisant en stéréo compatible Dolby Surround le signal dts 5.1 original, exactement comme le décodeur Dolby Digital deux canaux de sortie intégré à tous les lecteurs de DVD Vidéo du marché. Quelques lecteurs sont munis d'un décodeur dts multicanal en sortie, alimentant donc 6 ou 7 sorties analogiques. Enfin, certains lecteurs de DVD Vidéo ne reconnaissent pas du tout les flux numériques au format dts (voir 1.32).

Si vous disposez d'une bonne vieille chaîne hi-fi stéréo, d'un ampli-tuner Dolby Surround, ou d'un ampli-tuner Dolby Pro Logic, vous n'avez aucune exigence particulière à respecter en ce qui concerne votre lecteur de DVD Vidéo : n'importe lequel se branchera sur votre système, et vous fournira un signal stéréo compatible Dolby Surround. Si vous possédez un ampli-tuner muni d'un décodeur Dolby Digital, alors il vous faut un lecteur de DVD Vidéo muni d'une sortie Dolby Digital (de plus en plus fréquente aujourd'hui, même sur les lecteurs les meilleur marché). Si votre récepteur est également capable de décoder des flux numériques au format dts, veillez à acheter un lecteur de DVD Vidéo muni d'une sortie numérique compatible dts. Seule raison pour acheter un lecteur muni d'un décodeur Dolby Digital ou dts et offrant 6 sorties analogiques : si vous voulez utiliser des connexions analogiques multicanal avec votre ampli-tuner (voir la section analogique composante du point 3.2).

[3.6.4] Pourquoi le niveau de sortie audio de mon lecteur DVD est-il si faible ?

Nombre d'utilisateurs se plaignent que le niveau de sortie audio de leur lecteur DVD soit trop bas. En fait, c'est que le niveau de sortie est trop élevé partout ailleurs ! Les bandes son de films possèdent une dynamique extrêmement étendue, du quasi-silence aux explosions intenses. Pour pouvoir soutenir cette dynamique étendue et gérer les niveaux crêtes sans distorsion (ce qui se rapproche d'une tension limite de 2 Volts RMS en sortie), le niveau sonore moyen doit être moins élevé. C'est pour cette raison que le niveau « ligne » d'un lecteur de DVD est plus bas que sur la plupart des autres sources. Jusqu'aujourd'hui, le niveau ne varie guère de DVD en DVD, contrairement à ce qui se passe avec les supports CD et Laserdisque. Si la saute de niveau qui se produit lorsque vous passez de votre lecteur DVD à une autre source audio est ennuyeuse, il n'y a pas grand-chose à faire, à part essayer de régler le niveau de sortie (possible sur certains lecteurs) oud 'entrée (possible sur certains amplificateurs).

[3.6.5] Pourquoi les dialogues sont-ils parfois si difficiles à comprendre ?

Les dialogues (ce que disent les personnages) sont généralement mixés de façon à être reproduits uniquement via l'enceinte centrale. La musique, les effets et les ambiances sont mixés dans les autres canaux et diffusés sur les autres enceintes. Si les connexions de votre système audio ne sont pas correctes, ou si quelque chose ne fonctionne pas correctement, le canal central peut ne pas être reproduit correctement – ou avec un niveau trop faible. Si votre système d'écoute ne compte que deux enceintes, vérifiez bien que vous avez relié votre lecteur de DVD sur les sorties stéréo, et non les sorties multicanal (cf. 3.2).

Vous pouvez également essayer d'activer la fonction de compression de gamme dynamique (voir 3.6.2) ou vérifier s'il n'existe pas sur le disque un mixage 2 canaux séparé.

[3.7] Comment accéder aux fonctions interactives ?

Les lecteurs de DVD Vidéo (ainsi que les logiciels de lecture de DVD Vidéo sur ordinateur) proposent un jeu de commandes permettant d'accéder à une forme rudimentaire d'interactivité. La fonction principale est sans conteste les menus, présents sur presque tous les disques, qui permettent de sélectionner le contenu à visionner et de contrôler telle ou telle fonction. Chaque menu est basé sur un fichier graphique statique, et comporte jusqu'à 36 "boutons" rectangulaires lumineux (12 seulement si vous utilisez les modes widescreen, letterbox ou pan & scan). Les télécommandes disposent de quatre touches curseur (flèches) permettant de sélectionner les boutons à l'écran, plus des touches numériques, une touche de sélection, une touche d'accès direct au menu, et une touche de retour. Parmi les fonctions supplémentaires parfois présentes sur les télécommandes de lecteurs de DVD Vidéo, citons par exemple l'arrêt sur image (Freeze), la lecture image par image (step), la lecture au ralenti (slow), en accéléré (fast), le balayage des plages (scan), le passage à la plage suivante (next) ou précédente (previous), la sélection des flux audio (Audio Select), des sous-titres (Subtitle Select), d'angle de caméra (Angle Select), de mode de lecture, de recherche de programme, de partie de titre (chapitre), d'adresse temporelle et d'angle de caméra. Toutes ces fonctions peuvent être désactivées par le producteur du DVD.

Parmi les autres fonctions incluses dans le jeu de commandes, certaines font appel à des fonctions mathématiques simples (somme, différence, multiplication, division, modulo, aléatoire...), ET logique, OU logique, OU exclusif logique, et comparaisons (égal à, supérieur à, etc.), ainsi que le chargement, déplacement et la permutation dans des registres. On compte ainsi 24 registres système, permettant de stocker des informations telles que le code langue, les réglages audio et de subpicture, ainsi que le niveau de protection parentale. Pour l'utilisation des commandes, il existe 16 registres généraux. Un chronographe de décompte est également disponible. Les commandes peuvent être traitées par embranchements ou par saut à d'autres commandes. Les commandes peuvent également contrôler les paramètres du lecteur, passer directement à différentes parties du disque, et contrôler la présentation des données audio, vidéo, de subpicture, d'angles de caméra, etc.

Le contenu d'un DVD Vidéo est découpé en "titres" (films ou albums) et "parties de titres" (chapitres ou morceaux). Les titres sont constitiés de "cellules" reliées entre elles par une ou plusieurs "chaînes de programmes" ("program chains" en anglais, ou PGC). Une PGC peut être de trois types : lecture séquentielle, lecture aléatoire (avec répétition) ou mode shuffle (aléatoire sans répétition). Toute cellule peut être utilisée par plus d'une PGC : c'est ainsi qu'on obtient la "gestion parentale" et les "scénarios multiples" - en définissant, par l'intermédiaire de plusieurs PGC différentes, plusieurs assemblages de séquences utilisant en majorité le même matériel de base.

Les matériaux supplémentaires, qu'il s'agisse d'angles de caméra différents ou de scénarios multiples, sont enregistrés sur le disque, sous forme de petits fragments. Le lecteur saute de fragment en fragment, et saute les angles inutilisés ou les séquences non insérées dans le scénario désiré, et gère les transitions de façon à ce que tout cet assemblage réalisé en direct soit indiscernable par le spectateur. Comme les angles sont enregistrés séparément sur le disque, ils n'ont aucun effet direct sur le débit numérique de données - en revanche, ils diminuent évidemment la durée maximale de lecture de la face de DVD. Ainsi, si vous ajoutez un angle de caméra pour tout un programme, vous doublez l'espace nécessaire pour accueillir les données (ce qui divise par deux la durée de lecture de la face). Parmi les nombreux exemples de montage en direct (visible ou non), citons les films Kalifornia, Dark Star et Stargate SE.

[3.8] Quelle est la différence entre un signal vidéo entrelacé et un signal vidéo progressif ?

Il existe, à la base, deux méthodes pour visualiser un signal vidéo : par balayage entrelacé ou par balayage progressif. Le balayage progressif, utilisé sur les moniteurs informatiques et en télévision numérique, affiche simultanément toutes les lignes horizontales composant une image, en formant par conséquent une seule trame. Le balayage entrelacé, utilisé dans les standards de télévision PAL, SECAM et NTSC, ne fait apparaître, à un instant donné, qu'une ligne horizontale sur deux. À la première trame, constituée des lignes impaires, succède la seconde trame, composée des lignes paires. Cet entrelacement s'appuie que la persistance lumineuse des matériaux phosphorescents tapissant l'intérieur du tube cathodique : de la sorte, les trames se mélangent et forment, par inertie, une seule image. L'avantage de la vidéo entrelacée est d'autoriser une fréquence de rafraîchissement d'image élevée (50 ou 60 Hz) en ne demandant que la moitié de la bande passante correspondante. L'inconvénient principal est que la résolution horizontale est, à la base, divisée par deux, et que la vidéo demande un filtrage afin d'éviter tout scintillement (entre les trames) et d'autres artefacts.

Pour bien comprendre la différence entre entrelacé et progressif, il est intéressant de remonter à la capture des images sources. Une caméra de cinéma filme 24 images à la seconde, là où une caméra vidéo balaie l'image en trames composées de lignes impaires et paires, à intervalles d'1/50è ou d'1/60è de seconde. À l'inverse de ce qui se passe lors de la projection d'un film, qui traite, à un instant donné, tout une image, de nombreux écrans progressifs reconstituent une série de lignes de haut en bas de l'écran, mais le résultat final est très proche.

Le support DVD a été spécifiquement conçu pour un affichage sur des écrans à balayage entrelacé - ce qui représente 99% du bon milliard de téléviseurs en service dans le monde. Toutefois, la plupart des DVD sont tirés de films - dont l'image source est progressive, par définition. Pour transformer une image provenant d'une pellicule en image entrelacée, l'image vidéo correspondant à chaque image film est séparée en deux trames vidéo (soit 240 lignes dans une trame, 240 lignes dans l'autre) et encodée sous forme de trames séparées dans le flux MPEG-2. Petite complication : un film cinéma est projeté à la cadence de 24 images par seconde, alors qu'on compte 25 images par seconde (soit 50 trames) pour les standards vidéo PAL et SECAM et 30 images/seconde (soit 60 trames). Dans le cas du PAL/SECAM, la solution la plus simple consiste à projeter le film à 25 images/seconde au lieu de 24 : cette accélération de 4% doit évidemment être répercutée sur le son, qui est transposé vers le haut et devient plus aigu, à moins qu'on n'utilise un traitement de pitch shifting spécifique. Du coup, un film qui durait 100 minutes en salle, soit 1 heure 40, ne dure plus qu'une heure 39 (96 minutes) à la télé. Dans le cas du NTSC, la solution est plus complexe. Pour répartir les 24 images d'une seconde de film sur les 60 trames d'une seconde de vidéo, il faut pratiquer une alternance : la première image de film occupe 2 trames, la suivante en occupe 3, la suivante 2, la suivante 3, et ainsi de suite. C'est ce qu'on appelle le "2-3 pulldown". La séquence est reproduite dans le tableau ci-dessous. Les lettres A à D représentent les images de film ; A1, A2, B1, etc. représentent la répartition de chaque image du film dans les trames vidéo ; et les chiffres 1 à 5 représentent les images vidéo finales.

Images Film :   |  A  |   B    |  C  |   D    |
Trames vidéo :  |A1 A2|B1 B2|B1 C2|C1 D2|D1 D2|
Images vidéo :  |  1  |  2  |  3  |  4  |  5  |

Au cours de l'encodage MPEG-2, les trames répétées (B1 et D2) ne sont pas vraiment stockées deux fois. En fait, un drapeau est posé afin d'indiquer au décodeur de répéter la trame. L'inversion apparente de l'ordre des trames successives, C2-C1 et D2-D1, résulte de l'alternance obligatoire de trames supérieure et inférieure. Comme ces trames proviennent d'une même image film, l'ordre n'a aucune importance. Le MPEG-2 dispose également d'un drapeau pour indiquer si une image est progressive (auquel cas les deux trames proviennent du même instant "figé" à l'image). Dans le cas d'une image provenant d'un film cinéma, le drapeau progressive_frame devrait être vrai pour chaque image. Pour plus de détails concernant le MPEG-2, veuillez vous reporter au point 3.4.

Comme vous pouvez le constater, le processus de pulldown 2-3 présente quelques problèmes : 1) certaines images du film apparaissent plus longtemps à l'écran que d'autres, ce qui crée un phénomène de saccade (judder en anglais), qui apparaît nettement dans les mouvements de panoramiques lents, par exemple ; et 2) si vous figez l'image vidéo (fonction Freeze) sur la troisième ou quatrième image vidéo lorsqu'il y a beaucoup de mouvement dans l'image, vous verrez deux images séparées se combinant dans un effet de clignotement très troublant. La plupart des lecteurs de DVD évitent ce second problème en ne se mettant en pause que sur des images "cohérentes" ou en ne montrant qu'une trame. Certains lecteurs, toutefois, ne permettent, via le menu de configuration, de pratiquer un arrêt sur image sur des trames "clignotantes" : c'est la raison d'être de l'option Frame/Field Still figurant dans le menu de configuration de ces lecteurs.

La plupart des lecteurs de DVD sont reliés à des téléviseurs à balayage entrelacé, il n'y a donc pas grand-chose à faire dans ce cas pour éviter les artefacts résultant de la conversion d'une image cinéma. Toutefois, reportez-vous au point 1.40 pour plus d'informations concernant les lecteurs de DVD progressifs.

Pour plus de détails concernant la vidéo et les DVD progressifs, reportez-vous à la partie 5 et aux classements de lecteurs sur l'excellent série d'articles, en anglais, intitulée DVD Benchmark, reprise sur les sites Secrets of Home Theater et High Fidelity.

[3.9] Qu'est-ce que l'«amélioration de contour d'image» ?

Lors du télécinéma (transfert en vidéo) des films en vue de l'encodage DVD, le signal traverse généralement plusieurs processeurs vidéo numériques, permettant de nettoyer l'image : réduction numérique de bruit (Digital Video Noise Reduction ou DVNR) et amélioration de qualité d'image. Dans ce dernier cas, les outils disponibles améliorent le contraste (un effet similaire à celui obtenu par les fonctions des filtres "sharpen" ou "unsharp mask" dans Photoshop), mais si on abuse, on aboutit à des transitions trop marquées entre zones claires et zones sombres de l'image ou entre régions de couleurs différentes, provoquant un phénomène "de ciseaux" ou un effet de surosc' (suroscillation, ou bourdonnement - ringing en anglais), comme les halos entourant les lampadaires lorsque vous conduisez par temps pluvieux.

La réduction numérique de bruit vidéo est un traitement positif lorsqu'il est bien fait : il permet d'éliminer les conséquences visibles de rayures, de taches ou d'autres défauts affectant concrètement la pellicule originale elle-même. En revanche, l'«amélioration de contour», rarement menée avec goût, n'améliore rien du tout. L'image semblera peut-être plus précise et plus claire à un observateur distrait, mais ce traitement altère et détruit les détails de tonalités de couleurs les plus fins de l'image originale.

L'effet de bourdonnement/suroscillation peut aussi être provoqué par le lecteur et/ou par le téléviseur eux-mêmes. Par exemple, la modulation de vélocité de balayage (Scan Velocity Modulation, ou SVM) peut provoquer des phénomènes de ringing.

[3.10] Le DVD est-il compatible avec les codes-barres ?

Si l'opinion de l'humble auteur de cette FAQ et d'autres développeurs de longue date de laserdisques avait été prise en compte, tous les lecteurs de DVD seraient compatibles avec les codes-barres. Ce qui aurait ouvert la voie à des suppléments imprimés vraiment cool, et à des disques de formation très élaborés. Hélas, notre proposition a été rejetée lors d'une réunion "all star" en août 1995 : une autre histoire, pour un autre jour.

Par conséquent, la réponse est "le plus souvent, non". Quelques lecteurs "industriels", peu nombreux &emdash; par exemple, le Pioneer LD-V7200, le Pioneer LD-V7400 et le Philips ProDVD-170 reconnaissent les codes barres, y compris ceux conformes au standard LaserBarCode. L'authoring du DVD doit être réalisé avec des titres one_sequential_PGC pour que la recherche au timecode puisse fonctionner. Vous trouverez des informations supplémentaires dans les manuels techniques de Pioneer.

[3.11] Qu'est-ce que le BCA et le NBCA ?

Les lettres BCA sont l'abréviation de Burst Cutting Area, et désignent une zone située près du trou central d'un disque DVD, réservée à un code-barres gravé dans le disque par un laser YAG. Le NBCA (Narrow Burst Cutting Area) est une variation du concept précédent, d'un diamètre plus réduit, utilisée sur les disques enregistrables afin d'éviter d'empiéter sur le lead-in. Comme la gravure du code barres est indépendante du pressage lui-même, on peut ainsi graver sur chaque disque des données qui lui sont exclusives, par exemple un numéro d'identification séquentiel. Pour lire cette BCA, les lecteurs de DVD utilisent la tête laser de leur dispositif de lecture.

La région BCA est utilisée par CPRM (voir 1.11) et Divx (voir 2.10) pour identifier, de manière unique, chaque disque DVD.

[3.12] Quelle est la durée de vie d'un DVD ?

Les DVD sont lus par un faisceau laser, sans contact physique entre la tête et le support. L'usure est donc nulle. Les disques pressés (ceux sur lesquels sont publiés les films) ont une durée de vie estimée entre 50 et 300 ans - autrement dit, ils vous survivront !

Les DVD-R et DVD+R sont supposés durer de 40 à 250 ans, soit presque aussi longtemps que des CD-R. Certaines formulations de teintures (par exemple, la phthalocyanine et l'azo) sont plus stables, et dureront donc plus longtemps, 100 ans ou davantage, par rapport aux 20 ou 30 ans des teintures moins stables...

Les formats réenregistrables à changement de phase (DVD-RAM, DVD-RW et DVD+RW) ont une durée de vie estimée entre 25 et 100 ans.

Dans tous les cas, la longévité des supports peut être ruinée par une mauvaise qualité de fabrication. Des DVD mal pressés se détérioreront au bout de quelques années, tandis que des DVD enregistrables trop bon marché produiront des erreurs lors de l'enregistrement, ou pourront même devenir illisibles après quelque temps (voir 1.24).

Vous trouverez une intéressante discussion sur la longévité des CD-R ainsi que des résultats de tests sur le site Kodak

Pour plus d'informations, reportez-vous également aux sites :
<www.ee.washington.edu/conselec/CE/kuhn/otherformats/95x9.htm> et
<www.cd-info.com/CDIC/Technology/CD-R/Media/Kodak.html>.

À titre de comparaison, rappelons que les supports magnétiques (disques durs ou bandes) durent plusieurs dizaines d'années ; un papier de haute qualité, de pH neutre (fabriqué sans acide) peut durer plus de 100 ans ; et un microfilm de qualité archive tiendra pendant au moins 300 ans. Attention : il faut distinguer durée de vie du support et possibilité de le lire. Ainsi, en informatique, les dispositifs lecteurs de supports sont obsolètes au bout de 10 ans et introuvables au bout de 20 (exemple : les grandes disquettes 5 pouces 1/4 ou les cartouches SyQuest), quand bien même les supports eux-mêmes sont encore physiquement intacts, non détériorés par le temps. Le résultat est le même : les données informatiques présentes sur ces supports sont perdues...

[3.13] Qu'en est-il du DVD Haute Définition (HD-DVD) et des formats utilisant un laser bleu ?

Les formats de type HD-DVD (l'abréviation "HD" signifiant à la fois Haute Densité et Haute Définition) étaient déjà en cours de développement avant même la sortie commerciale du DVD "normal". Le DVD HD est enfin sorti des laboratoires en 2003 (voir point 2.12 pour des infos générales). Certaines versions haute définition du HD-DVD utilisent le format physique original du DVD , mais mettent en oeuvre de nouvelles technologies d'encodage vidéo (H.264 par exemple) afin de faire tenir de la vidéo haute définition dans l'espace qui accueillait auparavant des données vidéo de définition standard. Les formats haute densité utilisent des lasers de couleur bleue ou violette afin de lire des cuvettes plus petites, ce qui fait passer la capacité par couche à 15, voire 30 Go. Les formats à haute densité utilisent de la vidéo MPEG-2 haute définition (pour compatibilité avec les émissions ATSC et DVB en haute définition, voir point 2.9) et ils utiliseront peut-être des formats d'encodage avancés, probablement compatibles avec de la vidéo 1080p24.

Début 2004, on compte cinq propositions pour le HD-DVD, et le débat n'est pas clos ! Voici un tableau résumant les formats en concurrence :

Format

Soutenu par

Profondeur des données

Couleur laser (longueur d'onde)

Format vidéo

Capacité (simple couche / double couche)

Débit numérique de données

HD-DVD

Forum DVD

0,6 mm

bleu (405 nm)

HD MPEG-2, H.264, VC9*

15 Go / 30 Go (ROM), 20 Go / 40 Go (enregistrable)

36 Mbits/s

Blu-Ray

Créateurs du disque Blu-Ray

0,1 mm

bleu (405 nm)

HD MPEG-2

27 Go / 50 Go

36 Mbits/s

EVD

eWorld (goucernement chinois)

0,6 mm

rouge (650 nm)

HD MPEG-2 (puis AVC)

NC / 8,5 Go (ROM)

22 Mbits/s

FVD 1

ITRI (Taïwan)

0,6 mm

bleu (405 nm)

AVC

17 Go / NC

25,05 Mbits/s

FVD 2

ITRI (Taïwan)

0,1 mm

bleu (405 nm)

AVC

17 Go / NC

31,59 Mbits/s

* Le VC 9 est le format SMPTE standard basé sur le format Windows Media Series 9 de Microsoft

Les disques HD ne seront pas lisibles sur nos lecteurs actuels. Même les disques lus par des lasers rouges, dont les paramètres dimensionnels de la surface gravée sont physiquement compatibles avec nos lecteurs actuels, demanderont de nouveaux circuits spécifiques afin de décoder et d'afficher la vidéo haute définition. Ils pourront toutefois se lire sur des drives DVD-ROM de PC, sous réserve de mise à jour des logiciels de lecture (par exemple, des versions HD de DVD existants, utilisant le format Microsoft HD-WMV étaient déjà disponibles en 2003). Lire des disques à laser bleu exige de nouvelles têtes de lecture optique et de nouveaux contrôleurs. Dans l'autre sens, les lecteurs de DVD HD liront sans problème les DVD actuels - votre collection de DVD ne deviendra donc pas obsolète lorsque vous passerez à ce nouveau type de lecteur haute définition.

Aucun de ces formats HD ne sera utilisé sur des films avant 2005 ou 2006. La revue Les Années Laser a consacré un article sur le DVD haute définition dans son numéro 92 (juin 2003).

HD-DVD-9, alias HD-9

Pendant un certain temps exista une proposition appelée HD-DVD-9, qui arrivait à caser de la vidéo haute définition sur les disques DVD 9 existants, double couche. Elle s'est combinée avec le HD-DVD (AOD) en ce sens que le format d'application a été conçu pour fonctionner sur les DVD à laser rouge actuels comme sur les futurs DVD à laser bleu. Il s'agit en fait d'un succédané compatible, mais moins cher à fabriquer, du HD-DVD à laser bleu.

Un film de 2 heures tient sans problème sur un DVD-9, pour des débits numériques de 6 à 7 Mbits/s. Compte tenu des progrès réalisés dans le domaine de la technologie de compression vidéo, il devrait être possible d'obtenir, pour ces valeurs de débit numérique, une qualité haute-définition d'au moins 720p24 (autrement dit, signal progressif, 720 lignes, 24 images/seconde. Des films pluscourts pourraient se voir encodés au format 1080p24. Le H.264 (MPEG-4 part 10) et le VC9 (Windows Media 9) sont les standards d'encodage les plus probables.

HD-DVD, alias Advanced Optical Disc (AOD)

Le DVD "de prochaine génération" du Forum DVD, autrefois appelé Advanced Optical disc (AOD), s'appelle actuellement HD-DVD, mais recevra bientôt un autre nom. L'AOD est une modification du format physique actuel du DVD, afin d'autoriser 15 Go par couche, en utilisant un laser de lecture bleu-ultraviolet. C'est la mêm eprofondeur de données, soit 0,6 mm, qui est utilisée. L'AOD est conçu pour améliorer la capacité de données tout en restant compatible avec les machines de pressage actuelles. Il est notamment soutenu par Toshiba et NEC.

Blu-ray Disc (BD)

Ce nouveau format physique, de grande densité, permet de loger de 23 à 27 Go de données par couche, grâce à l'utilisation d'un laser bleu-ultraviolet et une profondeur de données de 0,1 mm. Cette couche de couverture de 0,1 mm demandera des modifications significatives aux équipements de production. Le disque Blu-ray est prévu, au départ, pour l'enregistrement domestique, professionnel et de données. La distribution en masse de films pré-enregistrés interviendra plus tard, une fois qu'un format "lecture seule" aura été développé et que les détails concernant la vidéo, l'audio, l'interactivité et la protection anti-copie auront été fixés. Parmi les supporters du disque Blue-ray, citons LG, Panasonic, Philips, Pioneer, Hitachi, Mitsubishi, Samsung, Sharp, Sony et Thomson. Sony a commercialisé le premier enregistreur au format BD au Japon dès avril 2003.

Voici quelques détails techniques : jusqu'à 27 Go de données par couche, en utilisant une profondeur d'enregistrement de 0,1 mm (afin de réduire les phénomènes d'aberration dus au voilage du disque), laser bleu-violet à semi-conducteur d'une longueur d'onde de 405 nm avec lentille d'ouverture 0.85 NA, largeur de piste de 0.32 µm (moitié de celle en vigueur sur le DVD normal) et longueur de cuvette de 0.138 µm. Parmi les variantes, citons une capacité de 23,3 Go avec une longueur minimale de cuvette de 0,160 µm et une capacité de 25 Go, obtenue avec une longueur minimale de cuvette de 0,149 µm). Physiquement, les disques utiliseront un enregistrement par changement de phase dans le sillon d'un disque de 12 cm de diamètre et de 1,2 mm d'épaisseur, similaire aux DVD-RW et DVD+RW actuels. Taux de transfert numérique : 36 Mbits/s. La capcité d'enregistrement sur une seule couche correspond à environ 2 heures de vidéo haute définition (à 28 Mbits/s) ou environ 10 heures de vidéo en définition standard (débit numérique de 4,5 Mbits/s). Les dimensions de la cartouche sont de 129 x 131 x 7 mm. Il est prévu de produire des disques enregistrables double couche (contenant environ 50 Go de données), mais il faudra sans doute attendre quelques années avant de les voir apparaître sur le marché.

EVD

Un consortium de sociétés, financé par le gouvernement chinois, du nom de eWorld, a développé une version domestique du format DVD, appelée EVD (Enhanced Versatile Disc). L'EVD utilise des disques lus par un laser rouge, mais avec des tolérances plus serrées que le DVD, ce qui permet de faire tenir davantage de données. Les données vidéo sont encodées au format HD MPEG-2, mais une version future utilisera le format de réduction de débit AVC, développé en Chine. Les premiers lecteurs EVD sont apparus sur le marché chinois dès le début 2004.

FVD-1 et FVD-2

L'Alliance de Recherche de Stockage Optique avancé (AOSRA, pour Advanced Optical Storage Research Alliance), formée par l'Institut de Recherche Technologique et Industrielle de Taïwan ( ITRI, pour Industrial Technology Research Institute) travaille sur ses propres variantes de formats utilisant un laser bleu. Ainsi, le FVD-1 utilise une profondeur de données de 0,6 mm, similaire à celle en vigueur sur l'AOD, et le FVD-2 utilise une profondeur de données de 0,1 mm, similaire à celle du format Blu-ray.


[4] DVD et ordinateurs

[4.1] Puis-je regarder des films en DVD sur mon ordinateur ?

Oui, si votre ordinateur dispose des éléments nécessaires. Aujourd'hui, presque tous les ordinateurs tournant sous Mac OS ou sous Windows et munis de drives DVD sont livrés avec un logiciel permettant la lecture de DVD.

Le système d'exploitation ou le logiciel de lecture de DVD que vous utilisez doit gérer les codes régionaux et avoir la licence nécessaire pour désembrouiller les films protégés en copie. Si votre ordinateur dispose d'une sortie vidéo pour téléviseur, celle-ci doit pouvoir appliquer le procédé Macrovision si vous désirez lire des films protégés en copie. Il faut également que le logiciel puisse lire le système de fichiers UDF utilisé par les DVD. Pas besoin de pilotes spécifiques pour Windows ou Mac OS : les pilotes existants destinés aux lecteurs de CD-ROM conviennent parfaitement aux lecteurs de DVD-ROM. En revanche, outre le lecteur de DVD-ROM proprement dit, il faut, pour décoder les flux vidéo MPEG 2 et les flux audio au format Dolby Digital ou MPEG-2 audio, un hardware spécifique - à moins que votre ordinateur ne soit assez puissant pour assurer en natif ces tâches logicielles de décodage. Il faut au moins un Pentium II ou un G4 tournant à 350 MHz. Presque tous les ordinateurs récents munis d'un lecteur de DVD-ROM assurent les tâches de décodage des données audio et vidéo de façon logicielle, puisque même les processeurs les moins puissants disponibles actuellement sont largement à la hauteur de la tâche. Vous pouvez également acheter des kits "matériels" pour les vieux ordinateurs (tout de même équipés, au minimum, d'un processeur Pentium cadencé à 133 MHz ou d'un G3 à 233 MHz). Leur prix démarre à environ 150 euros. Voir <www.brouhaha.com/~eric/video/dvd> pour une liste de lecteurs et de kits de mise à jour.

Lorsqu'elle a été commercialisée le 28 mars 2001, la première version de Mac OS X, la 10.0 (Cheetah) ne permettait pas la lecture de DVD, et il était impossible de faire tourner les applications d'authoring DVD d'Apple (iDVD et DVD Studio Pro). (Pour plus d'infos, reportez-vous au site du CNET.) La compatibilité en lecture de DVD a été ajoutée à la version 10.1 (Puma), et encore améliorée pour la version 10.2 (Jaguar).

Si vous rencontrez des problèmes pour lire des DVD de films sur votre ordinateur, reportez-vous à la section 4.6.

Certaines tâches de décodage MPEG, telles que la compensation de mouvement, l'IDCT (Inverse Discrete Cosine Transform, transformée inverse par cosinus discret), IVLC (Inverse Variable Length Coding, codage inverse à longueur variable) et même le décodage des subpictures peuvent se voir confiées à des circuits supplémentaires, implantés sur la carte vidéo, ce qui soulage d'autant le processeur et améliore les performances par rapport aux décodeurs logiciels. Cette approche s'appelle accélération matérielle du décodage, hardware motion comp ou hardware assist. Certans fabricants de cartes l'appellent également décodage matériel, même si toutes les tâches de décodage ne sont pas assurées par le hardware de la carte. Toutes les cartes graphiques modernes proposent aussi en hardware la conversion de l'espace couleur (YCbCr vers RGB) et le videoport overlay (certains constructeurs de cartes graphiques font grand cas de cette fonctionnalité, même si toutes les cartes de leurs concurrents la proposent aussi...).

Microsoft Windows 98, 2000, Me et XP incluent DirectShow, qui offre d'emblée la compatibilité avec la lecture de DVD Vidéo et de données au format MPEG-2. DirectShow peut aussi s'installer dans Windows 95 (il est disponible en téléchargement). DirectShow crée un cadre logiciel pour les applications DVD, mais un logiciel ou un matériel de tierce partie reste indispensable (voir ci-après). Windows NT 4.0 reconnaît les lecteurs de DVD-ROM dans le cadre de transferts de données, mais les possibilités de lecture de disques DVD Vidéo sont très réduites. Le Margi DVD-To-Go, le Sigma Designs Hollywood Plus, et le Creative Labs Dxr3 comptent parmi les rares décodeurs matériels capables de travailler sous Windows NT 4.0. Le logiciel InterVideo WinDVD tourne sous NT 4.0 (National Semiconductor DVD Express et MGI SoftDVD Max fonctionnent aussi sous NT 4.0, mais ne sont pas disponibles à la vente). Windows 98 et les versions ultérieures peuvent lire les disques UDF. La version 6.1 de Windows Media Player permettait d'inclure, dans un script, la lecture d'un DVD dans une page HTML. La version 7 abandonna tout support de DVD ; en revanche, la version 8 de Windows Media Player apporte une interface pour la lecture de DVD - mais laisse tomber la possibilité de script. Adaptec fournit un utilitaire d'adaptation de système de fichiers, UDF Reader, pour Windows 95/98/NT. Software Architects commercialise Read DVD pour Windows 95.

Chez Apple, QuickTime 5 était déjà partiellement prêt pour la lecture de DVD Vidéo et de données au format MPEG-2, mais n'implémentait pas de décodage intégral ou de lecture de DVD Vidéo. La toute récente version 6.3 met l'accent sur les formats MP4 et AAC - la lecture de données au format MPEG-2 est possible, mais en achetant un module supplémentaire, le MPEG-2 Playback Component. À partir de sa version 8.1, Mac OS 8.1 est capable de lire les disques au format UDF. Adaptec propose un utilitaire gratuit, UDF Volume Access, étendant cette compatibilité UDF à Mac OS 7.6 et 8.0. De son côté, Software Architects commercialise un logiciel utilitaire de lecture de disques UDF pour Mac OS, appelé DVD-RAM TuneUp.Le logiciel CD/DVD SpeedTools, signé Intech, permet d'utiliser pratiquement n'importe quel lecteur de DVD-ROM avec un Mac.

Remarque : L'extension QuickTime MPEG Extension pour Mac OS ne gère que le format MPEG-1 : elle est donc incapable de lire les données d'un DVD Vidéo, qui sont au format MPEG-2.

Sur certains disques DVD-ROM et quelques disques DVD Vidéo, la vidéo est encodée en MPEG-1 au lieu du MPEG-2. Les ordinateurs les plus récents disposent d'un hardware compatible MPEG-1 incorporé, ou sont capables de décoder des données au format MPEG-1 de façon purement logicielle.

Les applications de lecture DVD (que le décodage soit effectué de façon matérielle ou logicielle) recréent à l'écran un lecteur de DVD virtuel. On retrouve la plupart des fonctionnalités accessibles sur la télécommande d'un lecteur de salon (menus, sous-titres, etc.), sous une forme comparable. De nombreuses applications de lecture de DVD Vidéo offrent même des plus : signets, listes des chapitres, liste des langues des sous-titres disponibles, etc.

Windows inclut un lecteur de DVD logiciel, mais ne fournit pas les fonctions de décodage nécessaires : il faut passer par un logiciel de tierce partie, ou utiliser un décodeur hardware, pour décoder les données enregistrées sur le DVD Vidéo. La plupart des PC livrés d'origine avec un lecteur de DVD-ROM possèdent un décodeur, ou vous pouvez en acheter un par vous-même. Les décodeurs pour Windows XP s'appellent des DVD Power Packs.

Voici quelques logiciels de décodage et applications de lecture de DVD vidéo tournant sur des PC sous Windows :

Pour assurer une lecture fluide, sans saute d'image, les décodeurs logiciels exigent au minimum un Pentium II cadencé à 350 MHz et un lecteur de DVD-ROM avec bus mastering DMA. En-dessous de 400 MHz sur Pentium III, une accélération matérielle du décodage au niveau de la carte graphique elle-même améliorera la situation. utiliser une carte graphique AGP (et non PCI) améliore également les performances des décodeurs logiciels.

Voici des cartes de décodeurs hardware et des kits d'upgrade pour lecture de DVD-ROM sur les PC tournant sous Windows :

Tous les décodeurs, sauf les Sigma Designs (y compris, donc, le Creative Dxr3) disposent de pilotes WDM pour DirectShow. La carte décodeur Sigma Designs est utilisée dans les kits d'upgrade matériels proposés par itachi, HiVal, Panasonic, Phillips, Sony, Toshiba et VideoLogic. L'avantage des décodeurs matériels est qu'ils ne consomment pratiquement aucune ressource processeur, et que le signal vidéo qu'ils élaborent est souvent de meilleure qualité que celui issu d'un décodeur purement logiciel. Le chip Chromatic Mpact2 procède à une analyse sur 3 trames afin de produire un signal vidéo progressif d'une exceptionnelle qualité à partir des DVD Vidéo (hélas, Chromatic a été acheté par ATI et ce chip a été abandonné, même si quelques-unes de ses technologies se retrouvent à préent dans les cartes vidéo Radeon d'ATI. Pour insérer le signal vidéo dans l'écran de l'ordinateur, les décodeurs hardware font appel à la superposition vidéo. Certains procèdent par incrustation analogique, en reprenant le signal VGA issu de la carte graphique de l'ordinateur puis en y incrustant le signal vidéo désiré, tandis que d'autres utilisent une extension de port vidéo (VPE, pour Video Port Extension), une liaison numérique directe vers l'adaptateur graphique, réalisée par l'intermédiaire d'un câble à l'intérieur même de l'ordinateur. La superposition/incrustation analogique peut dégrader la qualité finale des informations VGA. Reportez-vous au point 4.4 pour davantage d'informations concernant la superposition vidéo.

Côté Macintosh, de plus en plus de modèles (de bureau ou portables) sont livrés de série avec des lecteurs de DVD-ROM ou des graveurs DVD-RAM et/ou DVD-RW. Mac OS X inclut un logiciel de lecture de DVD qui fait appel à des fonctions d'accélération matérielle assurées par la carte graphique ATI du Mac. Le décodeur QuickTime MPEG-2 fait appel au Velocity Engine (instructions AltiVec) du processeur PowerPC (G4) pour le décodage audio et vidéo. On trouve aussi des kits d'upgrade de DVD-ROM destinés aux anciens Macintosh, proposés par E4 (Elecede) (Cool DVD, chip C-Cube) [E4 a cessé ses activités], EZQuest (BOA Mac DVD), Fantom Drives (kit DVD Home Theater : lecteur de DVD-ROM ou graveur DVD-RAM avec carte MPEG-2 Wired), et Wired (Wired 4DVD, chip Sigma EM8300 [c'est la même carte que la Hollywood plus]; MasonX [ne peut lire les films cryptés]; DVD-To-Go [production arrêtée]; Wired a été acheté par Media100). Il existe une version beta d'un logiciel de lecture de DVD shareware qui peut lire des films non cryptés.

La carte décodeur Sigma Designs NetStream 2000 permet de lire des DVD sous Linux. InterVideo et CyberLink ont également annoncé des applications de lecture DVD tournant sous Linux, bien que le lecteur logiciel CyberLink ne soit disponible qu'en OEM. Par ailleurs, on trouve déjà des logicielsl de lecture de DVD gratuits pour Linux, Unix, BeOS, et d'autres systèmes d'exploitation encore : MPlayer, OMS (LiViD), VideoLan, et Xine.

Potentiellement, les lecteurs de DVD sur ordinateur sont capables de fournir un signal vidéo de meilleure qualité que des lecteurs de DVD Vidéo de salon, en utilisant des écrans progressifs et des fréquences de balayage plus élevées. Toutefois, force est de constater qu'avec les systèmes actuels, on continue à obtenir de meilleurs résultats avec un lecteur domestique sur un téléviseur de qualité.

Si vous désirez relier votre ordinateur, équipé d'un lecteur de DVD-ROM, à votre téléviseur, il faut que votre carte-décodeur ou votre carte graphique possède une sortie pour téléviseur (signal vidéo composité" ou S-Vidéo, la qualité étant nettement supérieure dans le dernier cas). Autre possibilité : relier à votre sortie VGA un convertisseur de balayage - de marque ADS Technologies, AITech, Antec, AverLogic, AVerMedia, Communications Specialties, Digital Vision, Focus Enhancements, Key Digital Systems, RGB Products, etc. Vérifiez que ce convertisseur peut gérer la résolution d'écran que vous avez choisie : 640x480, 800x600, etc., mais n'oubliez pas qu'une résolution informatique de 800x600 dépasse déjà les possibilités d'un téléviseur standard : autrement dit, utiliser des résolutions supérieures n'améliorera en rien la qualité de l'image visualisée sur votre écran de télévision. 

La qualité du signal vidéo provenant d'un PC dépend du décodeur, de la carte graphique, du chip encodeur TV, et d'autres facteurs encore. La plupart du temps, elle reste légèrement inférieure à celle obtenue avec un bon lecteur de DVD Vidéo de salon grand public. La carte VGA de l'ordinateur travaille à une fréquence différente de celle utilisée dans un signal vidéo RVB standard, il est donc impossible d'envoyer directement son signal à la plupart des moniteurs vidéo RVB. Si la carte décodeur ou la carte son dispose d'une sortie Dolby Digital ou dts, vous pouvez la relier à votre ampli-tuner audio/vidéo afin de récupérer le son multicanaux correspondant.

Si vous reliez votre PC muni d'un lecteur de DVD-ROM non plus à un téléviseur standard, mais à un moniteur ou à un vidéo-projecteur acceptant les signaux vidéo progressifs, alors vous obtiendrez un bien lmeilleur résultat qu'avec un lecteur de DVD Vidéo de salon ordinaire. Reportez-vous au point 2.9. Vous pouvez aussi aller voir le forum Home Theater Computers d'AVS.

Si vous désirez télécommander la lecture de DVD Vidéo sur votre PC, voici quelques pistes à explorer : Animax Anir Multimedia Magic, Evation IRMan, InterAct WebRemote, Multimedia Studio Miro MediaRemote, Packard Bell RemoteMedia, RealMagic Remote Control, et X10 MouseRemote. Nombre de ces télécommandes sont reconnues par le logiciel Remote Selector de Visual Domain.

[4.1.1] Puis-je écouter des disques DVD Audio sur mon ordinateur ?

Depuis peu, oui. Les lecteurs de DVD-ROM n'avaient aucune difficulté à extraire les données numériques des DVD Audio, mais pendant longtemps il n'existait ni logiciel de décodage, ni carte ou interface audio capable de lire les DVD Audio sur un ordinateur en "pleine résolution". C'est désormais chose faite, avec la carte SoundBlaster Audigy2, dont les composants internes sont pleinement capables de restituer le son stéréo en 24 bits/192 kHz en stéréo ou en 24 bits/96 kHz en multicanal (jusqu'au 6.1). Toutefois, la plupart des ordinateurs n'offrent pas un environnement audio d'un degré de qualité suffisant pour tirer pleinement parti de l'excellente qualité sonore du DVD Audio.

Il est possible que Microsoft ajoute des fonctions de lecture de DVD Audio dans une prochaine version de Windows : dans ce cas, il suffirait de télécharger un logiciel de décodage pas cher pou rlire les DVD Audio sur votre ordinateur.

[4.2] Quelles sont les fonctionnalités et les vitesses de lecture des lecteurs de DVD-ROM ?

À l'inverse des lecteurs de CD-ROM, à qui il a fallu quelques années pour passer en 2x, 3x et davantage, la progression jusqu'à 52 x ayant été plus rapide ensuite, les lecteurs de DVD-ROM rapides sont apparus dès la première année d'existence de ce type de drive informatique. Les lecteurs de DVD-ROM travaillant à 1x (vitesse nominale) offrent un taux de transfert de 1,321 Mo/s (11.08*10^6/8/2^20), avec des taux de transfert en pointe allant jusqu'à 12 Mo/s voire davantage. Le taux de transfert de données obtenu avec un DVD-ROM simple vitesse correspond à peu près à celui assuré par un lecteur de CD-ROM travaillant en 9x (puisqu'un lecteur de CD-ROM travaillant en 1x assure un taux de transfert de 150 Ko/s, soit 0,146 Mo/s). La fréquence de rotation "physique" d'un DVD est environ triple de celle d'un CD - et la plupart des lecteurs de DVD-ROM augmentent la fréquence de rotation de leur moteur lorsqu'ils lisent des CD-ROM, ce qui assure des performances dignes d'un lecteur de CD-ROM 12x ou davantage. Un lecteur annoncé comme "16x/40x" entraîne un DVD à 16 fois sa fréquence de rotation normale, ou un CD à40 fois la fréquence de rotation normale. Les lecteurs de DVD-ROM sont disponibles en versions 2x, 4x, 4.8x, 5x, 6x, 8x, 10x et 16x ; toutefois, ils sont incapables de fournir en continu ces valeurs de taux de transfert. Ces valeurs "maximales" sont obtenues lorsque le lecteur de CD ou de DVD explore des secteurs situés physiquement vers l'extérieur du disque, endroit où la vitesse linéaire est la plus importante. Bien évidemment, le taux de transfert moyen est inférieur à cette valeur flatteuse... La plupart des lecteurs de DVD-ROM 1x possèdent un temps de recherche des données compris entre 85 et 200 ms et un temps d'accès compris entre 90 et 250 ms. Les lecteurs les plus récents descendent sous les 45 ms pour ce dernier critère.

Vitesse DVD

Taux de transfert

Vitesse CD équiv.

Véritable vit.CD

1x

11,08 Mbits/s (1.32 Mbits/s)

9x
8x-18x
2x

22,16 Mbits/s (2.64 Mbits/s)

18x
20x-24x
4x

44,32 Mbits/s (5.28 Mbits/s)

36x
24x-32x
5x

55,40 Mbits/s (6.60 Mbits/s)

45x
24x-32x
6x

66,48 Mbits/s (7.93 Mbits/s)

54x
24x-32x
8x

88,64 Mbits/s (10.57 Mbits/s)

72x
32x-40x
10x

110,80 Mbits/s (13.21 Mbits/s)

90x
32x-40x
16x

177,28 Mbits/s (21.13 Mbits/s)

144x
32x-40x

Plus la mémoire cache intégrée au lecteur de DVD-ROM possède une capacité importante, plus ce dernier peut fournir des données à l'ordinateur. Ce point est utile pour les transferts de données informatiques, mais pas pour les données vidéo. La durée de pause lors d'un changement de couche peut s'en trouver réduite voire supprimée, mais la qualité vidéo n'est pas concernée.

Lorsqu'ils travaillent sur support réenregistrable (voir point 4.3) et que leur fonction de vérification de données est activée, les graveurs de DVD écrivent les données environ deux fois moins vite que les chiffres annoncés. Rien d'étonnant, puisque chaque bloc de données est alors relu immédiatement après écriture. Si vous désactivez cette fonction de vérification (le plus souvent activée par défaut), vous gagnerez en vitesse ; le débat est ouvert pour savoir si vraiment vos données se trouvent alors en danger... LA vérification est désactivée dans les drives de type DVD-RW et DVD+RW.

Afin de maintenir une densité linéaire constante, les graveurs/lecteurs de CD-ROM et DVD-ROM ralentissent la fréquence de rotation du disque à mesure qu'ils se rapprochent du bord extérieur du disque - là où la surface physique réservée à chaque piste est plus importante. C'est ce qu'on appelle la vélocité linéaire constante (en anglais : CLV, pour Constant Linear Velocity).
Certains graveurs, plus rapides, maintiennent constante la fréquence de rotation et font appel à un buffer pour compenser l'écart de lecture des données. On parle alors de vélocité angulaire constante (en anglais : CAV, pour Constant Angular Velocity). Dans les lecteurs travaillant à vélocité angulaire constante, les données sont lues plus vite à mesure qu'on se rapproche de l'extérieur du disque, ce qui explique pourquoi les spécifications indiquent souvent "vitesse maximale" ("max speed").

Remarque : Pour lire des films, utiliser un lecteur de DVD-ROM plus rapide n'apporte rien, à part, éventuellement, un balayage plus fin, plus précis, et une recherche accélérée des plages. Les vitesses supérieures à 1x n'améliorent en rien la qualité vidéo obtenue du support DVD Vidéo lui-même. Ces vitesses plus importantes ne constituent un avantage que lorsqu'il s'agit de lire des données informatiques, par exemple pour des jeux ou pour consulter une base de données ou une encyclopédie.

L'interface et la connectique d'un lecteur de DVD-ROM sont similaires à celles d'un lecteur de CD-ROM : E-IDE (ATAPI), SCSI-2, etc. Tous les lecteurs de DVD-ROM disposent des connexions audio nécessaires pour la lecture de CD audio. Aucun fabricant n'a annoncé de lecteur de DVD-ROM pourvu de sorties audio et vidéo permettant de récupérer les signaux enregistrés sur le DVD (il faudrait pour cela intégrer les décodeurs nécessaires dans le lecteur de DVD-ROM, ce qui le transformerait... en lecteur de salon !!!). Si vous désirez relier le lecteur de DVD-ROM de votre PC à un téléviseur (pour l'image) et à un amplificateur stéréo, le kit de décodage ou la carte vidéo de votre ordinateur doit être munie de sorties audio et vidéo. Certaines cartes audio (M-Audio Audiophile, par exemple) disposent même de sorties S/PDIF permettant de brancher un ampli-tuner muni d'entrées numériques, et sont compatibles avec un flux Dolby Digital. Si vous ne disposez pas de sortie vidéo sur votre carte graphique, il suffit de brancher un convertisseur TV sur la sortie VGA.

Presque tous les disques de type DVD Vidéo et DVD-ROM utilisent le format UDF bridge, qui est hybride entre le système de fichiers DVD MicroUDF (subset de UDF 1.02) et le système de fichiers ISO 9660. Le système de fichiers UDF OSTA remplacera un jour le système ISO 9660, conçu à l'origine pour les CD-ROM, mais ce format-passerelle (signification du mot bridge) assure, en attendant, une compatibilité descendante jusqu'à ce que davantage de systèmes d'exploitation reconnaissent d'emblée le système de fichiers UDF.

[4.2.1] À quoi sert le connecteur de sortie audio interne de mon lecteur de DVD-ROM ?

Les lecteurs de DVD-ROM et les graveurs de DVD possèdent un connecteur RCA ou un connecteur plat 4 contacts (de type Molex) afin de renvoyer dans le PC des signaux audio, sous forme analogique. Tout se passe comme pour le connecteur audio d'un lecteur de CD-ROM : de fait, ce connecteur ne sert qu'à lire des CD audio. Les données audio issues d'un DVD passent forcément par l'ordinateur, et ne sortent pas du connecteur relié au drive. Ce connecteur analogique était nécessaire voici quelques années, mais aujourd'hui, la plupart des lecteurs de CD intégrés aux PC envoient à ce dernier les données audio sous forme numérique, et c'est le PC qui se charge de leur conversion en analogique. Autrement dit, ce connecteur audio analogique interne ne sert plus guère...

[4.3] Qu'en est-il des différents supports DVD enregistrables : DVD-R, DVD-RAM, DVD-RW, DVD+RW et DVD+R?

On dénombre aujourd'hui pas moins de six versions différentes de DVD-ROM enregistrable : DVD-R pour applications généralistes (General), DVD-R pour Authoring, DVD-RAM, DVD-RW, DVD+RW et DVD+R. Tous les enregistreurs de DVD peuvent lire des disques DVD-ROM, mais chacun utilise un type de disque différent en enregistrement. Les supports DVD-R et DVD+R ne permettent qu'un enregistrement unique de données (et seulement séquentiellement), comme le CD-R, tandis que les supports DVD-RAM, DVD-RW et DVD+RW autorisent plusieurs milliers d'effacements/réécritures, comme le CD-RW. Les premiers DVD-R sont arrivés sur le marché courant 1997., suivis par les premiers DVD-RAM à l'été 1998. Le DVD-RW est apparu au Japon en décembre1999, mais il a fallu attendre le printemps 2001 pour qu'il soit disponible aux États-Unis. Le DVD+RW est pour sa part arrivé courant 2001, et le DVD+R mi-2002.

L'utilisation des DVD enregistrables fut d'abord exclusivement réservée aux applications informatiques (voir 1.14). C'est fin 2000 qu'on a vu débarquer dans le grand public les premiers enregistreurs de DVD Vidéo. Rappelons que ces enregistreurs ne peuvent copier les disques DVD Vidéo de films, dont les données sont cryptées.

Le DVD-RAM s'apparentait davantage à un support de masse amovible pour ordinateur qu'à un format d'enregistrement vidéo - jusqu'à ce que la marque Hitachi développe des caméscopes numériques professionnels utilisant ce support d'enregistrement. Les deux autres familles de formats enregistrables, DVD-R/RW et DVD+R/RW, sont essentiellement en compétition entre elles. C'est au marché qu'il reviendra de déterminer leur succès commercial, s'ils coexisteront ou s'ils devront fusionner.

Chacun de ces formats de DVD enregistrable est présenté dans le détail ci-après - reportez-vous à la section 6.2.3 pour ce qui concerne les fabricants de matériel. Si vous souhaitez en savoir plus sur les DVD enregistrables, lisez l'article de Dana Parker, consultable sur <www.emediapro.net/EM1999/parker1.html>. Vous trouverez également des informations supplémentaires concernant les différents formats de DVD enregistrables sur les sites des associations des acteurs du marché : RW Products Promotion Initiative (RWPPI), Recordable DVD Council (RDVDC) et DVD+RW Alliance. Sans oublier DVD Writers ou DVDplusRW. S i vous êtes tenté par la solution du DVD enregistrable pour stocker vos données, consultez la page de Steve Rothman, DVD-DATA : vous y trouverez une FAQ, et des informations émanant de mailing lists.

[4.3.1] Est-il exact qu'il existe des problèmes de compatibilité entre les différents formats de DVD enregistrables ?

Oui. C'est d'ailleurs un gros problème : en fait, aucun des formats enregistrables n'est totalement compatible avec les autres, ni même avec les lecteurs de DVD Vidéo ou de DVD-ROM existants. Autrement dit, un lecteur de DVD+R/RW ne peut pas graver un disque de type DVD-R ou DVD-RW, et vice versa (sauf si vous utilisez un drive de type combo, capable de graver sur ces deux formats). Il est probable qu'au fil du temps, la compatibilité s'améliorera, et qu'on passera beaucoup plus facilement d'un format à l'autre. Le Forum DVD a lancé un programme de logo DVD Multi garantissant la compatibilité avec les supports DVD-R, DVD-RW et DVD-RAM. Un lecteur agréé DVD Multi selon le Forum DVD lit donc obligatoirement les DVD-R, DVD-RW et DVD-RAM ; un enregistreur agréé DVD Multi selon le Forum DVD peut enregistrer sur les disques des trois formats. Certains drives "Super Combo" savent enregistrer dans les formats + et -, et certains drives "Super Multi" acceptent indifféremment les cinq types de supports DVD enregistrables (DVD-R, DVD-RW, DVD+R, DVD+RW et DVD-RAM).

Tous les lecteurs et drives ne sont pas forcément capables de lire des disques ainsi enregistrés par gravure à l'unité. Le problème de base est que tous ces supports enregistrables possèdent des coefficients de réflectivité différents de celui d'un disque pressé (les DVD pré-enregistrés que vous achetez en magasin - cf. point 5), et tous les lecteurs ne sont pas conçus pour les lire. Vous trouverez sur les sites CustomFlix, DVDMadeEasy, DVDRHelp, YesVideo.com, HomeMovie.com et Apple des listes indiquant les compatibilités des lecteurs avec les disques DVD-R et DVD-RW. DVDplusRW.org tient à jour une liste de lecteurs et de drives compatibles DVD+RW (Remarque : les résultats des tests varient en fonction de la qualité des supports, de leur manipulation, des conditions d'enregistrement, des tolérances des lecteurs, etc. Les informations de compatibilité données par ces listes revêtent par conséquent souvent un aspect assez anecdotique par nature, et ne constituent, au mieux, que des indications générales). Très grossièrement, les disques de type DVD-R fonctionnent dans environ 85% des drives et lecteurs existants, tandis que les DVD-RW et DVD+RW fonctionnent dans environ 70% des cas. La situation s'améliore peu à peu, et dans quelques années, tous ces problèmes de compatibilité seront derrière nous. Après tout, il s'est passé exactement la même chose aux débuts du CD-R, même si on a eu tendance à l'oublier depuis...

Ce tableau résume les compatibilités/incompatibilités entre les différents formats de DVD enregistrables. Il existe des gradations de lecture : lit, lit généralement, lit souvent, lit parfois, ne lit pas. Pour simplifier, la mention "n'enregistre pas" est implicite en l'absence de toute autre information.


lecteur de DVD

lecteur de DVD-R(G)

lecteur de DVD-R(A)

lecteur de DVD-RW

lecteur de DVD-RAM

lecteur de DVD+RW

disque DVD-ROM

lit

lit

lit

lit

lit

lit

disque DVD-R(G)

lit généralement

lit, enregistre

lit

lit, enregistre

lit

lit

disque DVD-R(A)

lit généralement

lit, n'enregistre pas

lit, enregistre

lit

lit

lit

disque DVD-RW

lit généralement

lit

lit

lit, enregistre

lit généralement

lit

disque DVD-RAM

lit rarement

ne lit pas

ne lit pas

ne lit pas

lit, enregistre

ne lit pas

disque DVD+RW

lit généralement

lit généralement

lit généralement

lit généralement

lit généralement

lit, enregistre

disque DVD+R

lit souvent

lit généralement

lit généralement

lit généralement

lit

lit, enregistre parfois

L'auteur de cette FAQ contribue à l'étude de compatibilité entre les DVD enregistrables menée par l'OSTA, la DVDA et la NIST. vous pouvez d'ores et déjà consulter un rapport PDF sur la phase 1 du test des drives DVD-ROM sur le site de la NIST (National Institute of Standards and Technology).

[4.3.2] Le DVD-R

Le DVD-R, comme Recordable, enregistrable (le sigle "-" est un trait d'union, pas un signe "moins") utilise la technologie de la teinture organique, comme le CD-R, et il est compatible avec pratiquement tous les lecteurs de DVD-ROM et de DVD Vidéo. La première génération de DVD-R offrait une capacité de 3,95 milliards d'octets, qui passa ensuite à 4,7 milliards d'octets. Arriver à ce chiffre, caractéristique du DVD-ROM, était crucial pour la production de DVD sur des ordinateurs de bureau. Au début 2000, le format a été décliné en deux versions : "Authoring" et "General". Cette dernière, destinée à un usage domestique, se contente, pour la phase d'écriture, d'un laser meilleur marché, d'une longueur d'onde de 650 nm, valeur identique à celle utilisée pour les DVD-RAM. Le DVD-R(A) est pour sa part destiné à un développement professionnel : il utilise un laser d'une longueur d'onde de 635 nm. Les disques de type DVD-R(A) ne sont pas enregistrables dans des graveurs de DVD-R(G) et inversement, mais ces deux types de DVD-R se lisent dans la plupart des lecteurs de DVD-ROM et de DVD Vidéo. Outre la longueur d'onde du laser d'écriture, les principales différences concernent la décrémentation des adresses pré-pit, une région de contrôle pré-moulée (version 1.0) ou pré-enregistrée (version 1.1), le CPRM (voir point 1.11), et la possibilité de disques double face. Une troisième version, pour "authoring spécial", fut envisagée pendant un moment, mais elle ne verra sans doute jamais le jour..

Pioneer commercialise des drives DVD-R(A) 3,95 Go, version 1.0, dès octobre 1997 (soit un retard de 6 mois par rapport aux prévisions initiales), au prix de 17 000 euros. Les nouvelles versions, 1.9, d'une capacité de 4,7 Go, sont disponibles en mai 1999, en quantités limitées, toujours avec un retard de six mois par rapport aux annonces : leur prix tomba à 5 400 euros. Les drives en version 2.0 apparaissent courant 2000 - il suffit de télécharger un nouveau logiciel pour mettre à jour les drives version 1.9 en version 2.0 (ce qui supprime la limite de durée d'enregistrement de 2500 heures). Les nouveaux supports 2.0 [4.7G], dotés de nouvelles fonctions de protection en copie, ne peuvent être enregistrés que dans des drives de version 2.0 ; mais ceux-ci acceptent quand même les supports 1.9 (ainsi que les anciens supports 1.0 [3.95G]). On trouve toujours des disques version 1.0 (3.95G), qui peuvent être enregistrés dans des drives Pioneer DVD-R(A). Bien que ces disques 3.95 Go contiennent moins de données, leur compatibilité avec les lecteurs de DVD Vidéo et DVD-R existants est légèrement meilleure.

Le graveur de DVD-R (G) Pioneer DVR-A03 est disponible en mai 2001, pour moins de 1000 euros ; dès le mois d'août, ce prix tombe sous la barre des 700 euros, et sous celle des 400 euros en février 2002. Ce graveur accepte aussi des CD-R/RW. C'est lui qui est monté dans certains Mac et dans des PC de marque Compaq. Bien d'autres marques ont suivi, et proposent aujourd'hui des graveurs de DVD-RW vompatibles CD-R/CD-RW. Mi-2003, ces graveurs se trouvent facilement à moins de 300 voire 250 euros en France, 200 dollars aux USA. La plupart des drives de type DVD-RAM enregistrent également sur DVD-R, certains même sur DVD-RW. Quelques nouveaux modèles gravent indifféremment sur DVD-R/RW et sur DVD+R/RW.

Pioneer a lancé un enregistreur de DVD Vidéo professionnel en 2002. Proposé à 3000 euros, il offre des entrées vidéo composantes (YPbPr) et IEEE 1394 (DV), en plus des habituelles entrées S-Vidéo et composite. Il offre un mode d'enregistrement "1 heure" (débit de 10 Mbits/s) et "2 heures (5 Mbits/s), et inclut un décodeur audio Dolby Digital 2 canaux en sortie..

Le prix des disques DVD-R(A) est compris entre 10 et 25 euros pièce (une belle chute par rapport aux 50 euros initiaux) : on trouve des disques moins chers encore, mais gare aux problèmes de fiabilité. Pour les disques vierges de type DVD-R(G), les prix s'echelonnent de 5 à 15 euros. Voici quelques noms de marques proposant des supports DVD enregistrables vierges : CMC Magnetics, Fuji, Hitachi Maxell, Mitsubishi, Mitsui, Pioneer, Ricoh, Ritek, Taiyo Yuden, Sony, TDK, Verbatim, Victor, etc. 

Le format DVD-R 1.0 est standardisé dans ECMA-279. Andy Parsons, de chez Pioneer, a écrit un white paper expliquant les différences entre DVD-R(G) et DVD-R(A).

Il est possible de partir de supports DVD-R(A) ou DVD-R(G) pour lancer des duplications, mais avec certaines limites. Tout d'abord, toutes les usines de duplication n'acceptent pas forcément les DVD-R comme support "master". Ensuite, des problèmes de compatibilité peuvent se manifester lors de l'utilisation de DVD-R : meixu vaut donc générer une checksum que le duplicateur peut vérifier. Enfin, le support DVD-R n'est pas directement compatible avec le CSS, les codes régionaux, et Macrovision. Toutes ces fonctionnalités sont ajoutées au DVD-R(A) via le format de gravure de master CMF (Cutting Master Format), qui enregistre les informations issues de la DDP dans la région de contrôle, mais il faudra un certain temps avant que la majorité des logiciels d'authoring et des duplicateurs soient compatibles CMF.

[4.3.3] Le DVD-RW

Le support DVD-RW (ex-DVD-R/W, qui porta même brièvement le nom de DVD-ER) estun format enregistrable basé sur le phénomène de changement de phase. Il a été développé par Pioneer, et il est basé sur le format DVD-R, dont il reprend les valeurs de largeur de sillon, de longueur de cuvette et de fréquence et de contrôle de rotation. Par conséquent, un disque DVD-RW se lit sans problème dans de nombreux lecteurs de DVD et de DVD-ROM. Toutefois, certains lecteurs sont désorientés par la réflectivité inférieure inhérente au support DVD-RW lui-même, et pensent qu'il s'agit d'un disque double couche. Dans d'autres cas, le drive ou le lecteur ne reconnaît pas le code de format du disque, et par conséquent, n'essaie même pas de le lire. Pour pallier ces deux problèmes, il suffit souvent d'une simple mise à jour du micrologiciel (firmware) de l'appareil fautif. Le format DVD-RW utilise l'enregistrement dans un sillon, des adresses d'information disposées latéralement lui permettant de se synchroniser pendant l'enregistrement (ces données sont ignorées en lecture). Sa capacité est de 4,7 milliards d'octets. Les disques de type DVD-RW sonr réenregistrables environ 1000 fois.

En décembre 1999, Pioneer a commercialisé les premiers enregistreurs vidéo sur DVD-RW ("DVDscopes") au Japon, au prix de 250 000 yens (soit environ 2 500 euros), les disques vierges coûtant l'équivalent de 30 euros. Comme cet enregistreur utilise un nouveau format, le DVD-VR (VR comme Video Recording), les disques enregistrés n'étaient pas lisibles sur les lecteurs de DVD Vidéo existants (les disques avaient beau être physiquement compatibles, les données enregistrées dessus n'étaient pas logiquement compatibles). La durée d'enregistrement variait de 1 à 6 heures, selon la qualité vidéo choisie. Une nouvelle version de cet enregistreur a vu le jour : il peut enregistrer désormais sur des disques de type DVD-R(G) et utiliser le format DVD Vidéo, pour une meilleure compatibilité avec les lecteurs existants. En juin 2001, Pioneer met sur le marché japonais sa troisième génération d'enregistreurs vidéo sur DVD-RW, au prix de 198 000 yens (environ 1500 euros) - elle est proposée dans le reste du monde en 2002. Malgré des annonces dès 2000, Sharp et Zenith (LG) n'ont proposé aucun enregistreur vidéo sur DVD-RW. Dans le catalogue été 2003 de la FNAC, à la rubrique DVD enregistreurs, on recense les machines suivantes :

Les graveurs informatiques de DVD-RW peuvent enregistrer sur des supports de type DVD-R, DVD-RW, CD-R et CD-RW. Les prix des disques DVD-RW sont compris entre 5 et 10 euros (une baisse appréciable depuis le prix original de 30 euros), dans les marques CMC Magnetics, Hitachi Maxell, Mitsubishi, Mitsui, Pioneer, Ricoh, Ritek, Sony, Taiyo Yuden, TDK, Verbatim, Victor, etc.

Il existe trois sortes de disques DVD-RW, possédant tous une capacité de 4,7 Go. Les disques de version 1.0, rares hors du Japon, possèdent un secteur de lead-in pré-gravé (afin d'éviter la copie des informations de CSS), ce qui peut poser des problèmes de compatibilité. Sur les disques de version 1.1, la compatibilité de cette région de lead-in a été améliorée. Ces disques version 1.1 sont également disponibles dans une version dite "B", portant un numéro d'identification unique dans la BCA, pour utilisation avec la CPRM. Les disques de type B sont obligatoires lorsqu'on copie certaines catégories de contenus vidéo protégés (pour plus de détails sur le CPRM, reportez-vous au point 1.11 ; pour plus de détails concernant la BCA, reportez-vous au point 3.11).

Remarque : Le SuperDrive Apple (même avec la "vieille" version 1.22 de micrologiciel) est capable d'enregistrer sur des disques de type DVD-RW - mais pas depuis l'application de gravure iDVD. Pour graver des disques de type DVD-RW, il faut utiliser un logiciel de gravure différent : par exemple, Toast, signé Roxio.

[4.3.4] Le DVD-RAM

Le support DVD-RAM possédait, au début de son existence, une capacité d'enregistrement de 2,58 milliards d'octets, portée par la suite à 4,7 milliards d'octets. Il utilise une technologie de double changement de phase (phase-change dual, ou PD) reprenant aussi quelques fonctionnalités issues des technologies magnéto-optiques (MO). Le format DVD-RAM est le format de DVD enregistrable le plus approprié aux applications informatiques, grâce à sa gestion des défauts et à son format à vélocité linéaire constante (CLV) par zones, autorisant un accès très rapide aux données. Il n'est hélas pas compatible en lecture avec la plupart des lecteurs et des drives DVD (à cause de la gestion des défauts, de différences de réflectivité et de différences mineures au niveau du formatage). Un sillon en spirale fournit les données d'horloge, avec des repères gravés à la fois dans le sillon et entre les sillons. Les sillons et les en-têtes de secteurs sont pré-gravés sur le disque lors de sa fabrication. Les disques DVD-RAM simple face sont livrés avec ou sans cartouche. On distingue deux types de cartouches : celle de type 1 est scellée, celle de type 2 permet d'extraire le disque. Les disques ne peuvent être enregistrés que lorsqu'ils se trouvent dans leur cartouche. Les disques DVD-RAM double face n'ont d'abord été disponibles qu'en cartouches scellées, mais on les trouve désormais aussi en cartouches démontables. Les dimensions des cartouches sont de 124.6 mm x 135.5 mm x 8.0 mm. Le DVD-RAM peut être réenregistré plus de 100 000 fois, et la durée de vie des disques est estimée à plus de 30 ans.

Les graveurs de DVD-RAM version 1.0 sont apparus en juin 1998 (avec 6 mois de retard sur les prévisions) à un prix compris entre 500 et 800 euros, les supports vierges étant proposés à environ 30 euros pour un modèle simple face et 45 euros pour un modèle double face. Ces prix étaient descendus sous la barre des 20 euros dès août 1998, et en novembre 1999, les enregistreurs de DVD-RAM se trouvaient dans le commerce à moins de 250 euros. Le premier modèle de graveur de DVD-ROM capable de lire des disques DVD-RAM a été mis sur le marché par Panasonic en 1999 : il s'appelait SR-8583, travaillait à 5x sur DVD-ROM et à 32x sur CD). Fin 1999, le modèle Hitachi GD-5000 est lui aussi capable de lire les disques DVD-RAM. Les disques DVD-RAM vierges sont fabriqués par CMC Magnetics, Hitachi Maxell, Eastman Kodak, Mitsubishi, Mitsui, Ritek, TDK, etc.

Les spécifications de la version 2.0 du DVD-RAM, autorisant une capacité de 4,7 milliards d'octets, son tpubliées dès octobre 1999. Les premiers graveurs de DVD-RAM 2.0 apparaissent en juin 2000, à un prix à peu près comparable à celui des graveurs de DVD-RAM 1.0 alors disponibles. Les disques vierges simple face coûtent alors environ 25 euros, les double face environ 30 euros. Les spécifications de la version 2.0 du DVD-RAM autorisent aussi l'apparition de disques DVD-RAM de 8 cm de diamètre, d'une capacité de 1,6 Go : ils sont destinés à une utilisation portable, dans des camescopes numériques notamment. La marque Fostex a présenté, fin 2002, un enregistreur audio 6 pistes numériques portable travaillant sur ce support, le PD-6. Pour obtenir une densité de données supérieure, les futurs disques DVD-RAM utiliseront peut-être une couche à amélioration de contraste et un buffer thermique.

En octobre 1999, Samsung et C-Cube ont effectué une démonstration technologique (à ne pas confondre avec une annonce produit) d'un enregistreur vidéo sur DVD-RAM utilisant le nouveau format DVD-VR (pour plus de détails concernant le DVD-VR, reportez-vous au paragraphe précédent). Panasonic a pour sa part présenté un enregistreur vidéo sur DVD-RAM dès janvier 2000, au CES. Il est apparu sur le marché aux USA le mois de septembre suivant, au prix de 4 000 $ (référence DMR-E10). Début 2001, Hitachi et Panasonic ont présenté des camescopes numériques portables utilisant comme support d'enregistrement de petits disques DVD-RAM de 8 cm de diamètre. Avantages appréciables du support : accès instantané à n'importe quelle séquence filmée, montage et effacement à la volée. Le duxième génération de camescopes sur DVD-RAM Panasonic est apparue "en octobre 2001 : les machines, proposées à un prix de 1500 $, enregistrent aussi sur support DVD-R .

Le format DVD-RAM 1.0 est standardisé dans ECMA-272 etECMA-273.

[4.3.4.1] Comment extraire un DVD-RAM de type 2 de sa cartouche ?

Les disques DVD-RAM de type 2 permettent d'extraire le disque, de façon à pouvoir l'introduire dans des lecteurs ou drives non prévus pour accueillir des cartouches. Attention : la plupart des lecteurs et des drives sont incapables de lire un disque DVD-RAM, pour des raisons logiques - voir le point 4.3.1.)

Tout d'abord, cassez (oui, oui, vous avez bien lu : cassez) la languette de verrouillage en poussant dessus avec un objet pointu, stylo à bille par exemple. Dégagez alors cette languette de verrouillage, et démontez la cartouche en appuyant, avec un objet pointu, sur l'indentation située sans le coin inférieur gauche de la cartouche. Les données sont enregistrées côté non imprimé du disque - ne touchez pas cette face ! Lorsque vous replacez le disque nu dans sa cartouche, vérifiez bien que le côté imprimé de la fermeture et le côté imprimé du disque sont orientés dans la même direction.

La plupart des graveurs de DVD-RAM interdisent l'enregistrement sur un disque nu. Certains ne vous permettront pas d'enregistrer une cartouche dont le disque a été extrait auparavant.

[4.3.5] Les DVD+RW et DVD+R

Le DVD+RW est un format réenregistrable basé sur la technologie du CD-RW, mis sur le marché fin 2001. Parmi les marques qui le soutiennent, citons Philips, Sony, Hewlett-Packard, Dell, Ricoh, Yamaha, et d'autres encore. Le format DVD+RW n'est toutefois pas reconnu par le Forum DVD (même si la plupart des marques citées précédemment en font partie), mais le Forum n'a aucun pouvoir en ce qui concerne la fixation des standards. Les drives DVD+RW lisent les DVD-ROM et les CD, et même souvent les DVD-R et DVD-RW, mais ne peuvent lire ni enregistrer des disques de type DVD-RAM. Les drives DVD+RW peuvent également enregistrer des CD-R et des CD-RW. Les disques DVD+RW, qui contiennent 4,7 milliards d'octets par face, sont lisibles dans de nombreux lecteurs de DVD Vidéo existants ainsi que dans les drives DVD-ROM. Ils provoquent toutefois éventuellement les mêmes problèmes de réflectivité et de reconnaissance de format de disque que le DVD-RW.

Les partisans du format DVD+RW proclamaient dès 1997 que ce format ne servirait que dans des applications informatiques et non pour la vidéo domestique. Il s'agissait donc apparemment d'un écran de fumée destiné à induire en erreur le Forum DVD et les concurrents. Le format original (version 1.0) contenait 3 milliards d'octets (soit 2,8 Go "informatiques") par face et n'était compatible avec aucun lecteur ou drive : il a été abandonné fin 1999.

Le format DVD+RW utilise un support à changement de phase, aveec un sillon modulé en haute fréquence, qui lui permet d'éliminer toute liaison entre secteurs. Cette particularité, combinée à l'option de gestion "sans défaut", permet d'enregistrer les disques DVD+RW d'une façon qui assure la compatibilité avec de nombreux lecteurs de DVD existants. La spécification du DVD+RW permet une utilisation à vitesse linéaire constante (CLV, facilitant l'accès aux données vidéo écrites séquentiellement sur le disque (qui sont lues à vitesse angulaire constante par le drive) ou à vitesse angulaire constante (CAV) pour faciliter l'accès direct à telles ou telles données - mais ce dernier mode n'est actuellement implémenté par aucun drive. Les disques de type DVD+R ne peuvent être enregistrés qu'en mode CLV, et seuls les disques formatés en mode CLV peuvent être lus dans des drives et lecteurs de DVD standard. Le support DVD+RW peut être réécrit environ 1000 fois (au lieu de 100 000 fois dans la version originale 1.0).

Le DVD+R est une variante non réenregistrable du DVD+RW, apparue mi-2002. Il s'agit d'un support basé sur une couche organique, comme le DVD-R - dont il reprend le schéma de compatibilité. Les drives DVD+RW originaux n'ont pas tenu la promesse d'ajouter l'enregistrement de DVD+R par simple upgrade ; il a donc fallu les remplacer par des modèles plus nouveaux. Toutefois, les lecteurs de DVD+RW Philips originaux peuvent être mis à jour par l'utilisateur pour enregistrer sur des supports de type +R.

Philips a annoncé un enregistreur vidéo de DVD+RW domestique (le terme DVDscope s'imposera-t-il ?) pour fin 2001. Cet enregistreur utilise le format DVD Vidéo : les disques ainsi gravés pourront donc être lus dans nombre de lecteurs existants. Hewlett-Packard a annoncé un drive DVD+RW à 600 euros et des disques DVD+RW à 16 euros pour septembre 2001. Le drive Hewlett-Packard lit les DVD à 8x et les CD à 32x, et enregistre les DVD+RW à 2.4x, les CD-R à 12x et les CD-RW à 10x.

En 2003, les disques de type DVD+R coûtent de 2 à 6 euros pièce, et les disques DVD+RW coûtent de 5 à 10 euros pièce. Les supports DVD+RW sont fabriqués par les marques CMC Magnetics, Hewlett-Packard, MCC/Verbatim, Memorex, Mitsubishi, Optodisc, Philips, Ricoh, Ritek, et Sony.

Pour plus d'informations sur le DVD+RW, reportez-vous aux sites www.dvdrw.org et www.dvdplusrw.org. Le format DVD+RW 1.0, désormais obsolète, était standardisé par la norme ECMA-274.

[4.3.6] Quel format de DVD enregistrable choisir ?

Comme nous l'avons expliqué dans les section sprécédentes, il existe deux catégories principales de formats : ceux avec le trait d'union ("-", DVD-R et DVD-RW) et ceux avec un "+" (DVD+R, DVD+RW). Il n'existe en fait pas de grande différence entre eux. Ils enregistrent tous de la vidéo ou des données, et relisent tous deux des données ou de la vidéo. (encore heureux ! NdT) Les deux formats sont disponibles sous la forme de drives pour ordinateur ou d'enregistreurs vidéo de salon. Même si l'un ou l'autre proclamne à l'occasion une compatibilité supérieure à son concurrent, les deux formats offrent une compatibilité similaire (voir point 4.3.1). Il existe également des différences de vitesse, mais c'est un jeu de chat et de souris : dès que l'un des formats fait des progrès dans ce domaine, l'autre le rattrape. En 2003, les drives ont atteint dans ldes deux formats des vitesses de 8x. Comme 16x représente le maximum théorique, cette limite sera vite atteinte, par les deux formats.

L'aspect sur lequel il convient d'être le plus vigilant est que les drives DVD-RW n'enregistrent que sur des supports -R et -RW, et que les drives DVD+RW n'enregistrent que sur des supports +R et +RW : mieux vaut ne pas se tromper lorsque vous achetez des supports vierges. Certains se demandent également si un des formats ne pourrait pas "gagner" au détriment de l'autre, qui disparaîtrait rapidement et vous laisserait alors avec du matériel inutile. Une telle éventualité n'est que peu probable, puisque les deux formats ont fort bien réussi commercialement. Il existe toutefois une solution simple à ces deux problèmes : acheter un dricve double format, dit aussi "combo". De nombreuses marques fabriquent des drives de type DVD-/+RW, sachant écrire sur les deux types de disques. Ils coûtent évidemment un peu plus chers, mais l'assurance est à ce prix.

Le format DVD+RW offre quelques avantages si vous l'utilisez dans un ordinateur, mais si la sauvegarde de données ou le temps d'accès sont importants, préférez le format DVD-RAM. Il est rapide, fiable, et les disques son tmontés dans une cartouche optionnelle, ce qui contribue à la protection des données. La plupart des drives de type DVD-RAM enregistrent également sur support DVD-R/RW, et certains drives "super combo" lisent et enregistrent indifféremment dans les trois formats.

[4.3.7] Autres formats de disques optiques enregistrables

Parmi les concurrents potentiels annoncés voici deux ou trois ans sur le marché du DVD enregistrable, aucun n'est apparu - conséquence du succès sans précédent de toute la famille des supports DVD. Parmi ces formats morts-nés, citons pour mémoire l'ASMO (ex-MO7), qui devait contenir de 5 à 6 milliards d'octets, et le Multimedia Video Disc de NEC (MVDisc, ex-MMVF, pour MultiMedia Video File), qui devait contenir 5,2 milliards d'octets et qui visait le marché de l'enregistrement domestique. Les drives ASMO devaient pouvoir lire les DVD-ROM et les formats enregistrables compatibles, mais pas les DVD-RAM. Le MVDisc était similaire aux DVD-RW et DVD+RW, en ce sens qu'il utilisait deux substrats à changement de phase de 0,6 mm d'épaisseur, l'enregistrement de type land and groove, et un laser d'une longueur d'onde de 640 nm, mais contrairement aux annonces initiales, ces drives auraient été incapables de lire les DVD-ROM ou les disques compatibles.

N'oublions pas le FMD (voir 2.13), sans parler des formats HD (voir point 6.5).

[4.3.8] Combien de temps prend un enregistrement sur DVD ?

Le temps que demande un enregistrement sur DVD dépend bien entendu de la vitesse du graveur, ainsi que de la quantité de données à graver. La durée de lecture vidéo n'a pas grand-chose à voir avec le temps mis pour la gravure : en effet, une demi-heure de vidéo haut débit peut représenter davantage de données qu'une heure à débit réduit. Un graveur de DVD 2x, travaillant à 22 Mbits/s, grave un DVD de 4,7 Go complet en environ 30 minutes ; s'il travaille en 4x, il ne lui faudra que 15 minutes.

Notez que le format -R/RW grave souvent un lead-out complet au diamètre requis par la spécification DVD : par conséquent, de petites quantités de données (comme un clip vidéo très court, par exemple) peuvent demander autant de temps que des quantités plus importantes.

[4.3.9] De quelle couleur sont les meilleurs DVD enregistrables ?

Pour les CD et DVD enregistrables, les différences de couleur proviennent des combinaisons couche métallique réfléchissante (dorée ou argentée) et du type de substance utilisé pour la couche enregistrable : le bleu correspond à la cyanine, le transparent à la phthalocyanine, le bleu foncé à l'azo, le vert au formazan, etc. Juger de la qualité d'un DVD enregistrable à sa couleur s'apparente un peu à juger un poivron par sa couleur (lequel est le meilleur, le vert, le jaune ou le rouge ?). Vous remarquerez peut-être que les disques de telle couleur semblent donner de meilleurs résultats avec tel ou tel lecteur, mais vous vous apercevrez surtout qu'il existe peu de corrélation entre la couleur et la lisibilité d'une marque de disque à une autre. D'autres facteurs, tels que la qualité de fabrication ou les formules chimiques utilisées, ont bien plus d'effet sur la facilité de lecture et/ou d'enregistrement.

En revanche, il existe une corrélation entre la couleur d'un disque et sa durée de vie prévisible : en effet, certaines couches colorées (comme la phthalocyanine et l'azo) sont plus stables, donc dureront plus longtemps. Voir le point 3.12.

[4.3.10] Quand les DVD-9 (double couche) enregistrables seront-ils disponibles ?

Les disques enregistrables double couche sont plus difficiles à fabriquer que des disques enregistrables simple couche. Toutefois, on a réussi à adapter à ce domaine les techniques d'enregistrement double couche développées à l'origine pour le Blu-Ray (voir point 3.13). Les disques de type DVD-9 enregistrables une seule fois, de type +R ou -R, d'une capacité d'enregistrement presque double de celle d'un DVD enregistrable simple couche, devraient apparaître sur le marché à la fin 2004. Pour les disques double couche réenregistrables, ce sera encore plus difficile, mais ils devraient arriver un an ou deux plus tard. Le prix des graveurs ne devrait pas bouger, puisqu'il suffit d'un changement de micrologiciel interne pour enregistrer sur deux couches au lieu d'une), et les disques enregistrables double couche coûteront entre 1,2 à 3 fois le prix des disques simple couche.

C'est Philips qui a effectué le premier des démonstrations de DVD +R double couche enregistrable : c'était en octobre 2003, au CEATEC (Japon). Les ingénieurs prévoient que les disques ainsi gravés seront lisibles sur environ 70% des lecteurs et drives existants. Ce même mois d'octobre, Pioneer annonçait une version double couche de DVD -R enregistrable, sans démonstration à la clé.

[4.4] Pourquoi ne puis-je pas effectuer de capture d'écran d'un DVD-Vidéo ? Je n'obtiens qu'un carré rose ou noir...

La plupart des lecteurs de DVD sur PC, y compris ceux équipés de décodeurs logiciels, utilisent un hardware de "superposition" vidéo afin d'insérer la vidéo directement dans le signal VGA. C'est un moyen effcace pour gérer la bande passante très étendue d'un signal vidéo. Certains décodeurs sur carte, comme les gammes Encore Dxr de Creative Labs ou les Sigma Designs Hollywood, utilisent un cable "pass through" qui superpose la vidéo sur le signal analogique VGA une fois ce dernier sorti de la carte vidéo. La superposition vidéo ("video overlay") se base sur une technique appellée "colorkey" (incrustation) pour remplacer de manière sélective une couleur spécifique de pixel (souvent le magenta ou le presque-noir) par de la vidéo. Dès qu'un pixel de couleur "colorkey" est décelé dans la carte vidéo de l'oridnateur, il est remplacé par de la vidéo issue du décodeur DVD. Ce processus se déroule en aval de la mémoire vidéo de l'ordinateur : par conséquent, si vous effectuez une capture (qui prend en compte les pixels se trouvant dans la RAM vidéo), vous n'obtenez qu'un carré de la couleur d'incrustation.

L'accélération matérielle doit être désactivée avant de pouvoir effectuer une copie d'écran. Certains décodeurs écrivent alors dans la mémoire vidéo standard. Des utilitaires comme Creative Softworx, HyperSnap ou SD Capture peuvent du coup saisir des captures fixes. Certaines applications de lecture de DVD, comme PowerDVD ou le lecteur de Windows Me peuvent effectuer des captures d'écran si l'accélération matérielle est désactivée.

[4.5] Pourquoi ne parviens-je pas à lire les films que j'ai copiés sur mon disque dur ?

Presque tous les films disponibles sur DVD sont encryptés avec la protection contre la copie CSS (voir 1.11). Les clés de décryptage sont stockées dans la région de lead-in du disque - une zone normalement inaccessible. Si vous copiez sur votre disque dur le contenu d'un DVD encrypté, ces clés ne seront pas copiées. Si vous essayez par la suite de lire les fichiers VOB, le décodeur demandera les clés au lecteur de DVD-ROM et échouera. Vous obtiendrez parfois le message d'alerte "Lecture impossible, fichiers protégés".

[4.6] Pourquoi ai-je des problèmes pour lire des DVD sur mon ordinateur ?

Il existe des milliers de réponses à cette question, mais voici quelques principes et conseils de base, qui vous aideront à cerner les causes des problèmes les plus fréquemment rencontrés : lecture hachée, gel d'image, messages d'erreur, etc.

Pour plus d'informations concernant des cartes graphiques spécifiques et des mises à jour de pilotes :

[4.7] Puis-je placer le contenu d'un DVD en streaming, sur un réseau ou sur Internet ?

Réponse courte : Non si le disque est protégé contre la copie.

Si le réseau est suffisamment rapide (débit de 100 Mbits/s ou supérieur, avec de bonnes performances et un trafic réduit) et si le serveur possède de bonnes performances, il est possible de délivrer en streaming (transfert des données en flux tendu) le contenu d'un DVD Vidéo lu sur un serveur vers des stations client. Si les données sources se trouvent sur un lecteur (ou jukebox) DVD-ROM, alors dès que plusieurs utilisateurs essaieront d'accéder simultanément au même disque, des interruptions de lecture apparaîtront dans la vidéo - à moins que le serveur ne dispose d'un lecteur de DVD-ROM particulièrement rapide et d'une gestion de mémoire cache très élaborée, spécifiquement conçue pour le streaming de données vidéo.

Toutefois, il existe un gros problème à prendre en compte : les films encryptés avec le procédé CSS (voir point 1.11) ne peuvent servir de "données source à distance", à cause des aspects de sécurité des données. La licence CSS ne permet pas d'envoyer des données vidéo décryptées sur un bus ou un réseau librement accessible : par conséquent, le décodeur doit se trouver physiquement sur le PC distant. Si ce décodeur dispose d'un canal sécurisé permettant d'établir l'authentification avec le drive utilisé sur le serveur, alors il est possible d'envoyer les données vidéo encryptées sur le réseau, et de les décrypter et de les décoder à distance. (Mais jusqu'ici, pratiquement aucun décodur ne le permet.)

Une solution est le projet VideoLAN, qui tourne sous GNU/Linux/Unix, BeOS, Mac OS X, et d'autres systèmes d'exploitation. Il inclut un lecteur assurant en interne le décryptage des données CSS. Bien que le code soit différent du DeCSS, il s'agit d'une implémentation non couverte pas une licence, et à ce titre probablement illégale dans de nombreux pays (voir 4.8).

Une autre approche consiste à décoder la vidéo sur le serveur, puis à l'envoyer aux stations individuelles par des câbles séparés (généralement RF). Avantage : les performances sont très bonnes. Inconvénient : l'interactivité du DVD est généralement assez limitée, et tous ceux qui sont connectés au même drive/décodeur doivent forcément regarder la même chose au même moment.

De nombreuses sociétés assurent le streaming vidéo (MPEG-1, MPEG-2, MPEG-4, etc.) sur des réseaux locaux, mais seulement depuis des fichiers vidéo ou des encodeurs en temps réel - non depuis des disques DVD Vidéo.

Sur Internet, la situation est très différente : si vous désirez télécharger le contenu d'un DVD simple face simple couche en utilisant un modem 56 K , il vous faudra plus d'une semaine !!! Si vous utilisez une ligne de type T1, cette durée passe à 7 heures. Les modems "câble" permettent en théorie de réduire encore cette durée, mais si d'autres personnes sont connectées en même temps que vous sur le câble, la bande passante peut chuter de manière significative. [prédiction de Jim : pour un ménage "moyen", la rapidité des liaisons Internet ne permettra pas de regarder un DVD en direct avant 2007 au plus tôt. Et à cette date, il existera sans doute une nouvelle version "haute définition" du DVD, utilisant un débit numérique deux fois supérieur, qui, de nouveau, dépassera le débit autorisé par une liaison Internet typique.]

[4.8] Qu'est-ce que le DeCSS ?

Le CSS (Content Scrambling System) est un procédé d'encryptage et d'authentification de données, conçu pour empêcher la copie numérique d'un film enregistré sur DVD - voir 1.11 pour plus de détails. Le terme "DeCSS" désigne le fait de mettre en échec le procédé CSS, à en dévoiler le code source et les logiciels.

Dès octobre 1999, on trouvait sur Internet un logiciel capable de décrypter des données protégées par CSS (voir l'article de Dana Parker sur www.emediapro.net/news99/news111.html), mais d'autres méthodes de "ripping" étaient déjà disponibles auparavant (voir 6.4.2). La différence entre contourner l'encryption CSS avec DeCSS et intercepter la vidéo décryptée et décompressée avec un ripper de DVD est que le DeCSS peut être considé comme illégal selon les traités DMCA et WIPO. L'information DeCSS sert à "deviner" les clés master, de sorte qu'un PC standard arrive à générer la liste complète des 409 clés - ce qui rend inutile le processus de secret des clés. 

De toute façon, il n'est guère intéressant de copier des jeux de fichiers de films (le plus souvent sans les menus ni les fonctionnalités spécifiques du DVD) qu'il faudrait plus d'une semaine pour télécharger via un modem 56K, et qui rempliraient un disque dur de 6 Go ou une douzaine de CD-R.

Les défenseurs de DeCSS font valoir qu'il n'a été développé que pour permettre de lire des films DVD sous Linux, exclus à la base du programme de licence de CSS à cause de sa nature open source. Ce qui est spécifiquement autorisé par les lois DMCA et WIPO. Toutefois, le programme DeCSS.exe qu'on trouve un peu partout sur Internet est une application Windows, qui décrypte les fichiers de films. Cette absence de différentiation entre le procédé DeCSS sous Linux et l'application Windows DeCSS.exe nuit à la cause des supporters de DeCSS, puisque DeCSS.exe peut être utilisé pour copier et distribuer illégalement des films récupérés sur un DVD. Pour plus d'informations sur DeCSS, voir le site OpenDVD.org et la page de Tom Vogt DeCSS central.

Il est intéressant de noter que le piratage de DVD n'a pas attendu DeCSS pour exister. Tout pirate "sérieux" peut copier des DVD bit pour bit, y compris la région de lead-in, normalement illisible (il faut pour cela utiliser un drive spécifiquement modifié), ou copier le signal de sortie vidéo d'un lecteur de DVD standard, ou récupérer une copie du contenu à pirater depuis une autre source : laserdisque, VHS, ou même un camescope placé devant l'écran dans une salle de cinéma. Il est incontestable que le piratage de DVD constitue un problème important, mais il est tout aussi incontestable que le DeCSS n'y contribue que très peu.

Peu après l'apparition de DeCSS, le DVD CCA engagea une procédure légale et réclama une intervention immédiate, visant à interdire aux sites Web de proposer en téléchargement (direct ou par redirection vers un autre site) les informations concernant DeCSS. Cette requête fut rejetée par une cour californienne le 29 décembre 1999. Le 14 janvier 2000, les sept grands studios de production cinématographique américains (Disney, MGM, Paramount, Sony [Columbia/TriStar], Time Warner, Twentieth Century Fox, and Universal), soutenus par la MPAA, engagèrent à leur tout des procédures dans le Connecticut et l'état de New York, essayant d'arrêter la distribution de DeCSS sur les sites Web de ces états. Le 21 janvier, le juge chargé du cas à New York accorda une injonction préliminaire, et le 24 janvier, le juge travaillant sur le procès de la CCA en Californie revint sur sa décision, accordant à son tour une injonction préliminaire. Dans les deux cas, les juges établirent que l'injonction ne concernait que les sites comportant effectivement les informations sur le DeCSS, et non sur les sites qui proposaient des liens y afférant (encore heureux, sinon cette FAQ serait illégale, puisqu'elle comporte des liens vers des sites DeCSS !). Le procès CCA se fonde sur l'appropriation illégale de secrets commerciaux (un terrain un peu vaseux...), tandis que les procès MPAA mettent en évidence un contournement de copyright. Le 24 jancier, Jon Johansen, le programmeur norvégien de 16 ans qui distribua le premier DeCSS, fut interrogé par la police locale, après un véritable raid sur sa maison et la confiscation de son ordinateur et de son téléphone portable. Johansen déclara que le travail de "crac" lui-même avait été effectué par deux programmeurs anonymes, un Allemand et un Néerlandais, auto-baptisés Masters of Reverse Engineering (MoRE).

Tout ceci semble mener à une bataille perdue d'avance, puisque le code source de DeCSS est disponible imprimé sur un T-shirt et il a même été rendu public par le CCA DVD lui-même dans les comptes rendus d'audiences -- si, si !!! Voir Fire, Work With Me pour une vision un peu facétieuse sur ce large problème.

[4.9] Comment lire un DVD Vidéo en HTML, dans PowerPoint, Director, VB, etc.?

Plusieurs logiciels de développement ou d'authoring de contenus multimédia permettent de lire la vidéo depuis un DVD - qu'il s'agisse de titres et de chapitres d'un volume DVD Vidéo, ou de fichiers MPEG-2. Dans Windows, on utilise généralement pour ce faire des commandes ActiveX. Sur le Mac, tant que QuickTime ne sera pas directement compatible avec les DVD Vidéo, les options resteront limitées. Les versions récentes du logiciel Apple DVD Player autorisent le contrôle via AppleScript.

Microsoft Internet Explorer permet de lire des DVD Vidéo et des dopnnées vidéo au format MPEG-2 dans une page HTML, par l'intermédiaire de plusieurs commandes ActiveX différentes (voir tableau). Certaines commandes ActiveX fonctionnent également dans PowerPoint, Visual Basic, et d'autres applications hôtes compatibles ActiveX. Netscape Navigator restera hors jeu, tant qu'il ne sera pas compatible avec des objets ActiveX. Vous pouvez lire des fichiers MPEG-2 dans PowerPoint en utilisant la fonction Insert Movie (ce qui exige qu'un décodeur MPEG-2 compatible DirectShow soit installé). Vous pouvez intégrer la lecture de DVD et de données MPEG-2 dans Macromedia Director en utilisant des Xtras spécialisés. 

 

Prix

HTML (IE seulement)

PowerPoint

Application hôte ActiveX

Director

Microsoft MSWebDVD (DirectX 8, docs sur MSDN)

gratuit

oui

oui

oui

non

Microsoft Windows Media Player (docs sur Windows Media SDK)

gratuit

oui

non

non

non

InterActual PC Friendly

non disponible

certaines versions

non

non

non

InterActual Player 2.0

$2000 et plus

oui

oui

oui

oui ?

SpinWare iControl

PE: $120, Web: $1200 et plus

version Web

version PE

non

non

Visible Light Onstage DVD

$500 et plus

version ActiveX

version ActiveX

version ActiveX

version Director

Zuma ActiveDVD (InterActual engine)

$400 et plus

non

oui

non

non

Sonic EDK (InterActual engine)

$4000

oui

non

non

non

Sonic DVD Presenter (InterActual engine)

$40

non

oui

non

non

Tabuleiro DirectMediaXtra

$200

non

non

non

fichiers MPEG-2/VOB, mais pas les volumes DVD Vidéo

LBO Xtra DVD

$500?

non

non

non

oui

MatinÈe Presenter

?

Application de présentation séparée. Lit les fichiers MPEG-2 (mais pas les DVD Vidéo).

Bien sûr, si vous vous contentez de traiter les DVD-ROM comme des CD-ROM plus gros et plus rapides, vous pouvez créer des projets en utilisant des outils traditionnels (Director, Flash, Toolbook, HyperCard, VB, HTML, etc.) et des types de média traditionnels (CinePak, Sorenson, Indeo, Windows Media, etc. aux formats QuickTime ou AVI) : ils fonctionneront parfaitement depuis un DVD. Vous pouvez même augmenter le débit de données pour obtenir une vidéo de dimensions supérieures ou de meilleure qualité. Mais généralement, on obtient un résultat infériur à celui obtenu en MPEG-2.

[4.10] À quoi correspondent les fichiers .IFO, .VOB, et .AOB ? Comment les lire ?

Les spécifications du DVD Vidéo et du DVD Audio (voir 6.1) définissent comment les données audio et vidéo sont enregistrées dans des fichiers spécifiques. Les fichiers .IFO (et de backup, .BUP) contiennent les menus et d'autres informations concernant la vidéo et l'audio. Les .VOB (comme Video OBjects, pour le DVD Vidéo) et .AOB (comme Audio OBjects, pour le DVD Audio) sont des flux de programme MPEG-2 avec des paquets supplémentaires contenant des informations de navigation et de recherche. 

Comme un fichier .VOB est en fait un fichier MPEG-2 spécialisé, la plupart des décodeurs et lecteurs MPEG-2 peuvent les lire. Il suffit de changer l'extension, qui, de .VOB doit devenir .MPG. Toutefois, toute fonction spéciale comme les angles ou les scénarios multiples provoqueront des effets étranges. La meilleure façon de lire un fichier .VOB reste d'utiliser une application de lecteur DVD afin de lire tout le volume (ou pour ouvrir le fichier VIDEO_TS.IFO), seule façon d'assuer que toutes les fonctions du DVD Vidéo sont correctement utilisées.

Sur de nombreux DVD, les données sont encryptées, ce qui signifie que les fichiers .VOB recopiés sur votre disque dur seront illisibles - voir point 4.5.

Si vous essayez de copier les fichiers .IFO et .VOB sur un DVD enregistrable, il peut arriver que vous soyez dans l'incapacité de les lire. Reportez-vous au point 5.9.

Vous pouvez également tomber sur des fichiers de type .VRO, créés par des enregistreurs de DVD Vidéo utilisant le format -VR. Dans certains cas, vous pouvez traiter ces fichiers exactement comme des fichiers de type .VOB ; dans d'autres cas, ils sont fragmentés et illisibles. Il vous faudra un utilitaire tel que Heuris Extractor pour les copier sur un disque dur sous un format utilisable.

[4.11] Comment utiliser l'application Lecteur DVD de Windows ?

Windows 98 et Windows 2000 incluent une application de lecture de DVD assez sommaire. Elle exige qu'un décodeur DVD compatible DirectShow soit installé (voir 4.1). Lors de l'installation, Windows inclut l'application de lecteur de DVD s'il trouve un décodeur matériel compatible. Vous devez installer manuellement le lecteur si vous désirez l'utiliser avec un décodeur logiciel ou un décodeur matériel non reconnu. En utilisant WinZip ou tout autre utilitaire sachant extraire depuis des fichiers cab, extrayez dvdplay.exe depuis driver17.cab (sur le disque Windows original). Seul ce fichier est nécessaire, mais vous pouvez également extraire le fichier d'aide correspondant, depuis driver11.cab, et si vous avez l'intention de modifier la région du lecteur, vous pouvez également extraire dvdrgn.exe depuis driver17.cab.

Windows Me inclut un lecteur nettement amélioré, même s'il exige encore un décodeur de tierce partie compatible DirectShow. Le Lecteur de DVD de Windows ME est toujours installé, mais le plus souvent, il n'apparaît pas dans le menu Démarre. Pour utiliser ce lecteur, choisissez Exécuter... dans le menu Démarrer, puis entrez dvdplay.

Dans Windows XP, la lecture de DVD est assurée dans Windows Media Player. Il vous faut alors un DVD Decoder Pack (qui contient un décodeur DVD compatible DirectShow). Pour plus d'informations, reportez-vous au site Microsoft, sur la page DVD playback support in Windows XP, où vous trouverez aussi des liens vers des Decoder Packs. Microsoft propose également une liste des décodeurs logiciels compatibles avec Windows XP.

[4.12] Je suis passé sous Windows XP : pourquoi mon logiciel de lecture de DVD ne fonctionne-t-il plus ?

Les logiciels de lecture de DVD écrits pour Windows 98 et ME ne fonctionnent pas sous Windows XP. La plupart des logiciels pour Windows 2000 exigeront également une mise à jour. Mettez-vous en contact avec le fabricant de votre logiciel de lecteur de DVD ou celui de votre PC pour une mise à jour, qui est gratuite la plupart du temps. Ou vous pouvez aussi, si vous le préférez, acheter pour un prix modéré un DVD Decoder Pack pour Windows XP (Voir 4.11).

[4.13] Comment "ripper" les données audio d'un DVD pour en tirer un fichier MP3 ou les graver sur un CD ?

Attention : cette manipulation est illégale, à moins que ces données audio ne soient copiées d'un DVD que vous possédez, et que vous ne les utilisiez que pour votre usage personnel.

Pour extraire les fichiers Dolby Digital ou PCM (WAV) d'un DVD,il faut utiliser un outil logiciel de ripping (voir 4.8 et 6.4.2). Utilisez ensuite un utilitaire pour les convertie au format MP3, WMA, ou autre, ou pour graver un CD audio.

Autre possibilité : relier la sortie audio de votre lecteur de DVD vidéo à un enregistreur audio ou aux entrées de la carte son d'un ordinateur.


[5] La production de DVD

Le production de DVD comporte deux phase de base : l'authoring et la duplication. Le développement du contenu est différent dans le cas du DVD-ROM et du DVD Vidéo, mais la duplication est quasiment identique dans les deux cas.

Les contenus de DVD-ROM se développent avec des outils logiciels traditionnels : Macromedia Director, Asymetrix Toolbox, Visual BASIC, Quark mTropolis et le langage C++. Les disques, y compris les disques DVD-R de vérification, se créent avec des logiciels de formatage UDF (voir 5.3). Si vous désirez inclure sur un DVD-ROM des contenus vidéo MPEG-2 et des flux audio multicanaux en Dolby Digital ou MPEG-2, il faut passer, comme pour le DVD Vidéo, par une phase d'encodage (voir 5.3).

Le développement de contenus de DVD Vidéo s'effectue en trois phases : encodage, authoring (conception, présentation, tests), et prémastering (élaboration d'une image disque). On désigne parfois sous le terme générique d'« authoring » tout le processus de développement, alors qu'au sens strict du terme, il ne s'agit que d'une seule phase de ce développement. De nombreuses sociétés proposent des services de développement de DVD (voir 5.5). Si vous avez l'intention de produire un grand nombre de titres DVD Vidéo, ou si vous désirez créer votre propre structure de développement, il est envisageable d'investir dans des systèmes d'encodage et d' authoring (voir 5.3 et 5.4).

Le pressage est le processus qui consiste à presser les disques dans des lignes de production, qui “crachent” un disque en quelques secondes. La duplication s'effectue dans de grandes usines (voir 5.5 pour une liste), où on presse également des CD. Les équipements indispensables pour presser les DVD coûtent le plus souvent des millions d'euros. Il faut toute une série de machines différentes pour créer un glassmaster, les matrices métalliques, presser des substrats spécifiques dans des presser hydrauliques, appliquer des couches réfléchissantes, coller les deux demi-épaisseurs de DVD, imprimer les faces sérigraphiées et insérer les disques dans leur emballage, avec le livret et la jaquette. La plupart des usines de pressage assurent des services de test (“bon à tirer”), en pressant un à cent disques-témoin avant de lancer le pressage en grande série. Par rapport à ce qui se passe pour le mastering de DVD-ROM, le mastering de DVD Vidéo peut inclure une étape supplémentaire, pour le cryptage CSS, la Macrovision et la régionalisation. Vous trouverez davantage d'informations sur le mastering et le pressage sur les sites Web de Technicolor et Disctronics.

Pour les projets demandant moins de 50 exemplaires, il peut être meilleur marché d'utiliser des disques enregistrables (voir 4.3). Il existe des machines automatiques capables d'introduire des disques vierges dans un enregistreur, et même d'imprimer des étiquettes sur chaque disque. Il s'agit alors de duplication, : un processus à ne pas confondre avec le pressage.

[5.1] Quel est le coût de production d'un DVD ? Ce support revient-il plus cher que la VHS, le laserdisque ou le CD-ROM ?

Il est difficile de comparer directement, de façon globale, le DVD à la cassette VHS, au laserdisque ou au CD-ROM. Les coûts de production doivent s'estimer à trois stades : le prémastering (authoring, encodage et formatage), le mastering et le pressage.

Les coûts de production du DVD Vidéo ne sont guère plus élevés que ceux de la VHS et ceux des formats similaires, à moins de vouloire inclure beaucoup de fonctionnalités supplémentaires, comme par exemple des bandes son en plusieurs langues, des choix d'angles de caméra, des scénarios multiples, etc.

Proportionnellement, ce sont les coûts d'authoring et de prémastering qui constituent la partie la plus onéreuse d'un titre DVD. En effet, les données vidéo et audio doivent tout d'abord subir un encodage : ensuite, il faut concevoir et programmer les menus et les informations de contrôle, puis les encoder, et enfin multiplexer toutes ces données en un seul flux numérique, encodé dans un formatage de bas niveau. Les tarifs typiques se montent à environ 50 euros la minute de vidéo, 20 euros la minute d'audio, 6 euros la minute de sous-titres, plus le formatage et le test, à environ 30 euros par minute. En gros, on peut considérer que la production d'un DVD Vidéo de film hollywoodien d'une durée de deux heures, de haute qualité et assez complexe (menus animés, plusieurs bandes-son, sous-titres, bandes-annonces et quelques écrans d'informations) revient à environ 20 000 euros. Certaines structures préfèrent facturer au temps passé, à environ 300 euros de l'heure. Un titre DVD Vidéo assez simple, d'une durée de deux heures, avec des menus et quelques clips vidéo peut revenir à 2000 euros. Si vous voulez le faire vous-même, vous pouvez acheter des logiciels auteurs et des systèmes d'encodage à des prix variant de 50 à plus de 2 millions d'euros. Voir le point 5.8 pour plus de détails concernant la création de DVD à un prix de revient modéré.

Les cassettes vidéo ne demandent pas de budget spécifique pour le mastering, et leur duplication revient à environ 2,40 euro pièce. Les CD coûtent environ 1000 euros en mastering et 0,50 euro pièce en pressage. Quant au laserdisque, le mastering revenait à 3000 euros environ, le pressage à 8 euros pièce. En 2003, le mastering d'un DVD revient à 1000 euros environ, le pressage à 0,70 euro voire moins. Les disques double face ou double couche reviennent plus cher à presser (le surcoût est d'environ 0,30 euro) puisqu'il faut prévoir la gravure des données sur le second substrat (et la colle transparente pour les « double couche »). Les DVD 18, double face/double couche, restent difficiles à fabriquer, donc plus chers (voir 3.3.1).

[5.2] Quels sont les outils de formatage de DVD-ROM disponibles ?

Les caractéristiques à rechercher dans les logiciels de formatage DVD :

[5.3] Quels sont les outils de production de DVD disponibles ?

[5.3.1] Outils d'encodage vidéo

[5.3.2] Outils d'encodage audio

[5.3.3] Autres outils de production

Also see 5.6 for DVD emulation, verification, and analysis tools.

[5.3.4] Autres services de production

[5.4] Où trouver des systèmes d'authoring DVD ?

Pour plus de détails concernant les systèmes dont la liste apparaît ci-après, suivez les liens ou jetez un coup d'oeil au tableau comparatif des systèmes d'authoring sélectionnés sur le site DVDirect.

[5.5] Qui peut produire un DVD pour moi ?

Le production d'un DVD se déroule en plusieurs étapes, qu'on peut répartir en deux catégories principales : 1) l'authoring (création des contenus et formatage d'une image disque), et 2) le pressage (élaboration du disque master et pressage de plusieurs centaines à plusieurs millions d'exemplaires). Pour plus de détails, reportez-vous au point 5.

[A] = authoring (ce terme inclut les phases d'encodage, de duplication DVD-R et de prémastering).
[R] = pressage (mastering, disques-tests et production de masse). Notez que presque toutes les usines de pressage disposent de services d'authoring intégrés, ou ont noué des partenariats avec des structures d'authoring externes.

Vous trouverez d'autres listes sur les sites DVDInsider, DVDMadeEasy et Post Magazine. Reportez-vous également au point 5.8 pour une liste de sociétés spécialisées dans les transferts vidéo sur DVD-R.

[5.6] Quels sont les outils et services de test et de vérification disponibles ?

Also see 5.3.3 for tools to analyze and verify coded bitstreams, disc images, and DLTs.

[5.7] Puis-je graver des contenus DVD Vidéo sur un CD-R ou un CD-RW ?

[Remarque : Cette section se réfère à la création de contenus DVD-Vidéo originaux, et non à la copie de DVD sur CD. Cette opération est fastidieuse, puisqu'il ne faut pas moins de 7 à 14 CD pour égaler la capacité d'une seule face de DVD. Par ailleurs, la plupart des films sur DVD sont encryptés, ce qui empêche la copie des fichiers sans logiciel spécifique].

Il existe de nombreux avantages à créer un volume DVD Vidéo en utilisant des CD enregistrables de coût réduit au lieu de DVD enregistrables, assez chers. Le "cDVD" ainsi obtenu (également appelé "miniDVD") est parfait pour des tests ou pour des programmes vidéo courts. Hélas, si vous pouvez sans problème enregistrer des fichiers de DVD Vidéo sur un CD-R ou CD-RW, ou même un CD-ROM pressé, pratiquement aucun lecteur de salon ne sera capable de lire votre disque. Il existe un certain nombre de raisons à cela :
1) la recherche d'un support CD ne s'effectue qu'après échec de focalisation de la mécanique de lecture avec des paramètres DVD : à ce stade, les lecteurs ne s'attendent plus à trouver des contenus de type DVD Vidéo.
2) il est plus simple (et moins cher) pour un lecteur de faire tourner les CD à 1x la vitesse plutôt que les 9 x indispensables pour lire des contenus de type DVD Vidéo.
3) de nombreux lecteurs sont incapables de lire les supports CD-R (voir point 2.4.3).

Les seuls lecteurs connus pour savoir lire un cDVD sont les modèles Afreey/Sampo LD2060 et ADV2360, ainsi que les Aiwa XD-DW5 et XD-DW1. Certains de ces lecteurs utilisent des mécaniques de lecture tournant à 1x ou 2x : ils ne peuvent donc aller au-delà d'un débit numériques de 4 Mbits/s. Vous pouvez remplacer la mécanique IDE du lecteur par une autre plus rapide, capable elle d'assurer des débits numériques plus élevés. Reportez-vous à robshot.com pour plus de détails concernent les lecteurs capables de lire des cDVD. (Note : on entend souvent parler de lecteurs capables de lire des contenus DVD depuis des CD-R. Vérification faite, il s'agit souvent d'une compatibilité avec des Video Cd mais pas avec des cDVD. Les modèles de lecteurs cités en début de paragraphe ont été vérifiés : ils sont bien capables de lire des fichiers DVD Vidéo (.VOB et .IFO) depuis un support CD).

Les ordinateurs sont plus tolérants. La plupart des PC équipés de lecteurs de DVD-ROM liront sans problème des fichiers DVD Vidéo depuis n'importe quelle source assurant un débit numérique suffisant, y compris les CD-R ou CD-RW, avec ou sans formatage UDF, du moment que le drive est compatible en lecture avec le support utilisé (tous les lecteurs de DVD-ROM, sauf les tout premiers, peuvent lire des CD-R). Sur Macintosh, la version 2.3 ou supérieure du logiciel Apple DVD Player est requise.

Pour créer un cDVD, il suffit d'assurer le même authoring sur le contenu DVD Vidéo (voir point 5.4), puis de le graver sur CD-R ou CD-RW. Si votre logiciel auteur ne permet pas de graver directement sur des disques CD-R/RW, utilisez un utilitaire séparé pour copier le répertoire VIDEO_TS dans le répertoire racine du disque. Pour être compatible avec les quelques lecteurs de salon capables de lire les cDVD, activez l'option de système de fichier UDF sur votre logiciel de gravure de CD. Pour obtenir des durées plus longues, encodez la vidéo au format MPEG-2 half-D1 (352x480 ou 352x576) ou au format MPEG-1.

Une alternative consiste à graver des contenus de type Video CD ou Super Video CD sur un support CD-R ou CD-RW, pour lecture dans un lecteur de DVD. Tous les lecteurs de salon capables de lire des VCD ou des SVCD et compatibles avec les supports réenregistrables pourront lire de tels disques (voir 2.4.5). Évidemment, les limitations du VCD restent alors applicables (données audioet vidéo au format MPEG-1, débit numérique de 1,152 Mbits/s, durée de lecture 74 minutes). Tous les drives DVD-ROM pour PC capables de lire des supports CD enregistrables peuvent lire des disques où sont enregistrés des contenus de type VCD. Un décodeur MPEG-2 (voir 4.1) est indispensable pour lire les SVCD. Voir le point 5.8 pour plus de détails concernant la création de Video CD.

[5.8] Comment copier mes vidéos/films/photos personnels sur DVD ?

Il n'y a pas si longtemps, une telle opération était encore complètement impossible. Heureusement pour vous, elle devient de plus en plus facile et abordable à mesure que le temps passe.

Pour un simple transfert vidéo sur DVD, il suffit d'acheter un enregistreur de DVD Vidéo (DVDScope) – compter de 500 à 1500 euros – et de le relier aux sorties de votre magnétoscope ou de votre camescope. Un enregistreur de DVD Vidéo fonctionne exactement comme un magnétoscope, à ceci près qu'il enregistre sur disque au lieu d'enregistrer sur de la bande magnétique.

Pour transférer des photos ou réaliser un DVD personnalisé avec des menus, des chapitres et autres aspects pratiques ou amusants, il vous faudra le matériel suivant :

Puis conformes-vous aux étapes suivantes :

John Beale a écrit une page à propos de ses expériences de créateur de DVD.

Autre possibilité : faire faire le travail, à un prix raisonnable. Voici quelques propositions :

Autre possibilité, si une qualité proche de la VHS est suffisante : créer un CD Vidéo. Il suffit d'utiliser un logiciel d'encodage vidéo au format MPEG-1 et un logiciel de formatage de CD-R/RW offrant le format Video CD, comme par exemple Easy CD Creator ou Toast de Roxio (anciennement Adaptec), InstantCD de Pinnacle (anciennement de VOB), InternetDiscWriter de Query, MPEG Maker-2 de VITEC, MyDVD ou RecordNow Max de Sonic, Nero Burning ROM de Ahead, NTI CD-Maker de NTI, ou WinOnCD de Cequadrat. La qualité d'image est bien sûr inférieure à celle du DVD, et la durée de lecture plus courte, mais le matériel et les CD vierges sont moins chers. Vérifiez que les lecteurs que vous désirez utiliser acceptent les CD-R (voir le point 2.4.3) et reconnaissent les Video CD (voir le point 2.4.5). Pour plus d'informations concernant l'élaboration de Video CD, reportez-vous au site VCDhelp.com. Variante de cette stratégie : élaborer des Super Video CD (voir le point 2.4.6), qui offrent une meilleure qualité d'image, mais une durée maximale encore plus courte. Quelques-uns des outils d'authoring et de formatage mentionnés ci-avant peuvent réaliser des SVCD, mais peu de lecteurs de DVD sont capables de lire des SVCD.

Autre option : un enregistreur domestique de CD Vidéo, comme le Terapin CD Audio/Video Recorder ou le TV One MPEG-2@disk, qui enregistre de la vidéo depuis une entrée analogique vers un CD-R ou un CD-RW.

[5.9] Comment copier un DVD ?

Ce paragraphe est consacré à la copie d'un disque sur un autre disque. Reportez-vous au point 2.11 pour la copie sur bande magnétique.

Tout d'abord, il est important de comprendre que copier un DVD du commerce peut être illégal, selon l'usage que vous faites de cette copie. Si vous copiez pour votre usage personnel, c'est légal ; si vous faites des copies d'un disque protégé par copyright pour des amis, c'est illégal.

Ensuite, il faut savoir que presque tous les films sur DVD sont protégés contre toute copie « facile ». Reportez-vous au point 1.11 pour plus de détails. Toutefois, toutes les mesures de protection finissent par être contournées, voir le point 4.8.

Troisièmement, n'oubliez pas que la plupart des films figurent sur des DVD double couche (les DVD-9), qu'on ne peut pas encore copier directement sur des DVD enregistrables, puisqu'il n'existe pas encore dans le commerce de disques enregistrables double couche. Même si vous arrivez à en récupérer le contenu, votre DVD-9 devra être copié sur deux DVD enregistrables.

Enfin, comprenez bien que si vous copiez les fichiers d'un DVD sur un DVD enregistrable, le disque que vous obtenez a toutes les chances de ne pas être lisible sur un lecteur DVD de salon, pour lequel les fichiers doivent être disposés dans un ordre spécifique et à des endroits précis sur le disque. Certains logiciels de gravure de DVD reconnaissent les fichiers et les placent correctement, d'autres non. Autrement dit, il ne suffit pas de copier les fichiers .IFO et .VOB (voir le point 4.10).

Si votre besoin de copier un DVD est conforme à la loi, par exemple parce que vous l'avez élaboré vous-même, un certain nombre d'options s'offre à vous. Vous pouvez relier un lecteur DVD à un enregistreur de DVD vidéo. Certains logiciels auteurs de DVD (voir point 5.4) peuvent importer la vidéo d'un disque non protégé. Il existe des logiciels utilitaires permettant d'extraire les données vidéo et audio d'un disque, données que vous pouvez ensuite utiliser pour créer un nouveau disque. On trouve également des logiciels permettant de copier des disques entiers. Reportez-vous aux points 6.4.2 et 5.3.3 pour les outils; au point 5.8 pour savoir comment élaborer vos propres DVD.

Méfiez-vous des e-mails et des pubs proposant des logiciels de copie de DVD - voir point 5.9.1 ci-après.

Quelques logiciels de copie de DVD :

* Peut copier des films protégés par procédé CSS (ce qui est illégal à cause de la DMCA, voir point 1.11 )

[5.9.1] Qu'est-ce que c'est que ces e-mails "Copiez n'importe quel DVD" ?

Il est exact qu'il est possible de copier n'importe quel film sur DVD. Toutefois, ce que les gens qui vendent des logiciels de copie de DVD omettent de préciser (outre les alternatives gratuites disponibles), c'est que leurs programmes ne permettent que copier les films issus de DVD sur des CD-R/RW, au format Video CD : autrement dit, la qualité vidéo est inférieure, et les copies ainsi effectuées ne sont pas lisibles dans la moitié des lecteurs de DVD Vidéo du marché (voir les points 2.4.3 et 2.4.5). Ils oublient également de rappeler que copier des films depuis des DVD loués ou empruntés à des amis est illégal.

[5.10] Comment gagner sa vie dans le DVD ?

Lisez cette FAQ plusieurs fois d'un bout à l'autre. Pour en savoir encore plus, lisez mon livre, DVD Demystified, et visitez certains des sites d'information sur le DVD dont vous trouverez la liste au point 6.4. Puis rendez-vous à une conférence (voir point 5.10) pour en apprendre encore davantage et vous faire des contacts dans le milieu de l'industrie du DVD. Suivez quelques cours (voir point 5.10). Pourquoi ne pas joindre la DVDA ? Si vous le pouvez, postulez en tant que stagiaire dans une structure de production de DVD (voir 5.5).

Une fois que vous aurez acquis un peu d'expérience, vous serez très demandé !

[5.11] Où se former sur le DVD ?

Lors des conférences comme DVD Pro, DVD Summit (Europe) ou DVD Production, se tiennent de nombreux ateliers, séminaires et conférences où sont abordésde nombreux aspects concernant le DVD.

Les structures de formation offrent des cours consacrés au DVD et des"boot camps" :

Il n'existe que peu de centres de formations longues :

Les sociétés commercialisant des logiciels auteurs pour DVD proposent des cycles de formation un peu partout dans le monde, parfois gratuits.

[5.12] Comment vendre les DVD que j'ai faits ?

Si vous cherchez un partenaire pour livrer vos titres aux détaillants, reportez-vous au point 6.2.2, consacré aux distributeurs.

[5.13] Comment mettre une présentation PowerPoint sur DVD?

PowerPoint ne possède pas encore de fonction permettant d'exporter directement une présentation sur DVD. Vous pouvez toutefois convertir votre présentation PowerPoint en images fixes ou en vidéo, puis importer les données correspondantes dans un logiciel auteur DVD (voir point 5.8). Les versions récentes de PowerPoint permettent d'enregistrer vos diapositives sous forme d'images (fichiers JPEG ou PNG), que vous pouvez ensuite importer dans un logiciel auteur DVD autorisant les diaporamas. L'avantage d'utiliser cette fonction de diaporama est que vous pouvez laisser votre lecteur DVD indéfiniment en pause sur chaque image fixe, jusqu'à ce que vous décidiez d'appuyer sur la touche Enter ou Lecture de sa télécommande (Remarque : vérifiez bien que votre logiciel auteur autorise les vrais diaporamas avec “durée infinie” des diapositives : de nombreux logiciels se contentent de rendre les diapositives sous forme de vidéo). Inconvénient d'utiliser des images fixes : vous ne pourrez pas profiter des effets d'animation et autres caractéristiques sympathiques de PowerPoint. Il existe une autre solution : enregistrer votre présentation sous forme de fichier vidéo (avec un logiciel ad hoc ou un module à greffer à PowerPoint), puis importer le fichier vidéo ainsi créé dans votre logiciel auteur DVD. Vous conservez alors tous les effets visuels et animés, mais vous êtes coincé par le timing figé lors de l'enregistrement de la présentation.


[6] Divers

[6.1] Qui a inventé le DVD et qui possède le support ? Qui contacter pour obtenir les spécifications et signer un contrat de licence ?

On peut lire page 8 du numéro 8 (nov 2003) du magazine professionnel français Broadcast : “Le père du DVD décoré”, une news où on apprend que Warren Liebenfarb, ex-gros cadre chez Warner Home Video, a activement milité de 92 à 95 en faveur de la mise en oeuvre d'un nouveau système de vidéodisque destiné au grand public. En fait, il est bien difficile de définir qui a inventé le DVD : il résulte du travail de nombreuses sociétés et de beaucoup de personnes. Ce format constitue en fait une évolution du CD et des technologies afférentes. Certaines des premières propositions de "CD haute densité" durent formulées dès 1993, et ces efforts se sont progressivement rassemblés sous deus bannières concurrentes. Le format MMCD (Multi Media Compact Disc) était défendu par Sony, Philips, et d'autres marques connues – l'annonce officielle de sa naissance fut faite le 16 décembre 1994. Le format SD (Super Density Disc) était pour sa part défendu par Toshiba, Matsushita, Time Warner, et d'autres marques encore – la présentation eut lieu le 24janvier 1995. Un groupe de sociétés informatiques, IBM en tête, insistèrent pour voir les “adversaires” se mettre d'accord sur un standard unique. Le format “combiné”, le DVD, fut annoncé dès septembre 1995, et finalisé le 12 décembre, ce qui a évité une nouvelle guerre des formats du style VHS contre Betamax ou entre les multiples décodeurs quadriphoniques du milieu des années 70, qui jettent toujours le doute dans l'esprit des acheteurs et se révèlent toujours, au final, extrêmement coûteuses.

Aucune marque ne “possède” le DVD. Les spécifications officielles ont été développées par un consortium regroupant dix sociétés : Hitachi, JVC, Matsushita, Mitsubishi, Philips, Pioneer, Sony, Thomson, Time Warner et Toshiba. Mais des représentants d'autres sociétés ont eux aussi contribué à cette naissance, par leur présence au sein de divers groupes de travail. En mai 1997, le Consortium DVD laisse la place au DVD Forum, ouvert à toutes les sociétés intéressées ; en février 2000, il comptait déjà plus de 220 membres. C'est Time Warner qui a déposé, à l'origine, le logo du DVD en tant que marque commerciale, et l'a depuis assigné à la DVD Format/Logo Licensing Corporation (DVD FLLC). Le mot "DVD" lui-même est trop commun pour être déposé ou possédé. Reportez-vous au paragraphe 6.2 pour une liste de sites Web de sociétés travaillant dans le secteur du DVD.

Les livres contenant les spécifications officielles du DVD sont disponibles après signature d'un engagement de non-divulgation et paiement d'une facture de 5000 euros. Pour ce prix, vous avez droit à un seul livre : les autres sont facturés 500 euros chacun. La fabrication de DVD et l'utilisation du logo DVD à but non promotionnel s'accompagne obligatoirement du paiement de licences supplémentaires pour le format et le logo : 10000 euros chacun, exigibles une seule fois – tarif diminué de 5000 euros si vous avez déjà payé pour les spécifications. Par exemple, un fabricant de lecteurs de DVD Vidéo doit payer 20000 euros pour le côté DVD-ROM et le côté DVD Vidéo, ou 15000 euros s'ils disposent déjà des spécifications. Pout toute information, veuillez contacter DVD Format/Logo Licensing Corporation (DVD FLLC), Shiba Shimizu Building 5F, Shiba-daimon 2-3-11, Minato-ku, Tokyo 105-0012, tél: +81-3-5777-2881, fax: +81-3-5777-2882. Avant le 14 avril 2000, c'était Toshiba qui adminstrait les licences du logo et du format.

L'ECMA a développé des standards internationaux pour le DVD-ROM (partie 1, la plus petite des parties des spécifications du DVD) : ils sont disponibles librement en téléchargement sous les noms ECMA-267 et ECMA-268 sur le site www.ecma.ch. L'ECMA a également standardisé le DVD-R dans ECMA-279, le DVD-RAM dans ECMA-272 aet ECMA-273, et le DVD+RW dans ECMA-274 (voir point 4.3). Hélas, l'ECMA a l'ennuyeuse habitude d'écrire le mot "disc" de la mauvaise façon.

Les spécifications du système de fichier UDF utilisé par le DVD est disponible sur le site www.osta.org.

Nombre de détails techniques concernant le format DVD Vidéo sont disponibles sur la page DVD-Video Information.

Toute société fabriquant des produits DVD doit acquérir la licence des brevets technologiques essentiels auprès d'un pool dit "3C", rassemblant Philips/Pioneer/Sony (3,5% du prix de chaque lecteur, avec un minimum de 5 euros; 2,50 euros pour la compatibilité Video CD, et 5 centimes d'euro par disque), d'un autre pool, dit "6C", soit Hitachi/Matsushita/Mitsubishi/Time Warner/Toshiba/Victor (4% du prix de chqeu lecteur ou drive, avec un minimum de 4 euros et 4% par décodeur DVD avec un minimum de 1 euro et 7,5 centimes d'euro par disque) et auprès de Thomson. Des redevances pour brevet sont également dues à Discovision Associates, qui possède environ 1300 brevets ayant trait aux technologies de disques optisues (ces sommes sont généralement payées par l'usine de pressage).

L'organisme habilité à délivrer la licence pour la technologie d'encryption de données CSS est la DVD CCA (Copy Control Association), une association commerciale à but non lucratif dont les bureaux se trouvent à l'adresse suivante : 225 B Cochrane Circle, Morgan Hill, CA. Il faut payer 15000 euros par an pour la licence, mais il n'y a pas de paiement par produit. Envoyez les demandes de licence à l'e-mail css-license@lmicp.com, vos demandes d'information technique à css-info@lmicp.com. Avant le 15 décembre 1999, les licences CSS étaient administrées, par intérim, par Matsushita.

Macrovision fait payer une licence aux fabricants de matériels pour sa technologie anti-copie analogique. Le prix de départ est de 30000 euros, le renouvellement étant facturé 15000 euros. Pour le prix, les lecteurs possèdent uen certification assurant la plua large compatibilité possible avec les télévisions. Les fabricants de lecteurs sont dispensés de redevances, mais Macrovision facture aux éditeurs de contenus entre 4 à 10 centimes d'euros par titre, à comparer aux 2 à 5 centimes demandés pour une cassette VHS.

Dolby demande 26 centimes d'euro par canal pour les décodeurs Dolby Digital. Philips, au nom du CCETT et de l'IRT, facture également 20 centimes d'euro (60 maximum par lecteur) pour les brevets Dolby Digital, et 0,3 centime d'euro par disque.

Côté MPEG-2, une licence est demandée pour utiliser le brevet : régulariser la situation auprès de la MPEG LA (MPEG Licensing Adminstrator). Le coût est de 2,50 euros pour un lecteur de DVD ou une carte décodeur, et de 4 centimes d'euro par disque DVD. Il semble exister un désaccord pour déterminer si les producteurs de contenus doivent verser des droits pour les disques.

Beaucoup de lecteurs de DVD sont compatibles avec les Video CD (VCD). Philips gère les licences concernant le format et les brevets utilisés par le Video CD au nom d'eux-mêmes, de Sony, de JVC, de Matsushita, du CNETT et de l'IRT. Le tarif est de 2500 euros pour le paiement initial, plus des droits à hauteur de 2,5% par lecteur ou 2,50 euros au minimum.

Nissim demande 25 centimes d'euro par lecteur et 0,78 centime pour l'utilisation des fonctions de gestion parentale et d'autres brevets relatifs au DVD.

Toutes ces redevances, droits et autres finissent par représenter plus de 20 euros pour un lecteur DVD de salon de 200 euros, et environ 20 centimes d'euro par disque. Les droits perçus sur les disques sont payés par l'usine de pressage. C'est la principale raison pour laquelle la Chine développe son propre format DVD, à usage domestique.

Les droits d'auteur concernant les brevets relatifs au DVD-R sont facturés par Philips (environ 6 centimes par disque) et Sony (1,5 à 3,5% du pris du disque).

[6.2] Qui fabrique ou soutient des produits DVD ?

[6.2.1] Marques "grand public"

[6.2.2] Studios, éditeurs vidéo, distributeurs

DVD File tient à jour une liste d'adresses de studios, ainsi que des informations concernant les producteurs et distributeurs de DVD.

[6.2.3] Matériel et composants pour ordinateurs

[6.2.4] Quelques logiciels et titres disponibles sur DVD-ROM

[6.3] Où acheter (ou louer) des DVD et des lecteurs ?

(Reportez-vous au point 1.8 pour des comparaisons de prix et les coupons)

(Remarque : Certains des liens ci-dessus proposent des programmes d'affiliation, qui peuvent rapporter de l'argent à Jim Taylor, l'auteur de cette FAQ).

6.3.1 Où acheter des DVD enregistrables vierges ?

Remarque importante : Dans le domaine des DVD vierges, l'adage "on n'en a que pour son argent" se vérifie une fois de plus. Les disques bon marché sont plus enclins à produire des erreurs lors de la gravure, et leur compatibilité d'un lecteur à un autre est moins assurée.

[6.4] Où trouver davantages d'informations concernant le DVD ?

[6.4.1] Quelques-uns des meilleurs sites d'informations concernant le DVD

[6.4.2] Utilitaires DVD et informations sur le dézonage

(Pour plus d'informations concernant les régions, reportez-vous au point 1.10).

[6.4.3] Informations et groupes de discussion pour les auteurs de DVD

[6.4.4] Infos sur le DVD pour des régions spécifiques

[6.4.5] Infos sur le DVD en autres langues

[6.4.6] Livres sur le DVD

[6.5] Quelles sont les dernières nouvelles concernant la technologie DVD ?

Novembre 2003

Le 19 novembre, le Comité Directeur du Forum DVD a finalement approuvé le standard HD-DVD à laser bleu pour continuer le travail sur le sujet.

Le gouvernement chinois a annoncé un nouveau format de DVD, l'EVD (Enhanced Versatile Disc), dont le lancement devrait intervenir pour Noël 2003. L'EVD est une alternative "maison" aux technologies DVD développées à l'intérieur du Forum DVD et des sociétés d'électronique grand public japonaises. L'EVD utilise son propre format de disque optique, ainsi qu'une technologie propriétaire de réduction de débit de données vidéo (VP5 et VP6, développée par On2 aux U.S.). Le format EVD est compatible avec les définitions haute résolution, jusqu'à 1920x1080. Les disques EVD ne seront pas lisibles dans les lecteurs DVD standard, et il est fort possible que la majorité des lecteurs EVD seront incapables de lire les DVD, puisque ce format a été développé en partie pour éviter de payer des royalties aux ayants-droits des technologies utilisées dans le format DVD. Les lecteurs d'EVD seront proposés en Chine au prix de 250 $, à comparer aux 80$ environ que coûte actuellement un lecteur de DVD. Il reste à voir si le format EVD sera un succès en Chine et s'il apparaîtra dans d'autres pays.

Septembre 2003

Le Comité Directeur du Forum DVD n'a pas encore réussi à se mettre d'accord pour approuver le format AOD (qui, débaptisé, est désormais désigné par le terme HD-DVD par ses adeptes au Forum DVD). Dans le milieu, certains, comme Warren Lieberfarb, anciennement chez Warner et à qui le succès du DVD doit beaucoup, commence à parler de s'en tenir au laser rouge existant pour la vidéo haute définition, en utilisant des codecs sophistiqués tels que le H.264 ou ceux du format Microsoft Windows Media 9. Du coup, un certain nombre d'articles parus dans la presse ont rapporté, de façon erronée, que le Forum DVD abandonnait la technologie HD à laser bleu.

Juin 2003

Il existe des rumeurs concernant l'élaboration d'un sixième format HD, qui serait basé sur le format +RW.

Lors d'une réunion du Comité Directeur du Forum DVD au mois de juin, l'approbation du travail sur le format DVD de prochaine génération (AOD, voir ci-dessous) n'a pas été votée. Ce qui ne signifie pas que ce vote a écarté le format, comme on a pu le lire ici et là, mais simplement que la proposition, dans son état actuel, n'a pas été retenue. Ce vote a d'ailleurs clairement été saboté, puisque les membres ayant voté non ou s'étant abstenus participent tous au projet Blu-ray concurrent. Un autre vote, portant sur une proposition modifiée, aura lieu à la mi-septembre. Entre-temps, le travail se poursuit, à l'intérieur et à l'extérieur du Forum DVD, sur le support DVD de prochaine génération.

Mars 2003

On compte au moins 5 candidats pour le DVD haute définition (pour plus de détails, veuillez vous reporter au point 3.13).

  1. HD-DVD-9 (alias HD-9).
  2. Advanced Optical Disc (AOD).
  3. Blu-ray (BD).
  4. Advanced Optical Storage Research Alliance (AOSRA), Blue-HD-DVD-1.
  5. AOSRA Blue-DVD-DVD-2.

Juin 2002

Philips a effectué des démonstrations d'un disque optique pré-enregistré utilisant un laser bleu. Le disque miniature mesure 3 centimètres de diamètre, et contient 1 Go de données. Les dimensions du lecteur prototype utilisé pour lire ce disque : 56 x 34 x 7,5 mm !!!

Février-Mars 2002

Un groupe de 9 sociétés annonce, le 19 février, un nouveau standard de DVD haute densité enregistrable, connu sous le nom de Blu-ray. Lors de la réunion générale du DVD Forum, en mars, le Forum annonce qu'il va examiner tous les standards de nouvelle génération pour choisir le meilleur. Comme les 9 sociétés citées ci-avant sont toutes membres du DVD Forum, il est probable que le Forum va approuver, au final, le format Blu-ray.

Autre annonce lors de cette réunion de mars : le Forum indique que, pour satisfaire une demande d'AOL Time Warner, il va travailler sur un standard qui permettrait de loger des données vidéo haute définition sur des DVD existants. Ce format est appelé. Voir le point 3.13.


[7] Divers

[7.1] Questions en suspens

Aucune pour le moment.

[7.2] Notation et unités

Il existe une regrettable confusion au niveau de de la mesure des capacités dans le monde du DVD. Ainsi, un DVD simple couche annonce, à tort, une capacité de 4,7 Go. En fait, l'ordinateur la mesure à 4,37 Go. De même, un DVD double couche/double face, donné pour 17 Go, est évalué à 15,9 Go, sous Mas OS comme sous Windows. Où est donc l'astuce ?

L'imprécision vient de ce que les préfixes reconnus par le système international (SI) "kilo," "méga" et "giga" représentent des multiples de 1000 (10^3, 10^6, et 10^9), alors que dans le monde informatique, ils prennent une majuscule, et représentent des multiples de 1024 (2^10, 2^20, et 2^30). Autrement dit, 1 kilogramme = 1000 grammes, mais 1 Kilo-octet = 1024 octets. Mac OS et Windows indiquent la taille des fichiers et la capacité des volumes en "vrais" Méga-octets et Giga-octets, et non en millions et milliards d'octets. Ainsi, le fichier de cette FAQ, qui compte 881 710 octets, est arrondi à 861 Ko.

Pour des raisons commerciales, il est plus flatteur pour les fabricants de DVD d'annoncer la capacité la plus élevée possible. Pour ce faire, ils n'hésitent pas à exprimer leurs chiffres en giga-octets (avec un g minuscule, soit 1 milliard d'octets tout rond) au lieu d'utiliser le Giga-octet (avec une majuscule, soit 1 073 741 824 octets). Mais sur les emballages, ce sont bien les lettres GB (GigaByte, à l'américaine) qui apparaissent. Une tromperie de plus de 7,37 %, reprise par la plupart des fabricants de supports informatiques, CD-R par exemple (dont la capacité est exprimée en millions d'octets, alors qu'un Méga-octet vaut très exactement 1 048 576 octets).

Voici une analogie qui peut aider à comprendre la supercherie. Dans les pays anglo-saxons, un mile "standard" vaut 5 280 pieds, tandis qu'un mile "nautique" corrspond à peu près à 6 076 pieds. Si vous mesurez la distance séparant deux villes, vous obtiendrez un chiffre plus petit si vous utilisez des miles nautiques, puisque cette unité est plus grande que le mile normal. Ainsi, de Seattle à San Francisco, on mesure 4 213 968 pieds, soit 798 miles standards, mais seulement 693 miles nautiques. Dans le cas du DVD, pour mesurer les capacités, on se retrouve devant la même situation, avec des unités portant le même nom mais valant l'une 1 000 000 000 d'octets et l'autre 1 037 741 824 octets. Les capacités des DVD sont généralement exprimées en milliards d'octets : 4,7 milliards d'octets pour un DVD-R, par exemple. Les fichiers d'ordinateurs, eux, se mesurent en Giga-octets. La confusion vient du fait que les deux unités Giga sont souvent écrits en abrégé sous la forme “GB” sur les emballages (B pour Byte, octet en anglais). Résultat : un fichier de 4,5 Go (Giga-octets, 1 037 741 824 octets), capacité lue sur votre ordinateur, ne "tient" pas sur un DVD-R pourtant annoncé pour 4,7 GB (soit 4,7 milliards d'octets), puisqu'on calcule facilement que ce fichier de 4,5 Go contient en fait 4,8 milliards d'octets. 

Une telle différence peut sembler insignifiante... Pourtant, il est choquant, quand on prépare 4,7 Go de données, capacité certifiée par l'OS de l'ordinateur, de voir la gravure refusée parce qu'en fait, le DVD-R qu'on s'apprête à graver ne peut contenir que 4,37 Go ! (Voir 3.3 pour un tableau des capacités).

Autre facteur entretenant l'imprécision : quand on mesure des taux de transfert en kilobits/s, l'unité vaut 1 000 bits/s - et 1 000 000 de bits/s pour les Mo/s. Première source d'erreur... Mais si on s'exprime en octets, il arrive qu'on passe du coup au Ko par seconde, soit 1024 octets/s, ou 8192 bits/s. Ainsi, un lecteur de DVD à 1x possède un taux de transfert de 11,08 Mbits/s, soit 11 080 000 bits/s, ce qui correspond à 1,385 million d'octets par seconde, mais seulement à 1,321 Mo/s. En revanche, quand on indique 150 koctets/s pour un lecteur de CD-ROM 1x, il s'agit en fait de 150 Ko/s, de "vrais" Kilo-octets, à 1024 octets. Ce qui fait en réalité 153 600 octets/s. Dans toute cette FAQ, "kbits/s" correspond à 1000 bits/s, et "Mbits/s" à 1 million de bits/s (notez bien le "k" minuscule et le "M" majuscule).

En décembre 1998, l'IEC a proposé de nouveaux préfixes réservés aux multiples binaires. Les noms sont un peu ridicules : kibibytes (KiB), mebibytes (MiB), gibibytes (GiB), tebibytes (TiB), etc. (reportez-vous au site NIST pour des détails supplémentaires). Jusqu'ici, ces préfixes ne se sont pas imposés. Ils constituent un effort méritoire pour résoudre le problème d'imprécision, mais causeront peut-être encore plus de confusion...

[7.3] Remerciements

Cette FAQ a été écrite et est maintenue à jour par Jim Taylor. L'auteur tient à remercier les personnes suivantes pour leur contribution à cette FAQ (soit directement, par leurs posts sur le forum alt.video.dvd, soit indirectement, quand l'auteur leur a emprunté des informations via leurs écrits :-). Leurs contributions sont vraiment appréciées. Les informations contenues dans cette FAQ proviennent également de documents distribués lors du DVD Forum en avril 1996, de la conférence DVD-R/DVD-RAM de mai 1997, et de la conférence du DVD Forum d'octobre 1998.

Robert Lundemo Aas
Adam Barratt
David Boulet
Espen Braathen
Wayne Bundrick
Roger Dressler
Chad Fogg
Dwayne Fujima
Robert "Obi" George
Henrik "Leopold" Herranen
Kilroy Hughes
Ralph LaBarge
Martin Leese
Dana Parker
Eric Smith
Steve Tannehill
Geoffrey Tully

Merci à Videodiscovery pour avoir hébergé cette FAQ pendant ses trente premiers mois d'existence.

*-*-*-*-*-*

Le traducteur tient à remercier Jean-José Wanègue, Jean Faure et Olivier Desmarest pour leurs remarques et leur concours.

*-*-*-*-*-*

Copyright 1996-2004 par Jim Taylor. Ce document ne peut être redistribué que dans son intégralité, avec mention de la date de version, de l'auteur et des remerciements. Aucune partie ne peut en être vendue à but lucratif ou incorporée dans un document soumis à exploitation commerciale sans la permission du détenteur du copyright. La permission de tirer des copies électroniques complètes de ce document sous forme d'archives ou de copies miroir est accordée dans la mesure où l'auteur en reçoit notification et que les copies ainsi établies soient tenues à jour. Ce document est fourni en l'état, sans aucune garantie expresse ou implicite.

[The End]
en français : FIN

Traduction © 2002/2004 Franck Ernould (9 juin 2002 au 15 novembre 2003 + avril 2004).
E-mail :
fernould@club-internet.fr

Retour à la home page de Franck Ernould