(inédit !)

François de Roubaix
Autodidacte, pionnier, atypique et attachant



Voici
40 ans, le compositeur de musique de film François de Roubaix disparaissait lors d'une plongée. Il aurait eu 77 ans le 3 avril 2016 ! Pionnier du home studio et du mariage des sons électroniques et acoustiques, il connaît depuis quelques années un regain d'intérêt grâce à une série de rééditions CD et une biographie signée Gilles Loison et Laurent Dubois. Plusieurs parutions discographiques lui rendent hommage pour le 40è anniversaire de sa disparition en plongée...

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1939 : Naissance à Neuilly-sur-Seine
1959 : Première musique de court-métrage
1965 : Première musique de long-métrage (Les grandes gueules)
1971 : Installation d'un home studio dans son appartement parisien
1975 : Mort lors d'un accident de plongée aux Baléares, le 20 novembre
1976 : César posthume de la meilleure musique de film (Le vieux fusil)
2006 : Publication d'une biographie signée Gilles Loison/Laurent Dubois aux Éditions Chapitre Douze
2016 : Publication de plusieurs CD hommages pour le 40è anniversaire de sa disparition


La trajectoire de François de Roubaix dans le monde de la musique de film a été très rapide : dix ans seulement ans séparent son premier long-métrage (Les Grandes gueules, de Robert Enrico, en 1965) de son dernier (Le vieux fusil, du même réalisateur, en 1975). Le compositeur a pourtant laissé une empreinte marquante : pour ne citer que lui, Air lui doit beaucoup (Balade de Pénélope, J’ai dormi sous l’eau), Mellow, the Troublemakers, Sébastien Tellier, Vincent Delerm (qui chante François de Roubaix dans le dos) et tous ceux qui ont samplé ou copié François (en le créditant ou pas) depuis les années 90, de Stereolab à Carl Craig, sans oublier Robbie Williams, MC Solaar, Dr. Dre, Kid Cudi, Missy Elliott, Lil’ Bow Wow, Lana del Rey… Liste non limitative ! De Roubaix fait partie de ces rares compositeurs (avec Rota, Morricone, Cosma…) dont on reconnaît la musique en quelques secondes, à une ligne mélodique, un son, une modulation ou des accords que lui seul utilise. Peu connu en France hors d'un cercle d'amateurs éclairés, il fait l'objet d'un véritable culte au Japon par exemple.

L'ART DE LA JUXTAPOSITION

Né le 3 avril 1939, François de Roubaix se trouve très vite plongé dans le monde du cinéma : son père est producteur (Les Films du Centaure), sa mère artiste peintre. Sorti de l'IDHEC, François, tromboniste, pianiste et guitariste autodidacte, passionné de jazz, passe d'un petit métier du cinéma à un autre, mais c'est la musique qui l'intéresse. Il propose ses services à un certain Robert Enrico sur le court-métrage institutionnel que ce dernier vient de réaliser pour son père. Pour le film suivant, De Roubaix débarque en studio avec sa guitare et une valise pleine de verres de cristal, empruntés à sa mère. Devant un Enrico médusé, il les remplit d'eau, les accorde à l'oreille, et se met à en tirer des sons musicaux, propulsant d'un coup le court-métrage (consacré à la chenille processionnaire du pin !) dans un autre univers…

Tout de Roubaix est déjà là : l'approche fraîche et dépourvue d'a priori, l'attrait pour les sonorités rares, leur mariage avec des instruments plus traditionnels, l'audace de ceux qui ne savent pas que « ça ne se fait pas », parce qu'on ne leur a pas appris !

Robert Enrico fait appel à lui quelques années plus tard pour Les grandes gueules, avec Bourvil et Lino Ventura. L'action se déroulant dans une scierie des Vosges, François de Roubaix a l'intuition d'utiliser des percussions en bois, accompagnant des thèmes interprétés à l'harmonica, à la guimbarde ou à la guitare - façon western. L'approche fonctionne parfaitement. Dans son deuxième long métrage, Les aventuriers, des arpèges de guitare soutiennent une superbe mélodie sifflée par François lui-même, sur fond de pizzicato de cordes graves, puis, en contraste total, suit une section plus lancinante et rythmée, où le piano énonce son thème dans le grave. Passionné de plongée, le compositeur illustre une séquence sous-marine bouleversante dans le film avec des accords d'orgue d'église pesants et évocateurs, sur lesquels improvise la voix de Christine Legrand (du groupe vocal les Double Six).

UNE PALETTE SONORE ÉTENDUE

Après ces deux films, la carrière de François de Roubaix est lancée. À 28 ans, il représente une figure plutôt atypique dans le monde français de la musique de film. La Nouvelle Vague de réalisateurs a donné un coup de jeune au cinéma français : aux compositeurs attitrés des films du « cinéma de qualité » qui a eu droit de cité jusque-là (les Auric, Jarre, Honegger, Van Parys…) ont donc succédé les Delerue, Duhamel, Jansen… - mais à l'inverse de réalisateurs animés d'une solide envie de secouer le cadre et qui n'ont pas suivi de parcours réellement cinématographique, tous ces "nouveaux" compositeurs sortent encore du Conservatoire, à l'issue d'une formation on ne peut plus classique (même une personnalité aussi iconoclaste que Michel Magne !). Godard a certes l'audace de commander la B.O. d'À bout de souffle au musicien de jazz Martial Solal, Granier-Deferre travaillera avec Jimmy Smith, Malle avec Miles Davis, mais la plupart des films connus des années 60 (de Truffaut à Chabrol) possèdent une partition aux arrangements conventionnels, souvent interprétée par un orchestre symphonique : rien de bien nouveau là-dedans... Les autres films, notamment comiques, se contentent souvent d'arrangements proches de la variété, voire du bal musette ou de la revue comique – rappelez-vous Les Gendarmes par exemple... !

Même s'il apprécie le jazz en tant qu'instrumentiste, François de Roubaix ne compose pas spécifiquement dans ce style, et utilise une palette sonore étendue et peu traditionnelle. Il joue lui-même de tous les instruments ou presque (guitare, piano, flûtes, percussions…), avec une musicalité qui n'appartient qu'à lui. «Il aurait tiré des sons musicaux d'un bout de caoutchouc», se rappelle son fidèle ingénieur du son et ami, Jean-Pierre Pellissier, qui enregistra la majorité des partitions de François de Roubaix au studio de la Comédie des Champs-Élysées. Physiquement, de Roubaix détonne aussi par rapport à ses collègues : son look très «années 70 » - longs cheveux blonds, barbe négligée, tenues vestimentaires à l'avenant - le feraient passer pour un hippie auprès d'un observateur superficiel. Il n'a pourtant rien d'un dilettante. Très méthodique, il est exigeant, pointilleux sur les détails, et s'il n'a jamais suivi de cours de direction d'orchestre, son expérience d'instrumentiste lui permet de faire jouer les musiciens de séance comme il l'entend,« à la de Roubaix ! ».



« IL AURAIT PU ÉCRIRE UNE MUSIQUE DE FILM AVEC UN BOUT DE CAOUTCHOUC ! »
Jean-Pierre PELLISSIER, SON INGÉNIEUR DU SON ATTITRÉ

TRUCAGES SONORES

En 1968, José Giovanni lui confie la B.O. du Rapace : un film d'action tourné au Mexique, se déroulant en 1938 dans un pays d'Amérique du Sud imaginaire. François de Roubaix a l'idée de confier son thème chanté au groupe péruvien Los Incas, alors très célèbre en France. Mais là encore, il confronte des couleurs «folkloriques » très marquées (flûtes des Andes…) à des sons inhabituels : marimba, guimbarde, ocarina, piano trafiqué, guitares électriques… Il crée de la sorte une musique aux racines sud-américaines, mais complètement réinventée, dont Jean-Pierre Pellissier tirera, au disque, une suite d'une saisissante concision, résumant efficacement en quelques coups de ciseaux judicieux toutes les ambiances du film en 5 minutes 50 s.

À la fin des années 60, nombre de réalisateurs d'horizons très différents font appel à de Roubaix : Melville, Delannoy, Mocky (La grande lessive, L'étalon, Chut !), Duvivier, Boisset, Herman… Selon son inspiration, de Roubaix passe du piano bastringue au jazz Nouvelle-Orléans, joue de la guitare acoustique avec fougue et crée, avec le fidèle Pellissier, autre autodidacte imaginatif, des sons inouïs par manipulation à l'enregistrement. La trompette suraiguë, à l'agilité démoniaque, de L'homme-orchestre ? « Un trombone, l'instrument de François, enregistré en faisant défiler la bande deux fois moins vite ! ». La flûte piccolo, dans le même thème ? « Même chose, avec une flûte à bec ténor, cette fois ». Une technique que tous les électro-acousticiens connaissent, mais qu'on n'entend jamais dans ce contexte !

PIONNIER DU HOME STUDIO

Au début des années 70, passionné de son et véritable précurseur, François de Roubaix installe dans le grand salon de son appartement du cinquième étage de la rue de Courcelles un studio d'enregistrement de classe professionnelle. Il remplace ainsi les quelques Revox qu'il utilisait jusqu'alors pour ses maquettes en rerecording. Une démarche rarissime à l'époque, pour laquelle il fait confiance à Gérard Poncet, un musicien/électronicien de sa connaissance – qui, plus tard, fondera la société Freevox pour commercialiser ses appareils audio.

François dispose alors à volonté d'un magnétophone 8 pistes 3M, de deux synthétiseurs de recherche (EMS VCS3 et ARP Odyssey), d'un orgue électronique Farfisa Pro, d'un ARP Solina String Ensemble (un synthétiseur de cordes qui vient de sortir), de plusieurs boîtes à rythmes, d'un piano électrique Wurlitzer, de plusieurs Revox stéréo. Autant d'instruments alors peu usités dans la musique de film, auxquels viennent s'ajouter son piano demi-queue et une exotique collection de dizaines d'instruments acoustiques et de percussions, rapportés au fil de ses voyages aux quatre coins du monde, et suspendus aux murs de son salon pour une meilleure accessibilité.

Son habitude de juxtaposer des timbres très variés s'étend alors au mélange de sons acoustiques inhabituels (comme la cithare) et de sons électroniques très personnels. À cette époque, le synthétiseur est encore un instrument rare et mal maîtrisé. Wendy Carlos, avec Switched-on-Bach, l'a fait connaître dès 1968, mais dans un répertoire classique, et ses sons imitent des instruments connus. De Roubaix, lui, invente des sonorités originales, inouïes, évoquant souvent l'eau, la mer, créant des ambiances prenantes sans passer par une approche bruitiste. Son art de marier les timbres fera école : il suffit d'écouter les arrangements des thèmes d'Amicalement vôtre, de John Barry(1972), ou de Casanova-Fellini, de Nino Rota (1976), pour s'en convaincre.

Désormais affranchi des contraintes horaires et financières, de Roubaix commence les B.O. chez lui (il adore travailler la nuit), et les finalise, avec des musiciens de séance, en compagnie de Jean-Pierre Pellissier. Il peut ainsi inviter Brigitte Bardot ou Alain Delon à venir répéter/travailler/enregistrer les chansons de films chez lui. Titre emblématique de cette période : le thème de La scoumoune, élaboré si on en croit la légende en une nuit, où sur un orgue de Barbarie au feeling étonnamment humain (créé en superposant des dizaines de sons de flûtes à bec graves), s'égrènent en mesure des bruits mécaniques (on pense à la célèbre boucle de Money, de Pink Floyd, un an après), un petit thème naïf au célesta, repris et développé avec des sons de synthés qui deviennent vite sa marque de fabrique. De la même époque, Les caïds surprend par ses dissonances, ses sonorités déformées, sa violence contenue. Les lèvres rouges surprennent avec leur alliance de guitares saturées et de cymbalum ; la B.O. pour Morgane est ses Nymphes est en revanche plus classique dans sa facture. Quant au début de Dernier domicile connu, composé quelques années auparavant, ses effets d'écho ont certainement inspiré Pink Floyd pour la B.O. de Zabriskie Point


RENDEZ-VOUS MANQUÉ

En 1973, suite aux défections successives de plusieurs réalisateurs fidèles, la renommée de François de Roubaix se ternit quelque peu. Il tente d'entrer dans le monde de la chanson (Hallyday, Nicoletta, Mireille Darc ou Reggiani n'ont-ils pas déjà interprété ses génériques ?), mais les portes lui restent closes. Du coup, lui qui a relativement peu travaillé pour la télévision auparavant (Les chevaliers du ciel, Les secrets de la Mer Rouge…) se voit conduit à accepter des travaux plus alimentaires : indicatifs, génériques d'émissions ou de feuilletons… C'est à cette époque qu'une jeune réalisatrice, Josée Dayan, vient le filmer dans son home studio pour une émission de élévision. Ce documentaire, dont on peut voir des extraits sur le site Web officiel de François de Roubaix, est un des seuls témoignages qui nous restent du compositeur dans son élément.

De ces années, on retiendra essentiellement La mer est grande, Les secrets de la Mer Rouge (la comparaison entre les musiques de la série de 1968 et de sa suite en 1975 illustre bien l'évolution artistique du compositeur) et surtout Chapi Chapo, série enfantine où une musique complètement déjantée accompagne admirablement les évolutions saccadées des deux marionnettes éponymes. Leurs onomatopées et monosyllabes sont déformées grâce à l'astuce d'enregistrement du doublement de vitesse déjà mentionnée, et de Roubaix juxtapose sans complexe piano bastringue, claquettes et motifs répétitifs de basses jouées au synthé, créant même des bruits incroyables avec un tuba de plongée, qu'il intègre illico à ses mixages.

En 1974, de Roubaix reçoit une commande de son idole. Le Commandant Cousteau en personne lui demande d'illustrer un film consacré à l'Antarctique ! Survolté, le compositeur passe des semaines entières sans répit dans son studio, créant une œuvre d'une incroyable sophistication sonore. Sons électroniques, échos et effets divers, thèmes inhabituels, harmonies difficiles : sans doute sa partition la plus originale, la plus aboutie, la plus prometteuse… Hélas, le résultat déconcerte le Commandant, qui préférera plaquer une musique beaucoup plus conventionnelle sur ses images. À la grande déception de de Roubaix, qui, dans cette période difficile, confie un jour au fidèle Pellissier : « Tu sais, Jean-Pierre, j'en ai marre de rester chez moi avec mes synthés, je tourne en rond. J'ai besoin de sortir, de retrouver le contact avec des vrais musiciens ». Quelques téléfilms et séries plus tard, cette occasion va lui être donnée par Robert Enrico, qui l'avait délaissé pour Sarde et Morricone sur ses deux films précédents…

PLONGÉE FATALE

Le nouveau film d'Enrico, avec Philippe Noiret et Romy Schneider, se déroule à la fin de la seconde guerre mondiale. Inspiré, François de Roubaix lui écrit un de ses plus beaux thèmes, dont les deux facettes incarnent les deux personnages : une phrase de piano grave pour Noiret, un son plus aigu et lointain pour Schneider (toujours le truc du son ralenti/accéléré, avec de l'écho droite/gauche cette fois !), dialoguant librement sur un arrangement de cordes limpide et une rythmique swing légère et entraînante. En parallèle, préfigurant le travail de sound designer à l'américaine, de Roubaix élabore sur ses synthétiseurs des sons électroniques inquiétants qui seront mélangés, dans le film, aux bruits des lance-flammes porteurs de mort. Pionnier, toujours… Les enregistrements s'effectuent à la fois avec Jean-Pierre Pellissier à la Comédie des Champs-Élysées (qui vient d'acheter une console Freevox, signée Poncet !) et chez François lui-même.

Le vieux fusil sort en août 1975, et remporte d'emblée un vif succès public. La carrière du compositeur s'en trouve relancée, mais François de Roubaix préfère prendre d'abord un peu de recul, et part en vacances en famille aux Canaries. Le 20 novembre 1975 au soir, il entame une plongée dans une grotte sous-marine, afin de compléter un livre de photos. Il n'en remontera pas. Il avait 36 ans. Quelques mois plus tard, il recevra, à titre posthume, le premier César de la meilleure musique de film, que viendra chercher son père en son nom : le témoignage de la reconnaissance par ses pairs.

Les connaisseurs de sa musique se demandent souvent comment aurait évolué son style s'il avait vécu : des instruments électroniques, il n'a connu que la préhistoire, et du home studio, que les prémices. De Roubaix aurait-il emprunté la direction synthétique orchestrale d'un Vangelis, d'un Klaus Schulze ou d'un Jean Michel Jarre (qui lui rendit visite, selon la légende, deux ans avant la sortie de l'album Oxygène) ? À 70 ans, que créerait-il aujourd'hui, quand avec un ordinateur et quelques logiciels, toutes les possibilités de manipulation sonore semblent ouvertes – mais alors même que ces machines, dans leur approche, semblent stériliser tout esprit créatif, résumant la substance musicale à un substrat de défauts qu'il convient de corriger à tout prix, en imposant des échelles temporelles et fréquentielles figées et rigides ? Probablement ne se laisserait-il pas mener par les outils, comme cela arrive hélas à tant d'artistes/compositeurs actuels. Soyons assuré qu'au contraire, se les appropriant ou les refusant, il continuerait à faire « du de Roubaix »...

Musicien atypique, d'une forte personnalité, François de Roubaix n'a pas eu de descendance artistique directe. Parmi les musiciens actuels, on peut lui apparenter YannTiersen (qui ne prise guère l'étiquette de compositeur de musique de film, malgré Le fabuleux destin d'Amélie Poulain et Goodbye Lenin ou encore Tabarly) pour le côté poly-instrumentiste, la naïveté assumée de certains thèmes, la concision des formes, l'attrait du travail seul en rerecording, la collaboration avec un ingénieur du son attitré et le génie du mariage de timbres acoustiques inusités, ou Éric Serra pour la création de sons électroniques « liquides » (Le Grand Bleu) et leur mariage fusionnel à l'image (Atlantis).

En revanche, l'aspect technique de son travail a fait école : tous les grands noms de la musique de film hollywoodienne, de Hans Zimmer à Howard Shore, mêlent désormais sons synthétiques (conventionnels) et sons orchestraux (tout aussi conventionnels), et presque tous les compositeurs de musiques de films possèdent ou ont possédé leur home studio, où ils maquettent ou font parfois du définitif. Si la réalisation technique et les sonorités de certaines musiques de François de Roubaix paraissent parfois datées aujourd'hui, elles restent aussi originales qu'au premier jour, et l'émotion qu'elles suscitent demeure intacte.

Les musiques de films de François de Roubaix ont longtemps été difficiles à trouver au disque. Le label Barclay avait publié, en 76/77/79, trois compilations réalisées par Jean-Pierre Pellissier ; les deux premières ont connu une ressortie sur CD en 1990. Après un double CD chez Odéon en 1998, puis deux anthologies chez PlayTime, le spécialiste français des musiques de film Stéphane Lerouge a réédité une série de CD thématiques, chez Dreyfus Musique puis dans la collection Écoutez le Cinéma ! (Universal Jazz) : Boulevard du Rhum, Ho/les Caïds, Dernier domicile connu/Le Rapace, L'homme-orchestre, Les grandes gueules/Le vieux fusil, Le monde électronique de François de Roubaix (1 et 2), Les Aventuriers/Le samouraï, La grande lessive/L'étalon/Chut !... et bien d'autres. De quoi redécouvrir dans les meilleures conditions une oeuvre originale et attachante.

En novembre 2015, c'est l'abondance : L’essentiel de François de Roubaix, une compilation réalisée par son fils Benjamin, plus François de Roubaix par Fred Pallem et le Sacre du Tympan, une réinterprétation tout à fait actuelle de thèmes connus de De Roubaix. Music Box Records a édité Commissaire Moulin, une série d'enregistrements s'articulant autour de la dernière musique composée par François, poru la télévision française. Plus, au Japon uniquement, L’homme-orchestre et Le Samouraï (version complète) sur SACD (Rambling Records). Et n'oublions pas un double vinyle, L’Antarctique et autres séances électroniques rue de Courcelles, disponible sur le label belge WeMe Records.

Signalons également la parution le 20 septembre 2006, aux Éditions Chapitre Douze (www.chapitre12.com), d'une biographie très documentée signée Gilles Loison et Laurent Dubois : François de Roubaix, Charmeur d'émotions. Un véritable livre d'art de près de 600 pages, sous coffret avec CD et DVD. Un investissement que tous les passionnés de François de Roubaix consentiront sans sourciller... Hélas épuisé pour l'instant.

Quant à “Musique François de Roubaix”, de François Louchet & Gilles Loison, composé de 167 photos avec un peu de texte, il est distribué à compte d'auteur.

Site Web : www.francoisderoubaix.com

Franck Ernould

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franck@ernould.com


Dernière mise à jour : le 11 mars 2016

© 2016 Franck ERNOULD